#86 7-10 L’histoire dU Prophète ^Iça (JESUS)
Il a été rapporté qu’un jour, Jésus fils de Marie a rencontré un homme qui lui dit : « Ô Prophète de Allâh, j’aimerais t’accompagner ». `Iça, Jésus `alayhi s-salâm accepta et ils partirent tous deux jusqu’à arriver au bord d’un fleuve où ils s’assirent pour manger. Ils avaient trois pains. Ils en mangèrent deux et laissèrent le troisième de côté.
`Iça `alayhi s-salâm se leva pour aller boire de l’eau au fleuve mais à son retour, le troisième morceau de pain n’était plus là. Il interrogea l’homme à ce sujet mais celui-ci répondit qu’il ne savait pas où il était.
Ils repartirent ensemble et virent une gazelle accompagnée de ses deux petits. Notre maître `Içâ `alayhi s-salâm fit signe à l’un d’eux qui accourut. Il l’égorgea, le fit cuire et ils mangèrent une partie de sa viande. Puis, `Içâ s’adressa au fan en disant : « Relève-toi par la volonté de Allâh ». Ressuscité, le petit se releva et retourna vers sa mère.
Il demanda à nouveau à l’homme : « Je te demande par Celui Qui t’a fait voir ce miracle, qui donc a pris le pain ? » Il lui fit la même réponse : « Je ne sais pas ». Un peu plus loin, `Içâ `alayhi s-salâm ramassa un peu de sable et dit : « Sois de l’or, par la volonté de Allâh » et le sable se changea en or. Il le partagea en trois parts et il dit : « un tiers pour moi, un tiers pour toi et le dernier tiers pour celui qui a pris le pain ». Les yeux de l’homme brillèrent et il dit : « C’est moi qui l’ai pris» Notre Maître `Içâ `alayhi s-salâm lui dit alors de prendre la totalité de l’or, puis il le quitta.
Un peu plus tard, deux voleurs sont arrivés et ont voulu tuer cet homme pour s’emparer de son or mais il leur dit : « Je suis prêt à le partager en trois avec vous ». Ils acceptèrent, puis il leur dit : « L’un de vous va aller au village nous acheter à manger ». L’un des deux partit et acheta de la nourriture. Le chaytan lui suggéra une ruse et l’homme se dit : « Pourquoi partager cet or avec eux ? Je vais empoisonner les aliments pour les tuer et je récupèrerai tout l’or ». Il mit donc du poison dans la nourriture. Pendant ce temps, les deux autres s’étaient dit la même chose : pourquoi partager avec lui ? Ils se mirent d’accord pour l’assassiner et partager cet or entre eux deux. A son retour, ils le tuèrent puis mangèrent la nourriture empoisonnée et moururent à leur tour.
Cet or demeura là à côté des trois cadavres gisant sur le sol. Notre Maître `Içâ passa par-là les trouva ainsi. Il dit alors, pour mettre en garde ses compagnons : « Ce bas-monde est comme ça, alors méfiez-vous en ! »
Je voudrais maintenant vous conter l’histoire d’un des saints de la communauté de Jésus. Les saints sont après les Prophètes les meilleurs hommes. On les appelle Waliy en arabe, Awliya’ au pluriel. Ce sont des hommes ou des femmes, tous musulmans, qui ont tant œuvré par recherche de l’agrément de Dieu et par amour pour le Prophète de leur temps qu’ils ont atteint ce degré, la sainteté qui a deux spécificités : étant protégés de la mécréance, ils sont donc assurés de mourir musulmans et Allâh leur accorde des prodiges, Karamat en arabe. Tout prodige d’un saint constitue un miracle pour le Prophète dont il suit la loi.
Voici donc l’histoire de Jourayj, le saint vertueux qui a suivi l’exemple de ^Iça dans sa foi et les lois qui lui ont été révélées. Ainsi il priait comme le Messie leur avait enseigné et jeunait selon son enseignement.
Jourayj s’était isolé dans un ermitage qu’il s’était construit en torchis sur des hauteurs à l’extérieur de la ville où il se consacrait à adorer Dieu. Les habitants de cette région et son gouverneur pensaient de lui qu’il avait atteint un haut degré de vertu et de piété mais une mauvaise femme proposa à des pervers de le séduire pour le faire tomber. Elle alla donc le voir là-haut et chercha à le provoquer mais il ne prêtait aucune attention à elle et elle comprit qu’elle n’y arriverait pas. Or il y avait dans les parages un berger et elle fit en sorte qu’il la mette enceinte.
Quand sa grossesse fut visible, elle prétendit que le fautif était Jourayj. Après la naissance, ils se rendirent chez Jourayj pour détruire son ermitage de leurs propres mains à l’aide de haches en disant : celui qu’on prenait pour un saint fréquente cette femme et la met enceinte !
Ils le saisirent sans ménagement, lui passèrent une corde au cou et le trainèrent jusqu’en ville, après avoir détruit son ermitage à l’aide des haches. Il leur demanda ensuite de le libérer pour qu’il puisse accomplir une prière. Il fit ses ablutions et accomplit sa prière puis adressa ces paroles au nouveau-né de cette femme injuste : qui est ton père ? Le bébé répondit : mon père est le berger.
Allâh l’a fait parler et c’était un prodige pour Jourayj. Comprenant qu’il était innocent, ils se jetèrent sur lui pour l’embrasser et profiter de sa barakah. Quand ils lui proposèrent de reconstruire son ermitage en or, il dit simplement : non refaites-le comme il était, en torchis.
Cet homme, Jourayj était un des saints, un aimé de Dieu et il a été sauvé par sa parfaite sincérité. Sa religion était l’Islam, la religion de Jésus et de tous les autres Prophètes envoyés par Dieu. C’est la fin de cet épisode. Dans le suivant, nous vous parlerons de certaines lois révélées dans l’évangile, Al-Injil, le livre révélé à Jésus. Alors continuez à nous suivre !