vendredi mars 29, 2024

Le dhikr – L’évocation de Allah

Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Certes, c’est par l’évocation de Allah que les cœurs sont apaisés ». Et Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru faites beaucoup d’évocation de Allah et exemptez-Le de toute imperfection, matin et soir ».

Tout ce qui comporte un éloge de Allah est un dhikr – une évocation – comme le tasbih (la parole soubhana l-Lah Allah est exempt d’imperfection –), le tahmid (la parole al-hamdou li l-Lah – la louange est à Allah –), le takbir (la parole Allahou ‘akbar Allah mérite plus de glorification que tout autre –), le tahlil (la parole la ‘ilaha ‘il-la l-Lah –il n’est de dieu que Allah–). Les dou^ac’est-à-dire les invocations sont également une évocation.

La meilleure des évocations c’est le tahlil c’est-à-dire la parole la ‘ilaha ‘il-la l-Lah. Le Prophète a dit ce qui signifie : « La meilleure des paroles que j’ai dite moi ainsi que les prophètes qui m’ont précédés, c’est la ‘ilaha ‘il-la l-Lah, il n’est de dieu que Allah ».
Et il a dit ce qui signifie : « Si jamais tu commets une mauvaise action, fais la suivre par une bonne action ».

Alors Abou Dharr Al-Ghifariyy a dit : « Est-ce que la ‘ilaha ‘il-la l-Lah fait partie des bonnes actions Ô Messager de Allah ? » Il a dit ce qui signifie : « C’est la meilleure des bonnes actions ». Après le tahlil viennent le takbir, le tasbih et le tahmid. Il a été rapporté au sujet du mérite du tasbih que celui qui dit : soubhana l-Lahi wa bi hamdih, il lui est planté au paradis un palmier dont le tronc est en or. Cette parole est une cause pour faciliter les moyens de subsistance et c’est également un moyen pour compenser ce que le croyant rate comme bonnes actions. De plus, al-istighfar est une évocation de Allah. Il peut avoir lieu avec différents termes comme en disant ‘astaghfirou l-Lah ou bien Rabbi ghfir dhanbi ou Rabbi ghfir li ou ghoufranak ou encore Allahoumma ghfir li.
Il a été rapporté que le Prophète a dit ce qui signifie : « Celui qui dit ‘astaghfirou l-Laha l-ladhi la ‘ilaha ‘il-la houwa l-Hayyou l-Qayyoumou wa ‘atoubou ‘ilayh, il lui est pardonné même s’il a déserté le front ».

Si l’on demande pardon pour soi-même et pour quelqu’un d’autre, on aura encore plus de récompenses, comme si l’on dit : (Allahoumma ghfir li wa li l-mou’minina wa l-mou’minat) ce qui signifie : « Ô Allah pardonne-moi ainsi qu’aux croyants et aux croyantes ».
Si l’on cite ses deux parents également c’est encore mieux que de demander le pardon seulement pour soi-même comme si l’on dit : (Allahoumma ghfir li wa li walidayy) ce qui signifie : « Ô Allah pardonne-moi ainsi qu’à mes deux parents ».

Que l’on sache mes frères de foi, que si l’évocation est comptée avec les phalanges c’est encore mieux car c’est la pratique d’origine. Le Messager de Allah faisait le tasbih en comptant avec les phalanges de la main droite. D’autre part, une des épouses du Messager avait disposé devant elle quatre mille noyaux de dattes pour faire le tasbih, le Messager l’avait vue faire et ne l’avait pas renié. C’est à partir de là que les savants ont compris que faire le tasbih avec le chapelet – la soubhah – est permis et que ce n’est pas interdit. Cependant, si les évocations sont comptées avec les phalanges, c’est mieux. En effet le Messager a dit à un groupe de femmes ce qui signifie :
« Attachez-vous au tasbih, au tahlil, au takbir et au taqdis et comptez-les avec les phalanges car les phalanges seront interrogées et parleront »
c’est-à-dire que Allah ta^ala fait qu’elles auront une prononciation au jour du jugement, elles parleront et diront ce qu’elles faisaient dans le bas-monde comme évocation de Allah, ce sera ainsi une source de joie pour cette femme musulmane.

bou Mouslim Al-Khawlaniyy a vécu à l’époque du Messager de Allah mais n’a pas pu le rencontrer ; il était au Yémen. Une fois qu’il s’était endormi alors qu’il était en train d’utiliser une soubhah, elle s’est mise à tourner toute seule pendant qu’il dormait. Elle disait : (soubhanaka ya mounbita n-nabat wa ya da‘ima th-thabat) c’est-à-dire « Tu es exempt d’imperfection Ô Toi qui fais pousser les plantes et Celui dont l’existence n’a pas de fin ».