vendredi juillet 26, 2024

Biographie : L’Imam Zaynou l-3Aabidiin As-Sajjaad

Sa  biographie

 Il s’appelle ^Aliyy fils de Al-Houçayn, fils de ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah les agréé tous, connu sous le surnom de Zaynou l-^Abidin, il était surnommé également Abou l-Houçayn et d’autres ont dit Abou Mouhammad.

Al-Houçayn, que Allah l’agréé, n’a pas d’autres descendants qu’à partir des descendants de Zaynou l-^Abidin.

Sa mère était une esclave qui s’appelait Ghazalah tout comme Ibnou Sa^ad l’a rapporté dans  » At- Tabaqat« .

Ibnou Qoutaybah a dit dans son livre « Al Ma^arif  » que la mère de Zaynou l-^Abidin est de la région de Sindih et qui s’appelle Soulafah et d’autres ont dit Ghazalah.

Il a été rapporté dans le livre « Wa fayatou l ^ayan  » de Ibnou Khoulikan que sa mère Soulafah était la fille de Yazdajrd, le dernier des rois perses.

Et Ibnou Sa^ad rapporté dans « At-Tabaqat » que ^Aliyy fils de Al-Houçayn était avec son père et il avait alors vingt-trois ans, il était malade allongé sur son lit, lorsque Al-Houçayn, ^alayhi sallam, a été assassiné Choummar Ibnou Dhiyy l-Jouchana a dit :

« -Tirez sur cet homme !

C’est alors qu’un de ses compagnons lui a dit

-Soubhanallah ! ! Veux tu que l’on tue un jeune homme qui est malade, qui n’a pas combattu ?

Et ^Oumar Ibnou Sa^ad a dit

-Ne faites aucun mal à ces femmes ni à ce malade. »

C’est ainsi qu’il a échappé au fait d’être tué lorsque son père Al-Houçayn a été tué.

Sa science et son ascèse, sa piété

L’imam Zaynou l-^Abidin fait partie des maîtres des successeurs des compagnons.

Az-Zouhriyy a dit :

« -Je nain pas vu un seul hachimite qui soit meilleur que lui et je n’ai vu personne qui ait plus de science que lui. Il était, que Allah l’agréé, lorsqu’il s’apprêtait à faire le woudou‘, son visage devenait jaune.

Sa famille lui disait :

« -Qu’est ce qui te prend lorsque tu veux faire le woudou’ ?

Il a dit:

-Je ne savais pas pour Qui je compte me lever. » ( C’est-à-dire lorsqu’il s’apprête à faire la prière)

Il a été rapporté un jour qu’un incendie a éclaté dans la maison dans laquelle se trouvait ^Aliyy fils de Al-Houçayn, alors qu’il était en prosternation, les gens s’étaient mis à lui dire :

« -O, toi le fils de la fille du Messager de Allah, O, toi le fils de la fille du Messager de Allah, au feu!! ! »

Mais il n’a pas relevé la tête jusqu’à ce que le feu ait été éteint et il a été dit :

« -Qu’est ce qui t’a détourné de ce feu ?

-C’est l’autre feu qui m’en a détourné a t’il répondu. (Il fait allusion au feu de l’enfer.)

Un jour un homme était venu à lui alors qu’il était avec ses compagnons dans la mosquée, il n’a pas laissé une seule mauvaise parole sans qu’il le lui ait dite et Zaynou l-^Abidin se taisait.

Par la suite, cet homme était reparti lorsque la nuit était venue, il est venu à la porte de cet homme et lui  a dit :

« -Ô, mon frère, si tu étais véridique en ce que tu m’as dit, que Allah me pardonne et si tu étais menteur, que Allah te pardonne. »

uis il est reparti. C’est alors que cet homme est sorti et l’a suivi par derrière et s’est mis à pleurer tant que Zaynou l-^Abidin a eu de la compassion pour lui.Cet homme lui a dit :

« -Ne me méprends pas. Je ne reviendrais plus à faire quelque chose que tu n’aimes pas .

Et toi je te pardonne pour tout ce que tu m’as dit. »

Sa générosité

L’imam As-Sajjad Ibnou l-^Abidin, que Allah l’agréé, était généreux, il prodiguait le bien, il était bienfaiteur.

Ibnou l-Jawziyy a rapporté dans «  Sifatou As-Safawah » d’aprés Mouhammad fils de Is-haq il a dit : « Il y avait des gens à Médine qui vivaient et ils ne savaient pas d’où leur parvenait leur subsistance; lorsque ^Aliyy fils de Al-Houçayn était mort ils ne retrouvaient plus ce qu’il leur était donné de nuit et il est rapporté que leur nombre était de cent familles de Médine.

Et lorsque venait à lui un mendiant pour lui demander quelque chose, il lui faisait bon accueil et lui disait :

-Bienvenue à celui qui transporte mes provisions pour l’au-delà ! »

Et un des fils de ^Amr Ibnou Yasir a rapporté :

« Il y avait un jour chez ^Aliyy fils de Al-Houçayn des invités qui avaient demandé à l’un de ses serviteurs à ce qu’il leur ramène rapidement de la viande cuite dans le four. C’est alors que le serviteur était venu en courant et la brochette -le fer sur lequel était mis les bouts de viande- ( On dit plutôt la broche, non?) était tombée de sa main sur l’un des enfants de ^Aliyy qui l’a atteint dans sa tête et il en est mort c’est alors que ^Aliyy a dit à ce serviteur :

« -Tu es libre, parce que tu n’as pas fait exprès ; »

Et il l’a amené avec lui dans le convoi funéraire de son fils.

 Un jour il a rendu visite à Mouhammad fils de Houssama fils de Zayd lors de sa maladie et Mouhammad s’était mis à pleurer. Zaynou l-^Abidin lui a dit:

« -Qu »est ce qui t’arrive?

-Je suis endetté.

-De combien?

-Quinze mille dinars.

C’est alors que Zaynou l-^Abidin lui a dit:

-C’est moi qui me charge de les rembourser. »

Sa modestie.

^Aliyy fils de Houçayn était, que Allah l’agréé, modeste. Lorsqu’il marchait sa main ne dépassait pas sa cuisse et il ne marchait pas avec arrogance et fierté. Lorsqu’il se levait pour accomplir la prière il était pris de tremblements il lui était dit :

« -Qu’est ce qui t’arrive ?

-Vous ne savez pas pour Qui je me lève et Qui j’invoque. »

Il s’asseyait, que Allah l’agréé, dans l’assemblée de ‘Aslam, l’esclave affranchi de ^Oumar, que Allah l’agréé. C’est alors qu’un homme de Qouraych lui a dit:

« -Tu laisses l’assemblée de Qouraych et tu tiens l’assemblée avec un esclave de Bani ^Oudayy !

C’est alors que ^Aliyy lui a dit:

-Mais la personne s’asseoit là où elle profite. »

Et Yazid Ibnou Hazim a dit :

« -J’ai vu ^Aliyy fils de Al-Houçayn et Soulayman fils de Yasar s’asseoir dans Ar-Rawdah (c’est-à-dire entre la tombe du Prophète et le minbar du Prophète dans la mosquée du Prophète) Ils discutaient de sujets utiles jusqu’à ad-douha et ils révisaient la science de la religion lorsqu’ils voulaient se lever alors ^Abdoul-Lah fils de Abou Salamah leur récitait une sourah du Qour’an. Lorsqu’il terminait, ils faisaient des invocations .

Les faits remarquables de l’imam Zaynou l-^Abidin

 Ibnou Qoutaybah a rapporté dans “Al ma^arif”:

« ^Aliyy fils de Al-Houçayn avait affranchi une femme esclave qui lui appartenait puis il l’a épousé. C’est alors que  ^Abdoul-Malik Ibnou Marwan lui a envoyé une lettre pour le blâmer pour ce qu’il a fait  et Zaynou l-^Abidin lui a écrit sa réponse en lui disant:

« Vous avez certes un excellent modèle en la personne du Messager de Allah        , qui avait affranchi Safyah la fille de Khouyay fils de ‘Akhtab puis il l’avait épousé et il a affranchi Zayd, le fils de Kharithah et il lui a donné en épouse la fille de sa tante paternelle  Zaynab bintou Jahch »

Zaynou l-^Abidin était extrêmement bienfaisant envers sa mère tant qu’il évitait de manger dans le même récipient que sa mère de crainte que sa main ne prenne le morceau qu’avait vu en premier sa mère. Et il  accomplissait, que Allah l’agréé, chaque jour et nuit mille rak^ah des prières surérogatoires tant qu’il a été surnommé l’imam As-Sajjad ( c’est-à-dire celui qui se prosterne)

Az-Zouhriyy a dit également:

« C’était celui des gens de sa famille que l’on avait le plus pour destination et c’était celui d’entre le plus que Marwan Ibnou l-Hakam et ^Abdoul-Malik Ibnou Marwan aimaient »

Quelques- unes de ses caractéristiques

Zaynou l-^Abidin avait un drap de tissu qui s’appelle khaz de couleur jaune qu’il mettait le vendredi et il mettait dans ses pieds des sortes de sandales qui ne sont pas fermées de derrière et qui avait une description particulière Il achetait aussi le tissu de khaz à cinquante dinars, il passait dans ce tissu là l’hiver puis il revendait ce tissu et donnait en aumône le prix. Il passait l’été dans deux vêtements, des habits d’Egypte qu’il achetait à un dinar et il mettait de temps en temps d’autres vêtements. Il mettait sur sa tête une ^imamah (un turban) et il laissait l’extrémité du turban dépasser derrière son dos. Il mettait du baume ou du parfum aprés le ghousl lorsqu’il voulait entrer en rituel. Il rassemblait les prières de Adh-dhour et de Al-^asr, ainsi que celle de Al-maghrib et de Al-^icha pendant le voyage.

Ses paroles dans l’exemption de Allah de toute ressemblance avec Ses créatures

Zaynou l-^Abidin était sur la croyance du Prophète et de ses compagnons en terme de croyance en l’unicité de Allah et de Son exemption  de l’endroit, de la localisation, de la limite et de la couleur

Le maître  Mourtadah Az-Zabidiyy le commentateur de « Al-Qamous » a rapporté avec une chaîne de transmission ininterrompue composée de gens qui sont tous de la famille du Prophéte que Zaynou l-^Abidin ^Aliyy fils de Al-Houçayn a dit dans son épître appelé « As-Sahifah As- Sajjadiyyah« :

«  Tu es exempt d’imperfection, O Allah Tu n’es pas contenu dans un endroit »

Et Zaynou l-^Abidin, que Allah l’agréé, personne ne l’aidait pour sa purification, il puisait l’eau pour sa purification avant de s’endormir. Lorsqu’il se levait pendant la nuit il commençait par utiliser le siwak ensuite il faisait son woudou’ et il commençait à faire la prière et il rattrapait les prières surérogatoires qu’il avait manqué la journée, il les rattrapait pendant la nuit puis il était dit: « Mes fils, ceci n’est pas un devoir pour vous (c’est-à-dire d’accomplir les prières surrérogatoires) mais celui d’entre vous qui s’est habitué à une habitude de bien, c’est bien pour lui de persévérer sur cela »

Et il ne délaissait la prière surérogatoire de nuit ni lorsqu’il était résident ni lorsqu’il était voyageur.

On rapporte de lui, qu’il a dit:

«  Je suis étonné de l’orgueilleux arrogant qui la veille était de l’eau mélangée du père et de la mère et demain il sera un cadavre puant. Et je suis étonné du profond étonnement de celui qui doute au sujet de Allah alors qu’il voit les créatures de Allah et je suis étonné du plus profond étonnement de celui qui renie la résurrection alors qu’il voit cette vie présente et je suis étonné de tout l’étonnement pour celui qui oeuvre pour cette résidence qui va à sa fin et alors qu’il sait qu’il y aura une résidence qui sera éternelle sans fin.»

Et il été rapporté de Abou Ja^far Mouhammad  fils de ^Aliyy Zaynou l-^Abidin qu’il a dit :

« Mon père m’a recommandé certaines choses, il m’a dit :

-Ne tiens pas la compagnie de cinq catégories de personnes ne leur parle pas et ne les accompagne pas sur le chemin.

Je lui ai dit:

-Je me sacrifies pour toi, ô mon père qui sont donc ces cinq personnes?

Il m’ a dit:

-Ne tiens pas la compagnie du grand pécheur car il est capable de te vendre pour une bouchée ou moins que cela.

Je lui ai dit:

-Père qu’est ce qui est moins qu’une bouchée ?

-Il souhaite obtenir la bouchée et il ne l’obtient pas.

-Père et qui est donc la deuxième de qui je ne tiens pas la compagnie ?

-Ne tiens pas la compagnie de celui qui est avare car il est capable de prendre de toi et de te rendre encore plus dans le besoin que lorsque tu l’avais connu.

-Père et qui est donc la troisième personne?

-Ne tiens pas la compagnie du menteur car il est comme le mirage: il éloigne de toi celui qui est proche et te rapproche celui qui est loin

-Père et qui est donc le quatrième?

-Ne tiens pas la compagnie de celui qui est stupide car il veut t’être utile et il va te nuire

-Père et qui est donc le cinquième?

-Ne tiens pas la compagnie de celui qui rompt les liens avec ses proches parents car j’ai vu que dans le Livre de Allah il est maudit à trois reprises »

Au sujet du mérite de la famille du Prophète

 Il a été dit au sujet des mérites de la famille du Prophète beaucoup de poésie et parmi ce qui est rapporté c’est que Hicham fils de ^Abdoul-Malik a accompli le pèlerinage avant d’être chargé du califat. Il a essayé d’embrasser la pierre noire mais il n’a pas pu, c’est alors que Zaynou l-^Abidin ^Aliyy  fils de Al-Houçayn était venu, les gens se sont alors écartés, éloignés pour qu’il puisse embrasser la pierre noire. Des gens ont dit à Hicham:

« -Qui est donc cet homme ?

Il a dit:

-Je ne le connais pas »

C’est alors que Al-Farazdaq, le poète a dit :

« -Moi, je le connais. Et il s’est mis à dire de la poésie (en arabe qui est très belle, qui signifie en français) :

Cet homme est le fils du meilleur de tous les esclaves de Allah

C’est lui le pieux, le pur, celui qui est illustre

La terre reconnaît son pas

Et la maison sacrée le reconnaît

Tout comme ceux qui ne sont pas en rituel de pèlerinage

Et ceux qui sont en rituel de pèlerinage

C’est lui qui, lorsque sa belle main a touché le noir de la Ka^bah

Lorsqu’il va l’embrasser

Lorsque Qouraych le voit celui qui parle en leur nom dit

C’est à l’honneur de cet homme que tout l’honneur aboutit

Si les gens de la piété sont énumérés

Les gens de la famille seront leurs imams

Ou s’il a été dit : « Qui sont les meilleurs gens de la terre? »

Il sera dit: “Ce sont eux”

Cet homme, c’est le fils de Fatimah, si tu l’ignores.

C’est son grand-père qui était le dernier des prophètes de Allah.

Mais ta parole: “Qui est cet homme? », ne lui nuie pas.

Les arabes connaissent celui que tu n’as pas connu.

Tout comme les non arabes.

 Il est modeste et pudique.

Tellement il inspire de respect, les gens ne parlent,

Que lorsqu’il sourit”

Son décès, ^alayhi s-salam

Ses mérites et les faits remarquables de sa vie, que Allah l’agréé, sont beaucoup plus nombreux que d’être énumérés ici.

Il a été dit qu’il est mort en 99 de l’hégire et d’autres ont dit 92 de l’hégire à Médine.

Il a été enterré à Al-Baqi^ dans la tombe de son oncle paternel Al-Haçan fils de ^Aliyy sous la coupole où il y a la tombe de Al-^Abbas, que Allah les agréé tous.

Que Allah te fasse miséricorde, Ô toi l’Imam, l’ascète, le saint, le vertueux, que Allah te fasse miséricorde, tu étais véritablement Zaynou l-^Abidin (c’est-à-dire la parure des adorateurs) et que Allah nous accorde l’intercession de ton grand-père, salla Lahou ^alayhi wa sallam