dimanche décembre 22, 2024

Le Soufisme Islamique Véritable

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Allāh le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.

Le Soufisme Islamique: Suivre le Messager et avoir la Sincérité du Comportement envers ALLAH

Le Soufisme véritable c’est d’apprendre la religion et de l’appliquer en accomplissant les devoirs et en évitant les interdits et d’avoir le cœur détaché de ce bas-monde et ceci est la voie qu’a enseigné le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, ainsi il a dit:

« طلَبُ العلمِ فريضةٌ على كلِّ مُسلمٌ »

Ce qui signifie: « Quérir la science de la religion est une obligation pour chaque musulman », [rapporté par Al-Bayhaqiyy].

Il a dit aussi en s’adressant au compagnon Mou`âdh ‘ibnou Jabal:

« إِيَّاكَ والتّنعُّم فإنّ عِبَادَ اللهِ لَيْسُوا بِالمتنعِّمِينَ »

(‘iyyâka wa t-tana`-`oum fa’inna `ibâda l-Lâh layçôu bi l-moutana`-`imîn)

Ce qui signifie: « Ne t’attaches pas au luxe et au superflu car certes les esclaves vertueux de Allāh ne suivent pas cela », [rapporté par AHmad].

Ainsi les quatre califes bien guidés étaient sur cette voie.

Sachez que si Allāh veut un grand bien pour quelqu’un, Il lui fait apprendre la science de la religion, et celui pour qui Il ne veut pas le bien, Il ne lui fait pas apprendre la science de la religion, mais il vit ignorant. Celui qui aura appris le minimum indispensable dans la croyance, la prière, la purification, qui aura appris quels sont les péchés du cœur, de la main, du pied, de la langue, du ventre et du corps, et qui aura évité tout ce qui est interdit, qui aura accompli tout ce qui est obligatoire, s’il multiplie les actes surérogatoires, il deviendra un saint. Mais sans cela il ne deviendra pas un saint. La simple pratique du dhikr – les évocations – ne fera pas de lui un saint.

L’homme qui n’a pas appris la science de la religion indispensable est comme un récipient qui est vide. Le récipient vide accepte ce qui est versé dedans, que ce soit pur ou une najâçah. Par la science on connaît les actes que Allāh agrée et les actes que Allāh n’agrée pas. Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit ce qui signifie: « Tout acte qui n’est pas conforme à notre religion est rejeté » On comprend à partir de ce ḥadīth que tout ce que la personne fait, si ce n’est pas conforme à Loi du Messager, c’est une chose qui est rejetée.

Al-Jounayd (décédé en l’an 292), le Maître des soufis, que Allāh l’agrée, a dit: « Nous n’avons pas pris le soufisme en rapportant la parole des gens, mais nous l’avons pris par les veillées et la faim, en délaissant les choses auxquelles nous nous sommes accoutumés et les belles choses, car le soufisme, c’est une clarté dans le comportement ».

La signification de la parole de Al-Jounayd c’est que le soufisme n’est pas atteint en rapportant la parole et les histoires des gens mais en faisant beaucoup de jeûne surérogatoire et en passant des nuits à veiller en actes surérogatoires. Le soufisme est atteint en délaissant les choses auxquelles la personne s’est accoutumée et les choses que l’âme désire, c’est-à-dire en délaissant toutes les passions des âmes. Sa parole: le soufisme est une clarté, une pureté dans les comportements, signifie que chaque esclave doit agir envers son Seigneur d’une manière pure et claire. C’est cela le soufisme. Quant à ceux-là pour lesquels le soufisme consiste à faire des chants, à porter la Misbaḥah, à rapporter: Untel a dit, Untel a dit, ces gens sont en réalité des paresseux. Ils prétendent le soufisme alors qu’ils n’agissent pas conformément à cette voie, qui est la voie de Al-Jounayd. Al-Jounayd que Allāh l’agrée était un savant possédant beaucoup de science. Ainsi il a dit: « Il n’y a pas une seule science que Allāh ait donné aux créatures de connaître sans qu’Il m’en ait donné une part », c’est-à-dire: de toutes les catégories de la science, du ḥadīth, de la jurisprudence, de la grammaire arabe, de la rhétorique, du calcul, de l’héritage, de tout cela, Allāh m’en a donné une part. Il n’était pas ignorant comme ces autres qui, lorsqu’on les interroge au sujet du wouḍoū’ ne connaissent rien, cela s’attache seulement à l’apparence sans apprendre la science de la religion indispensable. Néanmoins, il n’est pas une condition que chacun devienne comme Al-Jounayd, que chaque personne prenne de toutes les catégories de science.

Il suffit que la personne apprenne le minimum indispensable de la science de la religion, ce qui lui suffira pour corriger sa prière, son jeûne, pour connaître ce qui est licite, ce qui est interdit et les jugements de la vente. Car le Qour’ân n’est pas descendu avec les actes d’adoration seulement. Il comporte la croyance, la jurisprudence, les lois des transactions. Celui qui aura appris la part indispensable de science de la religion, s’il fait preuve de sérieux dans ses actes, il pourra devenir un soufi.

Se Réclamer d’une Voie (Tariqah) d’Évocation (dhikr) n’est pas une obligation

Sache, mon frère musulman, que les voies de soufisme et d’évocation telles que la Ṭarîqah rifâ`iyyah, qâdiriyyah, naqchabandiyyah et d’autres parmi les Ṭarîqah des saints vertueux, ont été fondées par des hommes qui font partie des saints vertueux de Allāh (waliyy). Elles sont utiles et profitables pour le comportement et aident la personne musulmane à agir avec piété et à suivre le Messager d’une manière complète.

Néanmoins, sache que prendre la Ṭarîqah et s’en réclamer n’est pas un devoir mais que c’est une bonne chose que Allāh agrée ainsi que Son messager. Celui donc qui ne se réclame pas de la Ṭarîqah rifâ`iyyah ou qâdiriyyah par exemple, ne désobéit pas ainsi à Allāh ta`ālā. Toutefois il est un devoir pour le musulman d’accomplir les obligations et de se garder des interdits. La preuve de ce que nous disons est ce qui a été cité dans le livre « As-sa`âdatou l-‘Abadiyyah fî mâ Jâ’a bihi n-Naqchabandiyyah » (le bonheur éternel en ce qu’ont amené les naqchabandiyy) de `Abdou l-Majîd Ibnou Mouḥammad Al-Khâniyy Al-Khâlidiyy An-Naqchabandiyy que Ibnou Hajar a cité dans son livre Al-Fatâwâ l-Khalîliyyah : « Prendre le bon pacte (al-`ahd ) est conseillé ».

Sache, mon frère musulman qu’aucun des imams ni des savants considérés n’a dit que faire partie d’une de ces Ṭarîqah est un devoir. Mais ce qu’ils ont cité, c’est le devoir de se repentir des péchés puisqu’ils disent qu’il est un devoir de se repentir des péchés en totalité immédiatement pour chaque personne responsable (moukallaf) (qui est pubère, sain d’esprit et à qui est parvenu l’appel à l’Islam). Les conditions du repentir, c’est de regretter d’avoir fait le péché, de cesser de le faire et d’avoir la ferme intention de ne plus le refaire. Si ce péché portait atteinte au droit d’une personne humaine, il le rattrape ou il cherche à la satisfaire. Quant à celui qui a dit que c’est un devoir de faire partie d’une de ces Ṭarîqah réputées, il aura contredit la Loi de Allāh ta`ālā, transgressé l’unanimité des savants et aura déclaré être un devoir ce qui ne l’est pas dans la Loi de Allāh ta`ālā.

Délaisser le luxe et le superflu, habitude des vrais soufis

Un savant vertueux a dit: « Je vous recommande trois choses: de ne pas trop parler, de délaisser le superflu – tana“oum – c’est-à-dire de délaisser le fait de multiplier les choses qui sont permises et de délaisser la colère c’est-à-dire pour autre que par recherche de l’agrément de Dieu. Le fait de délaisser le luxe et le superflu, c’est la conduite des prophètes et des saints.

Le fait de délaisser le luxe et le superflu est un haut degré que l’âme trouve difficile d’atteindre. Le prophète `Îçâ Jésus `alayhi s-salam s’habillait de laine brute qui n’a pas été tissé, et autre que cela. Et il consommait des plantes de la terre tels que al-mouloukhiyyah et al-houndouba’ sans qu’elles ne soient cuisiné. Et il dormait là où tombait la nuit. Il passait la nuit dans la mosquée ou encore en plein campagne.

Attachez vous à diminuez le le luxe et le superflu. La raison pour laquelle les prophètes et les saints délaissaient le luxe et le superflu, c’est parce qu’ils pensaient à leur avenir. De plus, le fait de délaisser le luxe et le superflu aide à avoir de la compassion envers les autres.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.