بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.
`Oumar, connu sous le nom de al-Fârôuq, est le deuxième calife de l’Islam. Il a succédé à notre maître Abôu Bakr.
Il se nomme Abôu Ḥafṣ, `Oumar fils de (ibnou) al-Khaṭṭāb fils de Nafîl. Son arbre généalogique rejoint celui du noble Prophète ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam à Ka`b fils de Lou’ayy. Sa mère est Houthmah fille de Hâchim.
Il est né, que Allāh l’agrée, 13 années après l’année de l’éléphant et entra en Islam 5 ou 6 années après la révélation. Il avait alors 26 ans environ.
Notre maître `Oumar, que Allāh l’agrée, était grand de taille. Il avait le crâne dégarni et était blanc de peau avec de légères rougeurs. Il avait la barbe fournie mais légère au niveau des favoris, très fournie au niveau des moustaches, l’iris des yeux très rouge.
Il était connu pour sa grande modestie, son sérieux et son détachement de ce bas monde, c’était un ascète. Il était pieux vertueux. Wahb, fils de Mounabbih, a dit que la description de `Oumar avait été mentionnée dans la Torah (At-Tawrah) comme étant « fort comme le fer, un prince ferme. »
Notre maître `Oumar a été le deuxième calife de l’Islam, il a été désigné par notre maître Abou Bakr. Il a dirigé les affaires du califat avec loyauté et justice. Il a fait preuve d’excellence dans la gestion et la stratégie. Il fait partie des dix compagnons auxquels le Messager de Allāh ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam a annoncé la bonne nouvelle qu’ils seront des gens du Paradis.
Il a été surnommé par le Prophète Al-Fârôuq, c’est-à-dire celui qui discerne le vrai du faux, celui qui a été équitable lors de son califat. Il est, parmi les Émigrants, l’un des premiers à entrer en Islam.
Il a donné sa fille Hafṣah en mariage au Messager de Allāh ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam. Il était un des grands savants parmi les compagnons. Le Messager disait pour évoquer le mérite de `Oumar Al-Fârôuq:
« إن الله جعل الحق على لسان عمر و قلبه »
(‘inna l-Lâha ja`ala l-ḥaqqa `alâ liçâni `Oumara wa qalbih)
ce qui signifie: « Allāh a fait que la vérité sorte de la bouche de `Oumar et qu’elle soit dans son cœur ».
`Oumar est devenu musulman à l’âge de 26 ans environ. Il a témoigné devant le Prophète ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam qu’il n’est de dieu que Dieu (Allāh) et que Mouḥammad est Son Messager. Il est entré en Islam alors qu’il avait 26 ans environ, c’est-à-dire 5 ou 6 ans après le début de la révélation. Environ 50 personnes s’étaient converties à l’Islam avant lui.
Ibnou l-Jawziyy a cité dans le livre Sifatou S-Safwah, le récit de l’entrée en Islam de notre maître `Oumar. D’après ‘Anas fils de Mâlik, que Allāh l’agrée, `Oumar, armé de son épée, est sorti un jour et il a rencontré un homme de la tribu de Banî Zouhrah qui lui a dit:
– « Où vas-tu donc `Oumar ? »
– « Je veux tuer Mouḥammad », répondit-il.
– « Ne crains-tu pas la vengeance de la tribu de Banî Hâchim et celle de Banî Zouhrah en l’assassinant ? »
– « Je vois que tu as changé ta religion », répliqua t-il.
– « Veux-tu que je t’apprenne ce qui est plus surprenant encore ?! Ta sœur et ton beau frère ont également délaissé ta religion (c’est-à-dire qu’ils sont entrés en Islam) ».
Après cette discussion avec cet homme de la tribu de Banî Zouhrah, `Oumar s’est précipité chez son beau frère et sa sœur. Il les a trouvés en train de réciter sôurat Tâha. Il leur a dit: « On dirait que vous avez abandonné votre religion. »
Et son beau frère lui a répliqué: « Vois-tu, ô `Oumar ! Et si la vérité se trouvait dans une autre religion que la tienne ?! »
C’est alors que `Oumar a sauté sur lui et l’a violemment frappé. Sa sœur a accouru et a repoussé `Oumar de son mari, mais `Oumar l’a également frappée. Son visage était en sang. Elle a dit: « Vois-tu, ô `Oumar ! Et si la vérité se trouvait dans une autre religion que ta religion ?! Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allāh et je témoigne que Mouḥammad est le Messager de Allāh. »
Ayant perdu tout espoir de les convaincre de retourner vers leur ancienne croyance, `Oumar leur a dit: « Donnez- moi donc cet écrit que vous avez entre les mains afin que je le lise. » Il a récité ainsi la sôurat Tâhâ jusqu’à arriver à la parole de Dieu:
« إنني أنا الله لا إله إلا أنا فاعبدني وأقم الصلاة لذكري »
(‘innanî ‘ana l-Lâhou lâ ‘ilâha ‘illâ ‘anâ fa`boudnî wa ‘aqimi S-Salâta lidhikrî)
ce qui signifie: « Certes Allāh c’est Moi, il n’y a point de dieu sinon Moi. Adore-Moi et accomplis la prière pour M’évoquer » [sôurat Tâhâ /14]. C’est ainsi que son cœur s’est ouvert à l’Islam.
`Oumar a ensuite dit: « Dites-moi où se trouve Mouḥammad » et il est parti à la maison de al-Arqam. Il a trouvé devant la porte, Hamzâh, TalHah ainsi que d’autres compagnons du Messager de Allāh. Lorsque le Messager ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam a appris l’arrivée de `Oumar, il est sorti, il a saisi `Oumar par ses habits et l’a secoué. `Oumar n’a pas supporté et s’est retrouvé à genoux.
Le Prophète lui a dit:
« أَمَا آنَ لَكَ يَا ابْنَ الْخَطَّابِ أَنْ تُسْلِمَ »
(‘amâ ânna laka yâ bna l-Khaṭṭābi ‘an touslim)
ce qui signifie: « Le moment n’est-il donc pas venu pour toi, ô `Oumar, de te convertir à l’Islam ! » Et `Oumar a répondu: « Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allāh, Lui seul, Il n’a pas d’associé, et je témoigne que Mouḥammad est Son esclave et Son Messager ».
C’est alors que les gens se trouvant dans la maison de al-Arqam ont dit la parole “Allāhou ‘akbar” tellement fort que ceux qui se trouvaient dans la mosquée Al-Haram l’ont entendue.
L’entrée en Islam de notre maître `Oumar a eu lieu en l’an 6 après le début de la révélation, et certains ont dit en l’an 5, soit à l’âge de 26 ou 27 ans.
Les mérites de notre maître `Oumar sont nombreux. Il était notamment connu pour sa compassion et son détachement de la vie d’ici-bas.`Oumar était un homme juste, il était connu pour sa bonne gestion des affaires musulmanes. Les récits au sujet de son équité sont si nombreux qu’ils ne peuvent être rassemblés dans un seul livre !
Parmi les qualités de notre maître `Oumar, il y a le fait qu’il se préoccupait du devenir de sa communauté. Voici pour exemple ce récit.
Un jour, des commerçants ont fait une halte dans la salle de prière. `Oumar, qui était alors calife, a demandé à `Abdou r-Raḥmān fils de `Awf: « Que dis-tu de veiller sur eux cette nuit de crainte que des voleurs ne les attaquent ? » Ils ont ainsi veillé tous les deux pour surveiller leur marchandise. C’est alors que `Oumar a entendu les pleurs d’un enfant, il s’est dirigé vers sa mère et lui a dit: « Crains Allāh, agis en bien envers ton enfant ! » Il a repris sa place et a entendu à nouveau les pleurs du petit nourrisson. Il est retourné voir la mère et lui a dit la même chose que la première fois. A la fin de la nuit, il a entendu encore les pleurs de l’enfant et a questionné la mère:
– « Pourquoi ton fils ne dort-il pas la nuit ? »
– « Ô esclave de Allāh, je voulais le sevrer mais il refuse », dit-elle.
– « Et pourquoi donc veux-tu le sevrer ? »
– « Car `Oumar n’accorde une aide que pour les enfants qui sont sevrés, il ne donne pas pour ceux qui n’ont pas été sevrés. »
– « Et quel âge a-t-il donc ? », reprit `Oumar. Elle lui a alors dit l’âge de l’enfant.
`Oumar lui a dit: « Non, ne t’empresse pas de le sevrer ».
Il a ensuite accompli la prière de l’aube en ayant les larmes aux yeux. `Oumar était gagné par les pleurs. Lorsqu’il a prononcé le salâm, il a dit: « Malheur à toi `Oumar, combien d’enfants musulmans as-tu tués ? » Puis il a ordonné d’appeler les gens et de propager la règle suivante: « Ne vous empressez pas de sevrer vos enfants, nous donnerons une aide pour chaque nouveau-né en Islam » et il a demandé à ce que cet ordre soit diffusé dans les différentes contrées. Ceci est une preuve de la compassion de notre maître `Oumar pour la communauté de notre maître Mouḥammad .
Voici un récit montrant la miséricorde de notre maître `Oumar en faveur des musulmans.
Lors de l’année de la grande sécheresse à Médine (Ar-Ramâdah), une jeune chamelle a été égorgée afin que sa viande soit distribuée aux gens. Le meilleur morceau a été réservé pour `Oumar à son insu (sans qu’il ne soit au courant). Après l’avoir cuisiné, on le lui a apporté. Il a alors dit:
– « D’où provient-il ? »
– « Ô émir des croyants ! Cela provient de la chamelle que nous avons égorgée aujourd’hui », lui a-t-on répondu.
– « Quel mauvais gouverneur je serais si, de la chamelle, je mangeais la meilleure partie alors que je donne aux gens ce qui est moins bon. »
Puis, il a ordonné qu’on lui ramène du pain et de l’huile afin d’en faire sa nourriture: il trempait les morceaux de pain dans l’huile et les mangeait. Ensuite, il a dit à Yarfâ’ son serviteur: « Yarfâ’ prends ce grand récipient (dans lequel se trouvait la bonne viande) et envoie-le à telle famille à Bathmagh (qui est un endroit proche de Médine), je ne les ai pas visités depuis trois jours et je crois qu’ils sont dans le besoin, donne-le leur afin qu’ils le mangent. »
`Oumar avait l’habitude de visiter de nuit la maison d’une vieille femme. Un jour, Talhâ’ est parti la questionner, il a constaté qu’elle était aveugle et handicapée. Il lui a dit: « Qu’est venu faire cet homme la nuit ? » Elle a répondu: « Il me rend visite et me donne ce dont j’ai besoin depuis longtemps. Et il me ramène ce qui me permet de rester en vie et sort les déchets. » Cette histoire est rapportée par Abôu Nou`ayn dans Hiliyatou l-‘awliyâ’.
Pour ce qui est de son ascétisme, à savoir le fait qu’il n’avait pas le cœur attaché à cette vie, de nombreux récits ont été rapportés. Comme ce qu’a transmis Ibnou l-Jawziyy dans Sifatou s-Safwah: un jour, le calife `Oumar, que Allāh l’agrée, a donné un discours aux gens. Il portait un pagne et sur ce pagne, il y avait 12 retouches (c’est ce qu’on fixe sur le trou d’un vêtement pour le raccommoder) et ‘Anas a dit que sur le vêtement qu’il portait aux épaules, il y en avait 3.
Il s’adonnait beaucoup aux actes d’adoration et il craignait beaucoup Allāh.
Il a dit également: « `Oumar est décédé en jeûnant les jours les uns à la suite des autres » c’est-à-dire qu’à la fin de sa vie, il jeûnait tous les jours, que Allāh l’agrée.
D’après Sa`îd fils de Al-Mouçayyib, il a dit: « `Oumar aimait la prière en pleine nuit. »
Parmi les mérites de notre maître `Oumar, il y a le fait qu’il était présent lors de la bataille de Badr et également lors de toutes les autres batailles avec le Prophète. Il fait partie des compagnons qui ont persévéré et ont été au côté du Prophète lors de la bataille de ‘OuHoud.
Le deuxième calife, `Oumar, a introduit certaines bonnes innovations dans la religion de l’Islam. Il est notamment celui qui a fixé le début du calendrier musulman à l’hégire.
Notre maître `Oumar a été le premier à compter les années lunaires à partir de l’Émigration du Prophète. C’est donc lui qui a instauré le calendrier de l’Hégire.
Il a été le premier à rassembler les gens pour accomplir la prière de al-qiyam derrière un seul imam et il s’est exclamé: Quelle bonne innovation que celle-ci ! (ni`ma l-bid`atou hâdhihi) [rapporté par Al-Boukhâriyy et Mâlik dans al-MouwaTTa’] Auparavant chacun l’accomplissait seul ou en petit groupe.
Il a également été le premier à veiller aux affaires des musulmans pendant la nuit, c’est-à-dire à faire des inspections de nuit pour s’assurer de leur sécurité.
Il a composé des répertoires pour l’État musulman, dans lesquels étaient inscrites les affaires des gens. Il a donc été le premier à utiliser des registres.
Notre maître `Oumar a été le premier à être surnommé أمير المؤمنين (Amîr al-mou’minîn) c’est-à-dire l’Émir des croyants.
Notre maître `Oumar a instauré de bonnes innovations en Islam qui se sont avérées utiles et bénéfiques. Comment alors nous détourner de l’exemple du deuxième calife de l’Islam pour suivre ceux qui prétendent que toute innovation serait à rejeter ? Seules celles qui contredisent les textes sont à rejeter.
Notre maître `Oumar avait beaucoup de qualités. Le Prophète ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam a fait son éloge dans de nombreux ḥadīths.
De nombreux ḥadīths montrent les mérites de notre maître Al-Fârôuq. Le Prophète a témoigné de sa sincérité dans son adoration pour Dieu (Allāh). Il a aussi fait l’éloge de sa rigueur et de sa force pour défendre la religion de l’Islam ainsi que pour faire régner la justice entre les musulmans. Il avait beaucoup de prestance.
Al-Boukhâriyy et Mouslim ont rapporté que le Prophète ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam a dit à `Oumar, que Allāh l’agrée :
« والذي نفسي بيده ما لقيك الشيطان سالكًا فجًا إلا سلك فجًا غير فَجّك »
(wa l-ladhi nafsî biyadihi mâ laqiyaka ch-chayṭānou sâlikan fajjan ‘illâ salaka fajjan ghayra fajjik)
ce qui signifie: « Par Celui Qui détient mon âme par Sa toute puissance, le chayṭān ne te rencontre pas sur un chemin sans en prendre un autre ! ».
Et At-Tirmidhiyy ainsi que Ibnou Mâjah et Al-Hâkim ont rapporté que le Messager de Allāh ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam a dit:
« أشد أمتي في أمر الله عمر »
(‘achaddou ‘oummatî fî ‘amri l-Lâhi `Oumar)
ce qui signifie: « Un des plus fermes de ma communauté s’agissant de la loi de Allāh c’est `Oumar ».
Et le Prophète ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam a dit:
« لو كان من بعدي نبي لكان عمر »
Ce Hâdith, rapporté par AHmad signifie: « S’il y avait un Prophète après moi, ce serait `Oumar ».
De nombreux conseils nous ont été rapportés de la part de notre maître `Oumar. Il incitait les gens à adopter un bon comportement, à se détacher de la vie d’ici-bas et à œuvrer en bien.
Il a été rapporté de notre maître Al-Fârôuq, que Dieu (Allāh) l’agrée, de nombreuses recommandations et des sagesses éminentes. Parmi elles, il y a sa parole: « Rendez-vous des comptes avant d’avoir à en rendre. Et pesez vos actes avant qu’ils ne vous soient pesés. Votre jugement dans l’au-delà sera plus facile si vous vous rendez des comptes dans cette vie-là. Et embellissez-vous pour le jour de la grande exposition. »
Et ce, conformément à la parole de Dieu:
« يومئذ تعرضون لا تخفى منكم خافية »
(yawma‘idhin tou`raDôuna lâ Takhfâ minkoum khâfiyah)
qui signifie: « Ce jour-là vous serez exposés, rien de vous ne sera caché » [sôurat Al-Haqqah / 18]
Dans les propos de `Oumar, il y a donc une forte incitation à se demander des comptes à soi-même, et à contenir les passions de son âme afin d’être sauvé dans cette vie et dans l’au-delà.
Parmi les conseils de `Oumar, il y a ce qu’a rapporté Al-‘AHnaf Ibnou Qays: « Apprenez avant de diriger », c’est-à-dire apprenez la jurisprudence (le fiqh) et la science avant de rechercher le pouvoir, avant de devenir des maîtres pour les gens.
Parmi les paroles de Al-Fârôuq, que Allāh l’agrée, il y a ce qu’a rapporté Ibnou l-Jawziyy dans Manâqibou `Oumar d’après Al-‘AHnaf Ibnou Qays, il a dit:
« Ô AHnaf celui qui rit beaucoup, n’inspire plus beaucoup le respect,
et celui qui s’enorgueillit, on se moquera de lui,
et celui qui répète une chose, il sera connu par cette chose,
et celui qui parle beaucoup, commettra de nombreuses erreurs,
et celui qui commet de nombreuses erreurs, aura peu de pudeur,
et celui qui aura peu de pudeur, aura peu de scrupule,
et celui qui a peu de scrupule, son cœur meurt. »
`Oumar a donc conseillé au croyant d’être sérieux, de ne pas trop rire sans raison , de ne pas trop plaisanter pour que le respect qu’inspire la personne ne diminue pas. De la sorte, les gens profitent davantage de lui, et ses propos auront de l’effet sur eux quand il les guide et les oriente. En effet, le fait de beaucoup parler sans nécessité, sans intérêt, sans profit, ne comporte pas de bien. C’est pour cela qu’il convient que la personne se surveille dans ce qu’elle dit et ce qu’elle fait.
Dans Manâqibou `Oumar de Ibnou l-Jawziyy, il est mentionné que `Oumar a dit: « Ne pense pas du mal d’une parole qui est sortie de la bouche d’un musulman alors que tu peux lui trouver une explication en bien ». Tant que l’on sait du bien sur la personne, on pense du bien d’elle. Et Seul Allāh sait ce qu’il y a dans le for intérieur de chacun et ce que cachent les cœurs. Quant à l’homme, il a reçu l’ordre de penser du bien car Allāh dit:
« يا أيها الذين ءامنوا اجتنبوا كثيرا من الظن إن بعض الظن إثم »
(yâ ‘ayyouha l-ladhîna ‘âmanôu jtanibôu kathîran mina Dh-Dhanni ‘inna ba`Da Dh-Dhanni ‘ithm)
ce qui signifie: « Ô vous qui avez cru, évitez beaucoup le fait de penser du mal car dans certains cas, c’est un péché » [sôurat Al-Houjourât / 12].
`Oumar a également dit: « Trois choses grâce auxquelles tu gagnes l’amour de ton frère: tu lui passes le salâm lorsque tu le rencontres, tu lui laisses la place dans l’assemblée et tu l’appelles par le nom qu’il aime le plus. »
Cela a été cité par Ibnou l-Jawziyy dans Manâqibou `Oumar avec d’autres termes. On comprend de ce conseil l’incitation de réunir ces trois caractéristiques car cela renforce les liens et l’unité, pour que la société soit fondée sur des bases saines et fortes.
Il a été rapporté de `Oumar également des paroles utiles dans la médecine, parmi lesquelles sa parole: « Gardez-vous de trop manger, car cela entraîne la paresse et réfrène d’accomplir la prière et cela nuit au corps. Recherchez ce qui est utile dans votre nourriture car cela vous éloignera de la gourmandise, c’est meilleur pour le corps et cela aide pour accomplir les actes d’adoration. Et la personne n’ira à sa perte que lorsqu’elle préférera ses désirs au détriment de sa religion. »
Et il a dit: « Gardez-vous de trop manger de viande car la viande peut provoquer une addiction comme l’addiction au vin. » `Oumar, que Allāh l’agrée, préférait ne pas trop manger de viande car cela fait partie du superflu.
Wadî`ah Al-‘AnSâriyy a dit: « J’ai entendu `Oumar Ibnou l-Khaṭṭāb dire alors qu’il exhortait un homme: Ne parle que de ce qui te concerne. Et connaît bien ton ennemi. Et méfie toi de ton ami, sauf de celui qui est honnête. Et n’est honnête que celui qui craint Allāh. Et n’accompagne pas le pervers car il t’enseignera sa perversité, et ne lui donne pas à connaître ton secret. Et ne demande conseil pour toi qu’à ceux qui craignent Allāh ».
Notre maître `Oumar qui était le deuxième calife, successeur de Abôu Bakr, a été tué injustement par un non musulman alors qu’il dirigeait les gens dans la prière.
Alors qu’il dirigeait les gens dans la prière de aS-Soubḥ, l’un des esclaves de Al-Moughîrah qui était surnommé Abôu Lou’lou’ah et qui était mazdéen (c’est une forme de polythéisme) est venu. Il l’a poignardé plusieurs fois avec un couteau en forme de Y, puis il s’est enfui en poignardant tous ceux qu’il croisait . Et lorsqu’il s’est aperçu qu’il ne pouvait pas s’échapper, il s’est poignardé et en est mort.
Cela a eu lieu la matinée du 27 de Dhôu l-Hijjah de l’an 23 de l’Hégire. Le califat de `Oumar a donc duré environ 10 ans et demi.
Avant que son âme ne le quitte, Al-Fârôuq, que Allāh l’agrée, a demandé à son fils `Abdou l-Lâh qu’il fasse le compte de ses dettes et qu’il les rembourse à ses créanciers.
Puis il lui a dit: « Va voir Aïcha (`A’ichah), que Allah l’agrée, et dis-lui que `Oumar Ibnou l-Khaṭṭāb demande l’autorisation d’être enterré avec ses deux compagnons. »
`A’ichah, la mère des croyants, est la fille de Abôu Bakr et l’épouse du Prophète Mouḥammad. Le Prophète a été enterré dans la maison de `A’ichah. Par la suite Abôu Bakr a été enterré auprès du Prophète. `Oumar al-Fârôuq souhaitait être enterré auprès de ces deux compagnons.
`Abdou l-Lâh le fils de `Oumar est parti et lui a demandé l’autorisation, elle lui a répondu: « Je voulais garder cette place pour moi mais aujourd’hui je vais le préférer à mon propre détriment. »
Il a ainsi été enterré auprès du Prophète et de Abôu Bakr AS-Siddîq.
Les faits remarquables de l’Émir des croyants, `Oumar Ibnou l-Khaṭṭāb, sont si nombreux que les savants, les historiens et les biographes ont composé des chapitres et des chapitres pour les énumérer. Parmi ceux qui ont consacré des livres aux mérites de notre maître `Oumar, il y a Ibnou l-Jawziyy qui a énuméré ses mérites et ses caractères dans un très grand livre. Il y a aussi As-SouyôuTiyy dans son livre Al-Ghourar fî faDa’ili `Oumar et beaucoup d’autres encore.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.