En résumé des recherches que nous venons d’exposer, si quelqu’un a eu connaissance de Allah et de Son Messager et a prononcé le témoignage, même une seule fois dans sa vie, en agréant cela pour croyance, c’est un musulman, un croyant.
Mais si quelqu’un a eu connaissance et a prononcé mais n’a pas cru, il n’est ni musulman ni croyant selon le jugement de Allah. Pourtant selon notre jugement à nous, il est musulman puisque son for intérieur nous est caché. S’il manifeste l’Islam alors qu’il déteste l’Islam ou s’il hésite en lui-même (est-ce que l’Islam est vrai ou non), celui-là est un hypocrite mécréant, concerné par Sa parole ta^ala :
[إِنَّ الْمُنَافِقِينَ فِي الدَّركِ الأَسْفَلِ مِنَ النَّارِ] [1]
(‘inna l-mounafiqina fi d-darki l-‘asfali mina n-nar) qui signifie : « Certes, les hypocrites seront au fin fond de l’enfer ». L’hypocrite ainsi que le mécréant déclaré demeureront en enfer éternellement.
Quant à la parole d’un individu (que la foi serait valable de la part du mécréant sans qu’il prononce les deux témoignages alors qu’il en est capable), c’est une parole invalide.
L’un des savants a dit :
« Celui qui a grandi avec ses deux parents musulmans et a été élevé dans l’Islam, la connaissance et la croyance ferme lui suffisent pour que son Islam et sa foi soient valables, même s’il ne prononce rien ».
D’autre part, celui pour qui la base de la foi et de l’Islam est valable, même s’il ne s’est pas acquitté des actes obligatoires tels que les cinq prières ou le jeûne de Ramadan et qu’il ne s’est pas gardé des interdits jusqu’à ce qu’il meure en étant dans cet état avant de s’être repenti, il s’est sauvé de l’éternité en enfer. Ensuite, Allah pardonne à une partie des gens tels que lui et les fait entrer au paradis sans châtiment alors qu’une autre partie, Il les châtie puis les fera sortir de l’enfer et les fera entrer au paradis ; et Allah sait plus que tout autre à qui Il pardonnera et à qui Il ne pardonnera pas.
Quant à celui qui est mort après s’être repenti, qui a donc accompli tout ce que Allah a rendu obligatoire sur lui et qui s’est gardé de tous les interdits, il se retrouve comme s’il n’avait jamais commis de péché. La preuve en est sa parole r :
(( التَّائِبُ مِنَ الذَّنْبِ كَمَنْ لاَ ذَنْبَ لَهُ ))
[hadith sahih rapporté par Ibnou Majah de Ibnou Mas^oud] (at-ta’ibou mina dh-dhanbi kaman la dhanba lah) qui signifie : « Celui qui se repent du péché est comme celui qui ne l’a pas fait ».
Dans le Sahih de Al-Boukhariyy, un homme a dit : “Ô Messager de Allah, j’entre en Islam ou je combats ?” Il lui dit :
(( أَسْلِمْ ثُمَّ قَاتِلْ ))
(‘aslim thoumma qatil) ce qui signifie : « Entre en Islam puis combats ». Il entra en Islam, combattit et fut tué. Le Messager de Allah r dit alors :
(( عَمِلَ قَلِيلاً وَأُجِرَ كَثِيراً ))
(^amila qalilan wa ‘oujira kathira) ce qui signifie : « Il a peu œuvré mais il a beaucoup été récompensé », ceci parce qu’il a obtenu le degré de martyr après que l’Islam a effacé tout péché antérieur. Le mérite en revient donc à l’Islam. En effet, s’il n’était pas entré en Islam, aucun acte qu’il aurait fait ne lui aurait été profitable. Cet homme avait rejoint ceux qui faisaient le Jihad, car avant cela sa tribu qui était musulmane était sortie sans que lui ne se convertisse à l’Islam. Ensuite, Allah lui a accordé l’inspiration d’interroger le Messager. Le Messager lui a alors indiqué d’entrer en Islam et ensuite de combattre.
[1] [souratou n-Niça‘ / 145]