samedi juillet 27, 2024

Comment se Repentir en Islam Tawbah

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.

Le Prophète Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« التائب من الذنب كمن لا ذنب له »

(At-tâ’ibou mina dh-dhanbi kaman lâ dhanba lah)

Ce qui signifie: « celui qui se repent d’un péché, c’est comme s’il ne l’avait pas commis » rapporté par ibnou Mâjah.

Il est un devoir de se repentir de ses péchés tout de suite pour toute personne responsable. Cela consiste à les regretter, à cesser de les faire et à prendre la résolution de ne plus y revenir. Si le péché consistait en l’abandon d’un acte obligatoire, il faudra le rattraper ; si le péché consistait en une injustice envers un être humain, il faudra lui rendre son droit ou bien lui demander son pardon.

Ce chapitre est consacré au repentir. La signification du repentir c’est le retour et l’abandon. Il s’agit dans la majeure partie des cas suite à un péché préalable pour s’en décharger, afin de ne pas en rendre compte dans l’au-delà. Il se peut également que le mot tawbah soit utilisé dans un autre contexte, comme dans le ḥadīth rapporté par Al-Bayhaqiyy:

« إنّي لأستَغفرُ الله وأتوب إليه في اليوم مِائةَ مرّة »

(‘innî la‘astaghfirou l-Lâha wa ‘atôubou ‘ilayhi fi l-yawmi mi’ata marrah)

Al-Istighfâr a lieu en général suite au péché commis afin de se décharger d’avoir à en répondre dans l’au-delà. Il peut avoir lieu pour autre que cela également. Il a été rapporté la mention de al-istighfâr dans le Qour’ân dans le sens de la demande de l’effacement des péchés par l’Islam. C’est comme ce que Allāh ta`ālā a mentionné dans le Qour’ân au sujet de NOUH :

﴿ فَقُلتُ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ إِنَّهُ كانَ غَفَّارًا ﴾

(faqoultou staghfirôu rabbakoum ‘innahou kâna ghaffârâ)

ce qui signifie: « Demandez à votre Seigneur de vous pardonner par l’entrée en Islam, Il est certes Celui Qui pardonne » [sôurat NOUH / 11]. Ainsi le peuple de NOUH à qui il a adressé sa parole: (‘istaghfirôu rabbakoum) étant des associateurs, la signification de cette parole est donc : Demandez à votre Seigneur le pardon en délaissant la mécréance sur laquelle vous êtes en croyant en Allāh Lui seul, que Lui seul mérite la divinité et en croyant en NOUH qu’il est le Prophète de Allāh et Son messager pour vous.

De plus le repentir est un devoir suite aux grands péchés, immédiatement. De même, le repentir des petits péchés est une obligation d’ordre personnel immédiatement, tout comme c’est le jugement pour les grands péchés.

Ainsi, le repentir a des piliers. Le pilier qui est indispensable dans les deux cas, c’est-à-dire pour les péchés ne se rattachant pas aux droits des fils de Adam ni au délaissement d’une obligation ainsi que le genre qui se rapporte aux droits de fils de Adam, dans les deux cas, il s’agit du regret pour avoir désobéi à Allāh. Il est un devoir que le regret ait lieu pour avoir désobéi à son Seigneur, car s’il a lieu par crainte du scandale que cela peut provoquer chez les gens, cela ne constitue pas un repentir. Regretter signifie ici ressentir de la tristesse suite à ce qui est provenu de lui comme péché ; comme s’il dit « j’aurais dû ne pas faire cela ».

Le regret motivé par les choses de ce bas-monde, comme d’avoir été dévoilé, d’avoir perdu de l’argent ou d’avoir fatigué son corps , ce regret-là n’a pas de considération. Le regret est le plus grand pilier car il se rattache au cœur, les autres organes suivant le cœur. Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« الندم توبة »

ce qui signifie: « le regret est le pilier imminent dans le repentir » [rapporté par ‘Ibnou Hibbân et d’autres que lui].

Le deuxième pilier c’est d’abandonner ce péché immédiatement, mais celui qui ne connaît pas le mal risque d’autant plus d’y tomber, donc il faut apprendre la science de la religion par transmission orale auprès des gens de la connaissance et dignes de confiance.

Le troisième pilier c’est d’avoir l’intention ferme de ne plus jamais le recommencer.

Ces trois piliers forment le repentir qui est suffisant.

Quant au repentir qui s’est produit en délaissant une obligation ou en manquant au droit d’autrui, il comporte en plus de cela le rattrapage de cette obligation. Si ce qui a été délaissé est une prière ou ce qui est du même ordre, on le rattrape immédiatement. Si ce qui est délaissé est de l’ordre de la zakât, d’une expiation ou d’un vœu en étant capable de le faire, la validité de son repentir dépend donc du fait qu’il fasse parvenir leurs dus à ceux qui y ont droit, c’est-à-dire qu’il fait sortir la zakât ou l’expiation ou bien il accomplit son vœu. Si le péché concernait un droit à l’égard d’autrui, il répare cette injustice et rend le bien même qui a été usurpé, s’il existe toujours. Sinon il rend son équivalent à son propriétaire ou à celui qui le remplace ou aux héritiers après la mort du propriétaire.

Information utile: Mouslim a rapporté dans le ṣaḥīḥ attribué au Prophète:

« منْ كانَ لأخيه عندهُ مَظْلَمة في عرضٍ أو مالٍ فليَستَحلَّهُ اليوم قبل أن لا يكون دينار ولا درهم »

(man kâna li ‘akhîhi `indahou maDHlamatoun fî `irDin ‘aw mâlin fal-yastaḥil-lahou l-yawma qabla ‘an lâ yakôuna dînâr wa lâ dirham)

ce qui signifie: « Celui qui a commis à l’égard de son frère une injustice que ce soit dans son honneur ou dans son bien, qu’il se fasse pardonner aujourd’hui avant qu’il n’y ait plus ni dînâr ni dirham ».

Ainsi, s’il avait des bonnes actions, il lui sera pris autant que l’injustice qu’il a commise ; sinon il sera pris des mauvaises actions de celui qui a subi l’injustice et il en sera chargé.

Information utile: Ce n’est pas une condition de demander le pardon par la langue, c’est-à-dire de dire: ‘astaghfirou l-Lâh, pour le repentir. La parole que certains ont dite, que cela est une condition, est une erreur, qu’ils l’aient requis dans l’absolu ou qu’ils l’aient requis pour certains péchés seulement.

A chaque fois que la personne se repent avec les conditions cela efface les péchés même si cela est répété plusieurs fois du moment que la personne au moment du repentir n’a pas eu l’intention de recommencer car parmi les conditions du repentir c’est d’avoir la ferme intention de ne pas récidiver et si par la suite la personne retombe dans le péché elle doit refaire le repentir et cela lui efface ses péchés.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.