Préserver sa Foi: Éviter Apostasie, Mécréance, Blasphème

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.

Allāh ta`ālā, dit dans le Qour’ân:

﴿ وَلَقَدْ قَالُواْ كَلِمَةَ الْكُفْرِ وَكَفَرُواْ بَعْدَ إِسْلاَمِهِمْ ﴾

(wa laqad qâlôu kalimata l-koufri wa kafarôu ba`da islâmihim)

ce qui signifie: « Ils ont dit la parole de mécréance, ils sont devenus non-croyants après avoir été musulmans » [sôurat At-Tawbah / ‘âyah 74].

Allāh ta`ālā dit:

﴿ وَلَئِن سَأَلْتَهُمْ لَيَقُولُنَّ إِنَّمَا كُنَّا نَخُوضُ وَنَلْعَبُ قُلْ أَبِاللّهِ وَآيَاتِهِ وَرَسُولِهِ كُنتُمْ تَسْتَهْزِؤُونَ ﴿65﴾ لاَ تَعْتَذِرُواْ قَدْ كَفَرْتُم بَعْدَ إِيمَانِكُمْ ﴾

(Qoul ‘abi l-Lâhi wa ‘âyâtihi wa Raçôulihi kountoum tastahzi’ôun ; lâ ta`tadhirôu qad kafartoum ba`da ‘îmânikoum)

ce qui signifie: « Et si tu les interroges ils te diront nous ne faisions que discuter et plaisanter. Dis: Est-ce de Allāh, de Ses ‘Ayah et de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous cherchez pas d’excuse, vous êtes devenus non-croyants après avoir été croyants », [sôurat at-tawbah / ‘âyah 65-66].

Le Prophète Mouḥammad a dit aussi:

« إِنَّ الْعَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالْكَلِمَةِ لاَ يَرَى بِهَا بَأْسًا يَهْوِي بِهَا فِي النَّارِ سَبْعِينَ خَرِيفًا »

(‘inna l-`abda layatakallamou bi-lkalimati lâ yarâ bihâ ba’san yahwî bihâ fi n-nâri sab`îna kharîfâ)

ce qui signifie: « Certes, il arrive que l’esclave de Allāh prononce une parole dans laquelle il ne voit pas de mal mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix Automnes », rapporté par at-Tirmîdhiyy. Soixante-dix ans de chute en enfer mène au fond de l’enfer qui est réservé aux non-croyants. Ce ḥadīth est une preuve que la plaisanterie n’est pas une excuse ni la bonne intention, de même la colère et l’ignorance du jugement ne sont pas des excuses.

Ainsi devient non-croyant celui qui attribue à Dieu le fils, même s’il a dit cela par plaisanterie ou sous l’effet de la colère ou en ne visant pas le vrai sens du mot fils et de même celui qui attribue à Dieu l’espace ou le temps ou le changement ou les organes ou l’humeur ou la direction ou tout ce qui est des attributs des créatures.

De même devient non-croyant celui qui se dit non musulman ou aide à la mécréance ou approuve la mécréance ou renie la Loi de Dieu ou la rabaisse ou un des prophètes ou des anges ou lui attribue la mécréance. Pour revenir à l’Islam la personne doit délaisser la mécréance et prononcer les deux témoignages: il n’est de dieu que Dieu et Mouḥammad est le messager de Dieu.

 

 

 

Allāh ta`ālā dit:

﴿ إِنَّمَا النَّسِيءُ زِيَادَةٌ فِي الْكُفْرِ يُضَلُّ بِهِ الَّذِينَ كَفَرُوا يُحِلُّونَهُ عَامًا وَيُحَرِّمُونَهُ عَامًا لِّيُوَاطِئُوا عِدَّةَ مَا حَرَّمَ اللَّـهُ فَيُحِلُّوا مَا حَرَّمَ اللَّـهُ زُيِّنَ لَهُمْ سُوءُ أَعْمَالِهِمْ وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْكَافِرِينَ (37)﴾

ce verset 37 de sôurat at-tawbah parle des non-croyants qui ont augmenté en mécréance en rendant licite ce que Dieu a interdit, donc ceci est une preuve que la mécréance augmente et qu’il n’est pas permis d’aider le non-croyant à la mécréance ni avec les actes ni avec les paroles.

Allāh ta`ālā dit:

﴿ إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ الَّذِينَ ءاَمَنُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ ثُمَّ لَمْ يَرْتَابُوا ﴾

(‘innama l-mou’minôuna l-ladhîna ‘âmanôu bi l-Lâhi wa raçôulihi thoumma lam yartâbôu)

ce qui signifie: « Les croyants sont uniquement ceux qui ont cru en Allāh et en Son messager et qui n’ont point douté » [sôurat al-Ḥoujourât].

Cela signifie que les croyants sont ceux qui ont cru en l’existence de Allāh ta`ālā et qu’Il n’a de ressemblance avec rien ; qui ont cru que Mouḥammad est Son esclave et Son messager, qu’il est le dernier prophète envoyé à toute la création, hommes et jinn, et qu’il est véridique en tout ce qu’il a rapporté de la part de Allāh. Les croyants sont ceux qui ont cru en tout cela et qui n’ont pas douté. En outre, le Messager de Allāh a dit:

« أفضلُ الأعمالِ إيمانٌ لا شَكّ فيه »

(‘afḍalou l-‘a`mâli ‘îmânoun lâ chakka fîh)

ce qui signifie: « La meilleure des œuvres est une foi sans aucun doute » [rapporté par Mouslim].

La croyance est la meilleure des œuvres selon le jugement de Allāh ta`ālā et c’est une condition pour l’acceptation des bonnes œuvres. Allāh ta`ālā dit:

﴿ مَثَلُ الّذِينَ كَفَرُواْ بِرَبِّهِمْ أَعْمَالُهُمْ كَرَمَادٍ اشْتَدّتْ بِهِ الرِّيحُ فِي يَوْمٍ عَاصِفٍ ﴾

(mathalou l-ladhîna kafarôu birabbihim ‘a`mâlouhoum karamâdin ichtaddat bihi r-rīḥou fî yawmin `āṣif)

ce qui signifie: « Les œuvres de ceux qui ont mécru, sont telle de la cendre emportée par le vent, un jour de tempête », [sôurat Ibrâhîm / ‘âyah 18].

Il convient au musulman de connaître les choses qui font sortir de l’Islam afin de les éviter et de préserver sa foi. En effet, celui qui ne connaît pas le mal risque d’autant plus d’y tomber.

Ce qui rompt l’Islam et l’annule, c’est l’apostasie, que Allāh nous en préserve, et celui qui a commis une apostasie a perdu toutes ses récompenses.

Allāh ta`ālā dit:

﴿ ومَن يَّكْفُرْ بِالإِيـمَانِ فَقَدْ حَبِطَ عَمَلُهُ ﴾

(wa man yakfour bi l-‘îmâni faqad ḥabiṭa `amalouh)

ce qui signifie: « Celui qui apostasie, la récompense de ses bonnes œuvres est annulée » [sôurat Al-Mâ’idah].

S’il meurt apostat, il entrera en enfer et y restera pour l’éternité, dans le cas où il ne revient pas à l’Islam avant sa mort.

L’apostasie est de trois sortes: par la croyance, par les actes et par la parole.

La première sorte est l’apostasie par la croyance: il y a douter au sujet de Allāh, de Son messager ou du Qour’ân. Parmi cette sorte d’apostasie, il y a aussi le fait de croire que Allāh est une lumière ou qu’Il est une âme, ou croire que notre maître Mouḥammad serait une partie de Lui. Celui qui croit que Jésus est une partie de Allāh n’est pas musulman non plus.

Le grand savant, le Chaykh `Abdou l-Ghaniyy an-Nâboulouciyy a mentionné ceci: « Celui qui croit que Allāh emplit les cieux et la Terre ou qu’Il est un corps assis sur le trône est non-croyant et ce, même s’il prétend qu’il est musulman ». Puis il a ajouté : « et la cause – de sa mécréance – c’est l’ignorance de la vérité ». Celui qui médite sur cette parole comprendra que l’ignorant n’est pas excusé dans un tel cas. De même celui qui croit que Allāh est assis sur le trône n’est pas excusé car Allāh ta`ālā domine le trône par Sa puissance et n’en a pas besoin.

La deuxième sorte est l’apostasie par les actes: comme celui qui se prosterne pour une idole, ou qui jette le mouṣḥaf –le livre du Qour’ân– ou une feuille contenant un nom de Allāh dans les ordures délibérément. Il est un devoir de respecter les feuilles qui contiennent le nom de Dieu et il n’est pas permis de les jeter dans un endroit répugnant, même sans viser par là le rabaissement de ce qu’elles contiennent.

La troisième sorte est l’apostasie par la parole: comme celui qui insulte Allāh ta`ālā ou qui Lui attribue un fils par la parole même s’il n’y croit pas ; comme celui qui insulte un prophète tel que Mouḥammad, `Içâ –Jésus– ou Môuçâ –Moïse– ou ‘Adam –Adam– ou quiconque parmi les prophètes.

Il y a également celui qui insulte un ange comme Jibrîl –l’ange Gabriel–, Mîkâ’îl ou `Azrâ’îl ou tout autre ange. De même celui qui dit : (Crée moi telle chose comme Dieu t’a créé) ou celui qui dit : (Allāh réside dans les choses, Il est à l’intérieur d’elles) ou attribue à Dieu toute ressemblance aux créatures, ainsi que toute parole qui comprend une moquerie claire au sujet de Allāh, qu’il en ait visé le sens ou non.

De même fait sortir de l’Islam le fait d’insulter tous les arabes dans l’absolu car parmi les arabes il y a quatre prophètes arabes, ou aussi le fait d’insulter tous les hommes dans l’absolu car cela englobe aussi les prophètes.

De même insulter tous les hébreux dans l’absolu c’est de la mécréance si la personne sait qu’il y a des prophètes hébreux ou si quelqu’un insulte la langue hébreu en sachant que la vraie torah a été révélé en hébreu.

De même fait sortir de l’Islam le fait d’insulter toutes les femmes dans l’absolu car cela englobe les femmes vertueuses que Dieu a cité dans le Qour’ân telle que la dame Maryam la mère du prophète `Içâ Jésus.

L’Imâm des deux Harâm `Abdou l-Mâlik al-Jouwayniyy, l’un des grands savants, a dit: « Les spécialistes des fondements (‘ouṣoūl) ont été unanimes quant au fait que celui qui prononce une parole [claire] de mécréance et qui prétend qu’il visait par là un sens éloigné [du vrai sens du mot] est déclaré non-croyant du point de vue apparent et du point de vue de la foi ».

La parole de certains impudents qui disent: (Jeûne et prie et la pauvreté t’atteindra) est aussi de la mécréance. Et ainsi la parole de certains: (Demain, nous serons bien au chaud en enfer), et la parole de celui qui dit: (Je suis non-croyant) qu’elle soit dite en plaisantant ou en étant sérieux.

Sachez qu’il est un devoir de glorifier Allāh et Sa Loi, que l’on soit calme ou en colère et qu’il est interdit de se moquer de Allāh dans les deux cas, les musulmans sont unanimes là-dessus.

L’Imâm An-Nawawiyy a dit dans son livre Rawḍatou t-Ṭālibīn: « Si un homme s’emporte contre son fils ou son esclave et qu’il le frappe violemment et qu’un autre lui dit: « N’es-tu pas musulman ? », s’il répond délibérément: non, il aura apostasié ». Cela veut dire tant que cela a été dit sciemment sans lapsus, même s’il était en colère.

De même c’est de la mécréance le fait d’attribuer à Dieu le fils même en visant un autre sens, Allāh dit dans le Qour’ân:

﴿ وَقَالُوا اتَّخَذَ الرَّحْمَـٰنُ وَلَدًا ﴿88﴾ لَّقَدْ جِئْتُمْ شَيْئًا إِدًّا ﴿89﴾ تَكَادُ السَّمَاوَاتُ يَتَفَطَّرْنَ مِنْهُ وَتَنشَقُّ الْأَرْضُ وَتَخِرُّ الْجِبَالُ هَدًّا ﴿90﴾ ﴾

Ce qui signifie: « Et ils ont dit que Dieu a pris un fils ; vous avez dit une chose abominable ; à cause de votre parole les cieux ont failli se fissurer et la terre s’ouvrir et les montagnes s’effondrer » [sôurat Maryam].

قال رسول الله صلى الله عليه و سلم: « إذا قال الرجل لأخيه يا كافر فقد باء بها أحدهما فإن كان كما قال و إلا رجعت عليه » رواه البخاري

Le prophète a dit ce qui signifie: « Si l’homme dit à son frère « non-croyant » ou « ennemi de Allāh », alors c’est vrai pour l’un des deux. S’il n’en est pas comme le premier a dit, alors cela se retourne contre lui (c’est à dire qu’il devient lui même non-croyant) », [rapporté par l-Boukhâriyy].

Allāh ta`ālā dit dans le Qour’ân honoré:

﴿ إِنْ تَكْفُرُوا فَإِنَّ اللَّهَ غَنِيٌّ عَنْكُمْ وَلَا يَرْضَى لِعِبَادِهِ الْكُفْرَ وَإِنْ تَشْكُرُوا يَرْضَهُ لَكُمْ ﴾

ce qui signifie: « Si vous commettez la mécréance certes Allāh n’a pas besoin de vous et Il n’agrée pas la mécréance pour Ses esclaves », ainsi agréer la mécréance est de la mécréance qui fait sortir de l’Islam comme a mentionné cela l’imam an-Nawawiyy dans son livre Rawḍatou t-Ṭālibīn. Donc selon les règles de l’Islam il n’est pas permis d’approuver la mécréance de même il n’est pas permis d’approuver ce que Dieu a interdit.

Parmi les paroles de mécréance, il y a aussi le fait de renier le paradis, l’enfer, la résurrection ou l’exposition des actes au jour dernier. Il y a aussi le fait de dire au sujet du paradis qu’il s’agit de choses spirituelles – de paraboles – et non physiques, ou encore dire au sujet de l’enfer que le châtiment concerne l’âme et qu’il n’est pas physique. Les savants ont déclaré dans leurs écrits que celui qui a prononcé une de ces paroles délibérément et non par lapsus, de son plein gré et non sous la contrainte d’une menace de mort, en étant sain d’esprit et non en ayant perdu la raison, ses bonnes œuvres sont effacées. Les savants n’ont pas dit: On prend en considération s’il était calme ou en colère lorsqu’il a parlé.

Allāh ta`ālā dit dans le Qour’ân:

﴿ إِنَّ اللَّـهَ لَا يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَٰلِكَ لِمَن يَشَاءُ وَمَن يُشْرِكْ بِاللَّـهِ فَقَدْ ضَلَّ ضَلَالًا بَعِيدًا ﴾

Ce qui signifie: « Certes Allāh ne pardonne pas qu’on Lui attribut des associés et il pardonne en deçà à qui Il veut », [sôurat An-Niçâ’ / 116].

Celui qui réfléchit à Sa parole ta`ālā:

﴿مَا يَلْفِظُ مِن قَوْلٍ إِلاَّ لَدَيْهِ رَقِيبٌ عَتِيدٌ﴾

(mâ yalfiḍhou min qawlin ‘il-lâ ladayhi Raqîboun `Atîd)

qui signifie: « Pas une parole qu’il prononce sans qu’il y ait auprès de lui deux anges Raqîb et `Atîd » [sôurat Qaf] et qui a su que tout ce que dit la personne est inscrit par les deux anges, qu’on plaisante ou qu’on soit sérieux, qu’on soit en colère ou qu’on soit calme, celui qui tient à sa foi préservera sa langue de tout ce que Allāh `azza wa jall n’agrée pas.

N’accordez donc aucun crédit à la parole de certains ignorants qui n’ont aucune part dans la science de la religion et qui disent : (l’ignorant est excusé). Ceux-là ne font qu’ouvrir largement la porte à l’égarement et ne font que pousser les gens à l’ignorance, contredisant par cela la parole de Allāh Ta`âlâ:

﴿ قُلْ هَلْ يَسْتَوِي الذِينَ يَعْلَمُونَ والذِينَ لاَ يَعْلَمُونَ ﴾

(qoul hal yastawi l-ladhîna ya`lamôuna wa l-ladhîna lâ ya`lamôun)

qui signifie: « Dis : sont-ils équivalents ceux qui savent et ceux qui ne savent pas » [sôurat az-Zoumar] et la parole du Messager de Allāh:

« طَلَبُ العِلْمِ ِفَرِيضَةٌ عَلَى كُلِّ مُسْلِم »

(ṭalabou l-`ilmi farīḍatoun `alâ koulli mouslim)

qui signifie: « Quérir la science de la religion est une obligation pour tout musulman » [rapporté par Al-Bayhaqiyy] c’est-à-dire pour tout musulman et toute musulmane. Pour confirmer encore ce qui a été dit, citons la parole de l’Imam Abou l-Haçan Al-‘Ach`ariyy, que Allāh l’agrée: « Personne n’est excusé par son ignorance lorsqu’il s’agit de ce qui fait sortir de l’Islam ».

Le conseil à donner à celui qui a commis l’une de ces apostasies est de lui dire: reviens à l’Islam en prononçant les deux témoignages:

« je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu et je témoigne que Mouḥammad est le Messager de Dieu » car le fait de dire (‘astaghfirou l-Lâh) « je demande à Dieu de me pardonner » ne lui est pas utile avant d’être revenu à l’Islam.

Employer un discours rapporté pour rapporter des paroles contraires à l’Islam

En Islam si la personne veut rapporter une parole contraire à l’Islam, elle doit employer le discours rapporté en disant par exemple l’auteur a dit ou untel a dit telle et telle chose. De même par écrit en écrivant l’auteur a dit avant de rapporter ce qui est contraire à l’Islam. De même on utilise le discours rapporté avant de mettre en marche une audio ou une vidéo dans laquelle il est évoqué des choses contraires à l’Islam et avant d’afficher des écrits contraires à l’Islam sur un écran ou avant de les imprimer, en disant par exemple je montre ce que l’auteur a dit

La preuve du discours rapporté est citée dans le Qour’ân. Allāh ta`ālā dit dans le Qour’ân:

﴿ وَقَالَتِ الْيَهُودُ عُزَيْرٌ ابْنُ اللَّهِ وَقَالَتِ النَّصَارَى الْمَسِيحُ ابْنُ اللَّهِ ﴾

ce qui signifie: « Les non-croyants des fils de Isrâ’îl ont dit `ouzayr fils de dieu et les chrétiens ont dit le Messie est fils de dieu » [sôurat at-tawbah, ‘âyah 30] et dans de nombreux autres versets.

Le Prophète Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« أَكْثَرُ خَطَايَا ابْنِ آدَمَ مِنْ لِسَانِهِ »

ce qui signifie: « la plupart des péchés du fils de Adam proviennent de sa langue », rapporté par aṭ-Ṭabarâniyy.

Que la personne se rappelle les bienfaits de Allāh Qui l’a créé et Qui lui a accordé la parole, l’ouïe et la vue ; il ne lui est donc pas permis de se moquer de Allāh ou de se révolter contre Lui. S’il le fait, ce sera lui le perdant, car nul ne nuit à Allāh et nul ne Lui est profitable. Allāh n’a besoin de rien.

Il n’est pas permis d’aider aux péchés ni de les approuver

Il convient au musulman de faire preuve de bon comportement, de patience et d’indulgence envers les musulmans et non musulmans, mais il ne doit pas les aider à ce qui est interdit par l’Islam ni approuver cela car le prophète صلى الله عليه وسلّم a dit:

« لَا طَاعَةَ لِمَخْلُوقٍ فِي مَعْصِيَةِ الْخَالِقِ »

ce qui signifie: « on n’obéit pas à une créature pour désobéir au Créateur » [rapporté par At-Tirmîdhiyy]. Ainsi il n’est pas permis d’aider à commettre les péchés ni à la mécréance, en effet aider au péché est un péché et aider à la mécréance est de la mécréance, de même approuver la mécréance est de la mécréance.

La règle de base en Islam est la suivante: aider au bien est un bien et aider au péché est un péché donc aider à la mécréance est de la mécréance et approuver la mécréance est de la mécréance, c’est à dire être d’accord et accepter la mécréance est de la mécréance. Allāh Ta`âlâ dit:

﴿ وَتَعَاوَنُوا عَلَى الْبِرِّ‌ وَالتَّقْوَىٰ ۖ وَلَا تَعَاوَنُوا عَلَى الْإِثْمِ وَالْعُدْوَانِ ۚ وَاتَّقُوا اللَّـهَ ۖ إِنَّ اللَّـهَ شَدِيدُ الْعِقَابِ ﴾

ce qui signifie: « Aidez vous pour le bien et la piété et ne vous aider pas pour le péché et l’injustice » [sôurat al-Mâ’idah / 2].

Le Hâfidh, le faqîh, Mouḥammad Mourtaḍâ az-Zabidiyy dit, dans le deuxième volume du commentaire de ‘Iḥyâ’ou `Oulôumi d-dīn : « Celui qui veut que les esclaves de Allāh commettent la mécréance, est lui-même mécréant sans aucun doute. Et c’est ainsi que s’explique la parole de Allāh ta`ālā:

{وَلَا تَسُبُّوا الَّذِينَ يَدْعُونَ مِنْ دُونِ اللَّهِ فَيَسُبُّوا اللَّهَ عَدْوًا بِغَيْرِ عِلْمٍ}

(wa lâ taçoubbou l-ladhîna yad`ôuna min dôuni l-Lâhi fayaçoubbou l-Lâha `adwan bighayri `ilm)

ce qui signifie : « N’insultez pas les idoles que les idolâtres adorent au lieu d’adorer Allāh, car ils risqueraient ainsi d’insulter Allāh par injustice et ignorance. » [sourat al-‘An`âm / 108]

Après cela, si quelqu’un insulte l’une des idoles au titre de l’hostilité et de la haine qu’il éprouve envers elle, on lui dit qu’il a commis une erreur et un péché sans le déclarer mécréant [car il y a un risque que les idolatres insultent Dieu]. Mais s’il l’a fait pour entendre l’insulte de Dieu et l’insulte de Son messager, il est mécréant par unanimité. » Fin de citation. On comprend de l’ensemble de la parole de Az-Zabidiyy, que Allāh lui fasse miséricorde, qu’il a bien commis une mécréance selon l’Unanimité parce qu’il savait que son acte allait inciter et entraîner autrui à commettre une mécréance.

Les idolâtres à l’époque n’insultaient pas Allāh de façon explicite, parce qu’ils reconnaissaient que Allāh est leur Créateur, même s’ils Lui attribuaient des associés. Allāh a interdit aux musulmans d’insulter les idoles des mécréants afin que les mécréants n’insultent pas Allāh en retour.

An-Naçafiyy a dit : « Les musulmans insultaient les idoles des mécréants et il leur a été interdit de le faire afin que leurs insultes ne soient pas une cause pour que Allāh soit insulté. »

Al-Baghawiyy a dit : « Même si Le sens apparent du verset est une interdiction d’insulter les idoles, en réalité c’est une interdiction d’insulter Allāh ta`ālā, car ce serait une cause pour que cela arrive. »

Al-Wâḥidiyy dit dans Al-Wajîz: « Ceci est semblable à la parole du Messager qui signifie : « Que l’un d’entre vous n’insulte pas ses parents. » On lui a dit : « Ô Messager de Allāh, mais qui d’entre nous insulterait ses parents ? » Il a dit ce qui signifie : « En insultant les parents de quelqu’un d’autre, cet autre insulte alors ses parents. » Le ḥadīth est rapporté par al-Boukhâriyy et par d’autres, et l’expression rapportée par Al-Boukhâriyy signifie: « Parmi les plus graves des grands péchés, il y a qu’un homme insulte ses parents. » On lui a dit : « Ô Messager de Allāh comment un homme pourrait insulter ses parents ? » Il a répondu ce qui signifie : « Un homme insulte le père d’un autre, et l’autre insulte son père et insulte sa mère. »

Il est mentionné dans le deuxième volume du livre Fatḥou l-Qadîr ainsi que dans le livre Tabyinou l-Ḥaqâ’iq, dans le livre Al-Bourayqatou l-Maḥmôudiyyah et dans d’autres livres, que l’Imam Abou Ḥanîfah, que Allāh l’agrée, quand il avait vu son fils Ḥammâd débattre dans les sujets de la croyance, il le lui avait défendu. Son fils lui avait alors dit : « J’ai vu que tu débattais dans les sujets de croyance et tu me défends de le faire ? » Il lui avait répondu : « Nous, quand nous débattions nous le faisions comme si des oiseaux étaient sur nos têtes [c’est à dire nous faisions extrêmement attention], par crainte de faire déraper notre adversaire ; alors que certains parmi vous, débattent en voulant que leur adversaire dérape et celui qui veut que son adversaire dérape –de sorte qu’il contredise la religion– il aura voulu qu’il commette la mécréance, et il aura commis la mécréance avant même son adversaire ! »

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.