vendredi novembre 1, 2024

#46 2-22 L’histoire du Prophète Mouça

Le Prophète Aaron (Haroun) est né trois ans après son frère Mouça, une année durant laquelle les garçons n’étaient pas égorgés, il put donc vivre. En revanche notre maître Mouça naquit une année durant laquelle selon l’ordre de Pharaon tous les garçons du peuple d’Israël devaient être égorgés.

Sa mère était angoissée et craignait qu’il soit tué alors depuis le début de sa grossesse, elle était très méfiante et prenait ses précautions. Heureusement sa grossesse ne se voyait pas. Sentant l’accouchement approcher, son inquiétude augmenta, elle était accablée et très soucieuse. Allâh lui a alors inspiré de ne pas s’inquiéter ni s’attrister car cet enfant aurait un destin éminent. Elle a su que Allâh le sauverait du Pharaon et que Mouça serait Prophète. Elle devrait l’allaiter et lui fabriquer une nacelle en bois dans laquelle elle le mettrait en cas de danger.

Ayant su que Allâh le protègerait, elle ne s’est plus inquiétée. Elle a pu accoucher en secret et l’allaiter avec toute sa douceur et sa tendresse en se fiant à Allâh, confiante qu’Il allait le préserver.

Leur maison était en bordure du Nil. Quand elle craignait que les soldats du Pharaon le découvrent, elle déposait son nouveau-né dans la nacelle garnie de coton qu’elle avait attachée au bord du Nil avec une longue corde. La nacelle dérivait au fil de l’eau, les soldats ne la voyaient donc pas. Une fois le danger passé, elle tirait la corde et lui faisait remonter le courant jusqu’à elle.

Mais un jour qu’elle l’avait déposé sur le fleuve, elle a oublié de fixer la corde de son côté. Le Nil a donc emporté Mouça dans sa nacelle et l’a transporté jusqu’au palais de Pharaon. Des servantes du palais qui se baignaient sur ses berges ont aperçu la nacelle qui ressemblait à une caisse et, pensant qu’elle contenait des objets précieux, l’ont apportée à Aciah, la femme du Pharaon.

Quand Aciah, qui était une descendante d’Israël a ouvert la caisse et qu’elle a vu cet enfant magnifique, Allâh a fait qu’elle l’aime et s’attache à lui. Mais découvrant l’enfant, le Pharaon a voulu le tuer et ordonné qu’on l’égorge. Elle a défendu son protégé en lui demandant de l’épargner puisqu’elle ne pouvait pas enfanter. Il a fini par accepter en lui disant de le garder pour elle alors qu’il n’en avait, lui, aucun besoin.

Mouça vivait dans le palais Pharaonique avec Aciah qui l’aimait énormément. Sa beauté et sa prestance l’attendrissaient. Elle faisait chercher une nourrice qui l’allaiterait et prendrait soin de lui mais cela tardait car Mouça refusait toutes celles qui se présentaient. Affamé, il pleurait au point qu’elle craignit de le perdre. Elle s’est donc mise à chercher elle-même une nourrice dont il accepterait le sein et boirait le lait.

De son côté, la mère de Mouça souhaitait avoir des nouvelles de son bébé qui lui manquait beaucoup. Elle a donc envoyé sa fille au palais se renseigner. Apprenant qu’il refusait le sein des nourrices qu’on lui amenait et criait de faim, la sœur de Mouça a proposé à Aciah de lui amener une nourrice de confiance qui pourrait s’occuper du bébé et prendre soin de lui. Elle a demandé une rémunération, pour qu’Aciah ne se doute de rien.  Elle accepta son offre. Toute contente, la sœur de Mouça rapporta la nouvelle à sa mère : imaginez sa joie ! Elle se rendit donc au palais et Mouça téta et but jusqu’à satiété, ce qui soulagea Aciah.

La mère de Mouça ayant refusé sa proposition d’être hébergée au palais au motif qu’elle ne pouvait laisser ses autres enfants, Aciah accepta qu’elle remmène son fils chez elle à condition qu’elle lui ramène de temps à autres au palais.

C’est ainsi que la promesse que Allâh avait faite à la mère de Mouça de lui rendre son fils s’est réalisée. Mouça est resté chez sa mère jusqu’à son sevrage puis il a grandi dans le palais de Pharaon. Il était extrêmement bien traité et vivait une vie princière : il portait des habits somptueux et chevauchait des montures de race.

En continuant à nous suivre, vous découvrirez comment sa jeunesse au palais prit fin. Suivez nous donc et A bientôt !