dimanche décembre 22, 2024

Paroles des Savants Musulmans dans La Croyance Musulmane 3

42 – Le spécialiste de la croyance Abou l-Mou`în Maymôun Ibnou Mouḥammad An-Naçafiyy, mort en 508 de l’Hégire a dit : « Attribuer l’endroit à Allāh contredit le tawḥīd, c’est-à-dire la croyance en l’Unicité de Allāh » [Tabṣiratou l-‘Adil-lah tome1 p 171-182].

43 – Abou l-Wafâ’ `aliyy Ibnou `aqîl Al-Baghdâdiyy, le Chaykh des Ḥanbaliyy de son époque, mort en 513 de l’Hégire a dit : « Allāh est exempt d’avoir pour caractéristique d’occuper les endroits car ceci revient à l’attribution même du corps à Allāh alors que Allāh n’est pas de ceux qui ont des parties ou des organes » [Al-Bâzou l-‘Ach-hab, onzième ḥadīth p 86].

44 – Le Qāḍī, le Chaykh Abou l-Walîd Mouḥammad Ibnou Aḥmad, Qāḍī l-Jamâ`ah à Qourṭoubah – Cordoue – connu sous le nom de Ibnou Rouchd, le grand-père, le Mâlikite, mort en 520 de l’Hégire a dit : « Allāh n’est pas dans un endroit, Il existe avant même d’avoir créé les endroits ». C’est Ibnou l-Hajj le Mâlikite qui l’a indiqué dans son livre Al-Madkhal [Al-Madkhal paragraphe « S’occuper de la science le jour du vendredi » tome 2 p 149].

45 – Ibnou Rouchd a dit également : « On ne dit pas à Son sujet « Où ? » ni « Comment ? » ni « Quand ? » car Il est le Créateur du temps et de l’endroit » [Al-Madkhal, les conseils du Mourîd tome 3 p 181].

46 – Il a dit également : « Le fait que Allāh ta`ālā s’attribut le Trône signifie l’attribution d’honneur tout comme on dit : Baytou l-Lâh – la Maison honorée de Allāh – ou Haramouh – Son enceinte sacrée – sans qu’Il soit installé dedans ou que ce soit un endroit pour son établissement » [Al-Madkhal paragraphe « s’occuper de la science le jour du vendredi » tome 2 p 149]. Ceci est également cité par le ḥâfiḍh Ibnou Hajar Al-`Asqalâniyy dans son livre « Fat-ḥou l-Bârî » [tome 7 p 124] qui est en accord avec lui et en a confirmé les paroles.

47 – Le Mouḥaddith Abôu Ḥafṣ Najmou d-Dîn `Oumar Ibnou Mouḥammad An-Naçafiyy, le Hanafite, mort en 537 de l’Hégire, l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de Croyance Naçafiyyah a dit : « Celui qui a fait entrer en existence ce monde, c’est Allāh ta`ālā et Allāh n’est pas une substance, Il existe sans comment et Il n’est pas dans un endroit »[Al-`aqîdatou n-Naçafiyyah – comprise dans Le Recueil des Traités de base Importants –, p 28].

48 – Il a dit également : « La preuve selon les textes est parvenue sur l’obligation de croire que les croyants verront Allāh ta`ālā dans l’au-delà. Il sera vu sans qu’Il soit dans un endroit ni dans une direction, ni de face ni par le lien d’un rayon lumineux ou la confirmation d’une distance entre celui qui voit et Allāh ta`ālā » [Al-`aqîdatou n-Naçafiyyah, page 29].

49 – Le Chaykh, l’Imam Aḥmad Ar-Rifa`iyy, l’Acharite, mort en 578 de l’Hégire a dit : « Purifiez vos croyances d’expliquer le sens de l’istiwâ’ à Son sujet ta`ālā, par l’installation, comme l’istiwâ’ des corps sur les corps, qui impliquerait l’incarnation ou l’occupation d’un endroit. Allāh est exempt de cela » [Al-Bourhânou l-Mou’ayyad p 17 et 18].

50 – Il a dit également : « La limite de notre connaissance de Allāh c’est d’avoir la certitude de Son existence, ta`ālā, sans comment et sans endroit » [voir le livre Hikamou ch-Chaykh Aḥmad Ar-Rifa`iyy Al-Kabîr, Les sagesses du Chaykh Aḥmad Ar-Rifa`iyy Al-Kabîr p 35 et 36].

51 – Il a dit également : « Allāh n’est pas incarné dans quoi que ce soit et rien n’est incarné en Lui. Allāh est exempt d’être contenu dans un endroit tout comme Il est exempt d’être limité par le temps. Il existe de toute éternité, avant l’existence de l’endroit et du temps et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » [‘Ijâbatou d-dâ`î ‘ilâ Bayâni `itiqâdi l-‘Imâmi r-Rifa`iyy p 44].

52 – Il a dit également : « Allāh ta`ālā n’est pas limité par les quantités ni inclus par les étendues ni englobé par les directions ni contenu par les cieux et Allāh moustawin `ala l-`arch – le Trône – conformément à ce qu’Il a dit et selon le sens qu’Il a voulu, d’un istiwâ’ qui est exempt du contact, de l’établissement, de l’occupation d’un endroit, du déplacement ou du changement. Le Trône et les anges qui portent le Trône sont maintenus par Sa toute-puissance et dominés par Lui. Il est fawqa l-`arch – c’est-à-dire qu’Il domine le Trône par Sa toute-puissance – et fawqa koulli chay’ – Il domine toute chose par Sa toute-puissance – jusqu’aux cieux, d’une fawqiyyah – supériorité – qui ne Le rend pas plus proche du Trône ou des cieux mais qui veut dire qu’Il a l’élévation du degré par rapport au Trône tout comme par rapport aux cieux » [même référence que précédemment citée p 43].

53 – C’est cela également la croyance du Sultan Salâḥou d-dîn Al-‘Ayyôubiyy, que Allāh lui fasse miséricorde, mort en 589 de l’Hégire, qui portait une attention particulière à propager la croyance de l’Imam Al-‘Ach`ariyy, que Allāh lui fasse miséricorde. En effet As-souyôuTiyy a dit : « Lorsque le Sultan Salâḥou d-dîn Al-‘Ayyôubiyy a été chargé du gouvernement, il a ordonné aux mou’adh-dhin, dans le temps du tasbîH, de réciter du haut des minarets la croyance ‘Acharite. Il a ainsi engagé des mou’adh-dhin pour la réciter chaque nuit et cela a duré jusqu’à notre époque que voici » –c’est-à-dire jusqu’à l’époque de As-souyôuṭiyy qui est mort en 911 de l’Hégire– [dans Al-Waçâ’il ‘ilâ Mouçâmarati l-‘Awâ’il p 15].

Le Sultan Ṣalâḥou d-dîn ayant cette attention particulière à la croyance Acharite, le Chaykh, Faqîh – spécialiste de la jurisprudence –, Naḥwiyy – spécialiste de la grammaire – Mouḥammad Ibnou Hibati l-Lâh a composé une épître dans la croyance qu’il a appelé « Hadâ’iqou l-Fouṣoūl wa Jawâhirou l-‘ouṣoūl » qu’il a offerte au Sultan. Celui-ci l’a apprise par cœur et a ordonné de l’enseigner jusqu’aux enfants dans les écoles. Cet épître est aussi appelée : « Al-`aqîdatou ṣ-ṣalâḥiyyah ». Voici un passage tiré de ce qui est parvenu dans cette épître [page 10] :

(wa ṣāni`ou lil-`âlami lâ yaḥwîhi
qouṭroun ta`ālā l-Lâhou `ani t-tachbîhi)
« Le Créateur de ce monde n’est pas contenu
Par aucune étendue, que Allāh soit exempté de l’assimilation à Ses créatures
(qad kâna mawjôudan wa lâ makânâ
wa ḥoukmouhou l-‘âna `alâ mâ kâna)
« Il existe de tout éternité alors qu’aucun endroit n’est de toute éternité
Et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité
(soubḥânahou jalla `ani l-makâni
wa `azza `an taghayyouri z-zamâni )
« Gloire à Lui exempt d’imperfection, Il est exempt de l’endroit,
Et Il est exempt du changement et du temps.
(faqad ghalâ wa zâda fi l-ghoulouwwi
man khaṣṣahou bijihati l-`oulouwwi)
« A donc fait preuve d’outrance et a exagéré
Celui qui L’a spécifié par la direction du haut.
(wa Haṣara ṣ-ṣâni`a fi s-samâ’i
moubdi`ahâ wa l-`archi fawqa l-mâ’i )
« Et qui a limité le Créateur dans le ciel,
Lui Qui l’a créé ainsi que le Trône au-dessus de l’eau.
(wa ‘athbatôu lidhâtihi t-taḥayyouzâ
qad ḍalla dhou t-tachbîhi fî mâ jawwazâ)
« Il a confirmé la localisation à l’Être de Allāh,
Le mouchabbih s’est assurément égaré dans ce qu’il a rendu possible au sujet du Créateur
 ».

54 – L’Imam, le ḥâfiḍh – spécialiste de la transmission des ḥadīth –, le Moufassir – exégète – `abdou r-Raḥmān Ibnou `aliyy connu sous le nom de Ibnou l-Jawziyy le Hanbalite, mort en 597 de l’Hégire a dit : « Ce qu’il est un devoir de croire pour nous, c’est que l’Être de Allāh n’est pas contenu dans un endroit et qu’Il n’est pas attribué du changement ni du déplacement » [Daf`ou Choubahi t-tachbîh p 58].

55 – Il a dit également : « Tu trouves des gens qui entendent les nouvelles concernant les attributs et qui leur donnent le sens physique, comme certains qui déclarent que Allāh descend au ciel ou qu’Il se déplace. Ceci est une mauvaise compréhension car celui qui se déplace se déplace d’un endroit à un autre et cela implique que l’espace soit plus grand que lui, cela implique aussi le mouvement alors que tout cela est impossible au sujet de Allāh `azza wa jall » [ṣaydou l-Khâṭir p 476].

Ibnou l-Jawziyy fait partie des piliers des Hanbalites. Il est l’auteur du livre « Daf`ou Choubahi t-tachbîh » dans lequel il a répliqué à ceux qui ont attribué le corps à Allāh tout en se réclamant de l’école de l’Imam AHmad alors que l’Imam Aḥmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou l-Jawziyy a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imam Aḥmad, l’exemption de Allāh de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps. Sache qu’il n’a pas été validé qu’un des savants du Salaf ait jamais attribué al-joulôus – la position assise – à Allāh. La croyance du Salaf est plutôt comme l’a indiqué l’Imam, le ḥâfiḍh, le Faqîh Abôu Ja`far Aṭ-Ṭaḥâwiyy qui est mort en l’an 321 de l’Hégire et fait partie des Imams du Salaf : « Celui qui qualifie Allāh par une des significations des humains est devenu non-croyant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des non-croyants, il aura su que Allāh avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains » fin de citation. Attache-toi donc, mon frère musulman, à la croyance de Ahlou s-Sounnah et ne prête aucune attention à ce que disent les gens des mauvaises innovations.

56 – Parmi les choses qu’il a dites dans ce livre : « Tout ce qui est dans une direction a nécessairement une quantité, est limité, or on exempte Allāh de tout cela. Les directions ne concernent que les substances et les corps car ce sont des volumes qui ont besoin d’une direction. Puisque l’exemption de la direction est confirmée au sujet de Allāh, l’exemption de l’endroit est également confirmé à Son sujet » [Al-Bâzou l-‘Ach-hab p 57].

57 – Il a dit également : « Si quelqu’un dit : Renier les directions à Son sujet revient à renier Son existence. Nous répondons : Si celui qui existe admet à la fois le contact et la séparation, dans ce cas tu auras dit vrai, mais s’il n’admet aucun des deux, Son exemption des directions n’implique pas l’impossibilité de Son existence » [Al-Bâzou l-‘Ach-hab p 59].

58 – Al-Moubârak Ibnou Mouḥammad connu sous le nom de Ibnou l-‘Athîr, mort en 606 de l’Hégire a dit : « Ce qui est visé par qourbou l-`abd – le rapprochement de l’esclave – de Allāh ta`ālā, c’est le rapprochement de l’agrément de Allāh par l’évocation et les bonnes œuvres et non pas le rapprochement de l’être lui-même ni le rapprochement spatial car ceci fait partie des attributs des corps et on exempte Allāh de tout cela » [An-Nihâyatou fi Gharîbi l-ḥadīth article ق-ر-ب tome 4].

59 – Le Moufassir – exégète – Fakhrou d-dîn Ar-Rāziyy mort en 606 de l’Hégire a dit : « Sachez que les mouchabbihah ont considéré comme preuve pour confirmer l’endroit au sujet de Allāh ta`ālā Sa parole : (‘a-‘amintoum man fi s-samâ’) qui signifie : « Ne craignez-vous pas que celui qui est dans le ciel ». C’est-à-dire que la croyance que Allāh serait dans un endroit au-dessus du Trône ou en tout autre endroit est la croyance des mouchabbihah qui ont fait une analogie entre le Créateur et les créatures ; c’est une mauvaise analogie qui a pour origine l’ignorance et le fait de suivre ses illusions » [Exégèse de Ar-Râziyy connue sous le nom de At-Tafsîrou l-Kabîr [sôurat Al-Moulk / 16] tome 30 p 69].

60 – Il a dit également : « Dans Sa parole ta`ālā : (wa houwa l-`aliyyou l-`aḍhîm) qui signifie : « Il est Celui Qui a la domination absolue par la toute-puissance et l’éminence du degré » [sôurat Ach-Chôurâ / 4], il n’est pas possible que ce qui est visé par Al-`aliyy soit l’élévation par la direction et l’endroit puisque les preuves du faux de cette croyance ont été confirmées. Il n’est pas possible non plus que ce qui est visé par Al-`Aḍhîm soit l’éminence par la corpulence et la grande taille du corps car cela impliquerait qu’il soit composé de parties et d’éléments et cela est contraire à la parole de Allāh : (qoul Houwa l-Lâhou ‘aḥad) qui signifie : « Dis : Lui Allāh est unique » [sôurat Al-‘Ikhlâṣ / 1]. Il est donc obligatoire que ce qui est visé par Al-`aliyy, c’est Al-Mouta`âlî, c’est-à-dire Celui Qui est exempt de toute similitude avec les choses possibles selon la raison et de toute corrélation avec les choses qui entrent en existence et ce qui est visé par Al-`Aḍhîm, c’est l’éminence par la toute-puissance, la domination et la perfection de la divinité » [même référence que précédemment tome 27 p 144].