samedi décembre 7, 2024

Paroles des Savants Musulmans dans La Croyance Musulmane 4

61 – Le Chaykh Abôu Manṣôur Fakhrou d-dîn `abdou r-Raḥmān Ibnou Mouḥammad connu sous le nom de Ibnou `Açâkir, mort en 620 de l’Hégire a dit au sujet de Allāh ta`ālā : « Allāh existe avant les créatures, Il n’a ni avant ni après, ni dessus ni dessous, ni droite ni gauche, ni devant ni derrière, Il n’est ni un tout ni des parties. On ne dit pas : depuis quand existe-t-Il, ni où est-Il, ni comment. Il existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité. Il a créé les créatures, Il a créé le temps, Il n’est pas concerné par le temps et Il n’est pas spécifié par l’endroit » [Ṭabaqâtou ch-Châfi`iyyah tome 8 p 186].

62 – Le Chaykh `abdou l-`Azîz Ibnou `abdi s-Salâm le Acharite, surnommé le Sultan des Savants, mort en 660 de l’Hégire a dit : « Allāh n’est pas un corps qui aurait une image ni une substance limitée qui aurait une quantité. Il n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit et rien n’a de ressemblance avec Lui. Il n’est pas entouré par les directions. Il n’est pas contenu par les terres et les cieux. Son existence prime sur la création de l’endroit. Il a établi le temps et Il est maintenant tel qu’Il est de tout éternité » [Tabaqâtou ch-Châfi`iyyati l-Koubrâ, Biographie de `abdou l-`Azîz Ibnou `Abdi s-Salâm tome 8 p 219].

63 – Le Moufassir – exégète – Mouḥammad Ibnou Aḥmad Al-‘Anṣâriyy Al-Qourṭoubiyy le Malikite, mort en 671 de l’Hégire a dit : « Par Al-`aliyy, on vise `oulouwwou l-qadr wa l-manzilah – l’élévation par le mérite et l’éminence – et non pas `oulouwwou l-makân – l’élévation par l’endroit – car Allāh est exempt de la localisation » [Al-Jâmi`ou li-‘Aḥkâmi l-Qour’ân, sôurat Al-Baqarah / 255, tome 3 p 278].

64 – Il a dit également : « La signification de : (fawqa `ibâdih) [sôurat ‘Ali `imrân / 18] c’est une fawqiyyah –supériorité – d’isti`lâ’ – de domination – par la manifestation de Sa toute puissance et la réalisation inéluctable de Sa volonté sur eux, c’est-à-dire que Ses esclaves sont assujettis à Sa volonté, et il ne s’agit pas d’une supériorité spatiale » [même référence, sôurat Al-‘An`âm / 18, tome 6 p 399].

65 – Il a dit également : « La règle, c’est Son exemption, soubḥânahou wa ta`ālā, du mouvement, du déplacement et de l’occupation des endroits » [même référence sôurat Al-‘An`âm / 3, tome 6 p 390].

66 – Il a dit également dans son exégèse de la ‘Ayah : (wa jâ’a Rabbouka wa l-malakou ṣaffan ṣaffâ) qui signifie : « …des manifestations de la toute-puissance de Ton Seigneur viendront avec les anges, rangs par rangs » [sôurat ‘Ali `imrân / 22] : « Allāh, gloire à Lui, n’est pas qualifié par l’évolution d’un endroit à un autre, Il Lui est impossible le changement, le déplacement, Il n’a pas d’endroit ni d’époque. Il n’est pas sujet à l’instant ni au temps car l’écoulement du temps sur quelque chose implique que les moments passés lui échappent et celui à qui quelque chose échappe n’est pas tout puissant » [même référence sôurat Al-Fajr / 22, tome 20 p 55].

67 – Il a dit également pour l’exégèse de Sa parole ta`ālā : (‘a-‘amintou man fi s-samâ’ ’an yakhsifa bikoumou l-’arḍ ) : « Ce qui est visé ici, c’est Sa glorification, Son exemption du bas et du dessous et Sa qualification par al-`oulouww – l’élévation du mérite – et al-`aDhamah – l’éminence – et non pas la qualification par les endroits, les directions et les limites car ce sont des caractéristiques des corps. Nous levons les mains vers le ciel dans les invocations car c’est du ciel que descendent la révélation et la pluie, c’est un lieu qui est sacré, pur et c’est le lieu de résidence pour des anges purs, c’est vers le ciel que sont élevés les actes des esclaves et au-dessus du ciel qu’il y a le Trône et le Paradis, tout comme Allāh a fait de la Ka`bah une qiblah – une direction – pour les invocations et les prières. En effet, Il a créé les endroits et n’en a pas besoin et Il existe de toute éternité avant la création des endroits et du temps, Il n’a pas d’endroit ni d’époque et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » [même référence sôurat Al-Moulk / 16, tome 18 p 216].

68 – Le Chaykh `abdou l-Ghaniyy An-Nâboulouciyy, que Allāh lui fasse miséricorde, mort en 1143 de l’Hégire a dit : « Celui qui croit que Allāh remplit les cieux et la terre ou qu’Il est un corps assis au-dessus du Trône est un non-croyant même s’il prétend être musulman ».

69 – Le ḥâfiḍh Abôu Zakariyyâ MouHyi d-dîn Yaḥyâ Ibnou Charaf An-Nawawiyy le Acharite, mort en 676 de l’Hégire a dit : « Certes Allāh ta`ālā, absolument rien ne ressemble à Allāh, Il est exempt du corps, du déplacement, de la localisation dans une direction et de toutes les autres caractéristiques des créatures » [Commentaire du ṣaḥīḥ de Mouslim tome 3 p 19].

70 – L’illustre savant, ‘ouṣoūliyy – spécialiste des fondements – le Chaykh Aḥmad Ibnou Idrîs Al-Qarâfiyy le malikite, l’égyptien, l’un des fouqahâ’ – spécialistes de la jurisprudence – chez les malikites, mort en 684 de l’Hégire a dit : « Allāh n’est pas dans une direction, nous (les croyants), nous Le verrons sans qu’Il soit dans une direction » [Al-’Ajwibatou l-Fâkhirah p 93].

71 – Le Moufassir – exégète – `abdou l-Lâh Ibnou AHmad An-Naçafiyy, mort en 710 de l’Hégire, certains ayant dit en 701 de l’Hégire, a dit : « Il est, ta`ālā, de tout éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de tout éternité et Il est tel qu’Il est de toute éternité avant la création des endroits, Il ne change pas par rapport à ce qu’Il est de toute éternité » [le Tafsîr de An-Naçafiyy, sôurat Tâhâ / 5 deuxième volume tome 2 p 48].

72 – Le Qadi – juge –, le Chaykh Badrou d-dîn Mouḥammad Ibnou Ibrâhîm connu sous le nom de Ibnou Jamâ`ah Ach-Châfi`iyy Al-‘Ach`ariyy, mort en 733 de l’Hégire a dit : « Allāh est de toute éternité alors qu’il n’y pas de temps ni d’endroit de tout éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » [IDâHou d-dalîl p 103,104].

73 – Le Moufassir – exégète – `aliyy Ibnou Mouḥammad connu sous le nom de Al-Khâzin, mort en 741 de l’Hégire a dit : « Le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ar-Raziyy a cité les preuves selon la raison et selon les textes qu’il n’est pas possible de donner à la parole de Allāh ta`ālā : (thoumma stawâ `ala l-`arch) le sens de la position assise, de l’établissement, de l’occupation d’un endroit ni de la localisation ». [Tafsîrou l-Khâzin tome 2 p 238]

74 – Le Moufassir – exégète –, Mouqri’ – spécialiste de la récitation du Qour’ân –, Naḥwiyy – spécialiste de la grammaire – Mouḥammad Ibnou Yôuçouf connu sous le nom de Abôu Hayyân Al-Andalouciyy, mort en 745 de l’Hégire, lors de l’exégèse de Sa parole ta`ālā : (wa lahou man fi s-samâwâti wa l-‘arḍi wa man `indahôu lA yastakbirôuna `an `ibâdatih) a dit : « Il n’est pas visé ici l’endroit car Allāh ta`ālā est exempt de l’endroit. La signification est bien l’honneur par le mérite et l’élévation de l’éminence » [Al-Baḥrou l-Mouhit, sourat Al-‘AnbiyA’ / 19, tome 6 p 302].

75 – Il a dit également : « Les preuves selon la raison ont été établies que Allāh ta`ālā n’est pas localisé dans une direction »[Al-Baḥrou l-Mouḥīṭ, sôurat Al-Moulk / 16, tome 8 p 302].

76 – Il a dit également : « Allāh ta`ālā n’est pas dans une direction » [Al-Baḥrou l-Mouḥīṭ, sôurat Fâṭir / 10, tome 7 p 303].

77 – L’Illustre savant, le ḥâfiḍh – spécialiste des chaînes de transmission du ḥadīth –, Faqîh – spécialiste de la jurisprudence –, Moujtahid – jurisconsulte –, ‘Ouṣôuliyy – spécialiste des fondements –, le Chaykh Taqiyyou d-dîn `aliyy Ibnou `abdi l-Kâfî As-Soubkiyy Ach-Châfi`iyy Al-‘Ach`ariyy, mort en 756 de l’Hégire, exemptait Allāh de l’endroit, et répliquait aux moujassimah – ceux qui attribuent à Allāh le corps –, ceux qui Lui attribuent l’endroit et la direction. Il a cité cela dans son livre, dans son épître « as-sayfou ṣ-ṣaqîl fi r-Raddi `ala Bni Zafîl ». As-Soubkiyy a dit [page 105 de cet épître] : « Nous sommes catégoriques quant à leur unanimité – c’est-à-dire l’unanimité des messagers et des prophètes de Allāh – concernant l’exemption de Allāh. Par conséquent, celui qui a rapporté mensongèrement l’unanimité des Messagers à confirmer la direction et le haut à Allāh ta`ālā n’a pas eu de pudeur alors que tous les savants de la communauté le renient. Ne crains-tu pas de leur part qu’ils te disent : « Tu as attribué mensongèrement des paroles aux Messagers » ? »

78 – Le Chaykh Mouḥammad Ibnou Youçouf connu sous le nom de Al-Karmâniyy Al-Baghdâdiyy, mort en 786 de l’Hégire qui est l’un des commentateurs du ṣaḥīḥ de Al-Boukhâriyy a dit : « Le sens apparent de Sa parole (fi s-samâ’) n’est pas la signification qui est voulue car Allāh est exempt de l’incarnation dans un endroit ». Cela a été rapporté de lui par le ḥâfiḍh, Ibnou Hajar [Fatḥou l-Bârî tome 13 p 412] .

79 – Le Faqîh – spécialiste de jurisprudence – le Chaykh Taqiyyou d-dîn Al-ḥousaniyy Ad-dimachqiyy, mort en 829 de l’Hégire a mentionné que Allāh est exempt de la direction et de l’endroit à plus d’une reprise dans son livre « daf`ou choubahi man chabbaha wa tamarrada wa naçaba dhâlika ‘ila s-sayyidi l-Jalîli l-‘Imami Aḥmad » et il a répliqué à ceux qui prétendent cela.

80 – Le ḥâfiḍh, Ibnou Ḥajar Al-`Asqalâniyy Al-‘Ach`ariyy mort en 852 de l’Hégire a dit : « Le fait que les deux directions du haut et du bas soient impossibles au sujet de Allāh n’implique pas qu’on ne Le qualifie pas par al-`oulouww – l’élévation par le degré – car Son attribution par al-`oulouww vient dans le sens figuré. Ce qui est impossible, c’est qu’il vienne dans le sens physique c’est-à-dire l’élévation par l’endroit. C’est pourquoi il a été rapporté des textes concernant Ses attributs Al-`Âlî, Al-`aliyy et Al-Mouta`âlî, mais il n’a pas été rapporté quelque chose qui signifie le contraire » [Fat-ḥou l-Bārī tome 6 p 136].

81 – Il a dit également : « La croyance du Salaf, des Imams et des savants de la Sounnah du Khalaf, c’est que Allāh est exempt du mouvement, du déplacement et de l’incarnation, absolument rien ne ressemble à Allāh » [Fat-ḥou l-Bârî tome 7 p 124].

82 – Il a dit également : « Il a été établi que Allāh n’est pas un corps, Il n’a donc pas besoin d’un endroit où s’installer, Il est de tout éternité alors qu’aucun endroit n’est de tout éternité » [`oumdatou l-Qârî, volume 12 tome 25 p 117].