Parmi les péchés de la langue, il y a omettre de laisser un testament signalant une dette ou signalant un objet appartenant à autrui laissé chez soi à titre de dépôt (wadî`ah) ou ce qui est de cet ordre, si on craint que cette dette ou cet objet soient égarés avec sa mort par exemple causée par une maladie mortelle qui l’aurait atteint dans le cas ou personne d’autre n’a connaissance de la dette ou de l’objet.
Il est donc un devoir pour celui qui a une dette ou qui possède un tel dépôt de porter cela à la connaissance de quelqu’un dont la parole confirme cela, même une seule personne d’apparence juste (`adl) autre qu’un héritier, s’il craint que ce dépôt ne sera pas restitué suite à sa mort, ou qu’il le rende immédiatement de crainte d’une trahison des héritiers.
S’il était dans une maladie dangereuse et qu’il craignait la surprise de la mort, dans ce cas s’il craint la trahison de l’héritier, il doit en informer quelqu’un d’autre qu’un héritier.
Cela englobe aussi la Zakât qui lui reste à rattraper.
S’il y a quelqu’un d’autre que lui qui en a connaissance, l’écrire dans le testament devient recommandé. Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
« ما حق امرئ مسلم يبيت ليلتين إلا وصيته مكتوبة عنده »
(mâ Haqqou mri’in mouslimin yabîtou laylatayni ‘illâ waSiyyatouhou maktôubatoun `indahou)
ce qui signifie : « La précaution pour un musulman concernant le droit d’autrui est qu’il ne s’écoule pas deux nuits sans qu’il ait écrit le testament de cela » [rapporté par Al-Boukhâriyy].