بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.
Allāh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân:
﴿أَقِمِ الصَّلاَةَ لِدُلُوكِ الشَّمْسِ إِلَى غَسَقِ اللَّيْلِ وَقُرْءانَ الْفَجْرِ إِنَّ قُرْءانَ الْفَجْرِ كَانَ مَشْهُودًا﴾
ce qui signifie: « Accomplis la prière quand le soleil quitte le milieu du ciel (DHouhr puis al-`ASr) et à la tombée de la nuit (maghrib puis `Ichâ’) et à l’aube. Certes il est recommandé de réciter longuement le Qour’ân à l’aube », [sôurat Al-‘Isrâ’ / 78].
Allāh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân:
﴿ وَأَقِمِ الصَّلاةَ إِنَّ الصَّلاةَ تَنْهَى عَنِ الْفَحْشَاء وَالْمُنكَرِ ﴾
Ce qui signifie: « Accomplis la prière, certes la prière préserve des actes répréhensibles et blâmables », [Sôurat Al-`Ankabôut / 45].
Le Message de Allāh a dit:
« مَن تَوضَّأَ كَمَا أُمرَ وصَلَّى كَمَا أُمِرَ غُفِرَ لَهُ مَا تَقَدَّمَ مِن ذَنبِهِ »
Ce qui signifie: « Celui qui accompli l’ablution – wouḍoū’- comme il a été ordonné et qui accompli la prière comme il a été ordonné, il lui seront pardonnés ses petits péchés antérieurs », [rapporté par Ibnou Hibbân].
Allāh tabâraka wa Ta`âlâ a ordonné l’accomplissement de cinq prières et Il en a fait la meilleure des œuvres après la croyance en Allāh et en Son Messager. Il a fait que pour chacune de ces obligations il y ait un temps connu pour son commencement et sa fin. Il a rendu obligatoire sur nous de les accomplir dans leurs temps. Ainsi, celui qui les accomplit parfaitement aura une grande récompense que Allāh soubḥânahou wa Ta`âlâ lui a promise.
L’origine de ces horaires est tirée du ḥadīth de Jibrîl `alayhi s-salâm. Jibrîl était venu en effet au Prophète au lendemain de la nuit de l’Ascension, et il a commencé à accomplir la prière de adh-DHouhr. Il était arrivé auprès du Messager de Allāh lorsque le soleil avait décliné du milieu du ciel et avait dit: « Ô Messager de Allāh, lève-toi et fais la prière de adh-DHouhr ». Jibrîl le dirigea donc dans la prière et il accomplit avec lui adh-DHouhr.
Ensuite, il était venu auprès de lui lorsque l’ombre d’un objet avait atteint la longueur de l’objet en plus de l’ombre qu’il avait lorsque le soleil était au milieu du ciel, ce qu’on appelle l’ombre au point de culmination. Lorsque l’ombre d’un objet devient égale à la longueur de l’objet en plus de son ombre au point de culmination, cela indique la fin du temps de adh-DHouhr et le début du temps de al-`aSr. C’est à ce moment que Jibrîl au premier jour est venu auprès de lui et a accompli en le dirigeant, c’est à dire en tant qu’imâm, la prière de al-`aSr.
Ensuite, il était venu auprès de lui lorsque le soleil s’était couché et lui avait dit : « Ô Mouḥammad, lève-toi et accomplis al-maghrib ». Il accomplit donc avec lui al-maghrib en tant qu’imâm lorsque le soleil s’était couché. Puis il était venu auprès de lui lorsque la lueur rouge avait disparu : c’était le début du temps de al-`ichâ’. Il lui avait dit : « Ô Mouḥammad, lève-toi et accomplis la prière de al-`ichâ’ ». Il s’était levé et avait accompli la prière de al-`ichâ’ en suivant Jibrîl.
Ensuite, il revint à lui lorsque l’aube se fut levée, à savoir cette lueur blanche horizontale à l’horizon. Cette blancheur qui apparaît transversalement à l’horizon est celle qui indique le début du temps de as-Soubḥ. Elle indique également le début de l’abstention de nourriture ou de boisson pour celui qui fait le jeûne. Il s’est levé et Jibrîl le dirigea dans la prière.
Celui donc qui n’a pas appris ces temps est désobéissant. Les parents se chargent d’un péché s’ils n’ont pas enseigné à leurs enfants les temps des prières ou s’ils n’ont mandaté personne qui puisse les leur enseigner. Ceci est la bonne éducation. La bonne éducation ne consiste pas seulement de bercer les enfants dans le luxe, les nourrir, les vêtir ou ce qui est de cet ordre.
Il est un devoir de vérifier les temps de prières par l’observation et il ne suffit pas de se fier à un calendrier basé sur le simple calcul ; ainsi le calendrier donne une idée pour savoir quand observer pour s’assurer de l’entrée du temps de la prière.
Allāh Ta`âlâ dit:
﴿ إِنَّ الصَّلاَةَ كَانَتْ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ كِتَابًا مَّوْقُوتًا ﴾
ce qui signifie: « Certes la prière a été prescrite pour les croyants dans son temps », [sôurat An-Niçâ’ / 103].
Le Message de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
« إنَّ خِيارَ عبادِ اللهِ الّذين يُراعون الشَّمس والقمر الأظلّةَ لذكر الله »
Ce qui signifie: « certes les meilleurs adorateurs de Allāh ceux qui prennent en considération le soleil, la lune et les ombres pour faire la prière », [rapporté par at-Tirmîdhiyy] ; dhikrou l-Lâh ici veut dire la prière.
La prière est la meilleure œuvre après la croyance en Allāh et en Son Messager. Allāh a rendu obligatoire cinq prières pendant le jour et la nuit pour tout musulman pubère et sain d’esprit (moukallaf). Il lui est donc obligatoire de les observer et d’apprendre comment commence le temps de chacune d’entre elles et comment il finit. Les cinq prières et leurs temps sont :
– La prière de adh-DHouhr: (la prière de la mi-journée de quatre rak`ah – séquences rituelles de la prière –) son temps commence lorsque le soleil s’écarte du milieu du ciel vers le couchant et finit lorsque l’ombre d’une chose quelconque atteint une longueur égale à celle de la chose elle-même plus la longueur de l’ombre qu’elle avait au moment du point de culmination. On entend par « chose quelconque » un bâton par exemple planté verticalement sur un sol plat. L’ombre au point de culmination, c’est l’ombre de cette chose lorsque le soleil est au milieu du ciel. Si quelqu’un est debout dans un endroit ensoleillé et que le soleil est au milieu du ciel, on observe qu’il a une ombre. Cette ombre est l’ombre au point de culmination. Lorsque le soleil dévie vers l’ouest, on observe que son ombre s’allonge et tourne vers le levant. C’est là le signe que le temps de adh-DHouhr a commencé.
– La prière de al-`aSr: (la prière de la mi-après-midi de quatre rak`ah) Son temps commence à la fin du temps de adh-DHouhr et dure jusqu’au coucher du soleil. Donc lorsque la longueur de l’ombre d’une chose quelconque devient égale à la longueur de cette chose plus la longueur de son ombre au point de culmination, le temps de al-`aSr commence et celui de adh-DHouhr finit.
– La prière de al-maghrib: (la prière du coucher du soleil de trois rak`ah) Son temps commence après le coucher du soleil c’est-à-dire après la disparition de la totalité du disque solaire, et il finit à la disparition de la lueur rouge. La lueur rouge est la rougeur apparaissant du côté du couchant après le coucher du soleil.
– La prière de al-`ichâ’: (la prière de la nuit de quatre rak`ah) Son temps commence à la disparition de la lueur rouge et finit à l’apparition de l’aube.
– La prière de as-Soubḥ: (la prière de l’aube de deux rak`ah) Son temps commence à l’apparition de l’aube véritable (al-fajrou s-Sâdiq) qui est une lueur blanche transversale à l’horizon Est et il finit au lever du soleil.
Il est un devoir d’accomplir ces obligations dans leur temps, pour tout musulman, pubère, sain d’esprit. Il faut aussi que la femme est pure des règles et des lochies. Il n’est donc pas permis de les anticiper ou de les reculer par rapport à leur temps sans excuse valable selon la Loi de l’Islam comme la maladie grave et le voyage avec ses conditions.
Les conditions de validité (les choses qu’il est indispensable d’observer avant d’entamer la prière) sont:
1 – l’Islam: la prière n’est donc pas valable de la part d’un non-croyant.
2 – la distinction: c’est lorsque l’enfant a atteint un âge auquel il comprend la question et sait formuler la réponse (comme de lui demander combien il y a de jours dans la semaine ou de mois dans l’année) ; ainsi on ne dit pas à l’enfant qui n’a pas la distinction de faire la prière mais on lui dit regarde comment on fait la prière. Il est également une condition d’être sain d’esprit et de ne pas être fou.
3 – la purification des deux Hadath: c’est-à-dire avoir le wouḍoū’, ne pas avoir eu un petit ni un grand Hadath (avoir la petite ablution et la grande ablution et ne pas avoir eu ce qui annule cela).
4 – la pureté des vêtements, du corps, de l’emplacement de la prière et de ce que l’on porte sur soi: ainsi si on a dans sa poche un morceau de tissu entaché de najâçah (comme l’urine) et que l’on prie avec, la prière n’est pas valable.
5 – couvrir sa zone de pudeur: celle des hommes va du nombril aux genoux tandis que les femmes doivent couvrir tout leur corps sauf leur visage et leurs mains avec ce qui cache la couleur de la peau.
6 – celui qui prie doit savoir que le temps de la prière a commencé.
7 – ne pas croire qu’un des actes obligatoires de la prière est un acte recommandé.
8 – faire face à la Qiblah : il s’agit de la Ka`bah honorée à La Mecque honorée.
Par conséquent, celui qui délaisse l’une de ces conditions, sa prière n’est pas valable.
Le Prophète صلى الله عليه وسلّم nous a appris que l’intention à elle seule n’est pas suffisante. Le ḥadīth rapporté par At-Tirmîdhiyy ainsi que d’autres en est la preuve:
روى الترمذي وغيره “أن رسول الله صلى الله عليه وسلم دخل المسجد، فدخل رجل فصلى ثم جاء فسلم على النبي صلى الله عليه وسلم، فرد عليه السلام فقال : ارجع فصل فإنك لم تصل، فرجع الرجل فصلى كما كان صلى ثم جاء إلى النبي صلى الله عليه وسلم فسلم عليه، فرد عليه فقال له : ارجع فصل فإنك لم تصل، حتى فعل ذلك ثلاث مرات فقال له الرجل : والذي بعثك بالحق ما أحسن غير هذا، فعلمني ” فعلّمه الرسول صلى الله عليها لصلاة وسلم
Le sens de ce ḥadīth est que le Messager ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam est entré dans la mosquée, puis un homme est entré et a effectué la prière. Ensuite cet homme est venu et a passé le salâm au Prophète. Le Prophète a répondu au salâm puis a dit: (‘irji` faSalli fa’innaka lam touSalli) ce qui signifie « Retourne et prie car tu n’as pas prié ». L’homme est retourné et a prié de la même manière que la première fois. Puis il est revenu et a de nouveau passé le salâm au Prophète . Le Prophète a répondu au salâm puis a dit : ( ‘irji` faSalli fa’innaka lam touSalli ) ce qui signifie « Retourne et prie car tu n’as pas prié ». Ainsi l’homme est retourné prier. Cette scène s’est reproduite trois fois. L’homme a alors dit: « Par Celui Qui t’a envoyé avec la vérité, je ne connais pas autre que cela, apprends-moi. » Le Messager lui a alors appris comment prier.
De même le Prophète صلى الله عليه وسلّم a dit:
« رُبَّ قائم ليس له من قيامه إلا السهر، ورُبَّ صائم ليس له من صيامه إلا الجوع والعطش »
ce qui signifie « Il se peut que quelqu’un pense faire des prières surérogatoires de nuit et il ne gagne de cela que la veille et il se peut que quelqu’un pense faire le jeûne et il ne gagne de cela que la faim et la soif » [rapporté par Ibnou Hibbân], c’est à dire que cette personne a fait des actes qui n’étaient pas valables du fait qu’il manque des conditions de validité ou des piliers, ou elle a fait des actes qui ne remplissent pas les conditions pour être récompensés.
On apprend de ces ḥadīth qu’il ne suffit pas d’avoir une bonne intention, de vouloir faire le bien, pour qu’un acte d’adoration soit valable. En effet, il faut que l’acte soit conforme à l’enseignement du Prophète. Il est donc primordial d’apprendre les lois de la religion par transmission orale auprès des gens ayant la connaissance et dignes de confiance.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.