Récit d’une Partie de ce que le Prophète Mouḥammad Subit Comme Mal de la Part des Mécréants

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.

Les non-croyants de la Mecque eurent connaissance de l’appel du Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, ils commencèrent alors à lui faire du tort et à nuire à ses compagnons.

Parmi ceux qui le prirent pour ennemi et lui firent du mal, il y avait Abôu Jahl `amr Ibnou Hichâm, et son oncle Abôu lahab dont le nom est `abdou l-`ouzzâ Ibnou `abdi l-Mouttalib et la femme de ce dernier ‘oummou Jamîl fille de ĥarb, qui prenait du bois épineux et le jetait sur le chemin du Messager de Allāh, pendant la nuit.

Il a été rapporté dans le ḥadīth que lorsque fut révélée Sa parole ta`ālā:

{ وَأَنذِر عَشِيرَتَكَ الأَقرَبِينَ }

(Wa ‘andhir `achîrataka l-‘aqrabîn)

ce qui signifie: « Et avertis les gens qui te sont les plus proches », le Messager ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam monta sur le mont de AS-Safâ et dit :

« يا صَباحاهُ »

(Yâ SabâHâh)

Ce qui signifie: « Ô vous les gens ce matin ! »

La tribu de Qouraych se rassembla alors auprès de lui il lui dirent: « Qu’as-tu ? ». Il répondit:

« أرأيتُم إن أخبرتُكم أنَّ العدوَّ مُصبِحُكُم أو ممسيكُم أما كنتم تصدقوني ؟ »

(‘ara’aytoum ‘in ‘akhbartoukoum ‘anna l-`adouwwa mouŝbiĥoukoum ‘aw moumsîkoum ‘amâ kountoum touŝaddiqôunî)

ce qui signifie: « Si je vous informe que l’ennemi va vous attaquer du matin ou du soir, ne me croirez-vous pas ? », « si », dirent-ils. Il dit alors:

« فإني نذيرٌ لكم بينَ يدي عذاب شديدٍ »

(fa’innî nadhîroun lakoum bayna yaday `adhâbin chadîd)

ce qui signifie: « Je suis pour vous l’avertisseur d’un châtiment intense ».

C’est là que Abôu lahab s’exclama : » Malheur à toi, c’est pour cela que tu nous a appelés ? » . Alors Allāh a révélé Sa parole ta`ālā:

{ تَبَّت يدَا أَبِى لَهَبٍ وَتَبَّ }

(tabbat yadâ ‘abî lahab)

ce qui signifie: « Que périssent les mains de Abôu lahab », [sôurat Al-Maçad / 1].

Quand ‘oummou Jamîl entendit cette sôurat, elle alla voir Abôu Bakr qui était avec le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam dans la mosquée, et elle avait dans sa main une pierre de la taille d’une main. Elle dit : « J’ai été informé que ton ami m’a blâmée, je lui ferai telle et telle chose ». Allāh l’avait aveuglée de sorte qu’elle ne voyait pas Son Messager. Et Abôu Bakr lui dit: « Ne vois-tu personne avec moi ?» Elle répliqua: « Tu te moques de moi, je ne vois personne d’autre», puis elle commença à blâmer le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam.

Abôu Bakr ne dit rien et elle partit. Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam dit:

« لقد حجبتنِي عنها ملائكةٌ فما رأتني و كفانِي اللهُ شرَّها »

(laqad ĥajabatnî `anhâ malâ’ikatoun ; famâ ra’atnî wa kafâni l-Lâhou charrahâ)

ce qui signifie: « Des anges m’ont caché à son regard et elle ne m’a pas vu, Allāh m’a épargné sa malfaisance »

Et il arriva qu’un jour, le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam était sur l’esplanade de la Ka`bah, `ouqbah Ibnou Abî Mou`it l’aborda, et il était un des chefs des non-croyants. Il saisit le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam par l’épaule et enroula son vêtement autour de son cou, il serra très fort pour l’étrangler. C’est alors qu’arriva Abôu Bakr qui le saisit par l’épaule, le repoussa loin du Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam et dit: « Vous tuez un homme car il dit: mon seigneur c’est Allāh !!! »?