samedi novembre 2, 2024

Ce qui est Recommandé lors du Jeûne de Ramaḍān

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.

D’après le fils de `Oumar , le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam disait lorsqu’il voyait le croissant lunaire de Ramaḍān:

« الله أكبر اللهم أهِلّه علينا بالأمن والإيمان والسلامة والإسلام والتوفيق لما يحب ربنا ويرضى، ربنا وربك الله »

(Allāhou ‘Akbar, Allāhoumma ‘ahillahou `alaynā bi l ‘amni wa l ‘īman, wa s-salāmati wa l-‘islām, wa t-tawfīqi limā youḥibbou rabbounā wa yarḍā, rabbounā wa rabbouka Allāh)

qui signifie:« Allāh ‘Akbar, Ô Allāh fais que son arrivée soit accompagnée de sécurité et de foi, de protection, d’Islam, et de facilité pour accomplir ce que Allāh agrée, mon seigneur et ton seigneur est Allāh » , rapporté par ad-Dārimiyy

Il est recommandé de faire certaines choses lors du jeûne:

a – de s’empresser à rompre le jeûne, une fois qu’on s’est assuré du coucher du soleil, en raison du ḥadīth:

« لا يزال النّاس بخير ما عجَلوا الفطر »

ce qui signifie: « Les gens vont bien tant qu’ils s’empressent de rompre le jeûne », [rapporté par Mouslim].

Il est aussi recommandé de rompre le jeûne avec des dattes. Si on n’en trouve pas, que l’on rompe avec de l’eau et ceci, avant d’accomplir la prière de al-maghrib, conformément au ḥadīth:

« إِذَا أَفْطَرَ أَحَدُكُمْ فَلْيُفْطِرْ عَلَى تَمْرٍ فَإِنَّهُ بَرَكَةٌ فَمَنْ لَمْ يَجِدْ فَلْيُفْطِرْ عَلَى مَاءٍ فَإِنَّهُ طَهُورٌ »

ce qui signifie: « Lorsque l’un de vous rompt le jeûne, qu’il le rompe avec des dattes, certes cela comporte une bénédiction, s’il n’en trouve pas, qu’il le rompe avec de l’eau, elle est certes purificatrice », [rapporté par Abôu Dâwôud].

Et on dit:

« اللّهمّ لك صمت و على رزقك أفطرت »

(Allāhoumma laka ṣoumt, wa `alâ rizqika ‘afṭart)

ce qui signifie: « Ô Allāh, par recherche de Ton agrément j’ai jeûné et c’est avec la subsistance que Tu m’accordes que j’ai rompu le jeûne ». [rapporté par Abôu Dâwôud]

Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam disait lorsqu’il rompait son jeûne:

ذهب الظّمأ وابتلّت العروق وثبت الأجر إن شاء الله

(dhahaba ḍh-ḍhama’ou, wa btallati l-`ourôuqou wa thabata l-‘ajrou ‘in châ’a l-Lâh)

ce qui signifie: « La soif est partie, les veines sont irriguées et la récompense est confirmée si Allāh le veut », [rapporté par Abôu Dâwôud].

Il est indispensable avant de rompre le jeûne, de s’être assuré du coucher du soleil et il ne suffit pas de se fier simplement à l’appel à la prière de la radio. Il arrive parfois qu’il ait lieu certaine précipitation à diffuser l’appel avant son temps, comme cela a déjà eu lieu dans le passé dans certains pays.

b – il est recommandé de retarder le saḥôur – le dernier repas – jusqu’à la fin de la nuit, avant l’aube, même si c’est une gorgée d’eau. D’après ‘Anas qui a dit : le Messager de Allāh salla l-Lahou `alayhi wa sallam a dit :

« تسحّروا فإنّ في السّحور بركة »

ce qui signifie: « Prenez le saḥôur, certes, il y a dans le saḥôur une bénédiction », [rapporté par Mouslim].

c – de même, il est encore plus important pour le jeûneur de préserver sa langue du mensonge, de la médisance, des paroles vulgaires et autres encore parmi les choses interdites.

Le jeûne est une protection

Sache, mon frère musulman qu’il est plus facile de faire preuve de patience pour persévérer dans l’obéissance à Allāh soubḥânahou wa ta`ālā que d’avoir à endurer Son châtiment.

Alors, empêche ton ventre de consommer ce qui est interdit pendant la période où tu ne jeûnes pas c’est-à-dire la nuit, empêche ta vue du regard illicite et empêche-toi de dire les paroles laides, illicites comme le mensonge et la médisance, qui consiste à mentionner ton frère en Islam par ce qui lui déplaît, sans raison légale en citant des choses qui sont vraies à son sujet, et cela en son absence. Aussi, abstiens-toi de faire ce qui est indécent, cesse les querelles, la sécheresse dans tes comportements et les disputes.

Al-Boukhâriyy et Mouslim ont rapporté de la parole de Abôu Hourayrah, que Allāh l’agrée, que le Messager de Allāh a dit :

« إنّما الصّوم جنّةٌ (أي وقايةٌ) فإذا كان أحدكم صائما فلا يرفث و لا يجهل و إن امرؤ قاتله أو شاتمه فليقل : إنّي صائم إنّي صائم »

ce qui signifie : « Le jeûne est une protec­tion. Lorsque l’un d’entre vous fait le jeûne, qu’il ne commette pas de grand péché, qu’il ne fasse pas preuve d’injustice envers les gens. Et si quelqu’un le provoque ou l’insulte, qu’il dise : je suis en train de jeûner, je suis en train de jeûner ».

De la même façon, il est encore plus important pendant Ramaḍān de s’empêcher d’écouter tout ce qu’il est interdit d’écouter, et d’empêcher le reste des organes, comme la main et le pied de commettre les péchés et les interdits.

De même, il est recommandé de faire preuve de beaucoup de générosité, d’entretenir les liens de proche parenté, de réciter beaucoup le Qour’ân et de faire retraite dans la mosquée (al-i`tikâf) et plus particulièrement pendant les dix derniers jours. Ainsi, Mouslim a rapporté d’après Ibnou `Oumar, que le Prophète faisait retraite dans la mosquée pendant les dix derniers jours de Ramaḍān.

Il est aussi recommandé de dire, si on a été insulté : je suis en train de jeûner, je suis en train de jeûner (‘innî ṣâ’im, ‘innî ṣâ’im).

Il est recommandé de donner de quoi rompre le jeûne aux jeûneurs.

Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

 مَنْ فَطَّرَ صائِمًا كانَ لَهُ مِثْلُ أَجْرِهِ غَيْرَ أَنَّهُ لا يَنْقُصُ مِنْ أَجْرِ الصائِمِ شَيْئًا “

(man faṭṭara ṣâ’iman kâna lahôu mithlou ‘ajrihî ghayra ‘annahôu lâ yanqouṣou min ‘ajri ṣ–ṣâ’imi chay’â)

ce qui signifie : « Celui qui donne de quoi rompre son jeûne à un jeûneur aura une récompense comparable à la récompense du jeûneur sans que la récompense du jeûneur ne soit en rien diminuée. » [rapporté par At-Tirmidhiyy et il a dit que le ḥadīth est fiable et sûr].

C’est-à-dire qu’il aura une récompense semblable à la récompense du jeûneur mais qui ne sera pas totalement égale de tous les points de vue. En effet, celui qui a jeûné le mois de Ramaḍān accomplit une obligation. Quant à celui qui lui a donné de quoi rompre le jeûne, il a fait un acte surérogatoire. Et l’acte surérogatoire n’est pas équivalent à l’acte obligatoire. Le Messager de Allāh a dit dans un ḥadīth qoudsiyy :

 قال الله عَزَّ وَجَلَّ وما تَقَرَّبَ إِلَيَّ عَبْدِي بِشَىْءٍ أَحَبَّ إِلَيَّ مِمَّا افْتَرَضْتُ عَلَيْهِ 

(qâla l-Lâhou `azza wa jalla wa ma taqarraba ‘ilayya`abdî bichay’in ‘aḥabba ‘ilayya mimma ftaraḍtou`alayh)

ce qui signifie : « Allāh `azza wa jalla dit : ce qui signifie : “Mon esclave ne se rapprochera pas plus de Mon agrément que par ce que J’ai rendu obligatoire sur lui.” »

Remarque: Il faut savoir que la religion ne s’apprend pas par la simple lecture dans les site ou les livres mais par transmission orale auprès des gens de la connaissance.

Ce sont les savants qui expliquent les ḥadīth du prophète, donc il ne faut pas se fier à de simples traducteurs, car les Hadith du prophètes sont en arabes et il faut en connaitre l’explication pour les traduire.

Les savants sunnites ont dit pour l’explication de ce ḥadīth : Celui qui fait le jeûne de RamDân a fait une obligation et celui qui nourrit un jeûneur a fait un acte recommandé or dans la religion ce qui est obligatoire est supérieur à ce qui est recommandé et il n’est pas permis de considérer l’obligatoire semblable à ce qui est recommandé car ceci mènerait à démentir la religion et démentir la religion annule l’Islam de la personne.

Donc le Hadith veut dire que celui qui donne à rompre à un jeûneur a une grande récompense semblable à la récompense du jeûneur de certains points de vue et non pas dans l’absolu. Les savants ont même donné un exemple pour cela: deux personnes ont chacun cent chevaux mais l’un d’eux a des chevaux de meilleure qualité que l’autre.

Jeûner pour un proche musulman mort

Si un musulman meurt et à qui incombe des rattrapages de Ramaḍān, son tuteur – c’est sont père, son fils ou qui est de cet ordre- jeûne pour lui. D’après `A’ichah, que Allāh l’agrée, il a été rapporté que le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, a dit :

« من مات و عليه صيام صام عنه وليّه »

ce qui signifie : « Celui qui meurt et devait rattraper des jours, son tuteur jeûne pour lui »[rapporté par Mouslim]. Il dit: je fais l’intention de jeûner le jour de demain pour Untel.

Les six jours de chawwâl

Il est recommandé de jeûner six jours durant le mois de Chawwâl à l’exception du jour de `Idou l-Fiṭr, c’est-à-dire le premier jour de ce mois.

Le mois de Chawwâl est le mois qui succède à Ramaḍān. Il n’est pas une condition de jeûner ces six jours successivement ni de les commencer immédiatement après le jour de la fête de `Idou l-Fiṭr , mais cela est préférable. Par conséquent, le musulman qui souhaite accomplir cet acte d’adoration recommandé a jusqu’à la fin du mois de Chawwâl pour le faire.

Il est recommandé aussi de les jeûner successivement après le jour du `Id (1 chawwâl). Cependant, la sounnah est réalisée même si on les jeûne séparées dans le mois de chawwâl

Le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

« من صام رمضان ثم أتبعه بست من شوال فكأنما صام الدهر »

(man ṣâma Ramaḍāna thoumma ‘atba`ahou bi sittin min chawwâl faka’annamâ ṣâma d-dahr)

ce qui signifie : « Celui qui jeûne le mois de Ramaḍān et six jours du mois de Chawwâl, c’est comme s’il avait jeûné toute l’année » [rapporté par Abôu Dâwôud]. Cela pour montrer la grande récompense. Bien sur, cela ne veut pas dire de ne pas jeûner plus que cela. En effet, plus la personne jeûne de jours en plus de cela et plus elle a des récompenses. (Dans d’autres contextes, ad-dahr linguistiquement peut signifier toute la vie)

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.