samedi juillet 27, 2024

Exégèse de sourat al-Falaq tafsir qoul ‘a`ôudhou bi Rabbi l-falaq

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La signification de Bismi l-Lâh est je commence en citant le nom de Allāh et le terme Allāh est un Nom propre, spécifique à Dieu, qui désigne l’Être glorifié, Qui mérite l’extrême glorification, Qui mérite l’extrême limite de l’humilité et de la soumission, Celui Qui a la Divinité, la puissance pour créer c’est-à-dire faire passer du néant à l’existence.

Le terme dieu est spécifique à Dieu et l’attribuer à autre que Dieu est de la mécréance même si c’est par plaisanterie ou dans un sens figuré.

Ar-Raḥmān c’est-à-dire Celui Qui est très miséricordieux envers les croyants c’est-à-dire les musulmans, et les non-croyants (les non-musulmans) dans ce bas monde et envers les croyants uniquement dans l’au-delà, spécifiquement aux croyants dans l’au-delà. Ar-Raḥmān est aussi un nom spécifique à Dieu

Ainsi dans cette vie Allāh fait miséricorde aux musulmans et aux non-musulmans. Même l’air que respirent les non-croyants est une miséricorde de Dieu mais dans l’au-delà, la miséricorde de Dieu est spécifique aux musulmans. Donc il n’est pas permis de demander miséricorde pour celui qui meurt non-musulman car Dieu ne pardonne pas à celui qui meurt non-croyant.

Allāh ta`ālā dit dans le Qour’ân :

﴿وَرَحْمَتِي وَسِعَتْ كُلَّ شَيْءٍ فَسَأَكْتُبُهَا لِلَّذِينَ يَتَّقُونَ﴾

ce qui signifie : “ La miséricorde de Dieu dans cette vie concerne le musulman et le non-musulman et elle est spécifique au musulman dans l’au-delà “, [sôurat al-‘a`râf ‘âyah 156].

Ar-Raḥîm c’est-à-dire Celui Qui est très miséricordieux envers les musulmans.

sôurat al-Falaq est est mecquoise selon l’avis de Jâbir et `Aṭâ’ et médinoise selon l’un des avis de `Abdou lLâh fils de al-`Abbâs. Elle est composée de cinq ‘âyah

Les spécialistes de l’Exégèse Qour’ân (Tafsir) ont dit à propos de la révélation des deux sourat al-Mou`awwidhât de protection, qu’un jeune non musulman était au service du Messager de Allāh. Des non-croyants l’ont incités pour ramener des traces des cheveux du prophète, de son peigne et quelques dents de son peigne. Ils ont alors fait de la magie au prophète. Après cela ils enfouirent la magie dans un puits. Le Messager de Allāh tomba alors malade mais cela n’a pas altérer sa araison.

Remarque importante: Les savants sont unanimes que la magie ne peut pas atteindre la raison des Prophètes.

Tandis qu’un jour, le prophète Mouḥammad ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam était endormi, deux anges sont venus auprès de lui. L’un d’eux s’est assis à sa tête et l’autre à ses pieds. L’un d’eux a dit à l’autre: Qu’a donc l’homme ? Il lui a dit : On lui a fait de la magie. Il lui a dit : Qui lui a donc fait la magie ? Il lui a répondu : Labîd Ibnou `âṣim. Il a dit : Avec quoi lui a-t-il fait la magie ? Il a dit : Avec des traces des cheveux de son peigne et quelques dents de son peigne. Il a dit : Où est-ce maintenant ? Il a dit : Dans le creux d’une écorce de palmier sous la roche au fond du puits de dharwân [c’est la roche qui est placée au fonds du puits lorsqu’il est creusé. Lorsqu’on veut nettoyer le puits, celui qui le nettoie s’assoit dessus], [ḥadīth rapporté par al-Boukhâriyy et d’autres].

Le Messager de Allāh s’est alors réveillé et a dit ce qui signifie: Ô `A’ichah, ne t’es-tu pas aperçue que Allāh m’apprends la cause de ma maladie ? Puis il a envoyé `Aliyy, Az-Zoubayr et `Ammâr Ibnou Yâcir. Ils ont alors asséché ce puits, puis ils ont soulevé la roche et ont extrait l’écorce. A l’intérieur, il y avait les traces des cheveux de son peigne et des dents de son peigne. Ils ont trouvé aussi un fil comportant onze nœuds piqués chacun d’une aiguille. Allāh a révélé [à cette occasion] les deux Mou`awwidhâit: al-Falaq et an-Nâs. Chaque fois qu’il récitait une ‘âyah, un nœud se dénouait. Le Messager de Allāh s’est ainsi retrouvé mieux lorsque le dernier nœud fut dénoué. Jibril `alayhi s-salâm s’est alors mis à dire:

بِسْمِ اللهِ أَرْقِيكَ مِنْ كُلِّ شَىءٍ يُؤْذِيكَ مِنْ شَرِّ كُلِّ نَفْسٍ وَعَيْنِ حَاسِدٍ وَاللهُ يَشْفِيكَ

Bismi l-Lâhi ‘arqîka min koulli chay’in you’dhîka wa min charri koulli nafsin wa `ayni ḥâcidin wa lLâhou yachfîka

qui signifie: « par le nom de Allāh, je te protège de toute chose qui te fait du mal et du mal d’un envieux et du mauvais œil ; et c’est Allāh Qui te guérit ». Cette invocation pour la protection, la guérison et la rouqyah est connue sous le nom de rouqyatou Jibrîl.

{قُل}

(qoul)

Dis Ô Mouḥmmad ;

{أَعُوذُ}

(‘a`ôudhou)

Je demande la protection ;

{بِرَبِّ الْفَلَق}

(bi-rabbi l-falaq)

Par le Seigneur de l’aube. C’est ce qu’a dit Ibnou `Abbâs ;

{مِنْ شَرِّ مَا خَلَق}

(min charri mâ khalaq)

De tout mal que Allāh crée et ceci est général. Cela est une preuve claire que Allāh est le créateur du bien et du mal, mais Dieu agrée le bien et n’agrée pas le mal et Il fait ce qu’Il veut, Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait.

Allāh cite les trois maux venant à la suite de l’expression {مَا خَلَق} (mâ khalaq) [le mal] de ce qu’Il crée, pour [montrer] la gravité de leur mal.

{وَمِنْ شَرِّ غَاسِقٍ إِذَا وَقَب}

(wa min charri ghâciqin ‘idhâ waqab)

Et du mal qui arrive la nuit tombée. D’autres ont dit: c’est la lune lors de l’éclipse et qu’elle devient sombre.

{وَمِنْ شَرِّ النَّفَّاثاتِ فِي الْعُقَد}

(wa min charri n-naffâthâti fi l-`ouqad)

Et contre le mal des sorcières qui soufflent lorsqu’elles font la magie. Ce sont les nœuds qu’elles font dans le fil. Elles soufflent dans ces nœuds en disant quelque chose.

{وَمِنْ شَرِّ حَاسِدٍ إِذَا حَسَد}

(wa min charri ḥâcidin ‘idhâ ḥaçad)

Et contre le mal des envieux, c’est-à-dire les non-croyants qui ont envié le Messager de Allāh ; Lorsqu’il manifeste son envie et qu’il agit en conséquent comme Labîd qui a été cité et qui fait partie des non-croyants qui ont envié le Messager de Allāh.

Celui qui envie, son envie n’a de conséquence que s’il la manifeste en nuisant à celui qui est envié. Mais tant qu’il n’a pas manifesté l’envie, ce sentiment ne nuit qu’à celui qui le ressent car il est chagriné par le bienfait d’autrui.

C’est le premier des péchés commis au paradis l’envie que Iblîs a éprouvée envers ‘Adam et aussi sur terre l’envie que Qabîl a éprouvée envers habîl.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.