#34 4-11 L’histoire du Prophète YOUÇOUF
Youçouf a grandi dans la maison d’Al ^Aziz le vizir d’Egypte et était bien traité.
Youçouf était extrêmement beau. Devenu un jeune homme, l’épouse d’Al ^Aziz s’est éprise de lui pour sa beauté exceptionnelle. Il est rapporté qu’alors qu’il avait 17 ans, elle a décidé d’obtenir ce qu’elle désirait de lui. Elle était elle-même jeune, très belle, fortunée et avait une haute position sociale.
Un jour, alors qu’elle s’était apprêtée, embellie et avait revêtu ses plus beaux habits, elle s’est enfermée avec lui dans une pièce sans que Youçouf s’en rende compte. Elle lui a clairement dit sans honte ni pudeur qu’elle voulait commettre l’adultère avec lui, exigeant de lui ce qui est incompatible avec son rang et son degré. Elle voulait commettre l’adultère avec lui mais en vain car en tant que Prophète, il était chaste et pur, préservé de telles bassesses et des grands péchés.
Il était un des Prophètes dont il est impossible qu’ils soient ne serait-ce que tentés par de tels actes ignobles. C’est donc sans hésiter que Youçouf a refusé de satisfaire le désir de l’épouse du vizir. Il s’est abstenu, et est resté absolument ferme sur son refus catégorique en disant : que Allâh me préserve de faire cela.
Mais son refus catégorique de céder à la séduction, sa chasteté et sa résolution à ne pas tomber avec elle dans ce qui est interdit (haram), n’ont fait qu’exacerber la détermination de l’épouse du vizir à obtenir ce qu’elle voulait. Elle l’a donc saisi en voulant le forcer à commettre l’adultère sans scrupule ni honte. Il a essayé de l’empêcher et s’est dégagé mais elle s’est accrochée à ses habits par derrière en déchirant sa chemise et l’a poursuivi, alors que lui cherchait à l’esquiver. Il a couru vers la porte pour l’ouvrir et se débarrasser d’elle et mû par la crainte de Allâh alors qu’elle lui courait après poussée par son désir et son envie de céder à la tentation suggérée par le diable.
C’est sur ces entrefaites que le vizir est arrivé, Elle a pris alors la parole pour essayer de retourner la situation en accusant Youçouf de trahison pour s’innocenter elle-même. Il a rétorqué en disant : c’est elle qui a voulu me forcer.
J’attire votre attention sur la mauvaise interprétation qui circule au sujet de la Ayah : wa laqad hammat bihi wa hamma biha. Littéralement : elle a voulu et il a voulu.
Elle signifie que la femme du vizir a voulu le jeter à terre pour satisfaire son désir alors que lui a voulu la repousser pour pouvoir sortir par la porte, ce qu’il aurait fait si Allâh ne lui avait pas fait savoir que ce serait une preuve contre lui car ses proches diraient qu’il l’avait empoignée pour commettre l’adultère et c’est ceci ce qu’on comprend de la fin de la ayah : lawla an raa bourhaana rabih, qui signifi: s’il n’avait reçu un signe de son Seigneur c’est a dire que sans cette connaissance il l’aurait repoussée.
Au lieu de ça, il lui a donc tourné le dos et s’est dirigé vers la porte. Elle a couru après lui et a déchiré sa chemise par derrière, ce qui constituait une preuve contre elle alors que s’il l’avait repoussée physiquement, cela aurait été une preuve contre lui en faveur de la femme. Elle aurait pu dire : il a voulu me forcer, je l’ai empêché et il m’a agressée ou frappée.
Allâh a fait parler un nourrisson de la famille de Zalikhah devant le vizir ; il a dit : si sa chemise est déchirée devant elle dit vrai et il ment mais si elle est déchirée par derrière elle ment et il dit vrai, sachant que Allâh est tout puissant pour faire parler un bébé. Constatant que la chemise était bien déchirée par derrière, le vizir a dit à son épouse : C’est bien toi qui l’a agressé et pour t’innocenter tu n’as pas hésité à l’accuser mensongèrement.
Une fois son innocence établie, le vizir a dit à Youçouf de ne parler de cet évènement à personne car la discrétion dans ce genre d’affaire est préférable et a recommandé à sa femme de se repentir. L’innocence de Youçouf avait éclaté comme la lumière du soleil et sa chasteté ne fit aucun doute aux yeux du vizir.
Il est un devoir de croire que Allâh a préservé Son Prophète Joseph et l’a exempté de la bassesse et de l’adultère. Il l’a donc protégé des grands péchés, tout comme Il a protégé ses autres Prophètes et Messagers, que Allâh les élève davantage en degré.
Allâh dit au sujet de Son Prophète Youçouf pour l’innocenter de toute velléité de commettre l’adultère: kadhalika linasrifa 3anhoussou2a wal fa7shaaa innahou min 3ibaadinal moukhlasiin. Ce qui signifie : ainsi Nous l’avons éloigné du mal et de la turpitude il est parmi nos esclaves pure.
Il est donc clair que ce que racontent certains prétendus exégètes qu’il se serait déshabillé devant elle ou voulait commettre l’adultère n’est pas vrai et est impossible s’agissant d’un Prophète de Dieu. Plus tard, Zalikha elle-même reconnaitra sa culpabilité et l’innocence de Youçouf.
On retient de ce propos que connaitre les caractéristiques des Prophètes évite au croyant de mal comprendre certaines Ayah du Qour’an… combien de gens se sont égarés en croyant suffisamment comprendre l’arabe pour interpréter les Ayah équivoques !
Pour ne pas s’égarer, on doit prendre l’interprétation des versets de la bouche de savants scrupuleux.
Enfin sachez que celui qui croit qu’un Prophète a commis l’adultère ou qu’un Prophète aurait voulu commettre l’adultère, tombe dans la mécréance, il sort de l’Islam et doit revenir à l’Islam en prononçant les deux témoignages qui sont il n’est de dieu que Allâh et Mouhammad est le Messager de Allâh.
Dans un prochain épisode on parlera de l’emprisonnement de Youçouf, alors continuez à nous écouter et à bientôt !