Les Péchés des Pieds en Islam

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre Maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.

Marcher pour commettre un péché

Parmi les péchés du pied (et qui est un grand péché), il y a marcher pour commettre un péché, comme marcher pour dénoncer injustement un musulman c’est-à-dire lui nuire auprès du gouverneur sans droit ou ce qui est du même genre, ou bien pour le tuer, c’est-à-dire marcher pour tuer un musulman ou bien pour lui nuire sans droit.

En effet, marcher pour dénoncer un musulman comporte un grave préjudice car cela suscite la terreur chez celui qu’on veut dénoncer et cela entraîne la peur et l’effroi dans sa famille en le dénonçant auprès du gouverneur. Ceci vaut lorsque cette marche est effectuée sans droit. Il est en revanche permis de marcher pour dénoncer quelqu’un avec droit ; tout comme lorsqu’un besoin selon la Loi nécessite de rapporter la parole des uns aux autres, la namîmah est permise, le cas dépendant de la situation. De même, marcher pour commettre tout péché est interdit, comme par exemple marcher pour faire la fornication avec une femme ou pour prendre du plaisir avec elle d’une façon qui n’atteint pas la fornication. Le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« وَزِنى الرِّجْلِ الخُطَى »

Ce qui signifie: « Le péché du pied sont les marches interdites [pour commettre la fornication] ».

Parmi les péchés du pied il y a marcher pour faire ce que Allāh Ta`âlâ a interdit, quel qu’il soit. C’est le cas aussi de marcher pour ce qui entraîne le manquement à un devoir. C’est comme par exemple marcher de sorte que le temps de la prière finisse.

Allāh Ta`âlâ dit:

﴿ يَـأَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُوا لاَ تُلْهِكُمْ أَمْوَالُكُمْ وَلاَ أَوْلَـدُكُمْ عَنْ ذِكْرِ اللهِ وَمَن يَفْعَلْ ذَلِكَ فَأُوْلَـئِكَ هُمُ الخَاسِرُونَ ﴾

(yâ ‘ayyouha l-ladhîna ‘âmanôu lâ toulhikoum ‘amwâloukoum wa lâ ‘awlâdoukoum `an dhikri l-Lâh wa man yaf`al dhâlika fa’oulâ’ika houmou l-khâcirôun )

ce qui signifie: « Ô vous qui avez cru, que ni vos biens, ni vos enfants ne vous détournent de la prière, car ceux qui font cela, ce sont eux les perdants » [sôurat Al-Mounâfiqôun / 10].

Fuir pour ne pas faire une obligation

Parmi les péchés du pied, il y a la fuite de celui sur qui quelqu’un possède un droit pour fuir à ce qui lui incombe en tant que talion, dette, charge obligatoire, bienfaisance envers ses parents ou éducation de ses enfants comme s’il s’est enfui pour ne pas subvenir à la charge obligatoire envers son épouse, ses parents ou ses enfants. L’interdiction de fuir la charge obligatoire a fait l’objet du ḥadīth rapporté par Abôu Dâwôud:

« كفى بالمرء إثماً أن يضَيّع من يقوت »

(kafâ bi l-mar’i ‘ithman ‘an youḍayyi`a man yaqôut)

ce qui signifie: « Il suffit comme péché à l’homme de manquer à la charge de ceux qui sont à sa charge », ceci constituant une preuve que ceux qui ne s’acquittent pas des charges qui leur sont obligatoires commettent un grand péché.

Se pavaner en marchant

Parmi les péchés du pied et qui est grand péché, il y a se pavaner en marchant, c’est-à-dire de marcher avec une démarche d’orgueil et de fierté.

Allāh Ta`âlâ dit:

﴿ وَلاَ تَمْشِ فِي الأَرْضِ مَرَحًا إِنَّكَ لَن تَخْرِقَ الأَرْضَ وَلَن تَبْلُغَ الْجِبَالَ طُولاً ﴾

Ce qui signifie: « et ne marches pas avec orgueil et fierté certes tu ne vas pas fissurer la terre et tu n’atteindras pas la hauteur des montagnes »

Le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« من تعظّم في نفسه أو اختال في مشيته لقي الله وهو عليه غضبان »

(man ta`adhdhama fî nafsihi ‘awi khtâla fi michyatihi laqiya l-Lâha wa houwa `alayhi ghaḍbân)

ce qui signifie: « Celui qui marche en se pavanant ou avec fierté viendra au jour du jugement sous la menace du châtiment de Allāh » [rapporté par Al-Bayhaqiyy].

Enjamber les gens en leur nuisant

Parmi les péchés du pied il y a enjamber les gens (passer par au dessus des épaules des gens en leurs nuisant), en raison du ḥadīth de `Abdou l-Lâh Ibnou Bisr : Un homme était venu enjambant les gens un vendredi alors que le Prophète donnait un discours. Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« اِجْلِسْ فَقَدْ ءَاذَيْتَ »

(‘ijlis faqad ‘ādhayta)

ce qui signifie: « Assieds-toi, tu as nui » [rapportés par Abôu Dâwôud et Ibnou Hibbân] ; c’est-à-dire cet homme a nui en frappant l’oreille de untel, le cou de untel et la tête de untel. Quant au fait d’enjamber les gens pour combler un espace qui est libre, cela est permis sans nuire aux gens. Le cas d’enjambement qui est interdit c’est quand il y a une nuisance car sinon c’est déconseillé.

Passer devant celui qui accomplit la prière

Parmi les péchés du pied, il y a passer devant celui qui accomplit une prière valable pour l’école de celui qui prie, alors que les conditions de délimitation de l’espace sont réunies. C’est comme lorsque ce qui délimite son espace de prière est à une distance de lui de trois coudées de la taille moyenne ou moins et est élevé de deux tiers de coudées ou plus, s’il ne trouve pas, il met un tapis qui ne dépasse pas trois coudées, dans ce cas celui qui veut passer doit contourner le tapis ; s’il ne trouve pas il trace un trait en direction de la Qiblah à sa droite ou à sa gauche et ce trait ne dépasse pas trois coudées ; celui qui veut passer passe devant le trait ; s’il n’y a rien de tout ça il est permis de passer devant celui qui prie ; de même si lui néglige et prie dans l’endroit où les gens passe souvent à ce moment comme l’endroit où les gens tournent autour de la Ka`bah ou il a laissé une place dans une rangée devant lui pendant la prière et qu’on a eu besoin de passer devant lui pour la combler dans ce cas ce n’est pas interdit aussi.

Il y a interdiction en raison du ḥadīth rapporté par Abôu Dâwôud:

« لو يعلم المارُّ بين يدي المصلِّي ماذا عليه من الإثم لكان أن يقف أربيعن خريفاً خيراً له من أن يمرَّ بين يديه »

(law ya`lamou l-mârrou bayna yadayi l-mouṣallî mâdhâ `alayhi mina l-‘ithmi lakâna ‘an-yaqifa ‘arba`îna kharîfan khayran lahou min ‘an yamourra bayna yadayh)

ce qui signifie: « Si celui qui passe devant quelqu’un qui accomplit la prière savait de quel péché il se charge, il attendrait quarante automnes, cela vaudrait mieux pour lui que de passer devant lui ».

De ce fait, si les conditions de la délimitation de l’espace ont été réunies, il est recommandé pour celui qui fait la prière de repousser avec douceur celui qui passe entre lui et ce qui délimite son espace de prière. Mais si ces conditions de la délimitation de l’espace ne sont pas réunies, celui qui accomplit la prière n’a pas à gêner les gens qui passent devant lui, même s’ils se sont rapprochés de lui d’une coudée ou ce qui est de cet ordre.

Quant au fait de passer entre les rangs de ceux qui accomplissent la prière, s’il y a entre les rangées plus de trois coudées cela est permis sinon c’est interdit sauf avec excuse comme cela a été précédemment expliqué.

Si quelqu’un accomplit la prière et il y a devant lui quelqu’un d’assis ce dernier ne compte pas pour la délimitation de l’espace.

Faire la prière sans la délimitation de l’espace ceci est déconseillé. Il est recommandé de prier avec une délimitation de l’espace comme de prier proche d’un mur ou de mettre un tapis ou de tracer un trait ; la rangée de gens faisant la prière devant soi est considérée comme délimitation de l’espace.

Interdiction diriger les pieds vers le livre du Qour’ân ou de religion

Parmi les péchés du pied, il y a diriger les pieds vers un livre du Qour’ân s’il n’est pas placé plus haut sur quelque chose, car il y a en cela un manque de considération à son égard ; mais s’il est placé plus haut ce n’est pas interdit et de même s’il est loin comme à une distance d’environ trente mètre. De même il est interdit d’écrire le Qour’ân avec des substances impures ou de le toucher avec quelque chose de impure, que ce soit sec ou humide, mais non excusée.

Il est donc interdit d’écrire quoi que ce soit du Qour’ân, la Fâtiḥah ou autre, avec du sang comme le sang de sa propre personne, pour rechercher la guérison ou quelque chose d’autre, ceci est de la mécréance.

Les savants ont dit qu’il est interdit de tourner les pages du Mouṣ-ḥaf avec les doigts humectés de salive.

Se tenir debout sur un tapis comportant la photo d’une mosquée est permis sans caractère déconseillé.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.