بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam `alayhi s-salâm au dernier Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam.
Lorsque le prophète `Îçâ le Messie eut trente ans, il reçut la révélation de la part de Dieu. En tant que Prophète, il lui fut ordonné d’appeler les gens à l’adoration de Dieu, l’Unique Qui n’a pas d’associé. `Îçâ `alayhi s-salam partit donc parcourir les contrées et traverser les villages, appelant les gens à l’Islam en leur disant : « Adorez Allāh Lui Seul, ne Lui attribuez aucun associé, et ayez pour croyance que je suis le Messager de Allāh envoyé pour vous. » Au départ, parmi ceux qui avaient cru en lui, il y avait douze personnes, douze apôtres, qu’on appelait Al-Hawariyyoun.
On rapporte le récit d’un des premiers miracles accordés par Dieu au prophète `Îçâ comme suit. Sa mère, la noble dame Maryam (Marie) l’avait envoyé pour qu’il fasse différents métiers. Les derniers artisans à qui elle le confia étaient des teinturiers qui teignaient donc les habits en blanc et en couleur. L’artisan, employeur du prophète `Îçâ voulut un jour voyager. Il dit à `Îçâ : « J’ai beaucoup d’habits à teindre en différentes couleurs. Maintenant que je t’ai enseigné la teinture, tu vas teindre chacun d’entre eux avec la couleur que je t’ai indiquée. J’ai attaché un fil de la couleur voulue sur chaque vêtement. »
Le prophète `Îçâ fit chauffer un seul grand chaudron et y versa plusieurs couleurs. Puis il mit tous les vêtements dans ce grand récipient en disant : « Soyez, par la volonté de Allāh, tels que je veux que vous soyez. » Or l’artisan revint de voyage alors que tous les habits étaient encore dans ce récipient. Lorsqu’il les vit, il s’étonna et lui dit : « Tu les as gâchés. » Alors le prophète `Îçâ sortit du chaudron un habit rouge, puis un habit jaune et un autre vert, et tous les autres de la couleur du fil qui était attaché sur chacun d’eux.
L’artisan fut étonné et sut que cela venait de la part de Allāh. C’est alors qu’il crut en le prophète Jésus `Îçâ et appela les gens à croire en Jésus `Îçâ et ils crurent en lui. Par la suite, cet artisan compta parmi les apôtres qui aidaient le prophète `Îçâ dans son appel à la religion agréée par Allāh exempt de toute imperfection.
Puis les miracles se succédèrent… Le Prophète Jésus `Îçâ passa un jour auprès d’un groupe qui pêchait le poisson, leur chef s’appelait Cham`oûn. Le prophète Jéssus `Îçâ leur dit : « Que faites-vous ? » Ils lui dirent : « Nous pêchons le poisson. » Il leur dit : « Ne viendriez-vous pas avec moi pour pêcher les gens ? » c’est-à-dire pour les guider à l’Islam. « Mais qui es-tu donc ? » lui dirent-ils. Il leur répondit : « Je suis `Îçâ fils de Maryam, l’esclave de Allāh et Son Messager. »
Ils lui demandèrent une preuve de la véracité de ce qu’il avait dit. Or Cham`oûn avait jeté son filet à l’eau cette nuit-là mais il n’avait rien pêché. Le prophète Jésus `Îçâ lui ordonna de lancer son filet de nouveau. Et il invoqua Dieu exempt d’imperfection en L’implorant. Quelques instants s’étaient à peine écoulés que déjà une multitude de poissons s’étaient rassemblés dans ce filet qui faillit se déchirer. Ils demandèrent l’aide des gens d’un autre navire et ils remplirent les deux navires de poissons. C’est alors qu’ils crurent en Jésus `Îçâ et partirent avec lui. Ils furent au nombre des apôtres qui pêchaient auparavant le poisson. Ayant cru au prophète Jésus `Îçâ, ils pêchaient désormais les gens, c’est-à-dire les guidaient à la religion de l’Islam. On les appelait les Hawârîyyoûn (les apôtres) en raison de leurs habits blancs (en effet le mot taḥwîr en arabe signifie le blanchiment) et il a été dit que c’était parce qu’ils étaient les partisans de Jésus `Îçâ et ses aides, sincères dans leur amour pour lui, dans son obéissance et son service.
Les non musulmans parmi les fils de ‘Isrâ’îl étaient au courant des miracles éclatants du prophète Jésus `Îçâ le Messie. Ils ressentirent cela comme une menace pour leurs positions et leurs fonctions. En effet, ils avaient égaré et éloigné du chemin de la vérité beaucoup de gens pour de vils objectifs. Et voici le prophète Jésus `Îçâ, sûr, fort par les preuves et les arguments qui dévoilait leurs secrets et qui propageait entre les gens la réalité de leur bassesse. Ils s’étaient donc concertés entre eux pour le combattre où qu’il soit et le démentir où qu’il aille.
Un jour, ils lui dirent par entêtement : « Si tu es véridique en ce que tu dis, alors façonne nous une chauve-souris de terre et fais la voler. » Le prophète Jésus `Îçâ se leva, se fiant à Allāh exempt d’imperfection, il prit de la terre glaise et en façonna une chauve-souris, puis il souffla dedans et cette chauve-souris s’envola par la volonté de Allāh entre ciel et terre à la stupeur de l’assistance. Cependant, dès qu’elle avait échappé à leurs regards cette chauve-souris tomba morte.
Ce miracle s’étant bien réalisé, les fils de ‘Isrâ’îl furent extrêmement irrités. En effet, ils avaient volontairement demandé une chauve-souris, qui compte parmi les plus surprenantes des créatures, et parmi les volatiles ayant une forme des plus complètes. Les femelles ont en effet des mamelles, des dents et des oreilles. Parmi ses caractéristiques étonnantes, il y a le fait qu’elle est composée de chair et de sang et qu’elle vole sans plume. Elle accouche et allaite comme les mammifères et ne pond pas d’œufs comme les oiseaux. Elle ne voit pas à la lumière du jour et à l’obscurité de la nuit. Elle ne voit que pendant deux heures : une heure après le coucher du soleil et une heure avant. Elle rit comme les êtres humains. La formation de la terre glaise et le souffle ont eu lieu de la part du prophète Jésus `Îçâ mais la création a lieu de la part de Allāh.
Parmi ses miracles, le prophète Jésus `Îçâ `alayhi s-salam guérissait l’aveugle de naissance et ceux qui étaient atteint par le vitiligo par la volonté de Allāh. Le vitiligo est une maladie de la peau, elle se manifeste sous forme de blancheurs recouvrant le corps, de sorte qu’habituellement les gens évitent les personnes atteintes par le vitiligo. Ces deux maladies ont été citées en particulier car elles étaient extrêmement difficiles à guérir à l’époque.
La médecine était très florissante à l’époque du prophète `Îçâ. Allāh manifesta sur les mains du prophète `Îçâ un miracle du même genre. Aussi, par la volonté de Allāh, `Îçâ faisait revivre les morts au point qu’il fut dit qu’il avait ressuscité quatre personnes par la volonté de Allāh et par Sa toute-puissance. Le prophète Hizqîl auparavant avait guéri huit personnes. C’était l’un des Prophètes envoyés par Dieu, parmi les fils de ‘Isrâ’îl, tout comme `Îçâ faisait partie des fils de ‘Isrâ’îl.
Parmi ceux que `Îçâ avait fait revivre par la volonté de Allāh, il y avait l’un de ses amis qui s’appelait `Azar. En effet, lorsqu’il était tombé malade, la sœur de `Azar avait envoyé quelqu’un informer le prophète `Îçâ `alayhi s-salam qu’il agonisait. Il se mit en route pour se rendre chez lui mais il y avait entre eux une distance de trois jours de marche. Lorsqu’il arriva, il le trouva mort. Il vint auprès de sa tombe et invoqua Allāh Qui a la perfection absolue et Qui est exempt de tout défaut, et il dit : « Lève-toi par la volonté de Allāh. » `Azar se leva par la volonté de Allah, il vécut de nouveau et eut des enfants.
Parmi ceux qui furent ressuscités par la volonté de Allāh sur les mains du prophète `Îçâ le Messie, il y eu également le fils d’une vieille femme. On l’avait amené devant le Prophète Jésus `Îçâ porté sur une civière. Jésus `Îçâ fit des invocations pour lui, il se releva alors et descendit des épaules des gens, il remit ses habits puis souleva la civière et retourna vers sa famille.
Le prophète Jésus `Îçâ fit de même avec l’un des rois qui était porté en convoi funéraire. Il arriva à ce roi ce qui était arrivé au fils de la vieille femme.
Seulement, les fils de ‘Isrâ’îl furent jaloux lorsqu’ils virent cela. Alors ils dirent par entêtement : « Tu ne peux ressusciter que ceux qui sont morts depuis peu de temps. Peut-être qu’en réalité ils n’étaient pas morts mais qu’ils étaient évanouis ou dans le coma. Alors ressuscite pour nous Sâm le fils de NoûH. » Le prophète NoûH avait quatre fils, trois étaient entrés en Islam, ils furent sauvés avec lui dans l’arche. Il s’agit de sâm, Hâm et Yâfith. Quant au quatrième fils, Can`ân, il avait refusé de croire en NoûH et n’était pas monté dans l’arche avec son père et ses frères. Il mourut noyé.
Le prophète Jésus `Îçâ leur dit alors : « Montrez-moi sa tombe. » `Îçâ s’était mis en route et les gens s’étaient déplacés avec lui jusqu’à parvenir à la tombe. Il invoqua Allāh et Sâm sortit de sa tombe, ceci eut lieu plus de quatre mille ans après sa mort. sâm se tourna et s’adressa aux gens en désignant le prophète Jésus `Îçâ le Messie : « Croyez en lui, c’est un Prophète » puis il redevint comme il était avant.
Malgré tout cela, certains crurent en `Îçâ et d’autres le démentirent en disant : « Ce n’est que de la magie. » Au sujet de sa résurrection des morts par la volonté de Allāh, il a été rapporté que `Îçâ frappait de son bâton le mort, sa tombe ou son crâne et cet être humain revenait à la vie et parlait.
Parmi ses miracles, il y a aussi le fait qu’il informait son peuple de ce qu’ils mangeaient et de ce qu’ils mettaient de côté comme provisions dans leurs maisons. Et ceci parce qu’après qu’il eut ressuscité pour eux les morts par la volonté de Allāh, ils lui demandèrent un autre signe. Ils lui dirent : « Dis-nous ce que nous mangeons chez nous et ce que nous mettons de côté comme provisions pour le lendemain. » Et c’est ce qu’il fit, il disait : « Ô toi untel, tu as mangé telle et telle chose et toi, tu as mangé telle et telle chose et tu as mis de côté telle et telle chose. »
Depuis son jeûne âge, il informait déjà les enfants qui se trouvaient en classe, c’est-à-dire à l’endroit où les enfants étudiaient, de ce qu’ils avaient comme provisions chez eux. Ainsi il arrivait qu’il dise à un garçon : « Va chez toi, ta famille a mangé telle et telle chose et ils t’ont mis de côté telle et telle chose dans tel endroit. »
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.