بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Allah, le Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage en degré le rang de notre maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.
Nous demandons à Allāh qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance.
Et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer.
Nous demandons à Allāh qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.
Il a été rapporté avec une chaîne de transmission ininterrompue, qui remonte dans les sounan de an-Naça’iyy du hadith de ‘Anas, que Allāh l’agrée, qu’il a dit: « Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam a dit: « AS-Sabrou `alâ Sadmati l-‘ôulâ » c’est-à-dire que la patience qui est louable, la patience pour laquelle celui qui en fait preuve fait l’objet d’éloges, c’est la patience dont il fait preuve lors de la survenue de l’épreuve.
Il a été rapporté avec une chaîne de transmission ininterrompue, dans le livre as-Sounanou l-koubra de an-Naça’iyy, d’après Abôu Hourayra, que Allāh l’agrée qu’il a dit: « Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam, a dit ce qui signifie: « Celui pour qui Allāh veut du bien, Il lui fait subir des épreuves ». Ce ḥadīth est ṣaḥīḥ.
Et la signification de « youSib minhou » dans le ḥadīth, c’est que Allāh lui fait subir des épreuves, c’est-à-dire que Allāh éprouve la personne par des difficultés.
La signification de ce ḥadīth, c’est que si Allāh ta`âla veut du bien pour Son esclave qui est croyant, s’Il veut que son esclave croyant atteigne des hauts degrés, Il le protège des épreuves dans la religion. Et Il lui multiplie les épreuves du bas-monde. Il l’éprouve dans son corps, Il l’éprouve dans ses biens et Il l’éprouve dans les êtres qui lui sont chers.
Parmi les épreuves du bas-monde, qui sont nombreuses, il y a la pauvreté, il y a la maladie, il y a la nuisance des gens, il y a les blessures qui l’atteignent dans son corps, que ces blessures entraînent la mort ou qu’elles n’entraînent pas la mort. Pourquoi ? Parce-que dans tous les cas, il a enduré des douleurs, les douleurs de cette blessure ; et ce qui est de cet ordre.
Quant à l’épreuve dans la religion, c’est comme celui qui est éprouvé par le délaissement de la prière, ou celui qui est éprouvé par le fait de boire de l’alcool, ou le fait d’être éprouvé en consommant les biens interdits ou autre que cela parmi les péchés.
Celui que Allāh ta`âla agrée, que ce soit un humain ou un jinn, Il lui multiplie les épreuves du bas-monde et Il le protège des épreuves de la religion.
Il ne convient pas que la personne, quand elle commence avec vigueur à accomplir des actes d’adoration de Allāh, puis lorsqu’elle est éprouvée, elle subit des épreuves, alors elle délaisse ces actes d’adoration à cause des épreuves. Il ne convient pas qu’elle agisse ainsi.
Au contraire, chaque fois que l’épreuve se multiplie, l’esclave doit se consacrer encore plus à l’obéissance de Allāh, il ne faut pas qu’il laisse son cœur être détourné par les mauvaises suggestions du chayṭān qui veut l’entraîner pour délaisser l’obéissance de Allāh.
Il convient à l’homme, dès lors que sa religion est saine, même si les épreuves se multiplient pour lui, des épreuves dans ses biens, des épreuves dans son corps, et ce qui est de cet ordre, il convient qu’il remercie Dieu. Il convient qu’il ne se rebelle pas contre Dieu.
Qu’il prenne en considération l’état des Prophètes de Dieu, que Dieu les honore tous et les élève davantage en degré. Les Prophètes qui sont les meilleurs et les plus honorables créatures de Dieu.
Combien de Prophètes ont été tué par les non-croyants des fils de ‘Isrâ’îl Malgré leurs hauts degrés, malgré leur honneur et leur jugement, Allāh ta`âla les a éprouvé. Allāh les a éprouvés dans le bas monde, pour qu’ils augmentent en degré et en honneur.
Voici, par exemple, le Prophète Yaḥya, `alayhi s-salâm, le fils de la tante maternelle de `Iça, `alayhi s-salâm. Il a subit de grandes nuisances jusqu’à ce qu’un roi injuste qui était gouverneur sur la Palestine l’ait tué. Ce roi avait épousé une femme qui était devenue âgée et qui n’était plus belle comme avant. Cette femme avait, par ailleurs, une fille d’un autre mariage. Cette fille était la fille de la femme de ce roi. Elle a demandé à son mari d’épouser sa fille pour qu’elle ne soit pas éloigné du bien être dans lequel elle était, vu qu’elle était proche du roi.
Le roi lui a dit « Je vais demander le jugement à Yaḥya (le Prophète), pour voir si je peux le faire ». Ce roi, par le passé, honorait le Prophète Yaḥya, il le rapprochait de son assemblée et lui demandait le conseil. Il a demandé au Prophète Yaḥya, mais Yaḥya lui a dit « c’est interdit d’épouser la fille de ta femme ».
Lorsqu’elle a su la réponse de Yaḥya, elle était très en colère et elle avait de l’animosité contre Yaḥya, elle a donc fait une ruse. Elle a fait embellir sa fille, elle lui a fait mettre ses plus beaux vêtements et elle l’a fait entrer auprès du roi. Elle s’est mise à danser devant le roi et elle a donné du vin au roi. La fille provoquait le roi. Quand le roi essayait une tentative avec la fille, elle lui disait « non, tu ne me touches pas, sauf si tu me donnes ce que je te demande ». Il lui a dit alors « dis-moi ce que tu veux ? ». Elle lui a dit « je veux la tête de Yaḥya dans un seau ». Il lui a dit « Malheur à toi, demandes moi autre que cela », elle lui a dit « je ne veux rien d’autre que cela ».Comme elle se refusait toujours à lui, il a exaucé sa demande. Il a donné l’ordre de tuer Yaḥya, `alayhi s-salâm et qu’on lui ramène sa tête.
Yaḥya fut tué et on a ramené la tête de Yaḥya dans un seau alors que du sang coulait de sa tête. Un peu de sang de la tête de Yaḥya est tombé par terre, mais ce peu de sang qui est tombé de la tête de Yaḥya s’est mis à bouillir. Il était en ébullition et il ne voulait pas être absorbé par la terre. Allāh a fait qu’un roi de Babel qui s’appelle BoukhtanaSr a attaqué ce royaume et il a tué 70 000 personnes de ces gens-là jusqu’à ce le sang s’arrête de bouillir.
Et le père de ce Prophète Yaḥya s’appelle Zakariyyah, lui aussi été un Prophète et lui aussi les non-croyants des fils de ‘Isrâ’îl l’ont tué avec une scie. Ils l’ont coupé.
Un autre exemple d’épreuve est celle qu’a connu notre maître ‘Ayyôub, `alayhi s-salâm. Allāh ta`âla, lui a accordé la bonne santé, Il lui a accordé des biens, Il lui a accordé beaucoup d’enfants mais ce bas-monde ne l’a pas détourné de l’obéissance à son Seigneur. Puis, ‘Ayyôub, Allah l’a éprouvé par une grande épreuve dans son corps. Il a été éprouvé dans son corps, dans ses biens et dans ses enfants. L’épreuve a duré 18 années. Il a fait preuve d’une très belle patience jusqu’à ce que Allah le délivre de ce qui lui été arrivé, et c’était par la grâce de Dieu et par honneur de la part de Dieu.
Il faut savoir ici, qu’il n’est pas valable, ce qu’attribuent certains ignorants à ‘Ayyôub, `alayhi ssalâm qui disent qu’il a été éprouvé dans son corps par des maladies qui sont repoussantes. Ce n’est pas vrai.
‘Ayyôub n’a pas été éprouvé dans son corps par des maladies repoussantes. Cela n’a aucun fondement. Ce sont des mensonges qui ne constituent pas d’arguments. Certains mentent, ils disent qu’il avait des vers qui sortaient de son corps et il leur disait « mangez, mangez de votre subsistance, vous, qui êtes bénis » jusqu’à la fin des mensonges que citent certains qui racontent des histoires, qui prétendent expliquer le Qour’ân. Or, ce récit n’a aucun fondement, cela est impossible au sujet des Prophètes.
Pourquoi ce récit n’est pas valable ? Parce que les Prophètes sont préservés des maladies repoussantes, des maladies qui répugnent les gens. Ils en sont préservés.
Ce récit comporte une grande outrance, ce récit comporte un démenti de la religion et c’est de l’égarement clair. Comment serait-il digne d’un Prophète de ramener des vers sur son corps pour nuire à son corps. Ceci n’est pas digne d’un Prophète, ce n’est pas possible.
Il y a de nombreux Prophètes qui ont été tué et il n’est pas mentionné leurs noms dans le Qou’ân.
Allāh ta`ālā dit ce qui signifie: « Est-ce que chaque fois que vient à vous un messager, qui vous annonce des choses que les passions de vos âmes n’acceptent pas, alors vous faites preuve d’orgueil, et une partie vous démentez, et une autre partie vous les tuez ».
Et dans une autre’âyah, Allāh blâme ceux qui tuent les Prophètes.
Pour ce qui est des épreuves qui ont atteint les Prophètes, sans que ce soit des assassinats, mais ce sont des épreuves comme des maladies, comme des nuisances de la part des gens, cela est arrivé fréquemment.
Noūḥ, `alayhi s-salâm, qui était un Prophète, a patienté, il a appelé les gens à l’adoration de Allāh , Lui seul et de ne pas lui attribuer d’associé. Il est resté 950 années alors que son peuple se moquait de lui, son peuple l’insultait, son peuple l’humiliait.
Et notre Prophète Mouḥammad, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam, il a enduré beaucoup de nuisances de la part des associateurs de son peuple qui le frappaient et l’insultaient. Tellement ils lui nuisaient, il avait délaissé sa ville où il est né. Il a laissé la Mecque et il a émigré à Médine. Son émigration n’était pas par manque de courage. Bien au contraire, il est le plus courageux de toutes les créatures de Dieu. Mais quand il a été atteint lui et ceux qui l’ont suivi, les associateurs lui ont nuit fortement, il a reçu l’autorisation d’accomplir l’émigration.
Le Prophète, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam, endurait également beaucoup de maladies. Quand il avait de la fièvre, la fièvre qu’il avait était le double de ce que les gens pouvaient avoir comme fièvre. Le Prophète, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-salam avait enduré beaucoup de douleurs, et c’était le cas de tous les Prophètes `alayhimou S-Salâtou wa s-salâm.
Ibrâhîm al khalîl, `alayhi s-salâm, lorsque son peuple voulait se venger de lui parce qu’il avait détruit leurs idoles, et il avait eu le dessus avec les arguments, il leur avait donné les preuves que leur adoration n’était pas valable. Ils ont attisé un feu gigantesque et ils l’ont projeté dans ce feu, mais ce feu ne l’a pas brûlé, le feu ne lui a pas du tout nuit, Allāh a fait que ce feu soit fraîcheur et paix pour Ibrâhîm.
Allāh ta`ālā dit ce qui signifie: « ils ont voulu lui nuire, mais nous avons fait que ce soit eux les perdants ».
Pour ce qui est des ‘âyah du Qour’ân concernant le mérite de la patience face aux épreuves et aux difficultés, elles sont nombreuses. Parmi les ‘âyah qui annoncent la bonne nouvelle, c’est la ‘âyah qui signifie: « Annonces la bonne nouvelle à ceux qui patientent ». Et la parole de Allāh qui signifie: « Ceux qui patientent, Allāh leur donne une rétribution avec largesse ».
Pour ce qui est des preuves rapportées concernant le mérite de la patience, elles sont nombreuses. Il y a été rapporté avec une chaîne de transmission ininterrompue dans le ṣaḥīḥ de al-Boukhâriyy et Mouslim, du ḥadīth de`A’ichah, que Allāh l’agrée, qu’elle avait dit: le Messager de Allāh,ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam, a dit ce qui signifie: « Chaque maladie, chaque douleur, qui atteint le croyant est une cause d’expiation de ses péchés, même l’épine qui le pique, même l’épreuve qu’il subit ».
Egalement ce que Al-Boukhâriyy et Mouslim ont rapporté du ḥadīth de Abôu Hourayrah, que Allāh l’agrée, qu’il a dit que le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam, a dit ce qui signifie: « Chaque épreuve que subit le musulman est une cause d’expiation de ses péchés, même l’épine qui le pique ».
Et, il y a également ce qu’a rapporté Mouslim dans son ṣaḥīḥ, du ḥadīth de Souhayl, que Allāh l’agrée qu’il a dit que le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam, a dit ce qui signifie : « Le croyant est étonnant, le croyant est surprenant, car dans tous les cas, il a du bien. Si c’est quelque chose de réjouissant qui l’atteint, alors il remercie Dieu, et ce sera un bien pour lui. Et si c’est quelque chose de nuisible qui le touche, il va patienter, et là encore ce sera un bien pour lui ».
Il a été rapporté dans le ḥadīth de manière authentique, que certains croyants, tellement ils subissent des épreuves dans le bas-monde, ils quittent ce bas-monde sans avoir aucun péché. C’est-à-dire que toutes les épreuves qu’ils ont subies leur ont expié tous les péchés qu’ils ont fait. Allāh les purifie de tous leurs péchés, ils n’auront aucun châtiment, ni dans leur tombe, ni dans l’au-delà.
Il arrive même que certains soient punis dans ce bas-monde à cause de péchés qu’ils ont fait. Une des preuves à ce sujet, c’est ce qui a été rapporté par l’Imam AHmad, par ibnou Hibbân et d’autres, du ḥadīth de `Abdou l-Lâh ibnou Moughaffal: un homme parmi les compagnons a vu une femme dans la rue qui lui a plu et il s’est mis à la regarder. Alors qu’il marchait, il n’a pas fait attention car il regardait d’un regard interdit cette femme (c’est un petit péché), il s’est cogné contre un mur et du sang a coulé. Alors, il est partit voir le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam, lui raconter ce qui lui était arrivé.
Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa s-sallam, lui a dit ce qui signifie: « Toi, tu es un esclave pour qui Allāh a voulu du bien. Si Allāh veut du bien pour quelqu’un, Il lui fait parvenir rapidement sa punition dans le bas-monde. Et si Allāh veut du mal pour un esclave, Il lui conserve son péché, jusqu’à ce qui lui rétribue pour son péché au Jour du Jugement, comme si c’était quelque chose qui a été prêté *». (*C’est-à-dire qu’il aura sa rétribution au Jour du Jugement).
On comprend de ce ḥadīth, que certains, Allāh les rétribue pour leurs péchés dans le bas-monde rapidement, mais que la plupart des gens, leurs punitions sera retardé jusqu’au Jour du Jugement.
C’est une grave et profonde ignorance de la part de certains qui, lorsqu’ils commencent à se consacrer à l’obéissance et que par la suite, des épreuves les atteignent, ils disent : « mais nous avant de nous consacrer aux actes d’adoration, on était en repos, on était dans une grande grâce, mais depuis que nous nous consacrons aux actes d’obéissance, nous sommes devenus la cible des épreuves ». Alors ils arrêtent les actes d’obéissance. Mais celui qui a connu la religion comme il se doit, cela n’a aucun effet sur lui.
Il y a même certaines personnes qui arrivent au point d’être heureux par l’épreuve d’une joie qui dépasse la joie de celui qui se trouve dans le repos et l’aisance, et il s’agit là des saints, des vertueux. Les saints vertueux sont heureux lorsqu’ils sont éprouvés. Au point qu’un soufiyy véridique a dit : « La survenue des épreuves, ce sont des fêtes pour ceux qui recherchent l’au-delà » c’est-à-dire que lorsque des épreuves arrivent et atteignent des gens qui recherchent l’au-delà, ce sont des joies pour eux. Celui qui a du bien selon le jugement de Allāh, c’est celui qui est éprouvé dans le bas-monde.
Certains sont tellement dans une profonde ignorance qu’ils ont ce caractère : ils vivent dans l’aisance, ils n’endurent pas les maladies, ils ne sont pas éprouvés, et ils sont tellement prétentieux et sont tellement dans l’erreur qu’ils disent « nous, Allāh nous aime ». Ils croient que quand ils ne sont pas éprouvés, c’est un signe que Allah les aime. Mais ceci est contraire à la réalité. Car si Allāh les aimait, alors Il leur aurait fait subir des épreuves.
Nous demandons à Allāh qu’Il fasse que nous soyons de ceux qui patientent face aux épreuves, et Allāh ta`ālā sait plus que tout autre.