La foi est une condition pour l’agrément des bons actes

 La louange est à Allah, nul ne mérite l’adoration sinon Lui et que Allah honore et élève davantage en degré celui qui a enseigné le bien aux gens, notre maître et notre bien-aimé Mouhammad ainsi que sa famille, ses compagnons et ceux qui l’ont suivi. Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Celui qui œuvre en bien qu’il soit homme ou femme tout en étant croyant, Nous lui accorderons une vie heureuse. » Cette ayah honorable est une preuve que la foi est une condition pour que les bons actes soient agréés selon le jugement de Allah. Allah n’agrée pas l’acte d’un mécréant, même si cet acte est en faveur d’un musulman.

Ainsi un homme associateur était venu au Messager et lui avait dit : « Ô Messager de Allah, est-ce que je combats ou est-ce que je rentre en Islam ? » Il lui avait dit ce qui signifie : « Entre en Islam puis combats », parce que s’il avait combattu avant d’être entré en Islam, rien de cette prise de risque ne lui aurait été utile. Le jihad dans lequel il y a le plus grand risque, l’exposition de l’âme au danger, n’aurait pas comporté de récompenses si cela n’avait été précédé par l’entrée en Islam. Ainsi tous nos actes ne sont agréés qu’après avoir connu Allah et Son messager, qu’après la foi en Allah et en Son messager, car la foi en Allah et en Son messager est plus éminente selon le jugement de Allah que tout acte que puisse faire la personne. Quelque soit le nombre des actes qu’elle fait, tant qu’elle n’aura pas la croyance, elle n’aura pas de récompense.

Il y avait un homme qui s’appelait ^Abdou l-Lah Ibnou Jad^an de la tribu de ^A‘ichah, que Allah l’agrée, et c’était un tyran au début de son histoire, puis son père l’avait renié. Il lui a dit devant un groupe de gens « Tu n’es pas mon fils » ; il a alors détesté la vie et il s’était dit après cela : « La vie ne me plaira plus, je recherche la mort » ; il s’était dirigé vers une des montagnes de La Mecque et avait vu une fissure, il y avait pénétré. Son objectif était qu’un serpent l’atteigne et le tue, il en aurait ainsi fini de cette vie.

Lorsqu’il était rentré dans cette fissure, il a trouvé un serpent dont les yeux étaient éclatants, tout son corps était en or. Lorsqu’il s’était rapproché de lui, il avait eu l’impression que c’était un serpent fabriqué, que ce n’était pas un serpent véritable, ses deux yeux étaient deux perles éclatantes et le reste de son corps était en or et il a trouvé deux tas, un tas d’or et un tas d’argent. D’autre part il trouva derrière tout cela des hommes de grande taille sur des lits et il découvrit inscrit sur une table d’argent au-dessus de leurs têtes l’histoire de ces gens qui avaient été rois de la terre. Dans ce tableau il avait trouvé ces vers de poésie : « Ami as-tu jamais vu ou entendu parler d’un berger qui aurait rendu dans la mamelle ce qui avait coulé dans l’écuelle ? » Cela signifie que nous autres avons eu la souveraineté de la terre et nous n’avons rien trouvé qui puisse nous protéger de la mort, tout comme le lait lorsqu’il sort de la mamelle n’y retourne pas.

De même l’être humain, lorsque vient son instant, rien ne le rendra à la vie et il est indispensable que la mort le prenne. Cet homme après être sorti de cette grotte avait pris de cet or et s’était mis à distribuer à sa famille et à ses proches. Il devint un maître pour eux. Ils l’aimèrent après l’avoir détesté et il s’était mis à honorer les invités, à rendre visite à ses proches, à distribuer des dons et à faire du bien envers les gens, à l’étranger, au passant. Les gens le citaient beaucoup par son honneur, sa générosité et le fait qu’il satisfaisait les besoins des gens. Il partait à cet endroit en cachette, prenait l’or et l’argent puis posait sur la porte de la grotte une pierre pour que personne d’autre que lui ne puisse pénétrer.

En résumé cet homme était loué en bien auprès des gens. ^A‘ichah, que Allah l’agrée, avait demandé au Messager de Allah : « Mon cousin ^Abdou l-Lah Ibnou Jad^an rendait visite aux proches, il honorait les invités, est-ce que cela lui sera utile ? » Parce qu’il était mort avant l’islam et il n’avait pas atteint le temps de la prophétie du Messager de Allah. Alors le Messager de Allah lui a dit ce qui signifie : « Non, car jamais il n’a dit : Seigneur pardonnez-moi mon péché au jour du jugement ». C’est-à-dire qu’il n’a pas adoré Allah, et ne croyait pas en l’au-delà comme c’était le cas de la totalité des Arabes dans la période anté-coranique (jahiliyyah) ; ils ne croyaient qu’il y avait après cette vie une seconde vie dans laquelle la personne qui avait œuvré en bien sera rétribuée en bien et celle qui avait œuvré en mal sera châtiée. La parole du Messager dans ce cas signifie que ce que cet homme avait fait ne lui sera pas utile parce que jamais il n’a dit : Seigneur pardonne-moi mon péché au jour du jugement, c’est-à-dire parce qu’il n’avait pas cru en l’au-delà.

C’est ainsi le cas de chaque personne qui ne croit pas en Allah et en Son messager, c’est-à-dire qui ne connaît pas Allah ta^ala d’une façon correcte et qui ne connaît pas Son messager Mouhammad c’est-à-dire qui ne croit pas en lui. Ses œuvres de bien ne seront pas agréées, tout comme cet homme ^Abdou l-Lah Ibnou Jadan, tous ses actes comme le maintien de ses relations avec ses proches, sa générosité à l’égard des invités, le fait qu’il leur donnait de la nourriture, tout cela ne lui a pas été utile parce qu’il ne croyait pas en Allah et au jour du jugement. Seulement comme il n’avait pas entendu l’appel à l’Islam, Allah ne le châtie pas dans l’au-delà mais il n’aura pas de récompense pour les bons actes qu’il avait faits.

Alors qu’en sera-t-il de celui qui a entendu l’appel à l’Islam et qui ne l’a pas suivi ? La connaissance de Allah ta^ala et la connaissance de Son messager sont les fondements de la religion parce que celui qui a connu Allah et Son messager, qui est mort sur cette croyance en évitant la mécréance, il est indispensable qu’il entre au Paradis, soit après un châtiment à cause de ses péchés, soit sans être châtié pour ses péchés.

La connaissance de Allah c’est en réalité croire que Allah existe, sans aucune ressemblance avec ce qui existe, c’est-à-dire ni avec les hommes ni les anges ni la lumière ni avec autre que cela car Il est le Créateur de toute chose. La signification de (An-Nour) qui est un des noms parfaits de Allah, est que Allah guide vers la lumière de la foi. Ainsi la foi est la lumière que Allah accorde, pour preuve Sa parole ta^ala qui signifie : « Allah guide vers la lumière qui Il veut ». Ainsi Allah est (An-Nour) dans le sens qu’Il est (Al-Hadi) Celui Qui guide vers la foi et non pas dans le sens qu’Il serait une lumière.

La connaissance de Allah a lieu également par la croyance qu’il est exempt de l’endroit parce qu’Il existe sans endroit. Il n’est pas valable d’attribuer à Allah l’endroit ni de Lui attribuer l’évolution ni le changement soubhanahou wa ta^ala. Allah est Celui Qui fait changer cet univers d’un état à un autre selon Sa science et par Sa volonté et Sa toute-puissance, Il est ta^ala éternel, exempt de début et de fin, Il a pour attribut tout attribut de perfection digne de Lui, Il est exempt de tous les attributs d’imperfection.

Quant à la signification de la connaissance du Messager de Allah, c’est que la personne croie que notre maître Mouhammad est un messager. Allah ta^ala l’a envoyé pour annoncer la bonne nouvelle à celui qui a cru en lui, qu’il aura le paradis dans l’au-delà et pour avertir ceux qui le démentent par le châtiment dans l’au-delà, qu’il est véridique, honnête, qu’il est un devoir de le suivre en ce qu’il a ordonné. Allah ta^ala l’a décrit par Sa parole qui signifie : « Il ne prononce pas sous l’effet de ses passions ; ce ne sont que des révélations qu’il reçoit ». Nous demandons à Allah qu’Il nous confirme, qu’Il fasse que nous restions toujours sur ce bienfait qu’est l’Islam et qu’Il nous fasse mourir avec une foi complète et qu’Il nous fasse entrer au paradis saufs, tranquilles et sûrs.