Il convient que le musulman ait le khouchou^ pour Allah et qu’il se garde de tout ce qui annule la prière.
La prière est annulée notamment
si celui qui prie parle pendant la prière en disant des paroles faisant partie du langage courant des gens et qui ne sont pas une évocation de Allah, et ce de façon délibérée, en se rappelant qu’il est dans la prière, fût-ce en prononçant deux lettres ou même une seule lettre ayant un sens, par exemple (qi) ou (^i).
si celui qui prie fait de nombreux mouvements d’un temps équivalent au temps que dure une rak^ah. Certains savants ont dit que la prière est annulée si celui qui prie fait trois mouvements consécutifs.
si celui qui prie mange en se rappelant qu’il est dans la prière, fût-ce peu de chose : par exemple un grain de sésame.
si celui qui prie boit en se rappelant qu’il est dans la prière, fût-ce peu de chose, par exemple en avalant une goutte d’eau restée sur sa lèvre.
si celui qui prie accomplit un simple geste avec l’intention de jouer.
si celui qui prie fait un mouvement excessif, tel un grand saut.
s’il ajoute un pilier gestuel, par exemple en se prosternant sciemment trois fois dans une même rak^ah.
s’il a l’intention d’interrompre la prière, la prière est alors rompue sur le champ.
si celui qui prie fait dépendre l’interruption de sa prière de la survenue de quelque chose, par exemple en se disant : «si mon frère arrive, j’arrête la prière pour lui ouvrir la porte».
si celui qui prie hésite entre interrompre sa prière ou ne pas l’interrompre.
si un pilier s’est écoulé et que celui qui prie l’a terminé en doutant quant à l’intention d’entrée en rituel ou encore si la durée du doute s’est prolongée. C’est le cas par exemple lorsque celui qui prie termine la récitation de la Fatihah en doutant quant à l’intention d’entrée en rituel –a-t-il fait l’intention du dhouhr ou bien du ^asr? –. De même si ce doute n’a pas duré le temps d’un pilier entier mais s’est néanmoins prolongé, par exemple pendant toute la récitation de souratou l-Moulk, la prière est également annulée dans ce cas. Par contre, si le doute est au sujet du nombre des rak’ah et que la durée de ce doute s’est prolongée, cela n’annule pas la prière.