بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Allāh le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.
Imam an-Nawawi a écrit un commentaire du recueil de Hadith de l’Imam Mouslim. Dans l’explication du Hadith qui commence par « Yanzilou Rabbounâ ila s-samâ’i d-dounyâ », il dit: « Ce Hadith fait partie des Hadiths qui traitent des attributs de Dieu. Il y a, au sujet de ces Hadiths, deux voies (madh-hab) principales au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées dans le livre au sujet de la Foi , et le résumé en est :
l’un de ces madh-habs est : la voie (madh-hab) de la plupart des salaf (les savants des trois premiers siècles), et de quelques-uns des moutakallimoun [c’est-à-dire des théologiens spécialistes des fondements de la croyance], qui consiste à croire en ces textes comme étant véridiques, en fonction de ce qui convient à Dieu, et que leur sens apparent (dhâhir) qui s’applique aux créatures n’est pas le sens visé, et en évitant de parler de son interprétation en détail, avec la conviction que Dieu est exempt des attributs des créatures, et entièrement exempt du mouvement, du déplacement, et du reste des autres états de la création.
La seconde voie est le madh-hab de la plupart des moutakallimôun et d’une partie du Salaf, et qui est rapportée ici de Malik, et d’al-Awza`iyy : cela consiste à interpréter les textes en fonction de ce qui est digne de ALLAH. Ils l’ont fait et ils ont interprétés ce ḥadīth avec deux explications : l’une d’entre elles est un ta’wîl par Mâlik ibn Anas et d’autres, qui a dit: ce sont Sa Miséricorde (raḥmah), Son Ordre (amr) et Ses anges qui descendent, comme on peut dire : “le sultan a fait ceci” alors que cela a été fait effectivement par des personnes sous son commandement [et non par lui personnellement]“.
Le deuxième type d’explication est que ceci est au sens figuré, c’est-à-dire que Dieu exauce ceux qui invoquent et leurs fait miséricorde ».
Points à retenir de cette citation
L’imam an-Nawawiyy est mort en 676 de l’Hégire soit il y a plus de 700 ans. Il venait de Nawâ qui est un village à environ 80km de Damas.
C’est lui qui a écrit « le Jardin des vertueux » (RiyâD as-SâliHîn) et le recueil des 40 Hadith si connus. C’est un grand savant qui ne s’est pas trompé sur les noms et les attributs de Dieu. Il a toujours été considéré comme un grand savant .
Il a résumé deux voies correctes pour aborder ce type de texte et elles ont toutes les deux en commun de ne pas prendre le sens apparent de ces textes et d’exempter Dieu de toute ressemblance aux créatures.
Il rapporte des interprétations faites par des savants du salaf . En résumé, c’est pour dire que parfois le sujet d’un verbe n’est pas celui qui fait l’action, comme quand on dit en arabe « bana l-‘amîrou l-madînata » littéralement « Le prince a construit la ville » alors qu’il n’a pas mis lui-même les pierres les unes sur les autres. Mais on peut mettre « le prince » en tant que sujet de « construire » dans la phrase parce que c’est lui qui a ordonné que la ville soit construite. Eh bien ici c’est le même raisonnement , c’est à dire que « Rabbounâ » est sujet de « Yanzilou », c’est à dire qu’Il ordonne à un ange et cela ne veut pas dire que c’est Dieu qui descend.