samedi décembre 21, 2024

Exégèse tafsir sourat an-Naba’ `amma yataçâ’lôun

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La signification de Bismi l-Lâh est je commence en citant le nom de Allāh et le terme Allāh est un Nom propre, spécifique à Dieu, qui désigne l’Être glorifié, Qui mérite l’extrême glorification, Qui mérite l’extrême limite de l’humilité et de la soumission, Celui Qui a la Divinité, la puissance pour créer c’est-à-dire faire passer du néant à l’existence.

Le terme dieu est spécifique à Dieu et l’attribuer à autre que Dieu est de la mécréance même si c’est par plaisanterie ou dans un sens figuré.

Ar-Raḥmān c’est-à-dire Celui Qui est très miséricordieux envers les croyants c’est-à-dire les musulmans, et les non-croyants (les non-musulmans) dans ce bas monde et envers les croyants uniquement dans l’au-delà, spécifiquement aux croyants dans l’au-delà. Ar-Raḥmān est aussi un nom spécifique à Dieu

Ainsi dans cette vie Allāh fait miséricorde aux musulmans et aux non-musulmans. Même l’air que respirent les non-croyants est une miséricorde de Dieu mais dans l’au-delà, la miséricorde de Dieu est spécifique aux musulmans. Donc il n’est pas permis de demander miséricorde pour celui qui meurt non-musulman car Dieu ne pardonne pas à celui qui meurt non-croyant.

Allāh ta`ālā dit dans le Qour’ân :

﴿وَرَحْمَتِي وَسِعَتْ كُلَّ شَيْءٍ فَسَأَكْتُبُهَا لِلَّذِينَ يَتَّقُونَ﴾

ce qui signifie : “ La miséricorde de Dieu dans cette vie concerne le musulman et le non-musulman et elle est spécifique au musulman dans l’au-delà “, [sôurat al-‘a`râf ‘âyah 156].

Ar-Raḥîm c’est-à-dire Celui Qui est très miséricordieux envers les musulmans.

sôurat an-Naba’ est mecquoise selon l’unanimité et elle est de quarante ‘âyah

{عَمَّ يَتَسَاءَلُونَ}

(`amma yataçâ’alôun)

ce qui signifie: “A quel propos s’interrogent-ils”, c’est-à-dire au sujet de quoi s’interrogent les associateurs. Et ce, en raison de ce qui a été rapporté que lorsque le Messager de Allāh  a été envoyé, les associateurs se sont mis à s’interroger les uns les autres. Ils se disaient ainsi : qu’est-ce qu’il a ramené et pourquoi il appelle les gens à cela.

{عَنِ النَّبَإِ الْعَظِيمِ}

{ani n-naba’i l-`aDHîm)

ce qui signifie : “au sujet de la grande nouvelle” et c’est à propos du Messager de Allāh, et le Qour’ân éminent avec lequel il est venu, la mention de la résurrection et du jour du jugement.

{الَّذِي هُمْ فِيهِ مُخْتَلِفُونَ}

(‘alladhùi houm fîhi moukhtalifôun)

ce qui signifie : “au sujet duquel ils sont en divergence”, et il s’agit du jour du jugement car les mécréants de La Mecque le reniaient alors que les croyants le confirmaient.

{كَلَّا سَيَعْلَمُونَ}

(kallâ saya`lamôun)

ce qui signifie: “ah que oui, ils le sauront”. Ceci est une réplique aux mécréants qui renient la résurrection et le jour du jugement. Dans cette ‘âyah il y a une dissuasion à l’égard des associateurs et une menace de châtiment à leur encontre. Ils verront ce qui va les atteindre comme châtiment.

{ثُمَّ كَلَّا سَيَعْلَمُونَ}

(thoumma kallâ saya`lamôun)

ce qui signifie : “certes, ah que oui, ils le sauront”. La répétition ici est pour confirmer la menace. Ce qu’ils sauront a ici été omis pour effrayer.

{أَلَمْ نَجْعَلِ الأَرْضَ مِهَادًا}

(‘alam naj`ali l-‘arḍa mihâdâ)

ce qui signifie : “n’avons pas fait que la terre soit comme un berceau”. Dans les ayah suivantes, il y a une preuve de Sa puissance ta`ālā à la résurrection et Il est le Créateur. Il a commencé par évoquer ce avec quoi ils sont en contact permanent. Ainsi La terre est ainsi tel un lit préparé, c’est-à-dire qu’elle est pour eux comme un berceau pour l’enfant qui lui est préparé puis sur lequel on le fait dormir. Allāh a asservi la terre pour les esclaves afin qu’ils y habitent.

{وَالْجِبَالَ أَوْتَادًا}

(wa l-jibâla ‘awtâdâ)

ce qui signifie : “et les montagnes comme des piliers”, c’est-à-dire que Allāh ta`ālā a stabilisé la terre par les montagnes pour qu’elle ne bascule pas avec les gens.

{وَخَلَقْنَاكُمْ أَزْوَاجًا}

(wa khalaqnâkoum ‘azwâjâ)

ce qui signifie : “Nous vous avons créé de divers genres”, c’est-à-dire que Allāh ta`ālā a créé des genres différents par la couleur, l’aspect et la langue pour que les états de la création soient différents et qu’ils en tirent des leçons. Ainsi, celui qui a eu le plus remercie et celui qui a reçu en moins patiente.

{وَجَعَلْنَا نَوْمَكُمْ سُبَاتًا}

(wa ja`alnâ nawmakoum soubâtâ)

ce qui signifie : “Nous avons fait de votre sommeil un repos”, c’est-à-dire que Allāh a fait du sommeil un apaisement et un repos pour que les gens interrompent leurs mouvements qui ont été la cause de leur fatigue durant la journée.

{وَجَعَلْنَا اللَّيْلَ لِبَاسًا}

(wa ja`alna l-layla libâçâ)

ce qui signifie: “Nous avons fait de la nuit un voile”, c’est-à-dire une tranquilité et un voile des yeux pour que ne soit pas vu de vous ce que vous n’aimeriez pas.

{وَجَعَلْنَا النَّهَارَ مَعَاشًا}

(wa ja`alna n-nahâra ma`âchâ)

ce qui signifie : “et Nous avons fait du jour une période pour votre vie active”. De même, Allāh a fait de la journée un temps pour l’acquisition, durant lequel vous agissez pour régler vos affaires. C’est une période pour votre vie active.

{وَبَنَيْنَا فَوْقَكُمْ سَبْعًا شِدَادًا}

(wa banaynâ fawqakoum sab`an chidâdâ)

ce qui signifie: “Nous avons élevé au-dessus de vous sept corps fermes”, c’est-à-dire que Allāh a créé sept cieux, des corps fermes solidement édifiés.

{وَجَعَلْنَا سِرَاجًا وَهَّاجًا}

(wa ja`alnâ sirajan wahhâjâ)

ce qui signifie : “et Nous avons créé une source de lumière éclatante”, c’est-à-dire que Allāh ta`ālā a créé le soleil éclatant comme l’a rapporté Al-Boukhariyy de Ibnou `Abbas. Et il est chaud, continuellement incandescent.

{وَأَنْزَلْنَا مِنَ الْمُعْصِرَاتِ مَاءً ثَجَّاجًا}

(wa ‘anzalnâ mina l-mou`Sirâti â’an thajjâjâ)

ce qui signifie : “et Nous avons fait descendre des nuages, une eau abondante” ; {المعصرات) {al-mou`Sirât), ce sont les nuages desquels Allāh fait descendre la pluie qui s’abat avec abondance.

{لِنُخْرِجَ بِهِ حَبًّا وَنَبَاتًا}

(linoukhrija bihi habban wa nabata)

ce qui signifie : “afin que par cet eau sortent des grains et des plantes”, c’est-à-dire que Allāh fait sortir grâce à cette eau les grains comme le blé et l’orge et autres que les gens prennent comme nourriture de base. De même, Allāh fait sortir les plantes et cela comprend tout ce qui pousse comme les arbres ou les herbes.

{وَجَنَّاتٍ أَلْفَافًا}

(wa jannâtin ‘alfâfâ)

ce qui signifie: “et des jardins luxuriants”. De même, Allāh fait sortir grâce à cette eau des jardins dont les plantes sont serrées les unes aux autres. Une fois que les mécréants ont su cela, n’ont-ils pas su que Allāh est tout-puissant à créer à nouveau les créatures au jour du jugement !

Après que Allāh a énuméré à Ses esclaves les différents bienfaits qu’Il leur a accordés et qu’Il leur a permis d’en profiter, Il dit ta`ālā:

{إِنَّ يَوْمَ الْفَصْلِ كَانَ مِيقَاتًا}

(inna yawma l-faSli kâna mîqâtâ)

ce qui signifie: “certes le jour de la séparation a une date fixée”. Il s’agit du jour du jugement, durant lequel le vrai sera distingué du faux et qui est selon la prédestination de Allāh une limite à laquelle le bas-monde finit et se termine.

{يَوْمَ يُنْفَخُ فِي الصُّورِ فَتَأْتُونَ أَفْوَاجًا}

(yawma younfakhou fi s-Sôuri fata’tôuna afwâjâ)

ce qui signifie : “le jour où l’on soufflera dans le cor et vous viendrez en groupe”. C’est une sorte de corne dans laquelle l’ange ‘Isrâfîl soufflera. Ce qui est visé ici, c’est le deuxième souffle lors duquel aura lieu le rassemblement. Il sera soufflé dans le cor pour la résurrection, et les gens viendront à partir des tombes vers la station – le lieu du rassemblement – par groupes, groupe après groupe. Cela a été rapporté par al-Boukhâriyy d’après Moujâhid.

{وَفُتِحَتِ السَّمَاءُ فَكَانَتْ أَبْوَابًا}

(wa foutiHati s-samâ’ou fakânat ‘abwâbâ)

ce qui signifie: “le ciel sera entrouvert par des fissures”, c’est-à-dire que le ciel se fissurera jusqu’à avoir des fissures.

{وَسُيِّرَتِ الْجِبَالُ فَكَانَتْ سَرَابًا}

{wa souyyirati l-jibâlou fakânat sarâbâ)

ce qui signifie : “et les montagnes sont mises en mouvement jusqu’à devenir des mirages”, c’est-à-dire que les montagnes seront enlevées
de leurs places et seront détruites.

{إِنَّ جَهَنَّمَ كَانَتْ مِرْصَادًا}

{inna jahannama kanat mirsada)

ce qui signifie: “certes, la géhenne est à l’affût” : la géhenne guette celui qui mérite le châtiment. Ainsi, le mécréant y entrera et y sera emprisonné, que Allāh nous préserve de cela.

{لِّلطَّاغِينَ مَآبًا}

{liTTâghîna ma’âbâ)

ce qui signifie : “une demeure pour les tyrans”, c’est-à-dire que la géhenne est la distination finale pour qui a fait preuve d’injustice en étant mécréant. La mécréance est la plus grande injustice

{لَّابِثِينَ فِيهَا أَحْقَابًا}

(lâbithîna fîhâ ‘aḥqâbâ)

ce qui signifie : “où ils y resteront des cycles”, c’est-à-dire que les mécréants resteront en enfer des cycles qui ne s’interrompront pas: toutes les fois qu’en s’écoule un cycle, vient un autre et ce, sans fin. ‘AHqâbâ est le pluriel de Houqb qui est une période de quatre-vingts ans. L’Imam Al-Qouchayriyy a dit : c’est-à-dire des lustres, et le sens c’est qu’ils y resteront éternellement.

Il n’y a pas dans cette ‘âyah ni ailleurs une preuve pour ceux qui prétendent que l’enfer a une fin comme Jahm Ibnou Safwân
qui est le chef des jahmites. Les savants de l’Islam ont dit que c’est de la mécréance qui fait sortir de l’Islam  de prétendre que l’enfer a une fin, que Allāh nous préserve, tout comme a dit cela l’Imam, le Hafidh as-Soubkiyy, que Allāh lui fasse miséricorde, dans son traité qu’il a nommé al-I`tibâr bibaqâ’i l-Jannati wa n-Nâr et dans lequel il cite quarante versets qui indiquent que l’en fer n’a pas de fin. Par ce livre il a répliqué à Ibnou taymiyah, qui a prétendu que l’enfer a une fin.

{لَّا يَذُوقُونَ فِيهَا بَرْدًا وَلا شَرَابًا}

(lâ yadhôuqôuna fîhâ bardan wa lâ charâbâ)

ce qui signifie : “ils n’y goûteront ni fraîcheur ni boisson fraîche”, c’est-à-dire que les mécréants en enfer ne goûteront pas la boisson fraîche et plaisante.

{إِلَّا حَمِيمًا وَغَسَّاقًا}

(‘il-lâ Hamîman wa ghassâqâ)

ce qui signifie : “sinon une eau chaude brûlante et un pus épais”. Ceci est une exception liée à Sa parole {وَلا شَرَابًا} (wa lâ charâbâ) qui signifie : “ni boisson”.

{جَزَاءً وِفَاقًا}

(jazâ’an wifâqâ)

ce qui signifie: “une rétribution qui convient”. Ainsi, ce châtiment intense correspond à leurs mauvais actes et leur mécréance.

{إِنَّهُمْ كَانُوا لا يَرْجُونَ حِسَابًا}

(‘innahoum kânôu lâ yarjôuna Hiçâbâ)

ce qui signifie: “certes, ils n’espéraient pas qu’on leur expose leurs actes”. Moujâhid a dit : ils ne craignaient pas le jour du jugement, rapporté par al-Boukhâriyy. Ils ne croyaient pas au jour du jugement pour craindre le châtiment.

{وَكَذَّبُوا بِآيَاتِنَا كِذَّابًا}

(wa kadh-dhabôu bi’âyâtinâ kidh-dhâbâ)

ce qui signifie: “ils ont démenti le Qour’ân avec exagération”. Ils exagéraient dans leur démenti du Qour’ân honoré.

{وَكُلَّ شَىْءٍ أَحْصَيْنَاهُ كِتَابًا}

(wa koulla chay’in ‘aḥSaynâhou kitâba)

ce qui signifie : “et toute chose est inscrite dans la table préservée”. C’est à dire toute chose sujette à la récompense ou au châtiment parmi les actes est inscrite dans la Table Préservée pour que la personne soit rétribuée. Parmi les choses pour lesquelles les mécréants seront rétribués, il y a leur démenti du Qour’an. Ainsi, les anges inscrivent dans leurs livrets les péchés des désobéissants.

{فَذُوقُوا فَلَنْ نَّزِيدَكُمْ إِلَّا عَذَابًا}

(fadhouqôu falan nazîdakoum ‘il-lâ `adhâbâ)

ce qui signifie : “alors, endurez, Nous ne vous ajouterons que châtiment”. Ainsi l’augmentation du châtiment pour eux sans fin est une conséquence de leur mécréance en le jour de l’exposition des actes et leur démenti en les signes prouvant la vérité. Dans cette parole qui leur est adressée, il y a un blâme et une menace de châtiment. Ibnou Abî Hâtim a rapporté de Abou Barzah al-‘Aslamiyy, que Allāh l’agrée, que cette ‘âyah est la plus me est la plus menaçante des ‘âyah du Livre de Allāh à l’encontre des gens de l’enfer.

Lorsqu’on entend parlé à propos du hatiment de l’enfer et des tourments du jour dernier, Il est recommandé de dire:

حَسْبُنَا اللَّهُ وَنِعْمَ الْوَكِيل، عَلَى اللَّهِ تَوَكَّلْنَا

(Hasbouna lLâhou wa ni`ma l-wakîl, `ala lLâhi tawakkalnâ)

qui signifie: nous nous fions à Allāh et Allāh nous suffit

{إِنَّ لِلْمُتَّقِينَ مَفَازًا}

(‘inna li l-mouttaqîna mafâzâ)

ce qui signifie : “certes les pieux auront une grande réussite”. Le pieux, c’est celui qui a accompli les devoirs et a évité les interdits. Celui-là réussira, sera sauvé et sera victorieux puisqu’il aura évité le feu et sera entré au paradis.

{حَدَائِقَ وَأَعْنَابًا}

(Hadâ’iqa wa ‘a`nâbâ)

ca qui signifie: “des jardins et des vignes” c’est-à-dire qu’il aura au paradis des jardins qui comportent différentes sortes d’arbres fruitiers.

{وَكَوَاعِبَ أَتْرَابًا}

(wa kawâ `iba ‘atrâbâ)

ce qui signifie : “des femmes d’un âge égal”.

{وَكَأْسًا دِهَاقًا}

(wa ka’san dihâqâ)

c’est-à-dire des coupes emplies de boisson pure.

{لَّا يَسْمَعُونَ فِيهَا لَغْوًا وَلا كِذَّابًا}

(lâ yasma`ôuna fihâ laghwan wa lâ kidh-dhâbâ)

c’est-à-dire qu’ils n’entendront pas au paradis ce qui est faux parmi les paroles, ni mensonges. Ils ne s’accusent pas les uns les autres de mensonge.

{جَزَاءً مِّنْ رَّبِّكَ عَطَاءً حِسَابًا}

(jazâ’an min Rabbika `aTâ’an hiçâbâ)

ce qui signifie : “une rétribution de ton Seigneur, comme don” c’est-à-dire que Allāh rétribue les pieux par une grâce de Sa part d’un grand don et
de beaucoup de récompenses.

{رَّبِّ السَّمَوَاتِ وَالأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا ٱلرَّحْمٰنِ لا يَمْلِكُونَ مِنْهُ خِطَابًا}

(Rabbi s-samâwâti wa l-‘arḍi wa mâ baynahouma r-Raḥmān, lâ yamlikôunaminhou khiTâbâ)

ce qui signifie : “le Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre eux, ils ne peuvent pas s’opposer à Lui”. Ainsi, Allāh est Celui à Qui appartiennent les cieux et la terre, tout comme ce qu’il y a entre eux. Les gens des cieux et de la terre ne possèdent pas la capacité de s’opposer à Allāh dans la récompense ou le châtiment. En effet, ils sont Ses esclaves et Lui appartiennent dans l’absolu ; ils n’ont pas de droit sur Lui. Ceci est ne s’oppose pas à l’intercession par la volonté de Allāh.

Moujâhid a dit: (lâ yamlikôunaminhou khiTâbâ) c’est-à-dire qu’ils ne Lui parlent que s’Il le leur autorise. Rapporté par al-Boukhâriyy.

{يَوْمَ يَقُومُ الرُّوحُ وَالْمَلائِكَةُ صَفًّا لَّا يَتَكَلَّمُونَ إِلَّا مَنْ أَذِنَ لَهُ ٱلرَّحْمٰنُ وَقَالَ صَوَابًا}

(yawma yaqôumou r-rôuHou wa l-malâ’ikatou Saffâ, lâ yatakallamôuna ‘il-lâ man ‘adhina lahou r-Raḥmānou wa qâla Sawâbâ)

ce qui signifie : “le jour où se lèveront ar-RôuH (l’ange Jibrîl) et les anges en rang, ils ne parleront pas sauf celui à qui ar-Raḥmān le permet et qui dit ce qui est correct”, c’est-à-dire qu’au jour du jugement ar-RôuH qui est Jibrîl se tiendra avec les anges qui sont parmi les créatures de Allāh les plus éminentes en mérite et en honneur, en rangs et ne parleront pas dans la station du jugement, par glorification de leur Seigneur et par soumission à Lui.

Ainsi, n’intercédera parmi les croyants et les anges que celui à qui Allāh permet et qui dit vrai. Moujâhid a dit: (wa qâla Sâwâbâ) c’est-à-dire qui a dit vrai dans le bas-monde et a œuvré conformément à cela. Rapporté par al-Boukhâriyy.

Ainsi, selon les gens de al-ghaflah l’oubli et la distraction, ce jour-là paraît lointain alors qu’en réalité il est proche en raison de la certitude de son avènement sans aucun doute. Ainsi le croyant tout comme le mécréant verront ce qu’ils ont fait comme bien ou mal puisque la preuve sera donnée en sa faveur ou contre lui.

Abou hourayrah et Ibnou `Oumar ont dit: certes Allāh ressuscitera les animaux et ils se rendront les coups les un les autres puis il leur sera dit: devenez de la poussière. Ils redeviendront tous poussière et le mécréant souhaitera la même chose pour lui. Cela est confirmé par la parole de Allāh `azza wa jall:

{وَإِذَا الْوُحُوشُ حُشِرَتْ}

(wa ‘idha l-wouHôuchou Houchirat)

c’est-à-dire lorsque les animaux seront ressuscités pour le talion. Cela est également confirmé par ce qu’a rapporté Mouslim du Messager de
Allah ṣalla lLâhou `alayhi wa sallam:

« لَتُؤَدَّنَّ الْحُقُوقُ إِلَى أَهْلِهَا يَوْمَ الْقِيَامَةِ حَتَّى يُقَادَ لِلشَّاةِ الْجَلْحَاءِ – وَهِيَ الَّتِي لا قَرْنَ لَهَا – مِنَ الشَّاةِ الْقَرْنَاءِ »

ce qui signifie: “Certes les droits seront rendus à leurs ayants-droits au jour du jugement, même que la brebis sans cornes reprendra son droit sur celle qui a des cornes”. Moujâhid a dit: les animaux seront ressuscités et il sera donné son droit à celle qui a été piquée de celle qui l’a piquée et à celle qui a reçu un coup de cornes de celle qui le lui a donné.

Dans cette ‘âyah et ce ḥadīth précités, il y a une preuve que les animaux ont des âmes et une croissance, alors que les plantes ont une croissance seulement et pas d’âme. Ainsi, les plantes ne souffrent pas lors de la récolte comme souffrirait une brebis lorsqu’elle est égorgée. Ainsi, celui qui dit que les animaux n’ont pas d’âme, il aura démenti le Qour’ân et le ḥadīth. Et Allāh sait plus et a plus de sagesse que tout autre.

{ذَلِكَ الْيَوْمُ الْحَقُّ فَمَنْ شَاءَ اتَّخَذَ إِلَى رَبِّهِ مَآبًا}

(dhâlika l-yawmou l-Haqq, faman châ’a t-takhadha ‘ilâ Rabbihi ma’âbâ)

ce qui signifie: “ce jour-là est un jour véritable, celui qui veut, qu’il suive la voie qui lui fait gagner l’agrément de son Seigneur”, c’est-à-dire le jour du jugement dont l’existence est confirmée et qui ne va pas manquer d’arriver. Celui donc qui veut être sauvé du châtiment au jour du jugement, qu’il suive la voie du bien. Dans cette ‘âyah, il y a un sens de menace et de mise en garde et non de choix.

{إِنَّا أَنذَرْنَاكُمْ عَذَابًا قَرِيبًا يَوْمَ يَنْظُرُ الْمَرْءُ مَا قَدَّمَتْ يَدَاهُ وَيَقُولُ الْكَافِرُ يَا لَيْتَنِي كُنْتُ تُرَابًا}

(‘innâ ‘andharnâkoum `adhâban qarîba yawma yandhourou l-mar’ou mâ qaddamat yadâh, wa yaqôulou l-kâfirou yâlaytanî kountou tourâbâ)

ce qui signifie: “Nous vous avertissons d’un châtiment imminent, un jour où l’homme verra ce qu’auront fait auparavant ses mains et le mécréant dira : ah si seulement j’étais poussière”. Ceci est une confirmation de la mise en garde, de la menace et de l’apeurement du châtiment de l’au-delà.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.