samedi décembre 21, 2024

Les Péchés du Corps en Islam 3

Porter de l’or, l’argent et la soie pour un homme

Parmi les péchés du corps, il y a porter de l’or dans l’absolu et de l’argent métal autre que la bague en argent et porter de la soie pure ou ce dont plus de la moitié du poids est en soie, pour l’homme pubère. Pour ce qui est de la bague en argent, elle est permise pour l’homme car le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, l’a portée. Est exceptée par la mention de l’homme, la femme ; il lui est en effet permis de porter de l’or et de l’argent métal même s’il s’agit d’un habit d’or ou d’argent, du moment que cela n’est pas par vanité et par fierté.

AHmad et An-Naçâ’iyy ont rapporté ainsi que At-Tirmîdhiyy a déclaré ṣaḥīḥ le ḥadīth de Abôu Môuçâ que Allāh l’agrée que le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« أحل الذهب والحرير لإناث أمتي و حرم على ذكورها »

Ce qui signifie: « l’or et la soie sont licites pour les femmes de ma communauté et sont interdits pour ses hommes ».

La sagesse de l’interdiction de l’or pour les hommes est que l’or est connu chez toutes les classes de gens donc si un pauvre voit un homme porter de l’or son cœur sera brisé.

Bien sur dans tout ce que Dieu ordonne et interdit il y a une sagesse et celui qui se moque de la loi de Dieu devient non-croyant et sort de l’Islam.

Bien sur si un homme porte par exemple une bague en or il lui est interdit de la donner à quelqu’un d’autre, mais il la fait fondre et la la transforme en bijoux de femme et la vend ou l’offre ou la vend en or brute

En Islam aider aux péchés est un péché et aider à la mécréance est une mécréance.

En Islam on doit obéir à Dieu avant tout. Dans la tombe la personne sera seule.

Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« لا طاعة لمخلوق في معصية الخالق »

ce qui signifie: « Pas d’obéissance à une créature en désobéissance au Créateur » [rapporté par At-Tirmîdhiyy]. On doit obéir en priorité à Dieu le créateur du monde, Qui nous a accordé le fait d’exister, de respirer, de voire, d’entendre et des bienfaits que nous ne pouvons dénombrer.

S’isoler avec une femme / un homme

Parmi les péchés du corps, il y a s’isoler (al-khalwah) avec une ‘ajnabiyyah c’est-à-dire se retrouver seul en présence d’une ‘ajnabiyyah sans qu’il y ait avec eux une troisième personne qui ne soit pas aveugle et devant laquelle on éprouve de la pudeur.

Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« لا يخلون رجل بامرأة إلا كان الشيطان ثالثهما »

Ce qui signifie: « Il n’y a pas un homme qui ne s’isole avec une femme sans que le chayṭān soit le troisième d’entre eux », c’est-à-dire que le chayṭān travaille pour les faire tomber dans l’interdit car à ce moment il est plus fort sur eux ; le ḥâdîth est rapporté par At-Tirmîdhiyy et l’a jugé ṣaḥīḥ.

Dans le ṣaḥīḥ de Mouslim, le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« لا يدخلَنَّ أحدكم على مُغِيبَة إلاّ ومعه رجل أو رجلان »

(lâ yadkhoulanna ‘aḥadoukoum `alâ moughîbatin ‘il-lâ wa ma`ahou rajouloun ‘aw rajoulân)

ce qui signifie: « Que l’un d’entre vous n’entre pas auprès d’une femme dont le mari est absent sauf en ayant avec lui un homme ou deux ».

Il est permis que deux hommes ou plus se retrouvent seuls en présence d’une femme ‘ajnabiyyah à condition que cet homme soit digne de confiance. Quant à ce qui a été mentionné dans le commentaire de Mouslim et autres, dans certains livres de savants châfi`iyy qu’il est interdit que deux hommes se retrouvent seuls en présence d’une femme ceci est contraire à ce qui est correct.

Information utile: Dans le livre At-Tawassouṭ de Al-‘Adhrou`iyy d’après Al-Qaffâl, il a dit: « Si une femme entre dans une mosquée alors qu’il s’y trouve un homme, ce ne sera pas une khalwah car tout un chacun peut y entrer ». D’autres ont dit: « Ceci est restreint par le fait que ce soit une mosquée où les gens viennent régulièrement et habituellement, de sorte que la fréquentation ne s’y interrompt pas d’habitude. Semblable à cela le chemin ou tout autre endroit fréquenté, contrairement à l’endroit qui n’est pas généralement fréquenté » fin de citation.

Ach-Chabramâlliciyy a dit: « On déduit à partir de cela que ce qui caractérise la khalwah c’est la réunion d’un homme et une femme où toute suspicion n’est pas levée habituellement. Ce n’est pas le cas si de manière catégorique il n’y a pas de suspicion habituellement. Ce n’est pas considéré alors comme une khalwah » [fin de citation].

Ainsi la mixité en Islam n’est pas interdite dans l’absolu tant qu’il n’y a pas d’isolement, ni de contact direct peau contre peau et que les zones de pudeurs soient couvertes. Ainsi à l’époque du prophète les femmes priaient derrière les hommes sans rideaux.

L’hostilité envers un saint vertueux

Parmi les péchés du corps, il y a l’hostilité envers l’un des saints, l’un des waliyy de Allāh Ta`âlâ. Le saint est le croyant qui persévère sur la droiture dans l’obéissance à Allāh c’est-à-dire quelqu’un qui accomplit les devoirs, évite les interdits et qui multiplie les actes surérogatoires. Allāh Ta`âlâ dit:

﴿ إِنَّ الَّذِينَ قَالُوا رَبُّنَا اللَّهُ ثُمَّ اسْتَقَامُوا ﴾

Ce qui signifie: « Certes ceux qui ont dit notre Seigneur est Allāh et ensuite ils ont persévéré dans la droiture », ainsi la droiture c’est de persévérer dans l’obéissance à Dieu.

Al-Boukhâriyy a rapporté d’après Abôu Hourayrah que le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit: Allāh Ta`âlâ dit:

« من عاد لي وليا فقد ءاذنته بالحرب وما تقرب إلي عبدي بشيء أحب إلي مما افترضت عليه ولا يزال عبدي يتقرب إلي بالنوافل حتى أحبه »

Ce qui signifie: « Celui qui prend un des Mes saints pour ennemi Je lui annonce qu’il va à sa perte; et Mon esclave ne se rapproche d’avantage de Mon agrément que par ce que Je lui ai rendu obligatoire et il ne cesse de se rapprocher d’avantage de Mon agrément par les œuvres surérogatoires jusqu’à ce que Je l’agrée ».

Si tel est le cas envers n’importe quel waliyy, de n’importe quel saint, que dire alors de l’hostilité envers les plus particuliers d’entre eux, les saints véridiques au degré élevé que sont les quatre Califes : Abôu Bakr, `Oumar, `Outhmân et `Aliyy que Allāh les agrée.

Interdiction d’aider aux péchés

Parmi les péchés du corps, il y a aider à commettre un péché et ce, en raison de la parole de Allāh Ta`âlâ:

﴿ ولا تَعَاوَنُوا عَلَى الإِثْمِ والعُدْوَانِ ﴾

(wa lâ ta`âwanôu `ala l-‘ithmi wa l-`oudwân)

ce qui signifie: « Ne vous entraidez pas pour le péché et l’animosité » [sôurat Al-Mâ’idah / 3].

Ce verset est une preuve concernant l’interdiction d’aider quelqu’un à commettre une désobéissance envers Allāh quelle qu’elle soit ; comme par exemple d’emmener quelqu’un, homme ou femme, quelque part où on adore autre que Allāh afin de participer à ce que font les non-croyants ou d’être en accord avec eux pour adorer telle ou telle statue et ceci est de la mécréance. De même il n’est pas permis de poser des questions à une personne si on sait qu’elle va répondre de la mécréance.

Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« ليس منا من دعا إلى عصبية »

Ce qui signifie: « Ne suit pas notre voie convenablement celui qui aide le proche pour l’injustice », [rapporté par Abôu Dâwôud ].

Quant au ḥadīth rapportés par Al-Boukhâriyy, Al-Bayhaqiyy et autres:

« أنصر أخاك ظالما أو مظلوما »

Il signifie: « Empêches ton frère de l’injustice s’il la fait et défend le s’il subit l’injustice ».

Escroquerie et contrefaçon

Parmi les péchés du corps, il y a l’escroquerie comme utiliser de la fausse monnaie ou d’enduire le cuivre en or et de le vendre en faisant croire aux gens que c’est de l’or; ceci rentre dans le cadre de la fraude et prendre les biens des gens de façon injuste.

Utiliser ustensiles en or et en argent

Parmi les péchés du corps, il y a utiliser des ustensiles en or ou en argent ou bien les acquérir. Les utiliser veut dire par exemple manger ou boire dans des ustensiles en or ou en argent ou comme utiliser une soubḥah en argent métal ou une clef ou ce qui est du même genre comme un crayon en or, ceci est un grand péché ; quant à ce qu’est plaqué en or ou en argent légèrement de sorte que si on l’expose au feu rien n’en coule, dans ce cas ce n’est pas interdit. Les acquérir veut dire s’en procurer même sans les utiliser et même s’il n’y avait pas dans le cœur de celui qui les acquiert l’intention de les utiliser. D’autre part, si cette acquisition est destinée à décorer la maison par orgueil et vanité, ce sera un péché plus grave encore. Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« إن الذي يأكل ويشرب في ءانية الذهب والفضّة إِنَّـما يجرجر في بطنه نار جهنّم »

(‘inna l-ladhî ya’koulou wa yachrabou fî ’âniyati dh-dhahabi wa l-fiḍḍati ‘innamâ youjarjirou fî baṭnihi nâra jahannama)

ce qui signifie: « Celui qui mange ou boit dans un récipient en or ou en argent, il ne fait qu’ingurgiter dans son ventre du feu de l’enfer » [rapporté par Mouslim] ; et ce s’il n’y a pas là de nécessité ou d’excuse comme pour se soigner avec l’or ou l’argent métal. Ainsi si un médecin digne de confiance – `adl – dit que le fait de mettre du kouḥl avec un bâtonnet en or ou en argent est profitable pour l’œil malade ceci est licite. De même il est permis de monter une dent en or pour celui qui a perdu une dent.

Il est permis d’utiliser des ustensiles faites avec des pierres précieuses autre que l’or et l’argent métal comme des rubis ou des perles sauf si c’est par orgueil; les savants ont dit parce que les pauvres ne connaissent pas ces pierres précieuses donc leurs cœurs ne seront pas brisés en voyant cela.