jeudi décembre 12, 2024

Histoire du Prophète Youçouf (Youssouf) Josèphe

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouĥammad.

La raison de l’emprisonnement injuste de Yôuçouf

Allāh ta`ālā a préservé Ses prophètes honorés de commettre de grands péchés exprimant une bassesse de caractère tant avant l’avènement de leur mission de prophète qu’après. On compte parmi ces prophètes éminents et préservés, notre maître Yôuçouf qui était d’une extrême beauté. Notre maître Yôuçouf avait grandi dans la maison du ministre Al-`Azîz en Égypte. Le chayṭān suggéra de mauvaises pensées à Zalîkhâ la femme du ministre. Elle voulut en effet commettre l’adultère avec Yôuçouf. Mais notre maître Yôuçouf étant prophète, il ne commet pas la fornication et n’envisage pas même un instant de commettre une telle abomination. Au contraire, il exhorta Zalîkhâ en la menaçant du châtiment de Allāh et il ne lui obéit pas en ce qu’elle avait demandé.

Les tentatives de Zalîkhâ se répétèrent plusieurs fois. La dernière eut lieu lorsqu’elle rassembla les femmes de la ville afin que ces dernières voient le bel homme dont elle était éprise. Zalîkhâ demanda à Yôuçouf, en présence de ces femmes, d’accepter de forniquer avec elle, brisant ainsi le voile de la pudeur. Elle le menaça ensuite de le faire emprisonner s’il n’accomplissait pas l’acte ignoble qu’elle lui demandait. Yôuçouf s’est exprimé en voulant dire que la prison était plus facile à supporter, et moins dure que de se rendre coupable de ce péché et non pas qu’il aimait entrer en prison.

Quant au mari de Zalîkhâ, lorsqu’il vit que Yôuçouf était innocent, il ne le poursuivit pas. Au contraire, il enferma sa femme qui ne pouvait dès lors sortir sans autorisation. Zalîkhâ rusa alors usant de différents stratagèmes afin d’amener Yôuçouf à accepter ses avances mais Yôuçouf ne prêta pas attention à elle. Lorsqu’elle perdit espoir, elle essaya d’une autre manière. Elle dit à son époux: ” Cet esclave des fils de ‘Isrâ’îl m’a dévoilée devant les gens. Il leur a dit que je l’ai provoqué et je ne peux pas prouver mon innocence. Permets-moi de sortir et de m’expliquer ou emprisonne-le tout comme tu m’a emprisonnée. “

Le ministre et son conseil prirent la décision, malgré les preuves manifestes de l’innocence de Yôuçouf, de l’emprisonner afin que la nouvelle ne se répande pas et afin d’empêcher tout contact entre Zalîkhâ et Yôuçouf jusqu’à ce que cette affaire soit oubliée. Ainsi Yôuçouf fut emprisonné sans qu’aucune faute ne lui soit imputable. Il enseignait aux prisonniers l’Islam et les incitait à y entrer. Il avait les caractères de l’excellence. En effet, lorsqu’un prisonnier tombait malade, il lui rendait visite et l’aidait. Yôuçouf faisait une collecte pour celui qui était dans le besoin. Il priait toute la nuit et grâce à lui la prison était purifiée. Les prisonniers et le personnel de la prison le trouvaient de bonne compagnie. Le gardien principal de la prison l’a aimé aussi, et lui facilita son séjour en prison.

Yôuçouf resta en prison jusqu’à ce que le roi se courrouce contre son boulanger et son préposé aux boissons. En effet, le roi régnait depuis longtemps et ses opposants parmi les dignitaires d’Égypte se sont lassés de sa souveraineté. Ils résolurent alors de l’assassiner. Ils incitèrent Mijlath le boulanger du roi et Nabwâ le serveur de boissons à empoisonner la nourriture du roi. Le boulanger accepta mais le serveur refusa après avoir accepté. Le boulanger mit alors du poison dans la nourriture du roi et lorsqu’on servit le repas au roi, Nabwâ le serveur dit au souverain: ” Ô roi ne mange pas cette nourriture car elle est empoisonnée.” Le boulanger répliqua: ” Ô roi ne bois pas car ta boisson est empoisonnée.”

Alors le roi dit à son serveur Nabwâ: ” Bois.” Celui-ci s’exécuta et la boisson ne lui fit pas de mal. Le roi dit au boulanger: ” Mange.” Mais celui-ci refusa. La nourriture fut alors donnée à un animal qui fut foudroyé sur le champ. Le roi emprisonna ses deux serviteurs afin de savoir ce qui les avait incités à agir ainsi. Leur entrée en prison coïncida avec l’entrée de Yôuçouf `alayhi s-salâm. Un jour, Yôuçouf dit aux gens de la prison, qu’il savait interpréter les rêves. Une nuit, les deux serviteurs du roi firent chacun un rêve durant leur sommeil. Ils se réveillèrent tourmentés. Yôuçouf leur dit: ” Pourquoi vous trouvai-je tous deux tourmentés ?”

Le boulanger lui répondit: ” j’ai fait un rêve dans lequel je me voyais faire cuire du pain dans trois fours différents. J’ai ensuite mis le pain dans trois paniers et je les ai placés sur ma tête et des vautours sont venus en manger.” Nabwâ, le serveur raconta: ” Quant à moi, je me voyais dans mon jardin. J’y ai vu une plante et de ce pied de vigne jaillissaient trois grappes de raisin blanc. J’en ai pressé le jus dans trois récipients. Je l’ai filtré et je l’ai servi à boire au roi.” Ils demandèrent à Yôuçouf: ” Explique-nous l’interprétation de ces rêves car nous voyons que tu es un bienfaiteur.”

Avant que Yôuçouf n’interprète leurs rêves, Allāh lui révéla que l’un des deux prisonniers allait être attaché à un poteau pour y être exécuté et il n’y a pas de doute que, lorsqu’il entendrait cette nouvelle, son chagrin augmenterait et il refuserait d’entendre l’interprétation de son rêve. Yôuçouf décida alors que le mieux était de leur enseigner auparavant ce qui leur serait utile de la connaissance qu’il possédait. Il les attira afin qu’ils soient témoins d’un miracle confirmant sa véracité et sa prophétie. Peut-être suivraient-ils la religion de l’Islam ! Yôuçouf leur dit ce qui signifie: ” Il ne vous parviendra pas de nourriture sans que je ne vous dise ce que sera cette nourriture avant même qu’elle ne vous soit servit; ceci afin que vous sachiez que j’ai une science. ” Les prisonniers lui répondirent: ” Soit. Fais ! ” Yôuçouf leur annonça ce qui signifie: ” Demain, vous seront servies telle et telle nourriture. ” Et le lendemain, la nourriture qui leur fut offerte était exactement celle que Yôuçouf avait prédite.

Ceci fait partie de la science cachée que Allāh avait dévoilée à Yôuçouf. Il les appela à l’Islam afin qu’ils connaissent le véritable bonheur. Ainsi, il s’adressa à eux en des termes qui signifient: ” Ô mes compagnons de prison, est-ce que la croyance en les dieux différents est mieux ou la croyance en Allāh l’Unique, Celui Qui domine toute chose ?!! Yôuçouf leur expliqua que les statues qu’ils adoraient, sont fragiles et dominées puisque tout homme qui souhaite les casser et les rabaisser le peut tandis que Allāh, Lui, est l’Unique dans Sa souveraineté, Celui Qui domine Ses esclaves, Celui que rien ne vainc, Celui Qui n’a pas de semblable dans toute la création. Il n’est pas un corps composé de parties réunies les unes aux autres.

Ainsi, il leur expliqua que c’était l’Islam la religion qui, dans l’au-delà, allait les sauver du séjour éternel dans le feu de l’Enfer. Puis, Yôuçouf dit à celui qui donnait à boire au roi: ” Quel beau rêve que celui que tu as fait ! Concernant la beauté des raisins cela correspond à ton état. Les trois branches, quand à elles, correspondent à une durée de trois jours après laquelle le roi va te réhabiliter et te redonner la place que tu occupais auprès et même davantage. Quant au boulanger, il lui dit : ” Quel mauvais rêve que le tien ! Dans trois jours, tu seras invité, tu seras attaché à un poteau et les oiseaux viendront se repaître de ta tête. C’est alors que le boulanger lui dit: ” Par Allāh je n’ai rien vu en rêve ! ” Yôuçouf lui répondit alors ! ” Que tu aies vu ou que tu n’aies rien vu comme tu le prétends, la chose au sujet de laquelle vous m’avez interrogé a été décrétée.”

Puis Yôuçouf s’adressa à celui qui donnait à boire au roi en disant ce qui signifie: ” Parle de moi auprès du roi et raconte lui ce que tu as vu et parle lui de ma connaissance de l’interprétation des rêves. Informe-le de l’injustice que je subis à être emprisonné alors que je suis innocent de tout crime.” Les deux prisonniers sortirent trois jours plus tard comme Yôuçouf l’avait annoncé. Le boulanger fut exécuté et celui qui versait à boire au roi retrouva sa fonction auprès du roi mais le chayṭān lui fit oublier par la volonté de Allāh ta`ālā, de transmettre au roi ce que Yôuçouf lui avait demandé de dire. Aussi, Yôuçouf resta encore sept années en prison.

La chemise du prophète Yôuçouf

Notre maître Ya`qôub `alayhi s-salâm aimait particulièrement ses deux fils Yôuçouf et Binyâmîn en raison du bon comportement qui les distinguait. Cet amour fut la cause de l’animosité à leur encontre de la part de leurs frères qui étaient plus âgés qu’eux. Il fut la cause d’une épreuve par laquelle Yôuçouf est passé et grâce à laquelle il a obtenu les hauts degrés selon le jugement de Allāh.

La première fois que la chemise est mentionnée dans le récit de Yôuçouf `alayhi s-salâm, c’est lorsque ses frères l’ont pris avec eux. Avant de l’emmener, ils avaient fait la promesse à leur père de bien s’en occuper. Malgré cela, ils avaient retiré à Yôuçouf sa chemise et ils l’avaient jeté dans un puits, sans prêter attention à ses appels au secours et à ses pleurs. Ils avaient ensuite égorgé une brebis et avaient taché sa chemise avec son sang puis avaient ramené sa chemise à leur père. Ya`qôub avait compris leur vil dessein et ce qu’ils avaient fait, cet acte atroce : ils avaient voulu lui faire croire que le loup avait dévoré leur frère. ” Vous êtes des menteurs, leur avait-il dit, si le loup l’avait dévoré, il aurait déchiré sa chemise. ” Alors, ils s’étaient tus.

Il advint que trois jours plus tard, Yôuçouf `alayhi s-salâm fut sauvé du puits et emmené en Égypte. C’est là qu’il grandit, dans le palais du ministre Al-`Azîz jusqu’à devenir un jeune homme accompli, au visage rayonnant et au corps fort. Or l’épouse de Al-`Azîz complota pour commettre un grand péché avec lui. Toutefois, Yôuçouf lui avait interdit de désobéir à Allāh ta`ālā et ne prit jamais part avec elle à ce qu’elle voulait faire car il était préservé des grands péchés, des vilénies et des petits péchés de bassesse. ” Que Allāh m’en préserve “, lui avait-il dit. Alors qu’il voulait s’en aller, elle l’avait suivi pour le retenir. Elle avait attrapé sa chemise par derrière. Sa chemise s’était alors déchirée entre ses mains, puis, arrivant à la porte, ils avaient trouvé Al-`Azîz qui se trouvait-là, en colère. Voulant nuire à notre maître Yôuçouf, elle l’accusa d’avoir voulu commettre le grand péché avec elle.

Yôuçouf persévéra néanmoins, grâce à la réussite que Allāh lui avait accordée. ” C’est elle qui l’a voulu “, dit-il. A ce moment-là, il y avait dans le berceau un enfant de sa famille à elle. Allāh ta`ālā a fait prononcer cet enfant pour montrer que Yôuçouf `alayhi s-salâm était innocent de ce dont cette femme l’accusait. ” Regardez la chemise, dit l’enfant, si elle était déchirée par-devant, Yôuçouf serait l’agresseur, et elle aurait voulu l’éviter, mais si la chemise est déchirée par derrière, cela montrera que c’est lui le véridique et que c’est elle la menteuse “. Lorsqu’ils regardèrent la chemise, ils virent qu’elle était déchirée par derrière et que le Prophète était donc véridique. Son innocence était devenue manifeste, ainsi que sa chasteté et sa pureté.

Mais cet événement n’avait pas freiné les ardeurs de la femme de Al-`Azîz. Elle restait décidée à obtenir ce qu’elle voulait de Yôuçouf `alayhi s-salâm, et elle lui donna à choisir : lui accorder ce qu’elle voulait en désobéissant ainsi à Allāh ta`ālā, ou être emprisonné. Il choisit la prison. Il fut alors emprisonné injustement, sans avoir commis de péché ni de crime.

Ces événements se poursuivirent et Allāh a enseigné à notre maître Yôuçouf `alayhi s-salâm l’interprétation des rêves, c’est-à-dire l’interprétation de ce que les gens voient en rêve. Ayant pris connaissance que le roi avait vu quelque chose en rêve qui l’avait effrayé, notre maître Yôuçouf lui avait interprété sa vision d’une manière précise et le roi s’était réjoui de cette interprétation, Yôuçouf `alayhi s-salâm avait ainsi obtenu un haut degré d’estime auprès du roi. Le roi lui confia la charge du trésor public d’Égypte. Entre temps, la femme de Al-`Azîz avait reconnu que c’était bien elle qui avait voulu commettre le grand péché. Bien que des années de famine et de sécheresse succédèrent à des années de fertilité, la population d’Égypte ne ressentit pas de difficulté alors que les pays voisins étaient éprouvés par la rigueur de la famine.

Or notre maître Yôuçouf avait été chargé des réserves de vivres. Sa réputation était grande et les nouvelles de son équité et de sa miséricorde s’étaient répandues. Notre maître Ya`qôub dépêcha donc ses fils en Égypte pour ramener des vivres. Ils avaient emmené avec eux de quoi les payer. Lorsqu’ils étaient arrivés en Égypte, Yôuçouf `alayhi s-salâm les avait reconnus contrairement à eux qui ne le reconnurent pas. Mais il ne les a pas punis en rétribution de leurs mauvais actes puisqu’il était l’un des prophètes de Allāh, caractérisé par l’excellence de comportement et par les hauts degrés. S’étant fait reconnaître, il leur a pardonné et il a agit envers eux avec bienfaisance en leur faisant des invocations. Il leur a dit, lui à qui Allāh avait accordé la réussite et l’indulgence : ” Vous n’avez pas à craindre quoi que ce soit de moi pour ce que vous avez fait ; je ne vous blâmerai pas et je serai indulgent à votre égard si Allāh veut .” Puis il leur donna ce dont ils avaient besoin après qu’ils se sont repentis à Allāh ta`ālā.

Yôuçouf apprit que son père, notre maître Ya`qôub était devenu aveugle tant il avait pleuré et tant il avait de chagrin à cause de la perte de son fils Yôuçouf. Là encore nous en venons à parler de la chemise qui aura un rôle important à la fin de ce récit. En effet, Yôuçouf `alayhi s-salâm envoya la chemise qu’il portait et qui avait été en contact avec son corps honoré. En confiant sa chemise à ses frères, il leur avait demandé de l’emmener et de la passer sur les yeux de leur père : il retrouverait ainsi la vue par la volonté de Allāh. Or cette chemise, tout comme cela est rapporté, c’est notre maître Jibrîl qui l’a descendue, avec un tapis du paradis, jusqu’à notre maître Ibrâhîm `alayhi s-salâm lorsque Noumroud avait lancé Ibrâhîm dans le feu.

Notre maître Ibrâhîm n’avait pas brûlé mais avait endossé la chemise et s’était assis sur le tapis. Après quoi, notre maître Ibrâhîm avait remis cette chemise à son fils ‘Is-HAQ, et ‘Is-HAQ l’avait donnée à son fils Ya`qôub après lui, puis Ya`qôub avait placé cette chemise dans un réceptacle en argent qu’il a fait porter au cou de Yôuçouf pour la recherche de la barakah car il craignait pour lui qu’il ne soit atteint par le mauvais œil. Cette chemise avait gardé l’odeur du paradis et il n’y avait personne d’éprouvé ou de malade qui la portât sans qu’il ne guérisse par la volonté de Allāh.

L’un des frères de notre maître Yôuçouf appelé Yahôudhâ a dit: ” C’est moi qui ai affligé mon père Ya`qôub en lui amenant la chemise de l’éloignement, je voudrai lui emmener cette fois-ci la chemise de guérison “. Il l’avait emportée, la tête baissée. Lorsque leur caravane s’était mise en route, Ya`qôub se trouvait à Kan`An en Palestine, entouré de ses petits fils et de son peuple. Il avait ressenti un soulagement profond en lui-même et une joie parcourut son cœur. C’était un sentiment qui ressemblait à ce qu’il éprouvait il y avait des années lorsque son fils Yôuçouf était à ses côtés et qu’il voyait son sourire sur ses lèvres. Il dit: ” Je sens l’odeur de Yôuçouf “. En effet, le vent avait amené jusqu’à lui l’odeur de la chemise de Yôuçouf à une distance de huit jours de marche.

Lorsque la caravane arriva, il a été dit que `Azrâ’Il, l’Ange de la mort, avait demandé la permission à son Seigneur de visiter Ya`qôub `alayhi s-salâm et que l’autorisation lui avait été donnée. Il était venu à lui et Ya`qôub l’avait interrogé: ” Ô toi l’Ange de la mort, je te demande par Celui Qui t’a créé, as-tu retiré l’âme de mon fils Yôuçouf, parmi les âmes que tu as retirées ? ” . ” Non, lui avait-il répondu, mais je vais t’enseigner des paroles telles que si tu invoquais Allāh par elles, Il t’exaucerait. Dis:

” يا ذا المعروفِ الذي لا ينقطعُ أبدًا، ولا يُحْصِيه غيرُك، فرِّج عني ما أهمَّني”

(Yâ dha l-ma`rôufi l-ladhî lâ yanqaTi`ou ‘abadâ wa lâ youHSîhi ghayrouk, farrij `annî mâ ‘ahammanî)

Ya`qôub `alayhi s-salâm avait alors invoqué avec ces paroles durant cette nuit, et avant que l’aube ne se lève, la caravane était arrivée.

Yahoudhâ vint, annonciateur de bonne nouvelle et portant la chemise de Yôuçouf. Il la posa sur le visage de notre maître Ya`qôub et un miracle éminent se produisit puisqu’il recouvra totalement la vue.

Notre maître Ya`qôub partit en compagnie de son épouse, de ses fils et de son peuple. Ils partirent en Égypte rejoindre notre maître Yôuçouf pour y vivre. Ils y sont entrés, ils étaient environ soixante-douze personnes et Allāh accorda la bénédiction dans leur descendance: ils se multiplièrent jusqu’à ce que leur nombre, à leur sortie avec notre maître MOuçâ des années plus tard, soit de six cent mille personnes lorsque Pharaon et ses soldats se sont lancés à leur poursuite derrière eux.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.