LA PRÉSERVATION DES PROPHÈTES
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘AmIn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
AllAh ta3AlA, Dieu, gloire à Lui Qui est exempt de toute imperfection, a envoyé les prophètes afin qu’ils démontrent la validité de la religion de l’Islam et qu’ils la propagent.
Le terme an-noubouwwah, qui signifie en français la prophétie – le statut de prophète –, dérive du mot an-naba’ qui signifie la nouvelle, car le prophète rapporte des informations de la part de Dieu.
Certes l’Homme ne peut pas connaItre tout seul les choses qui le sauvent le Jour Dernier sans que quelqu’un ne l’avise de cela. L’intérêt de l’esclave de Dieu nécessite l’existence d’enseignants et de guides qui leur montrent ce qui leur est un devoir dans leur vie d’ici bas et ce qui va les sauver dans l’au-delà.
Pour cela Dieu a envoyé des hommes afin qu’ils montrent aux gens la manière d’accomplir les pratiques et les lois des transactions. Ceux la sont des prophètes.
Donc les prophètes ont accompli tous ce que Dieu leur a ordonné à savoir orienter les gens, les guider et leur montrer les lois que Dieu leur a établi. Ils ont aussi mis en garde le mécréant d’un chAtiment douloureux et éternel dans l’enfer et ont annoncé aux musulmans la récompense d’une grande félicité éternel au Paradis.
Dieu (Qui est exempt de tout imperfection) a envoyé les prophètes pour qu’ils montrent aux gens le bon chemin qui mène au bonheur éternel car ni la raison saine ni le jugement rationnel et logique ne suffisent en soi pour se préserver du chAtiment de l’enfer.
Donc pour mener à bien leur mission de prophète, Dieu Qui a pour attribut la sagesse a doté les prophètes de bons caractères dont la véracité, l’honnêteté et l’extrême intelligence. De ce fait leur sont impossible le mensonge, la trahison, la stupidité, la bassesse, la vulgarité, la lAcheté et tout ce qui serait de nature à repousser les gens d’accepter leur appel.
Ainsi on ne dit pas que le prophète MouHammad a fuit la Mecque pour Médine mais plutôt qu’il a émigré sous l’ordre de DIEU.
Les prophètes sont obligatoirement préservés de la mécréance, des grands péchés et des petits péchés de bassesse, comme le fait de voler un grain de raisin. Il est possible qu’ils commettent un petit péché qui ne comporte pas de bassesse, mais ils sont immédiatement avertis afin qu’ils s’en repentent avant que d’autres ne les suivent en cela.
Ainsi notre maître ‘Adam a commis un petit péché ne comportant pas de bassesse de caractère lorsqu’il a consommé de l’arbre duquel Dieu lui a interdit. Il s’est repenti immédiatement de ce péché. Il n’est pas permis de dire qu’il aurait commis un grand péché ou un péché capital, car les prophètes sont préservés des grands péchés.
Comme nous venons de le dire, les prophètes ne commettent pas de mécréance, aussi bien avant la prophétie qu’après, car AllAh ta3AlA les préserve et leur inspire la croyance correcte avant même qu’ils ne reçoivent la révélation.
Notre maître IbrAhIm, conformément à ce que l’on vient de dire, n’a jamais adoré les astres. Il désapprouvait totalement cette croyance et la reniait à son peuple.
Voici ce qui a été révélé dans le Qour’An à son sujet lorsqu’il a vu l’astre, il a dit :
{ هَذَا رَبِّي }
(hAdhA rabbI )
Ce qui signifie : « Est-ce là mon Seigneur comme vous le prétendez !? » pour les désavouer et leur renier leur croyance. Le sens était donc : « Est-ce là mon Seigneur comme vous le prétendez ? » c’est-à-dire selon vous ? Il n’a jamais voulu les approuver par cette question mais bien leur faire comprendre au contraire que cela est impossible : « Bien sûr que non ! ». Lorsque l’astre a disparu il a dit :
{ إنّي لا أُحِبُّ الآفِلِين }
(‘innI lA ‘ouHibbou l-‘AfilIn )
ce qui signifie : « Je n’adore pas les choses qui disparaissent » c’est-à-dire que la raison réfute la validité de la divinité pour l’astre, le soleil ou la lune et n’accepte pas qu’on adore autre que AllAh car toutes ces choses apparaissent et disparaissent, elles ont des dimensions, ce qui est autant de preuves qu’elles ont été créées et ne peuvent pas être créatrices.
Il est également obligatoire selon la raison que les prophètes soient honnêtes. Il leur est par conséquent impossible la trahison, qu’elle soit par la parole, par les actes ou par leurs attitudes. Si quelqu’un vient à leur demander conseil, ils ne lui mentent pas et ne lui font jamais croire quelque chose qui est contraire à la vérité. Et si quelqu’un laisse chez eux un bien en dépôt, ils le lui préservent sans faillir.
Il leur est impossible de commettre les grands péchés comme le suicide, avant la prophétie tout comme après. Aucun prophète n’a jamais bu d’alcool ni volé ni commis la fornication. Aucun prophète n’a jamais voulu se suider ou faire la fornication
Notre maître YOUçouf –Joseph 3alayhi s-salAm– n’a jamais eu de penchant pour la fornication. Il aurait voulu repousser la femme de Al-3AzIz mais AllAh lui a inspiré de ne pas le faire pour qu’il ne soit pas accusé d’avoir voulu faire la fornication. Il lui tourna donc le dos et elle lui a déchiré la chemise par derrière. Les gens surent alors que c’était elle qui avait voulu commettre la fornication avec lui et qu’il n’avait pas eu de penchant pour la fornication. Il est en effet préservé de ce genre de choses tout comme le sont tous les autres prophètes.
Il convient donc de prendre garde à ce que prétendent certains menteurs, à savoir que notre maître DAwOUd –David 3alayhi s-salAm– aurait été séduit par la femme du commandant de son armée et qu’il aurait envoyé ce commandant d’armée à la guerre afin qu’il soit tué et qu’il lui prenne son épouse. Ce récit constitue un mensonge inique.
De même l’histoire qui est racontée par certains ignorants sur notre maître ‘AyyOUb –Job- 3alayhi s-salAm. Ils prétendent que des vers issus de ses plaies consommaient sa chair et que lorsque l’un d’eux tombait, il le ramassait et le remettait en place en lui disant : (Créature de mon Seigneur, mange ce que AllAh t’accorde comme subsistance). Que AllAh nous préserve, ceci est un égarement clair car les prophètes sont les meilleures des créatures, par leur apparence et leur comportement. Ils ne sont jamais atteints par les maladies repoussantes qui feraient fuir les gens car ils ont l’ordre et la mission de transmettre l’appel à l’Islam.
Il faut également prendre garde à ne pas croire ce que disent certains faibles d’esprit sur notre maître MouHammad .
Ils propagent à qui veut les entendre que son cœur était attaché aux femmes et que c’est la raison pour laquelle il aurait épousé plus de quatre femmes.
La réponse que nous leur faisons est que notre maître MouHammad était connu parmi les gens de La Mecque comme étant MouHammad Al-‘AmIn –MouHammad l’Honnête– et qu’il a reçu une beauté que nul autre n’a jamais reçue. S’il avait été épris des femmes, il aurait un jour commis une bassesse, voire davantage, et son peuple n’aurait pas manqué de le blAmer, ce qui n’est jamais arrivé.
De plus, il ne s’est pas marié avant l’Age de vingt-cinq ans. Lorsque son épouse mourut, il avait atteint l’Age de cinquante ans, il s’est remarié avec une femme puis avec d’autres femmes pour des sagesses liées aux intérêts de l’appel à l’Islam.
Parmi ces sagesses, il y a la propagation de la science de la religion par la voie des femmes.
Si le Prophète avait été, comme disent ces gens irréfléchis, un homme attaché aux femmes, il aurait multiplié le nombre de ses épouses bien avant d’atteindre les cinquante ans tout comme est le cas de ceux qui se préoccupent de ces choses-là !
Parmi ce qui constitue une preuve qu’il n’était pas attaché aux femmes, il y a ce qu’a rapporté Mouslim d’après son épouse 3A’ichah, que Dieu l’agrée, qui a dit : « Lorsque ma nuitée venait, le Prophète rendait visite au cimetière de Al-BaqI3 ». Ainsi, il se rendait au cimetière des musulmans à Médine pour faire des invocations en leur faveur et cela malgré la beauté et le jeune Age de notre Dame 3A’ichah.
Les prophètes sont obligatoirement caractérisés par l’extrême intelligence. De ce fait l’idiotie, et le manque de sagesse sont impossibles à leur sujet car ils ont été envoyés pour énoncer la vérité. Il ne convient donc pas qu’ils soient incapables d’établir les preuves contre ceux qui renient la vérité et qui la prennent pour ennemis. AllAh ta3AlA dit :
{ وَتِلْكَ حُجَّتُنَا ءَاتَيْنَاهَا إِبْرَاهِيمَ }
(wa tilka HoujjatounA ‘AtaynAhA ‘IbrAhIm )
ce qui signifie : « Et ceci est notre preuve que nous avons accordée à IbrAhIm » [sOUrat Al-‘An3Am].
La parfaite transmission de la révélation est obligatoire à leur sujet. Il est de ce fait impossible qu’ils taisent quoi que ce soit de la révélation car ce serait une contradiction avec le statut de prophète.
Il est par ailleurs interdit d’attribuer aux prophètes des caractères qui sont indignes d’eux. Il est par exemple interdit de dire que notre maître MOUçA –Moïse 3alayhi s-salAm– aurait fui devant Pharaon. Il n’a fait qu’exécuter l’ordre de AllAh en menant son peuple.
Il a traversé, lui et ceux qui étaient avec lui. Puis la mer s’est refermée lorsque Pharaon avait voulu le suivre et Pharaon est mort noyé.
Il est également interdit de prétendre que notre maître MouHammad aurait perdu ne serait-ce qu’une des batailles qu’il a menées. Le Prophète est demeuré sûr et ce sont ceux qui n’avaient pas obéi à ses ordres qui ont été momentanément défaits. Il est de même interdit de prétendre qu’il aurait fuit de La Mecque lorsqu’il a émigré à Médine, que AllAh nous en préserve.
Il est un devoir de croire que les prophètes sont préservés du mensonge. Le mensonge est toute parole prononcée sciemment qui n’est pas conforme à la réalité. Ainsi ce qui est rapporté dans le Qour’An au sujet du prophète IbrAhIm 3alayhi s-salAm qu’il a dit :
{ بَل فَعَلَهُ كَبِيرُهُمْ هذا فاسأَلُوهُمْ إِنْ كَانُوا يَنطِقُونَ }
(bal fa3alahou kabIrouhoum hAdhA fas’alOUhoum ‘in kAnOU yanTiqOUn )
C’est à dire : « C’est la grande idole qui en est responsable, demandez aux petites si elles peuvent parler », il a employé une formule métonymique pour leur faire comprendre que la glorification des mécréants envers la grande statue l’avait poussé, lui, à fracasser toutes les petites afin de l’humilier.
On comprend dès lors que AllAh n’accorde le rang de prophète qu’à quelqu’un qui est sain de toute bassesse, de toute trahison et de toute stupidité. Quelqu’un qui a eu de tels antécédents ne peut en aucun cas être prophète, même si son état s’est par la suite amélioré.
AllAh dit :
{ وَكُلاًّ فَضَّلْنَا عَلَى العَالمَينَ }
(wa koullan faDDalnA 3ala l-3AlamIn )
ce qui signifie : « Nous les avons tous élevés par rapport au reste des mondes », [sOUrat Al-‘An3Am].
C’est-à-dire que chacun des prophètes est meilleur que tous les anges et que tout le reste des créatures car les mondes englobent les hommes, les jinn et les anges.