jeudi décembre 12, 2024

Signification de je témoigne que Mouḥammad est le Messager de Dieu Allāh

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La signification de ‘ach-hadou ‘anna Mouḥammadan raçôulou l-Lâh (je témoigne que Mouḥammad est le messager de Dieu) est: Je sais, je crois et je reconnais que Mouḥammad, fils de `Abdou l-Lâh, fils de `Abdou l-Mouṭṭalib, fils de Hâchim, fils de `Abdou Manâf, de la tribu de Qouraych, est l’esclave de Allāh et Son messager envoyé à tous les humains et aux jinn. Il s’en suit la croyance qu’il est né à La Mecque, qu’il a reçu la mission de prophète alors qu’il y résidait et qu’il a émigré à Médine où il a été enterré. Ce témoignage comprend qu’il est véridique en toutes les choses qu’il a fait savoir et qu’il a transmises de la part de Allāh. Parmi ces choses il y a: le supplice et la félicité de la tombe, l’interrogatoire par les deux anges Mounkar et Nakîr, la résurrection , le rassemblement , le jour dernier , le jugement , la récompense, le châtiment, la balance , l’enfer , le pont , le bassin , l’intercession , le paradis , la vision avec les yeux, dans l’au-delà, de Allāh ta`ālā, sans comment ni endroit ni direction, non pas comme sont vues les créatures ; l’éternité en enfer ou dans le paradis. Il y a aussi la croyance aux anges de Allāh, aux messagers et aux Livres de Allāh, la croyance que le bien et le mal sont prédestinés par Allāh, que Mouḥammad est le dernier des prophètes et qu’il est le Maître de tous les fils de ‘Adam.

La signification de « Je témoigne que Mouḥammad est le Messager de Allāh » est: je sais, je crois, j’ai foi et je reconnais que notre Prophète Mouḥammad, fils de `Abdou l-Lāh fils de `Abdou l-Mouṭṭalib est l’esclave de Allāh et Son Messager envoyé à toute la création. Ce qui est visé par création ici, ce sont les humains et les jinn. Allāh ta`ālā dit:

﴿ لِيَكُونَ لِلعَالَمِينَ نَذِيراً ﴾

(liyakôuna li l-`alamîna nadhîra)

ce qui signifie: « Afin qu’il soit quelqu’un qui avertisse les humains et les jinn » [Al-Fourqân / 1]. Cet avertissement est destiné aux humains et aux jinn seuls. Les anges ne sont pas concernés par cet avertissement car ils ne choisissent que l’obéissance (par le vouloir de Allāh), ils n’ont donc pas besoin d’avertissement. Quant aux prophètes avant lui, il ne leur a pas été mentionné explicitement qu’ils sont « envoyés à l’ensemble des humains et des jinn ». Toutefois tous ordonne le bien et interdisent le mal même à des gens qui ne sont pas de leur peuple.

La foi en l’envoi de notre maître Mouḥammad est le fondement même du deuxième témoignage. Toutefois, le deuxième témoignage comprend de nombreux sujets et de nombreuses lois qui découlent de lui. Entre autres sujets:

1) Savoir que le Prophète fait partie de Qouraych, Qouraych étant la tribu la plus noble des arabes. Allāh ta`ālā a fait que Qouraych soit la tribu qui a la plus grande notoriété chez les arabes.

2) le devoir de savoir que le Prophète est né à La Mecque et qu’il a reçu sa mission de prophète alors qu’il y résidait, c’est-à-dire que la révélation de la prophétie est descendue sur lui alors qu’il résidait à La Mecque. Ensuite, il a émigré à Médine et il y est décédé, c’est là-bas qu’il a été enterré.

3) qu’il est véridique en tout ce qu’il a annoncé de la part de Allāh ta`ālā, et il ne se trompe pas en cela, qu’il s’agisse des nouvelles des communautés et des prophètes qui nous ont précédés ou du commencement de la création, du jugement licite ou illicite de certains actes et de certaines paroles des esclaves ou de ce qu’il a annoncé des choses qui vont se produire dans l’avenir, dans cette vie, après la mort et dans l’au-delà et ce, pour preuve la parole de Allāh ta`ālā:

﴿ وَمَا يَنْطِقُ عَنِ الهَوَىٰ إِنْ هُوَ إِلاّ وَحْيٌ يُوحٰى ﴾

(wa mâ yanṭiqou `ani l-hawâ ; ‘in houwa ‘il-lâ waḥyoun yôuḥâ)

ce qui signifie: « Il ne parle pas sous l’effet de la passion ; ce ne sont que des révélations qui lui sont révélées » [An-Najm / 3-4]. Celui qui croit qu’il se trompe en cela aura démenti la religion.

Parmi ce en quoi il est obligatoire de croire fermement il y a:

1 – La croyance au supplice de la tombe, il aura lieu par l’âme et le corps. Parmi les choses qui constituent le supplice de la tombe, il y a l’exposition du feu au non-croyant deux fois par jour, une fois au début du jour et une fois à la fin du jour. Le non-croyant est supplicié, il est châtié lorsqu’il voit le feu et la place qu’il y occupera dans l’au-delà. Il y a également la tombe qui rétrécie au point que ses côtes se chevauchent. Ainsi les côtes d’un côté croisent celles de son côté opposé. Certains sont suppliciés par des serpents. Certains reçoivent un souffle de l’enfer jusqu’à leur tombe. Il y a aussi la peur de l’obscurité de la tombe et de sa solitude. Il y a également le coup porté par Mounkar et Nakîr au non-croyant avec une masse entre ses oreilles. Il y a également ce qui arrive à certains musulmans désobéissants ceux qui sont morts sans se repentir mais pas à la totalité d’entre eux, un supplice qui reste moins intense que celui qui arrive aux non-croyants. Certains désobéissants musulmans ressentiront la pression de la tombe.

Par contre les pieux, les martyrs et les enfants ne subiront pas la pression de la tombe. Le prétendu ḥadīth qui signifie : (si quelqu’un devait en réchapper, ça aurait été Sa`d) n’a pas été jugé ṣaḥīḥ, tout comme l’a dit Al-Hâfidh Ibnou l-Jawziyy qui l’a jugé Da`îf, faible, donc il n’est pas pris en compte.

2 – La croyance en la félicité de la tombe. Le Prophète nous en a informés également. Parmi les choses qui constituent une félicité dans la tombe : il y a l’élargissement de la tombe de soixante-dix coudées sur soixante-dix coudées pour le croyant pieux, et pour celui qui ne l’était pas mais à qui Allāh l’accorde comme par exemple certains martyrs, c’est-à-dire parmi ceux qui ont obtenu le degré de martyr sans avoir été pieux. Pour certaines personnes la tombe s’élargit à perte de vue. Il y a également l’éclairement de cette tombe avec une lumière semblable à la lumière de la lune une nuit de pleine lune et d’autres choses encore comme le fait de sentir l’odeur du paradis.

3 – La croyance en l’interrogatoire des deux anges Mounkar et Nakîr. C’est un interrogatoire qui a lieu pour le croyant et le non-croyant de cette communauté c’est-à-dire ceux auxquels le prophète Mouḥammad a été envoyé, qu’on appelle ‘oummatou d-da`wah – la communauté de l’appel –. Ceux d’entre eux qui ont cru sont appelés ‘oummatou l-‘ijâbah – ceux qui ont répondu à l’appel –. D’autre part, le croyant accompli ne connaîtra ni frayeur ni terreur suite à l’interrogatoire des deux anges car Allāh lui raffermit le cœur. Il n’aura pas peur de leur aspect effrayant car il a été rapporté dans le ḥadīth que ces deux anges sont d’un noir-bleu. Au contraire, le croyant complet se réjouira de les voir et de leur interrogatoire. Les prophètes, les enfants et les martyrs de combat sont exceptés de cet interrogatoire. Ce qui est visé par l’enfant, c’est celui qui est mort avant la puberté.

4 – La croyance en la résurrection qui est la sortie des morts de leur tombe après que Allāh leur crée à nouveau le corps qui a été assimilé par la terre dans le cas où il faisait partie des corps qui sont assimilés par la terre. Il s’agit donc des corps autres que ceux des prophètes et des martyrs de combat. Certains saints également, la terre n’assimile pas leur corps, cela ayant été confirmé par le tawâtour consécutif à l’observation, c’est à dire que beaucoup ont observé cela et ont rapporté à beaucoup et ainsi de suite.

5 – La croyance au rassemblement c’est-à-dire que les gens seront rassemblés et conduits après la résurrection au lieu du rassemblement. Il a été rapporté qu’il s’agit de la région du Châm (région comprenant la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine et une partie de l’Irak). Puis, ils seront déplacés lors de la destruction de ce qu’il y a sur terre, vers un lieu d’obscurité aux abords du pont. Ensuite ils seront ramenés sur la terre changée et le jugement aura lieu sur cette terre.

6 – La croyance au jour dernier ; il débutera avec la sortie des gens de leur tombe et durera jusqu’à l’entrée des gens du paradis au paradis et des gens de l’enfer en enfer. On emploie le mot al-‘âkhirah « l’au-delà » pour désigner cela et également pour ce qui vient après pour l’éternité.

7 – La croyance au jugement, à savoir que chacun des esclaves se verra exposer ce qu’il aura fait durant sa vie d’ici bas.

Le musulman reçoit son livre de la main droite et le non-croyant de la main gauche derrière le dos , ce livre est celui qu’ont écrit les deux anges pendant la vie. De même les esclaves entendent la Parole propre de Dieu qui n’est pas des lettres , ni des sons, ni une voix qui parvient à l’oreille. Ils comprennent de la Parole de Allāh l’interrogatoire sur ce qu’ils ont fait dans leur vie du bas-monde. Le croyant pieux sera réjouit et le non-croyant sera chagriné et attristé.

8 – La croyance en la récompense et au châtiment. La récompense, c’est la rétribution que le croyant recevra dans l’au-delà parmi les choses qui vont le réjouir pour ses bonnes actions. Quant au châtiment, c’est ce qui affligera l’esclave ce jour-là, comme l’entrée en enfer et ce qui est moindre que cela comme châtiment pour les péchés. Il n’y a pas de récompense pour les non-croyants. Le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« وَأَمَّا الْكَافِرُ فَيُطْعَمُ بِحَسَنَاتِهِ في الدُّنْيَا حَتّى إِذا أَفْضَى إِلى الآخِرَةِ لَم يَكُنْ لَهُ مِنْهَا نَصِيبٌ »

(wa ‘amma l-kâfirou fayouṭ`amou biḥasanâtihi fi d-dounyâ ḥattâ ‘idhâ ‘afḍâ ‘ila l-‘Akhirah lam yakoun lahou minhâ naṣîb)

Ce qui signifie : « Quant au non-croyant il sera rétribué pour ses bonnes œuvres dans cette vie, mais dans l’au delà il n’aura aucune récompense ». La récompense est une grâce de Allāh ta`ālā et le châtiment est une justice de la part de Allāh ta`ālā.

9 – La croyance en la balance, c’est-à-dire la balance sur laquelle les actes des esclaves seront pesés. Le non-croyant n’aura pas de bonnes actions au jour du jugement, seules ses mauvaises actions seront placées sur l’un des deux plateaux. Alors que le musulman aura ses bonnes actions sur un plateau et ses mauvaises actions sur l’autre plateau, si ses bonnes actions l’emportent sur les mauvaises, il rentre au paradis sans châtiment, et si ses bonnes actions et ses mauvaises sont égales il attend (sur la clôture du paradis) puis il rentre au paradis sans châtiment après que rentre les premiers (ceux de la première catégorie). Et si ses mauvaises actions l’emportent, certains Allāh leurs pardonne et ils rentrent au paradis sans châtiment, mais ils seront dans un degré inférieur à ceux de la première et de la deuxième catégorie et certains ils se feront châtiés un certain temps en enfer puis sortiront et rentrerons au paradis.

10 – La croyance en l’enfer, c’est-à-dire croire que l’enfer est déjà créé et qu’il demeurera sans fin. C’est cela la voie des gens de la vérité. Il n’en est pas comme l’a prétendu Ibnou taymiyah qui a dit que l’enfer sera anéanti et qu’il n’y restera personne [cela a été rapporté de lui par Ibnou l-Qayyim dans son livre Hâdi l-‘ArwâH]. Il avait pourtant dit avant cela, dans son livre Minhâjou s-Sounnati n-Nabawiyyah : (Les musulmans sont en accord que le paradis et l’enfer demeureront et n’auront pas de fin. Jahm Ibnou Safwân les a contredits et les musulmans l’ont déclaré non-croyant). Puis, après cela, il a dit (que l’enfer sera anéanti et qu’il n’y restera personne). Ainsi, tout comme il avait déclaré non-croyant Jahm parce qu’il avait dit (que le paradis et l’enfer seront anéantis), il est lui aussi déclaré non-croyant pour avoir dit que l’enfer sera anéanti, puisque c’est un démenti du texte du Qour’ân.

L’Imam As-Soubkiyy a composé une réplique contre Ibnou taymiyah qu’il a appelée Al-I`tibâr bi-Baqâ’i l-Jannati wa n-nâr, qui veut dire: la méditation concernant la non fin du paradis et de l’enfer. Il a cité dans ce livre 60 ‘âyah qui indiquent la non fin du paradis et 40 ‘âyah qui indiquent la non fin de l’enfer. Or démentir une seule ‘âyah du Qour’ân est de la mécréance.

L’enfer est un lieu de châtiment qui n’aura pas de fin pour les non-croyants. Ils n’en sortiront jamais. Quant à certains désobéissants, ils y seront châtiés un certain temps puis ils sortiront.

Ce que certains prétendus soufis disent: (que les non-croyants éprouvent du plaisir en enfer et ne veulent pas en sortir) c’est de la mécréance comportant une contradiction avec les textes de la Loi.

11 – La croyance au Ṣirâṭ qui est un pont qui surplombe l’enfer et auquel les gens parviendront. L’une de ses deux extrémités est sur la terre changée, l’autre est du côté du paradis après l’enfer. Les gens emprunteront l’espace qui est au-dessus du pont. Les croyants seront en cela de deux catégories : certains ne fouleront pas le pont mais passeront par la voie des airs en volant, une partie de ceux qui le fouleront tomberont en enfer alors que les autres, Allāh les en sauvera et seront épargnés de l’enfer.

Les non-croyants tomberont tous en enfer.

12 – La croyance au bassin qui est un endroit dans lequel Allāh a réservé une boisson pour les gens du paradis, [L’abreuvement au bassin aura lieu après le passage sur le pont]. Ils boiront de cette boisson après avoir traversé le pont et avant d’entrer au paradis, après quoi plus aucune soif ne les atteindra. Ils ne boiront des boissons du paradis que par pur plaisir.

13 – La croyance à l’intercession qui aura lieu en faveur des musulmans seulement. Les prophètes intercéderont, les savants qui œuvrent conformément à leur science également ainsi que les martyrs de combat et les anges. L’intercession c’est demander le bien à autrui en faveur d’autrui, c’est-à-dire que les intercesseurs demanderont à Allāh d’épargner le châtiment à certains désobéissants parmi les musulmans, ceci pouvant avoir lieu avant leur entrée en enfer tout comme cela peut avoir lieu après.

14 – La croyance au paradis qui est la demeure du salut [dârou s-salâm] c’est-à-dire la résidence de la félicité éternelle. La félicité y est de deux sortes: une félicité réservée uniquement aux pieux et une félicité commune à tous les gens du paradis. Relevant de cette félicité générale, il y a le fait que tous les gens du paradis seront jeunes : ils ne vieilliront jamais ; ils seront tous en bonne santé : ils ne tomberont jamais malades ; ils seront tous très heureux: ils ne seront atteints d’aucun souci ni tristesse ni chagrin ni tourment ; ils resteront tous vivants dans une félicité continue, ils ne mourront jamais.

15 – Il y a la croyance que la vision de Allāh ta`ālā sans endroit et sans comment avec les yeux dans l’au-delà est une réalité. Ceci est réservé aux croyants. Ils Le verront alors qu’ils seront au paradis, sans comment, sans ressemblance avec Ses créatures et sans direction, c’est-à-dire que Allāh ta`ālā ne sera pas dans une direction ni dans un endroit. Seulement ce sont eux qui seront dans leur endroit au paradis. Ils Le verront d’une vision ne comportant aucune confusion. Ils ne douteront pas si celui qu’ils ont vu est Allāh ou autre que Allāh, tout comme celui qui voit la lune une nuit de pleine lune, la lune n’étant pas voilée par des nuages, ne doute pas que c’est bien la lune qu’il voit. Le Messager a parlé de cela dans un ḥadīth:

« إِنَّكم سترون ربّكم يوم القيامة كما ترون القمر ليلة البدر لا تضامُّونَ في رؤيته »

(‘innakoum satarawna rabbakoum yawma l-qiyâmati kamâ tarawna l-qamara laylata l-badri lâ taḍâmmôuna fî rou’yatih)

ce qui signifie: « Vous verrez votre Seigneur au jour du jugement, vous ne douterez pas de cette vision tout comme vous ne douterez pas si vous voyez la lune une nuit de pleine lune », [rapporté par Mouslim] . Il a assimilé notre vision de Allāh, dans le sens qu’elle ne comprend aucun doute, à la vision de la lune une nuit de pleine lune. Le Messager n’a donc pas assimilé Allāh ta`ālā à la lune comme l’ont prétendu certains ignorants. En effet lorsqu’on leur mentionne ce ḥadīth ils s’imaginent que Allāh ressemble à la lune, certains ayant même professé cela et ceci est de la mécréance.

Allāh ta`ālā dit:

﴿ وجُوهٌ يَوْمَئِذٍ نَاضِرةٌ إِلَى رَبّهَا نَاظِرَةٌ ﴾

(woujouhoun yawma’idhin nâḍirah, ‘ilâ rabbihâ nâḍhirah)

ce qui signifie: « Ce jour-là, des visages resplendissants verront leur Seigneur », [sôurat Al-Qiyâmah / 22-23].

L’imam Abôu Hanîfah a dit :

« والله تعالى يُرَى في الآخرة ، ويَرَاهُ الـمُؤْمِنُونَ وهُمْ في الجَنَّةِ بِأَعْيُنِ رُؤُوسِهِمْ بِلَا تَشْبِيهٍ وَلَا كَمِيَّةٍ ، وَلَا يَكُونُ بَيْنَهُ وَبَيْنَ خَلْقِهِ مَسَافَةٌ »

Ce qui signifie : « Allāh ta`ālā sera vu dans l’au-delà, les croyants le verront alors qu’ils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tête, sans aucune ressemblance ni aucune quantité, et il n’y aura pas de distance entre Lui et Ses créatures ».

16 – La croyance en l’éternité au paradis et en l’éternité en enfer. Il est un devoir de croire que les gens du paradis demeureront éternellement au paradis et que les gens de l’enfer demeureront éternellement en enfer et qu’il n’y aura pas de mort après cela.

17 – La croyance aux anges de Allāh c’est-à-dire en leur existence et qu’ils sont des esclaves honorés. Ils sont responsables, ils ne désobéissent pas à Allāh dans les ordres qu’Il leur donne et font ce qu’Il leur ordonne. Ce sont des corps créés de lumière, impalpables, encore plus impalpables que l’air, ayant une âme honorée et ils ne sont ni mâles ni femelles. Ils ne mangent pas, ne boivent pas, ne dorment pas et ne se reproduisent pas. Ils peuvent prendre l’apparence d’hommes sans l’appareil génital.

18 – La croyance aux envoyés de Allāh c’est-à-dire en Ses prophètes, qu’ils soient messagers ou non. Un prophète qui n’est pas messager est un homme à qui il est révélé de suivre la Loi de l’Islam du Messager qui l’a précédé et a reçu l’ordre de transmettre. Mais il ne lui a pas été révélé une nouvelle Loi de l’Islam. Un prophète messager est celui à qui il est révélé une nouvelle Loi de l’Islam qu’il a reçu l’ordre de transmettre.

Ce qu’ont mentionné certains est une grave erreur lorsqu’ils ont dit (qu’un prophète c’est celui à qui il est révélé une Loi qu’il n’a pas reçu l’ordre de transmettre). Ce sont des paroles graves. Comment recevrait-il la révélation sans avoir l’ordre de la transmettre ?! Comment serait-il valable qu’un prophète reçoive la révélation pour lui-même uniquement ?! Quelle grave erreur ! Cette erreur se trouve dans le livre tafsîrou l-Jalâlayn et dans d’autres livres.

Le premier à avoir été envoyé aux non-croyants est notre maître Noūḥ. Il a été confirmé dans le ḥadīth que notre maître Noūḥ fut le premier messager envoyé aux gens de la terre c’est-à-dire après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. En effet, ‘Adam était un prophète messager. Ce qui témoigne de sa prophétie, c’est le ḥadīth rapporté par At-Tirmidhiyy:

« ءادم فمن سواه من الأنبياء تحت لوائي يوم القيامة »

(‘Adamou faman siwâhou mina l-‘anbiyâ’i taḥta liwâ’î yawma l-qiyâmah)

qui signifie: « ‘Adam et les autres prophètes seront sous ma bannière au jour dernier », At-Tirmidhiyy l’ayant déclaré Haçan. Les musulmans ont été unanimes sur cela. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de ‘Adam est non-croyant selon l’Unanimité. Celui qui doute de la prophétie de ‘Adam ou de la mécréance de celui qui en doute est non-croyant. Celui qui doute de son statut de messager également est non-croyant.

19 – La croyance aux Livres. Ils sont nombreux mais les plus connus d’entre eux sont ces quatre-là : At-Tawrât (la Torah authentique), Al-‘Injîl (l’Évangile authentique), Az-Zabôur (les Psaumes authentique) et Al-Fourqân c’est-à-dire le Qour’ân.

Wahb Ibnou Mounabbih a dit : « J’ai lu soixante-dix des Livres que Allāh a révélés », [Wahb Ibnou Mounabbih était l’un des savants des non musulmans qui s’est converti à l’Islam par la suite, après le décès du Messager]. Le nombre des Livres célestes est de cent quatre comme l’a rapporté Ibnou Hibbân du Hadith de Abôu dharr d’après le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam.

20 – La foi en la destinée, que cela concerne le bien ou le mal. Le devoir qui constitue l’un des six piliers de la foi, c’est d’être satisfait de la prédestination de Allāh.

Quant à ce qui est prédestiné, il est un devoir de croire que toutes les créatures existent par la prédestination de Allāh, que ce soit le bien parmi elles tout comme le mal. Ce qui est bien parmi ce qui est prédestiné, il est un devoir d’en être satisfait et ce qui est mal parmi cela, il est un devoir de le détester, comme exemple la mécréance et les péchés. Cela signifie que tout ce qui entre en existence, que ce soit du bien ou du mal, est par la prédestination exempte de début de Allāh. Le bien parmi les actes des esclaves est par la prédestination et l’agrément de Allāh et le mal parmi les actes des esclaves est par la prédestination de Allāh mais pas par Son agrément. Il a été rapporté dans le ḥadīth de Jibrîl qui est ṣaḥīḥ et mach-hôur l’expression : ” والقدر خيره وشرّه ” (wa l-qadari khayrihi wa charrih) qui signifie : « Que tu aies foi en la destinée, que cela concerne le bien ou le mal » [rapporté par Mouslim] et dans certaines versions ” والقدر كلّه ” (wa l-qadari koullih) ce qui signifie: « et en la destinée entièrement ».

La croyance que Mouḥammad est le Messager de Allāh comprend la croyance qu’il est le dernier des prophètes parce qu’il l’a annoncé. Le Prophète a dit:

« وخُتِمَ بِيَ النبيُّونَ »

(wa khoutima biya n-nabiyyôun)

ce qui signifie: « L’envoi des prophètes a été scellé par mon envoi » [rapporté par Mouslim] c’est-à-dire qu’il est le dernier des prophètes. Donc il n’ y aura pas de prophète après lui ni aucune abrogation de sa loi.

Par ailleurs notre maître Mouḥammad est le maître de tous les fils de ‘Adam et ceci fait l’objet de l’accord des savants. Ceci est tiré d’un ḥadīth rapporté par At-tirmîdhiyy:

« أنا سيّد ولد ءادم يوم القيامة ولا فخر »

(‘anâ sayyidou waladi ‘Adama yawma l-qiyâmati wa lâ fakhr)

qui signifie: « Je suis le maître de tous les fils de ‘Adam au jour du jugement et je ne dis pas cela par vanité » c’est-à-dire : ce n’est pas par vanité que je l’affirme mais je le dis pour parler des grâces que Allāh m’a accordées. Il y a en cela une preuve qu’il est permis de le qualifier comme étant le maître des humains. Ainsi le prophète est la meilleure créature de Allāh et le plus élevé par le rang et le degré selon le jugement de Allāh.

Il est un devoir de croire que chacun des prophètes de Allāh est obligatoirement caractérisé par la véracité, l’honnêteté et l’extrême intelligence. De ce fait, leur sont impossibles le mensonge, la trahison, la bassesse, la vulgarité, la stupidité, la lâcheté et tout ce qui serait de nature à repousser les gens d’accepter leur appel. Ils sont obligatoirement préservés de la mécréance, des grands péchés et des petits péchés de bassesse, avant l’avènement de leur mission de prophète tout comme après.

Il est obligatoire que chaque prophète ait les caractères suivants : La véracité, par conséquent il est impossible qu’ils mentent car le mensonge est un défaut incompatible avec le statut de prophéte. Quant à la parole de ‘Ibrâhîm `alayhi s-salâm au sujet de son épouse Sârrah : (إنها أختي) (‘innahâ ‘oukhtî) alors qu’elle n’était pas sa sœur de sang, c’était parce qu’elle était sa sœur dans la religion. Ce n’était donc pas un mensonge, tant du point de vue du fond que de la forme mais c’était bien une vérité. Il est également parvenu au sujet de ‘Ibrâhîm dans le Qour’ân honoré qu’il a dit : بل فعله كبيرهم هذا فاسألوهم إن كانو ينطقون (bal fa`alahou kabîrouhoum hâdha fas’alôuhoum ‘in kânôu yanṭiqôun) [Al-‘Anbiya’ / 63]. En réalité, ce n’était pas un mensonge. C’est une vérité tant du point de vue du fond que de la forme puisque c’était la plus grande idole qui l’avait amené à détruire les autres à cause de l’extrême indignation qu’il éprouvait envers elle du fait de leur exagération à la glorifier en embellissant son aspect et sa représentation. Cela l’a amené à casser les petites et à rabaisser la plus grande. En attribuant l’acte à la plus grande des idoles, il a utilisé un sens métonymique, un sens figuré. Il n’y a donc pas de mensonge en cela, c’est-à-dire du point de vue de la forme même. Pour ce qui est du ḥadīth : “كذب إبراهيم ثلاث كذبات” (kadhaba ‘Ibrâhîmou thalâtha kadhabât), certains savants ont exprimé une objection quant à sa validité et d’autres l’ont interprété par ce qui est semblable à ce que nous venons de mentionner. Ainsi c’est de la mécréance d’attribuer aux prophètes le mensonge.

L’honnêteté: Il leur est impossible de trahir. Ils ne mentent pas aux gens lorsqu’ils leur demandent le conseil et ne prennent pas injustement les biens des gens.

L’extrême intelligence : Ainsi, tous les prophètes sont intelligents, la stupidité est impossible à leur sujet, c’est-à-dire d’avoir une faible compréhension, car la stupidité ne convient pas à leur rang. En effet, s’ils avaient été stupides, les gens les auraient fuis en raison de leur stupidité. Or Allāh est Hakîm – Il crée toute chose selon une sagesse – Il n’accorde pas le statut de prophète et de messager à des gens stupides. En effet, les prophètes ont été envoyés pour transmettre aux gens ce qui est de leur intérêt dans l’au-delà et dans le bas monde, or la stupidité est en opposition avec ce qui est requis des prophètes.

Il est impossible aux prophètes la bassesse, la grossièreté et la stupidité. Il n’y a personne parmi eux qui soit bas, qui jette un regard furtif aux femmes étrangères ‘ajnabiyyah avec désir par exemple. Il n’y a personne parmi eux qui vole ne serait-ce qu’un seul grain de raisin. Il n’y a personne parmi les prophètes qui soit grossier, qui dise des paroles laides que l’âme réprouve.

Il n’y a personne parmi les prophètes qui soit faible d’esprit, incapable de donner l’argument contre celui qui le contredit. Il n’y a personne non plus qui ait une faible compréhension, qui ne saisisse pas les propos du premier coup et qui ne comprenne qu’après qu’on lui a répété plusieurs fois. Il est impossible au sujet des prophètes de faire un lapsus de langue, tant dans les sujets de la religion que dans les sujets courants. En effet, s’il avait été possible pour eux de faire des lapsus, on ne pourrait plus avoir confiance en la véracité de ce qu’ils disent et quelqu’un pourrait dire lorsque des paroles d’un prophète lui parviennent : (qu’est-ce qui nous fait savoir que ce qu’il a dit n’est pas un lapsus ?). Pour cela, il ne provient pas d’un prophète de paroles en dehors de celles qu’il voulait dire. Il ne provient jamais de lui des paroles qu’il ne voulait pas dire, tout comme c’est le cas de celui qui parle dans son sommeil.

Il est aussi impossible aux prophètes le manque de courage. Toutefois, la crainte naturelle ne leur est pas impossible. Au contraire, la crainte naturelle est bien en eux comme par exemple l’aversion envers les serpents. En effet, la nature de l’homme le pousse à s’écarter des serpents et de ce qui est de cet ordre. On ne dit pas du Prophète qu’il s’est enfui car s’enfuir (haraba) fait ressentir le manque de courage. Toutefois, “fuir la nuisance” (farra) par exemple ne fait pas ressentir le manque de courage. Par conséquent, on dit qu’il a accompli l’Hégire pour fuir la nuisance des non-croyants ; ceci est permis et ne comporte pas de rabaissement. C’est ainsi que l’on comprend la parole de Môuçâ: {ففَرَرتُ منكم لمّا خِفتُكم} (fafarartou minkoum lammâ khiftoukoum) ce qui signifie : « J’ai fui votre nuisance » [Ach-Chou`arâ’ / 21].

Il est impossible à leur sujet aussi les maladies repoussantes comme l’éruption de vers du corps ou la lèpre.

Le Messager de Dieu صلى الله عليه وسلم a dit:

« مَا بَعَثَ الله نَبِيًّا إِلاَّ حَسَنَ الْوَجْهِ حَسَنَ الصَّوْتِ وَإِنَّ نَبِيَّكُم أَحسَنُهُمْ وَجْهًا وَأَحْسَنُهُمْ صَوْتًا »

(mâ ba`atha l-Lâhou nabiyyan ‘illâ ḥasana l-wajhi ḥasana ṣ-ṣawti wa ‘inna nabiyyakoum ‘aḥsanouhoum wajhan wa ‘aḥsanouhoum ṣawtâ)

Ce qui signifie : « Dieu a envoyé les Prophètes, tous avec un beau visage et une belle voix et Certes votre Prophète a le plus beau visage et la plus belle voix d’entre eux », rapporté par at-Tirmîdhiyy.

Les Prophètes ont tous une belle apparence et ils sont préservés de tout ce qui repousserait les gens d’accepter leur appel, ainsi il ne leur arrive pas des maladies qui repoussent les gens comme la lèpre. Dieu a la sagesse absolue et n’envoie pas des prophètes qui repoussent les gens.

Ainsi c’est faux ce que certains disent que le Prophète ‘Ayyôub avait des vers qui sortaient de son corps, ceci n’est pas digne des prophètes.

Il est possible aux Prophètes d’avoir des maladies douloureuses mais pas des maladies qui repoussent les gens, ils sont préservés de cela.

De même les prophètes ont tous une belle voix et parlent de façon compréhensible. Il n’est pas permis de croire que le prophète Môuçâ (Moise) bégayait ou parlait de façon non compréhensible, car ceci contredit le statut de prophète qui doit transmettre la religion et attribuer cela aux prophètes est de la mécréance.

Tous les prophètes sont musulmans mais ils ne sont pas tous arabes. Tous les Prophètes ont appelé les gens à l’Islam, ce qui diffère entre eux ce sont les lois telles que le nombre de prières, la Zakât…mais leur religion est la même. L’Islam est la seule religion que Dieu a révélée et la seule religion céleste.

Les prophètes sont préservés c’est-à-dire qu’ils sont protégés de la mécréance avant leur mission de prophète tout comme après. La parole de notre maître ‘Ibrâhîm au sujet de l’astre lorsqu’il l’a vu: {هذا ربي} (hâdhâ Rabbi) ce qui signifie : « Est-ce lui mon Seigneur ?! » [Al-‘An`âm / 76] a été dite à titre d’interrogation de reniement. C’est comme s’il avait dit : Est-ce lui mon Seigneur comme vous le prétendez ?!! Par ailleurs, lorsque cet astre s’est couché, il a dit: {لا أُحِبّ الآفِلين} (lâ ‘ouHibbou l-‘Afilîn) [Al-‘An`âm / 76] c’est-à-dire qu’il n’est pas valable que cet astre ait la divinité, comment avez-vous donc cette croyance ?! Comme ils ne comprenaient pas ce qu’il visait et persistaient sur leur mauvaise croyance, il a dit la même chose quand il a vu la lune. N’ayant pas obtenu ce qu’il souhaitait, il leur signifia qu’il était innocent de leur adoration et qu’il n’est pas valable d’attribuer la divinité à la lune. Et comme il n’obtenait toujours pas ce qu’il attendait d’eux, il a dit lorsque le soleil est apparu: {هذا ربّي هذا أكبر} ce qui signifie: « Est-ce celui-là qui est plus grand qui est mon Seigneur ?! » c’est-à-dire selon votre prétention. Mais il n’a pas vu d’eux ce qu’il recherchait. Il a alors perdu espoir qu’ils comprennent ce qu’il voulait qu’ils comprennent, c’est-à-dire que ces trois astres ne méritent pas d’être adorés et il s’est innocenté de leur adoration d’autre que Allāh. Ensuite, il n’est pas resté avec eux mais il est parti en Palestine où il a résidé et c’est là qu’il est décédé. Concernant ‘Ibrâhîm, il savait bien avant cela que la divinité n’est attribuable qu’à Allāh, preuve en est Sa parole ta`ālā:

﴿ ولقد ءآتينا إبراهيمَ رشدَه مِن قبل ﴾

(wa laqad ‘âtaynâ ‘Ibrâhîma rouchdahou min qabl)

qui signifie: « Nous avions accordé la bonne guidée à ‘Ibrâhîm auparavant » [Al-‘Anbiyâ’ / 51].

Les prophètes sont préservés de tomber dans les grands péchés tel que le suicide ou la fornication. Allāh les a aussi préservés des petits péchés qui comportent une bassesse comme voler un grain de raisin, ceci étant un petit péché mais qui indique une bassesse.

Il est possible qu’ils commettent d’autres péchés que ceux-là mais ils sont immédiatement avertis afin qu’ils s’en repentent avant que d’autres ne les suivent en cela. Les petits péchés qui ne comportent pas de bassesse et d’indécence sont possibles aux prophètes. Ce qui prouve que cela peut provenir d’eux, ce sont des ‘Ayah parmi lesquelles Sa parole ta`ālā : {وعصى ءادمُ ربَّه فغوى} (wa `aSâ ‘Adamou Rabbahou faghawâ) qui signifie : « ‘Adam a désobéi à son Seigneur » [Tâhâ ‘âyah 121] et Sa parole ta`ālā au sujet de ‘Ibrâhîm `alayhi s-salAm selon laquelle il a dit : {والذي أطمَعُ أن يغفِرَ لي خطِيئَتي يومَ الدين} (wal-Ladhî ‘aTma`ou ‘an yaghfira lî khaTî’atî yawma d-dîn) et qui signifie qu’il a demandé à Allāh de lui pardonner son péché – en ayant la certitude que Allāh lui accordera le pardon –, [Ach-Chou`arâ’ / 82]. Cependant, s’il provient d’un prophète un petit péché qui ne comporte pas de bassesse ni d’indécence, ils en sont immédiatement avertis et s’en repentent avant que d’autres ne les suivent dans ces petits péchés et ne fassent la même chose qu’eux; ils sont en effet des modèles pour les gens.

On sait, dès lors, qu’il n’est pas valable que les frères du Prophète Yôuçouf, qui ont commis ces actes ignobles de bassesse, aient le statut de prophète, à savoir ses frères autres que Binyâmîn.

À partir de ce qui a été cité, on sait qu’il n’est pas valable et il est impossible que les frères de Yôuçouf aient été des prophètes. Il s’agit des dix qui ont commis des actes ignobles : ils ont frappé Yôuçouf, ils l’ont jeté dans un puits et ont considéré que leur père (le prophète Ya`qôub) est quelqu’un qui dit n’importe quoi en lui disant : {إنَّك لفي ضلالِك القديم} (‘innaka lafî Dalâlika l-qadîm) ce qui signifie : « tu es certes dans ton ancien égarement » [Yôuçouf ‘âyah 95], et ceci est de la mécréance car leur père est un prophète (par la suite ils sont reveunus à l’Islam et se sont repentis). Il s’agit de ses frères à l’exception de Binyamîn c’est-à-dire que Binyâmîn n’était pas parmi ces dix-là.

Par ailleurs, les ‘AsbâT sur qui est descendue la révélation sont ceux qui ont été prophètes parmi leur descendance.

Quant aux ‘AsbAT que Allāh a mentionnés dans le Qour’ân comme ayant reçu la révélation, ils ne sont pas ceux qui ont nuit à Yôuçouf. Il s’agit en fait de certains de leurs descendants car il y a eu dans leur descendance des hommes qui ont reçu la prophétie. Dans la langue arabe, le mot sibT désigne aussi bien le fils que le petit-fils. Allāh ta`ālā dit:

﴿ قُولُوا آمَنَّا بِاللَّـهِ وَمَا أُنزِلَ إِلَيْنَا وَمَا أُنزِلَ إِلَىٰ إِبْرَ‌اهِيمَ وَإِسْمَاعِيلَ وَإِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ وَالْأَسْبَاطِ وَمَا أُوتِيَ مُوسَىٰ وَعِيسَىٰ وَمَا أُوتِيَ النَّبِيُّونَ مِن رَّ‌بِّهِمْ لَا نُفَرِّ‌قُ بَيْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ وَنَحْنُ لَهُ مُسْلِمُونَ ﴾

(qoulôu ‘âmannâ bil-Lâhi wa mâ ‘ounzila ‘ilaynâ wa mâ ‘ounzila ‘ilâ ‘Ibrâhîma wa ‘Ismâ`îla wa ‘Is-ḥâqa wa Ya`qôuba wa l-‘Asbâṭi wa mâ ‘ôutiya Môuçâ wa `Içâ wa mâ ‘ôutiya n-Nabiyyôuna min Rabbihim lâ noufarriqou bayna ‘aḥadin minhoum wa naḥnou lahou mouslimôun)

ce qui signifie: « Dites: Nous avons cru en Allāh et en ce qui nous est descendu et en ce qui est descendu à ‘Ibrâhîm, ‘Ismâ`îl, ‘Is-Hâq, Ya`qôub et les ‘asbâT, ainsi qu’en ce qu’a reçu Môuça, `Içâ et ce qui est parvenu aux prophètes de la part de leur Seigneur. Nous croyons en chacun d’entre eux et nous Lui sommes soumis » [Al-Baqarah ‘âyah 136].

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.