vendredi juillet 26, 2024
  1. Les conditions de la purification (grande et petite) sont au nombre de cinq :

    1. L’Islâm.
    2. L’âge de discernement.
    3. L’absence d’isolant sur la peau.
    4. L’écoulement de l’eau.

     

    1. L’utilisation d’une eau pure et purifiante.

    Pour que la purification rituelle soit valable, il faut :

    L’Islâm

    L’intention, qui est un pilier de la purification, n’est valable que de la part d’un Musulman. C’est dire que la purification des deux états d’impureté (petit et grand Hadath) du non-Croyant n’est pas valable.

    L’âge de discernement

    Les Savants Musulmans ont défini l’âge de discernement comme étant celui à partir duquel un enfant est en mesure d’entretenir une conversation en répondant aux questions qui lui sont posées, ou en étant capable de manger seul et d’éviter de se souiller avec les impuretés.

    En règle générale, l’âge de discernement se situe entre six et sept ans lunaires, mais peut intervenir avant cet âge.

    L’absence d’isolant sur la peau

    Tout produit ou matière, tels le vernis à ongles, le cambouis (graisse) et la peinture empêchant l’eau d’arriver à la peau lors de la purification doit être préalablement éliminé. Cependant, il y a divergence des Savants en ce qui concerne les saletés entassées sous les ongles : pour certains Savants, elles empêchent la validité de la purification. Tandis que pour d’autres elles ne l’invalident pas. Toutefois les produits colorants comme l’encre, le henné (pas la pâte) ou certains médicaments sont sans effet sur la validité de la purification.

    L’écoulement de l’eau

    L’eau doit couler sur les membres pour satisfaire aux critères de validité de la purification. Par conséquent, le

    fait de passer simplement les mains mouillées sur les différents membres à laver, ne suffit pas.

    L’utilisation d’une eau pure et purifiante

         L’eau pure et purifiante, c’est toute eau dont les caractéristiques de couleur, d’odeur et de saveur sont intactes. Il s’agit aussi de celle qui est restée à l’état naturel sans être mélangée à quelque chose, même pur, comme du camphre liquide, de l’encre, du sucre ou du thé.

        Ainsi on peut valablement se purifier avec de l’eau de mer, celle obtenue par la fonte de la glace, de la grêle ou de la neige, à condition qu’elles ne soient pas altérées.

       L’eau d’une rivière, ou d’un ruisseau, par exemple, reste pure et purifiante si, de manière inévitable, elle a subi un changement, même de façon importante, du fait de présence d’une substance (de l’argile, du phosphate, etc.) sur son passage ou de quelque chose qu’elle n’a pas dissout.

    En revanche, l’eau pure qui a été mélangée volontairement avec quelque chose de pur (thé, eau de fleur d’oranger, etc.) de manière visible, ne peut pas être utilisée pour la purification ni même pour enlever une impureté. En effet, une telle eau perd son appellation d’eau au sens strict du terme ; on parlera plutôt de thé ou d’eau de fleurs d’oranger. Cependant, si un tel mélange ne lui fait pas perdre l’appellation d’eau, elle reste pure et purifiante.

    Signalons qu’une eau déjà utilisée pour une purification ou pour enlever une impureté non excusée telles l’urine et les selles, ne peut plus être réutilisée pour une autre purification. Mais demeure toujours pure et purifiante toute quantité d’eau de deux Qoullah ou plus,

     

    qui aura été utilisée à plusieurs reprises pour une purification ou pour ôter une impureté, sans qu’elle ait subi de ce fait un changement dans sa couleur, sa saveur ou son odeur.

    L’eau impure, c’est toute eau de petite quantité (c’est-à-dire inférieure à 194 litres) dans laquelle est tombée une impureté non excusée, même si ses caractéristiques n’ont pas été altérées. Une telle eau est impure, et ne peut être utilisée pour la purification.

    Note : On considère comme grande quantité toute eau dont le volume est égal à deux grandes jarres (Qoullah) ou plus. Ce qui correspond au volume d’un trou cylindrique ayant pour diamètre une coudée et pour hauteur deux coudées et demie, ou d’un trou cubique dont l’arête est d’une coudée et un quart (environ 194 litres). La petite quantité sera donc toute eau inférieure à ce volume.