La personne qui ne trouve pas d’eau, qui ne peut pas y accéder pour une raison ou une autre, ou dont l’utilisation de l’eau nuit à la santé, peut faire la lustration sèche (Tayammoum) à condition que le temps de la prière soit entré et qu’il ait éliminé toute impureté qui l’entacherait. Ainsi l’ablution sèche pour accomplir la prière du Dhouhr, faite avant que le soleil ne quitte le zénith, n’est pas valable. Tout comme elle ne saurait être valable avant l’élimination de toute impureté éventuelle sur le corps.
Malgré tout, on ne devra recourir à la lustration sèche qu’après avoir préalablement chercher à se procurer de l’eau, si elle n’est pas disponible sur place.
Selon l’école de l’Imam Ach-Châfi^iy, l’ablution sèche n’est valable qu’avec de la terre poussiéreuse non mélangée avec, par exemple, de la cendre, et qui soit pure de toute impureté telle que l’urine. En outre, cette terre poussiéreuse doit être purifiante, c’est-à-dire n’ayant pas été utilisée auparavant. Ainsi, la poussière récoltée de ce qui retombe du visage lors d’une ablution sèche ne peut être réutilisée pour une autre ablution. La pierre n’est pas valable pour l’ablution sèche selon l’Imâm Ach-Châfi^iy, alors qu’elle l’est chez les trois autres Imâms. S’agissant d’une facilité, on peut donc valablement suivre l’avis de ces derniers.