L’auteur, que Allah lui fasse miséricorde, a dit : Chapitre : Parmi les péchés de l’oreille, il y a écouter la parole de gens qui lui cachent ce qu’ils disent.
Commentaire : Ce chapitre est dédié à la présentation des péchés de l’oreille. Parmi ces péchés, il y a écouter les propos de gens qui ne veulent pas qu’on les entende, lorsque l’on sait qu’ils n’aiment pas cela. Ceci en raison de ce qui a été validé que le Prophète r a dit :
(( مَنِ اسْتَمَعَ إلى حَديثِ قَوْمٍ وَهُمْ لَهُ كارِهونَ صُبَّ في أُذُنَيْهِ الآنُكَ يَوْمَ القِيامَة ِ))
(mani stama^a ‘ila hadithi qawmin wa houm lahou karihoun soubba fi ‘oudhounayhi l–’anouka yawma l–qiyamah)
[rapporté par Al–Boukhariyy] ce qui signifie : « Celui qui écoute les propos des gens alors qu’ils n’aiment pas qu’on les écoute, il lui sera déversé du plomb fondu dans les oreilles au jour du jugement ».
Ceci fait partie des sortes d’espionnage interdit.
L’auteur, que Allah lui fasse miséricorde, a dit : et le son des instruments de musique à vent et du tounbour qui est un instrument ressemblant au luth, ainsi que tout autre son interdit.
Tout comme écouter la médisance, les paroles rapportées des uns aux autres pour semer la discorde entre les musulmans et ce qui est du même genre. Contrairement au cas où on est amené à entendre quelque chose par contrainte et qu’on l’a détesté, il est cependant obligatoire de le réprouver si on en a la capacité.
Commentaire : Parmi les péchés de l’oreille, il y a écouter les instruments de musique à vent et le tounbour qui est un instrument de musique entraînant l’âme à lui seul, et ce qui est du même ordre que les instruments à corde. Pour ce qui est des cymbales qui sont deux pièces de cuivre qu’on frappe l’une contre l’autre, elles ne font pas partie des instruments de musique de distraction entraînants l’âme à eux seuls ; l’Imam des deux Haram a penché vers l’avis qu’elles ne sont pas interdites et c’est ce qui est correct. L’auteur a utilisé ici le terme « écouter » car c’est le fait de prêter l’oreille qui est interdit et non d’entendre sans l’avoir voulu. Lorsqu’il arrive qu’on entende quelque chose sans l’avoir voulu, il est une condition de détester ce que l’on entend pour que le péché soit levé. C’est une condition pour être sauf du péché de réprouver tout ce qui est interdit par la main ou par la langue si on en est capable ; sinon il est un devoir de le renier par son cœur et de quitter l’assemblée si on y avait pris place.