vendredi mars 29, 2024

1-2 LES PÉCHÉS DE LA LANGUE

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maitre MouHammad Al-‘AmIn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.

– Parmi les péchés de la langue, il y a la médisance – al-ghIbah – : c’est-à-dire mentionner ton frère en Islam en citant ce qui lui déplaIt le concernant et cela en son absence.

Mouslim a rapporté d’après AbOU Hourayrah que le Messager de AllAh, salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« أتدرون ما الغيبة »

ce qui signifie : « Savez vous ce que c’est la médisance ? » ils ont dit : « AllAh sait plus que tout autre et Son Messager sait », il a dit :

« ذكرك أخاك بما يكره »

ce qui signifie : « Citer ton frère par ce qui lui déplait », un des compagnons a dit : « et si c’est vraiment en lui ce que je dis », il a dit :

« إن كان فيه ما تقول فقد اغتبته و إن لم يكن فيه فقد بهته »

Ce qui signifie : « Si c’est en lui ce que tu dis tu as fais sa médisance et si ce n’est pas en lui, tu as fais sa calomnie ».

Ainsi, la médisance c’est le fait de mentionner ton frère musulman qu’il soit vivant ou mort par ce qui lui aurait déplu s’il l’avait entendu, que ce soit des choses qui se rapportent à son corps ou à sa lignée, à ses habits, sa maison ou son comportement comme en disant par exemple : (untel est de petite taille) ou (untel louche) ou (untel a mauvais caractère) ou (il est impoli) ou (il ne considère le droit de personne) ou (il ne considère que personne n’a de mérite sur lui) ou (il dort beaucoup) ou (il mange beaucoup) ou (le fils de untel est mal élevé) ou (untel sa femme le contrôle) ou (untel n’est pas très propre) et ce qui est du même genre de ce qu’il sait que cela lui aurait déplu s’il l’avait entendu.

Les propos des savants ont été divergents au sujet de la médisance. Il y en a parmi eux qui l’ont considérée comme un grand péché et il y en a parmi eux qui l’ont considérée comme un petit péché. Ce qui est correct, c’est de détailler à ce sujet : si la médisance est à l’encontre des gens vertueux et pieux, elle est sans aucun doute un grand péché. Mais pour quelqu’un d’autre, on ne dit pas dans l’absolu qu’elle est un grand péché. Ce qui a été rapporté de Al-QourToubiyy, qu’elle serait un grand péché selon l’Unanimité, n’est pas correct. Cependant, lorsqu’on fait la médisance du musulman pervers grand pécheur jusqu’à l’exagération, cela devient un grand péché. C’est par exemple, comme en exagérant en citant ses défauts dans un autre but que de mettre en garde. C’est dans ce sens qu’est expliqué le HadIth :

« إنَّ أَرْبَى الرِّبا اسْتِطالَةُ الرَّجُلِ في عِرْضِ أَخيهِ المُسْلِمِ »

(’inna ‘arba r-riba stiTAlatou r-rajouli fI 3irDi ‘akhIhi l-mouslim )

Ce qui signifie : « Est semblable au plus grave des gains usuraires, le fait qu’un homme se mette à exagérer en parlant en mal au sujet de son frère musulman » [rapporté par AbOU DAwOUd ]. En fait, cette exagération devient un grand péché, elle compte même parmi les plus graves des grands péchés puisque le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam l’a assimilée au plus grave des gains usuraires, c’est-à-dire que ce péché est semblable au plus grave des gains usuraires.

Si quelqu’un parle d’un autre musulman en son absence en citant ce qui lui déplait, mais sans citer son nom et sans que les gens ne sachent qui est visé (sans citer ce par quoi les gens le reconnaissent), ce n’est pas interdit, mais s’il le cite par ce par quoi les gens le reconnaissent c’est interdit.

Tout comme la médisance est interdite il est interdit de se taire face à cela si on est capable de renier et si on n’est pas capable il faut quitter l’assemblée où a lieu ce péché.

D’autre part, il se peut que la médisance soit permise ou plus encore, obligatoire, et ce comme dans le cas de la mise en garde contre quelqu’un qui pratique un grand péché ou une mauvaise innovation dans la croyance, une des mauvaises innovations dans la croyance qui sont en deçà de la mécréance. C’est comme également la mise en garde contre le commerçant qui fraude dans ses transactions ou la mise en garde d’un patron contre son ouvrier ou son employé qui le trahit ou encore la mise en garde contre ceux qui s’installent pour donner des avis de jurisprudence ou enseigner ou encore pour réciter sans en avoir la capacité. Cette médisance-là est donc obligatoire.

Parmi ce qui constitue une ignorance dans la religion le fait que certaines personnes émettent des objections contre la médisance de l’employé qui trahit son employeur en prétextant que ceci revient à couper la subsistance d’autrui ; ceci est une ignorance de leur part car ils prennent en considération l’intérêt de l’esclave et ne prennent pas en considération la Loi de Dieu.

Un des savants a classé les causes qui rendent permise la médisance en six, qu’il a réunies dans un vers de poésie. Il a dit :

تَظَلَّمْ وَاسْتَعِنْ وَاسْتَفْتِ حَذِّر     وَعَرِّفْ وَاذْكُرَنْ فِسْقَ المُجَاهِرْ

(taDHallam wa sta3in wa stafti Hadh-dhir Wa 3arrif wa dhkouran fisqa l-moujAhir)

Ce qui signifie : « Lorsque tu te plains d’une injustice (tu peux porter plainte auprès du juge contre celui qui t’a fait une injustice) ou que tu demandes de l’aide (pour renier ce qui est blâmable), lorsque tu demandes l’avis de jurisprudence (à un savant pieux) ou que tu mets en garde (contre celui qui nuit aux gens dans leur religion ou dans leur vie d’ici bas) et pour faire connaitre quelqu’un (comme s’il a voulu faire connaitre quelqu’un qui n’est connu que par cela et il a dit : « untel celui qui boite » non pas dans l’intention de le blâmer mais pour le faire connaitre, ceci est permis) ou pour mentionner celui qui fait un grand péché au grand jour ( pour lui faire peur et éloigner les gens de lui et non pas pour se divertir en faisant sa médisance ) ».

Quant au fait de citer le musulman par ce qui lui déplait devant lui ceci comporte une nuisance et nuire au musulman est interdit.

C’est une ignorance très laide la parole de certains qui, lorsqu’on leur interdit la médisance, répondent : (Moi, je le dis même devant lui) comme s’ils pensaient qu’il n’y a pas de mal à citer en mal ce qui est propre à la personne, ceux-là n’ont pas connu la définition que le Messager a donnée pour la médisance lorsqu’il a dit :

« ذِكْرُكَ أَخاكَ بِما يَكْرَهُ »

(dhikrouka ‘akhAka bimA yakrah )

Ce qui signifie : « C’est que tu mentionnes ton frère par ce qui lui déplait ». On lui a dit : « Ô Messager de AllAh, s’il y a véritablement en mon frère ce que je dis », il a répondu :

« إنْ كانَ فيهِ فَقَدِ اغْتَبْتَه »

(’in kAna fIhi faqad ightabtah )

Ce qui signifie : « Si cela est vrai à son sujet, tu auras fait sa médisance » jusqu’à la fin du HadIth [rapporté par Mouslim et AbOU DAwOUd ].

AllAh ta3AlA dit :

{ وَلاَ يَغْتَب بَّعْضُكُم بَعْضًا أَيُحِبُّ أَحَدُكُمْ أَن يَأْكُلَ لَحْمَ أَخِيهِ مَيْتًا

  فَكَرِهْتُمُوهُ }

Ce qui signifie : « Ne faites pas la médisances les un les autres, est ce que l’un de vous aimerait consommer la chair de son frère mort », dans cette ‘Ayah AllAh fait ressembler la médisance au fait de consommer la chair de son frère mort.

Le Messager de AllAh a dit :

« لا غيبة لكافر »

ce qui signifie : « Il n’y a pas de péché de médisance envers un mécréant »

– Parmi les péchés de la langue, il y a rapporter les paroles des uns aux autres pour semer la discorde -An-namImah -.

An-namImah est un grand péché ; elle fait partie des péchés de la langue parce qu’il s’agit de paroles par lesquelles on veut séparer deux personnes, ce qui amène la rupture des liens entre eux, le mal et l’animosité. En d’autres termes, elle consiste à rapporter la parole des gens les uns aux autres, pour semer la discorde et le mal entre ces gens-là.

An-namImah est plus grave dans le péché que al-ghIbah. AllAh tabAraka wa ta3AlA dit :

{ هَمّازٍ مَّشَّآءٍ بِنَميمٍ }

(hammazin machchA’in binamIm )

ce qui signifie : « Celui qui va en rapportant la parole des uns aux autres pour semer la discorde », [sOUrat Al-Qalam / 12]

Le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« لا يَدْخُلُ الجَنَّةَ قَتات »

(lA yad-khoulou l-jannata qattAt)

ce qui signifie : « N’entrera pas au paradis parmi les premiers celui qui rapporte la parole des uns aux autres pour semer la discorde » [rapporté par Al-BoukhAriyy ]. C’est-à-dire si Dieu veut Il le châtie et si Dieu veut Il lui pardonne.

An-namImah avec la médisance ainsi que le fait de ne pas se préserver de l’urine, font partie des plus grandes causes du supplice de la tombe.

Remarque importante : AllAh ta3AlA dit :

{ وَالْفِتْنَةُ أَشَدُّ مِنَ الْقَتْلِ }

(Wa l-fitnatou ‘achaddou mina l-qatl )

Ce qui signifie : « Le fait d’associer à Dieu est plus grave que de tuer » ; cette ‘Ayah ne signifie pas que le fait de semer la discorde entre deux personnes est plus grave que de tuer un musulman injustement et celui croit cela devient mécréant car il est connu d’évidence auprès des gens particuliers et ceux du commun que tuer injustement le musulman est le plus grave péché après la mécréance. Et il a été rapporté dans le HadIth :

« لزوال الدنيا أهون عند الله من قتل مسلم »

Ce qui signifie : « Que le bas monde s’anéantisse est moins grave selon le jugement de AllAh que de tuer un musulman »

– Parmi les péchés de la langue et qui est un grand péché, il y a semer la zizanie (at-taHrIch ) par l’incitation à faire quelque chose d’interdit pour semer la discorde entre deux personnes ; comme de dire à quelqu’un “est ce que tu peux battre untel”, ou “si j’étais à ta place je l’aurais frappé”.

Il y a de même le fait d’inciter deux animaux comme deux béliers ou deux coqs à se battre, même sans paroles mais simplement avec la main ou ce qui est du même ordre, comme s’il frappe un coq contre l’autre pour les inciter à se battre.

– Parmi les péchés de la langue, il y a le mensonge. Selon les gens de la vérité, il s’agit de citer une parole contraire à la réalité sciemment, c’est-à-dire en sachant que ce qu’il a cité est contraire à la réalité. S’il ne savait pas qu’il en était ainsi, ce n’est pas un mensonge interdit. Le mensonge est interdit selon l’Unanimité que ce soit en étant sérieux ou en plaisantant même si cela ne comporte pas de nuisance envers quelqu’un, conformément à la parole qui a été rapportée en étant attribuée au Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam et à l’un des compagnons :

« لا يَصْلُحُ الكَذِبُ في جِدٍّ وَلا في هَزْلٍ »

(lA yaSlouHou l-kadhibou fI jiddin wa lA fI hazlin )

Ce qui signifie : « Le mensonge n’est valable ni étant sérieux ni en plaisantant » [rapporté par Al-Bayhaqiyy]

Ainsi ce qu’appelle certains “poisson d’avril” est interdit et il faut mettre les gens en garde contre cela. Le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« إني لأمزح و لا أقول إلا حقا »

ce qui signifie : « Certes il m’arrive de plaisanter, mais je ne dis que la vérité » [rapporté par AT-TabarAniyy]. Donc le Messager de AllAh nous a informé qu’il lui arrive de plaisanter mais il ne dit que la vérité et sans nuire à quiconque.

Par ailleurs le mensonge s’il ne comporte pas de nuisance envers un musulman ni un démentit envers la Loi alors c’est un petit péché sinon c’est un grand péché.

– Parmi les péchés de la langue, il y a le serment mensonger qui compte parmi les grands péchés, car il s’agit de jurer par AllAh tabAraka wa ta3AlA pour affirmer une chose qui est contraire à la réalité en citant Son nom ou en citant l’un de Ses attributs, comme en disant : « Par la vie de AllAh ». Ceci est un manque de glorification de AllAh tabAraka wa ta3AlA.

Il n’est pas permis de jurer par la vie du Qour’An car le Qour’An n’est pas attribué de vie ni de mort.

Jurer par autre que AllAh est interdit selon l’imam ‘AHmad et selon Ach-ChAfi3iyy ceci est très déconseillé, tout ceci s’il ne glorifie pas ce par quoi il jure de la glorification qui est dû à AllAh car s’il glorifie ce par quoi il jure de la glorification qui est dû à AllAh, ceci est de la mécréance – chirk – et c’est dans ce sens là qu’est interprété le HadIth :

« من حلف بغير الله فقد أشرك »

Ce qui signifie : « Celui qui jure par autre que AllAh [en glorifiant ce par quoi il jure de la glorification qui est dû à AllAh ], il a associé à AllAh ».

Le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« من حلف على شيء ثم رأى ما هو خير منه فليأت بالذي هو خير و ليكفر عن يمينه »

Ce qui signifie : « Celui qui jure par AllAh de ne pas faire quelque chose, ensuite il voit que c’est un bien de la faire, qu’il la fasse et qu’il s’acquittes de son expiation », comme si sous l’effet de la colère il a juré de ne pas rendre visite à un proche puis il change d’avis, dans ce cas il peut le visiter, il ne commet pas de péché mais il doit s’acquitter de l’expiation qui consiste à nourrir dix pauvres ou les vêtir ou libérer un esclave croyant. Si la personne ne peut pas, elle jeûne trois jours.

– Parmi les péchés de la langue, il y a les paroles de qadhf c’est-à-dire les paroles qui attribuent à quelqu’un la fornication (ou à quelqu’un de sa parenté) ou ce qui est de cet ordre.

Le qadhf peut être une attribution explicite de la fornication comme si quelqu’un disait au sujet d’un homme : «Untel est fornicateur » ou au sujet d’une femme : «Unetelle est fornicatrice » et également comme s’il disait : «Untel a pratiqué la sodomie avec Untel» ou « Il a fait la sodomie avec Untel » ou «Untel pratique la sodomie », qu’il en ait eu l’intention ou qu’il n’en ait pas eu l’intention ceci est un grand péché selon le jugement de AllAh. Il se peut d’autre part que le qadhf ne soit pas explicite comme dire à une personne : «Toi, tu es pervers» ou bien : «Tu es grand pécheur » en ayant eu l’intention du qadhf ; dans ce cas-là, c’est un qadhf, un grand péché. Par contre, si c’est une simple allusion comme en disant à quelqu’un pour le blâmer et lui porter atteinte : « Moi, je ne suis pas fornicateur» ou bien : « Moi, je ne suis pas un fils de fornicatrice » en voulant faire allusion par là que celui à qui il parle n’est pas issu d’une relation licite, qu’il est fornicateur ou que sa mère est fornicatrice et ce qui est de cet ordre ; ceci constitue un grand péché.

Avertissement : Parmi les péchés par lesquels les gens de nos jours ont été beaucoup éprouvés, c’est lorsque l’homme dit à son serviteur : « Espèce d’efféminé » ou à sa servante ou son épouse : « Tu es une prostituée » ou à l’enfant : « Toi, tu es un fils de prostituée » ou : « Toi tu es un fils de fornication » et ce qui est de cet ordre. Tout cela compte parmi les grands péchés qui mènent à la perte. Le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« اِجْتَنِبواْ السَّبْعَ الموبِقات »

(‘ijtanibou s-sab3a l-mOUbiqAt )

ce qui signifie : « Évitez les sept péchés qui mènent à la perte ». On demanda au Prophète : « Quels sont donc ces péchés Ô Messager de AllAh ? », il a dit :

« الشِّرْكُ بِاللهِ ، وَالسِّحْرُ ، وَقَتْلُ النَّفْسِ الَّتي حَرَّمَ اللهُ إلاّ بِالحَقِّ ، وَأَكْلُ الرِّبا ، وَأَكْلُ مالِ اليَتيم ، وَالتَّوَلِّي يَوْمَ الزَّحْفِ ، وَقَذْفُ المُحْصَناتِ الغافِلاتِ المُؤْمِنات »

(ach-chirkou bi l-LAh, wa s-siHrou, wa qatlou n-nafsi l-latI Harrama l-LAhou ‘il-lA bil-Haqq, wa ‘aklou r-ribA, wa ‘aklou mAli l-yatIm, wa t-tawalli yawma z-zaHf, wa qadhfou l-mouhsanAti l-ghAfilAti l-mou’minAt)

ce qui signifie : « Attribuer des associés à AllAh, la magie, tuer la personne que AllAh a interdit de tuer si ce n’est par droit, consommer du gain usuraire, consommer du bien de l’orphelin, déserter du front, faire le qadhf des femmes, musulmanes et chastes, qui n’ont pas connu la fornication et n’ont jamais été sujettes à la perversité » [rapporté par Mouslim].

– Parmi les péchés de la langue, il y a insulter les compagnons du Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam. Insulter tous les compagnons est de la mécréance ; ainsi celui qui dit qu’ils n’ont pas de mérites par rabaissement envers eux, il devient mécréant de même celui qui dit qu’ils ne sont pas honnêtes pour transmettre la Loi, il devient mécréant, car les compagnons sont ceux qui nous ont transmis la religion ; le Qour’An nous est parvenu par leur voie, ainsi que tous les sujets de la religion car aucun d’entre nous n’a rencontré le Prophète Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam.

AllAh ta3AlA dit :

{ وَالسّابِقونَ الأَوَّلونَ مِنَ المُهاجِرينَ وَالأَنْصارِ وَالَّذينَ اتَّبَعوهُمْ بِإحْسانٍ رَّضِيَ اللهُ عَنْهُمْ وَرَضواْ عَنْهُ }

(wa s-sAbiqOUna l-’awwalOUna mina l-mouhAjirIna wa l-’anSAri wa l-ladhIna t-taba3OUhoum bi’iHsAnin raDiya l-LAhou 3anhoum wa raDOU 3anh)

ce qui signifie : « Les premiers prédécesseurs parmi les émigrants et les partisans et ceux qui les ont suivis avec bienfaisance, AllAh les a agréés pour leurs bonnes actions et ils ont été satisfaits de AllAh pour Ses bienfaits dans la religion et le bas monde » [sOUrat At-Tawbah / 101] ; ce sont eux les saints parmi les compagnons. Insulter l’un d’entre eux est un péché plus grave que le fait d’insulter quelqu’un d’autre qu’eux [des gens du commun].

Cependant, il est permis de porter atteinte pour une cause légale à un de ceux qui étaient injustes et qui ont exagérés dans les grands péchés parmi les compagnons.

Un jour le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam est rentré dans la mosquée et il y’avait un compagnon qui faisait l’orateur, ce dernier a dit :

« من يطع الله و رسوله فقد رشد و من يعصيهما فقد غوى »

ce qui signifie : « celui qui obéit à AllAh et à Son Messager a gagné et celui qui leurs désobéit il a perdu », le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« بأس الخطيب أنت قل و من يعص الله و رسوله »

ce qui signifie : « Quel mauvais orateur tu es ! Dis : et celui qui désobéit à AllAh et à Son Messager », car l’orateur a réuni entre AllAh et le Messager par un seul pronom ; ainsi le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam ne s’est pas tu face à ce cas qui n’est que déconseillé.

Les savants de HadIth sont unanimes à dire que tous les compagnons sont fiables pour rapporter le HadIth, c’est-à-dire qu’ils n’attribuent pas des paroles mensongères au Prophète Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam ; mais cela ne veut pas dire que chacun d’entre eux est pieux vertueux.

Le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam n’a jamais dit qu’aucun de mes compagnons ne tomberait dans un péché et qu’aucun ne serait châtié dans sa tombe ; ainsi dans de nombreux HadIth il a été confirmé que des compagnons ont commis des péchés et il y’a parmi eux qui ont bu de l’alcool de nombreuses fois.

Quant au HadIth rapporté par Al-BoukhAriyy dans lequel le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam dit :

« لا تسبوا أصحابي فو الذي نفسي بيده لو أن أحدكم أنفق مثل أحد ذهبا ما بلغ مد أحدهم و لا نصيفه »

Ce qui signifie : « N’insultez pas mes compagnons – les premiers prédécesseurs parmi eux -, par Celui Qui détient mon Ame par Sa puissance, si l’un de vous – du commun des compagnons –  donnait en aumône l’équivalent de la montagne de ‘OuHoud en or, il n’atteindrait pas le mérite de l’un d’entre eux ni la moitié de son mérite », dans ce HadIth, le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam, ne vise pas tous ses compagnons mais il vise les premiers prédécesseurs parmi les immigrants et les partisans – al-AnSAr – comme les dix qui ont reçu la bonne nouvelle d’entrer au Paradis et autres qu’eux. La cause du hAdIth est que KhAlid ibnou l-WalId a insulté 3Abdou r-RaHmAn ibnou 3Awf ; ainsi le Messager de AllAh Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam voulait montrer que les prédécesseurs dont fait partie 3Abdou r-RaHmAn ibnou 3Awf, personne de ceux qui n’ont pas leurs degré n’atteindra leur niveau tel que KhAlid qui ne fait pas partie des premiers prédécesseurs, en effet il est rentré en Islam au cour des deux années qui précèdent la conquête de la Mecque. Donc ce hAdIth ne vise pas qu’il est interdit de citer n’importe quel compagnon en mal dans l’absolu sinon les savants de hAdIth n’auraient pas rapportés dans leurs livres les hAdIth dans lesquels le Messager de AllAh Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam blAme certains compagnons comme kirkirah et Mou3Awiyah ; ainsi il a dit au sujet de Mou3Awiyah :

« ما أشبع الله بطنه »

ce qui signifie : « Que AllAh ne lui rassasie pas le ventre ».

Et donc dire que ceux qui ont combattu 3Aliyy sont des rebelles et des injustes (boughAt ) ne relève pas de l’insulte envers les compagnons, car ceci fait partie de ce qui a été rapporté explicitement dans le HadIth au sujet de certains d’entre eux à savoir ceux qui ont combattu dans la bataille de SiffIn. L’Imam Ach-ChAfi3iyy, que AllAh l’agrée, l’a dit.

En effet, Al-Bayhaqiyy a rapporté de MouHammad Ibnou Is-haq qu’il avait dit : « Ce sur quoi j’ai connu mes Chaykh, c’est que celui qui s’est rebellé et qui a remis en cause l’Emir des croyants 3Aliyy dans son gouvernement était un rebelle, un injuste et c’était sur cela qu’était MouHammad Ibnou ‘IdrIs », visant par-là Ach-ChAfi3iyy. Al-Bayhaqiyy a mentionné cela dans son livre Al-I3tiqAd.

L’Imam, le MouHaddith, le ChAfi3iyy SirAjou d-DIn Ibnou l-Moulaqqin dans son Takhrij des HadIth de Ar-RAfi3iyy qu’il a appelé Al-Badrou l-MounIr fI Takhriji ‘AHAdIthi r-RAfi3iyyi l-KabIr a dit : « Il a été confirmé que ceux qui ont combattu 3Aliyy étaient des rebelles injustes » et cela a été rapporté de lui par le HAfiDH Ibnou Hajar dans son MoukhtaSar dans lequel il a résumé justement le livre (Takhrijou l-Badri l-MounIr) en étant en accord avec lui et en l’acceptant.

Al-Bayhaqiyy a rapporté dans As-Sounanou l-KoubrA ainsi que Ibnou AbI Chaybah dans son MouSannaf d’après 3AmmAr Ibnou YAçIr qu’il avait dit : « Ne dites pas que les gens du ChAm ont mécru mais dites : ils ont commis un grand péché et ont été injustes ». Il vise par les gens du ChAm ceux qui ont combattu l’Emir des croyants 3Aliyy dans la bataille de SiffIn. Il est connu que celui dont il s’agit est 3AmmAr, l’un des trois compagnons (3Aliyy, BilAl et 3AmmAr) au sujet desquels le Messager de AllAh Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« إنَّ الجَنَّةَ تَشْتاقُ إلى ثَلاثَةٍ »

(’inna l-jannata tachtAqou ‘ilA thalAthah)

ce qui signifie : « Le paradis se languit de trois » [rapporté par Al-Bayhaqiyy]

D’autre part, le Prophète a dit à son sujet également :

« عَمّارُ مُلِّئَ إيماناً إلى مُشاشِهِ »

(3AmmArou mouli’a ‘ImAnan ‘ilA mouchAchihi )

ce qui signifie : « 3Ammar a été rempli de foi jusqu’aux bout de ses os » [rapporté par Al-Bayhaqiyy].

Comment dès lors délaisser de telles paroles et prendre la parole de celui qui dit : « Les deux groupes étaient excusés » ou « récompensés », comment quelqu’un de raisonnable et d’objectif ira-t-il dire pareille chose alors que cela a été rapporté dans le HadIth moutawAtir d’après le Messager de AllAh Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam qu’il a dit :

« وَيْحَ عَمّارٍ تَقْتُلُهُ الفِئَةُ الباغِيَة يَدْعوهُمْ إلى الجَنَّةِ وَيَدْعونَهُ إلى النّارِ »

(wayHa 3AmmArin taqtoulouhou l-fi’atou l-bAghiyah yad3OUhoum ‘ila l-jannati wa yad3OUnahou ‘ila n-nAr)

ce qui signifie : « Pauvre 3AmmAr, c’est le groupe injuste qui va le tuer, il les appellera au paradis et eux l’appelleront à l’enfer » [rapporté par Al-BoukhAriyy], Al-BoukhAriyy ayant rapporté cette expression dans le livre de la prière avec cette version-là, Ibnou HibbAn l’a également rapporté à deux reprises ; la version de AT-TabarAniyy comporte un ajout :

« وَيْحَ عَمّارٍ تَقْتُلُهُ الفِئَةُ الباغِيَة الناكبة عن الحق »

ce qui signifie : « Pauvre 3AmmAr, il va être tué par le groupe injuste, qui sont contre la vérité ».

Ce HadIth a été rapporté par vingt-quatre compagnons. Notre maitre 3AmmAr combattait avec notre maitre 3Aliyy.

AllAh ta3AlA dit :

{ وَإِن طَائِفَتَانِ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ اقْتَتَلُوا فَأَصْلِحُوا بَيْنَهُمَا فَإِن بَغَتْ إِحْدَاهُمَا عَلَى الْأُخْرَى فَقَاتِلُوا الَّتِي تَبْغِي }

Ce qui signifie : « Si deux groupes de croyants s’entretuent alors arrangez entre eux, et si l’un des deux groupes fait preuve d’injustice sur l’autre alors combattez le groupe injuste ». Ainsi notre maItre 3Aliyy a agit conformément à cette ‘Ayah. Et AllAh ta3AlA dit :

{ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ أَطِيعُواْ اللّهَ وَأَطِيعُواْ الرَّسُولَ وَأُوْلِي الأَمْرِ مِنكُمْ }

Ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru obéissez à AllAh, et obéissez au Messager ainsi qu’à ceux qui vous gouvernent (calife) », et sans aucun doute notre maitre 3Aliyy gouvernait les musulmans justement et il a obtenu le pouvoir justement.

L’insulte des compagnons qui est considérée comme un grand péché, c’est comme ce que faisaient BanOU ‘Oumayyah, les Omeyyades, lorsqu’ils insultaient notre maitre 3Aliyy du haut des minbar : ils le maudissaient et lui portaient atteinte, à lui et à ceux qui l’ont suivi, c’est-à-dire ceux qui ont combattu avec lui.

– Parmi les péchés de la langue, il y a le faux témoignage et ici « faux » veut dire mensonger. Il s’agit d’un grand péché. Le Messager de AllAh, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam il a dit :

« عدلت شهادة الزور الإشراك بالله »

ce qui signifie : « Le faux témoignage est un très grand péché » [rapporté par AbOU DAwOUd et Al-Bayhaqiyy ]. Ce HadIth ne veut pas dire que ce péché fait sortir de l’Islam.

Donc celui qui témoigne faussement qu’untel doit l’argent à untel pour ainsi satisfaire son ami ou son proche, il est tombé dans un très grand péché.

– Parmi les péchés de la langue, il y a retarder le remboursement d’une dette tout en ayant les moyens de s’en acquitter.

Le report du remboursement d’une dette de la part de celui qui a les moyens est un grand péché, il fait partie des péchés de la langue car il comporte une promesse par la parole de rembourser, puis le fait de ne pas tenir parole, de manquer à cette promesse. Si la dette est à échéance, lorsqu’arrive l’échéance c’est un devoir de rembourser s’il a les moyens et si la dette n’est pas à échéance quand elle est réclamée il doit s’en acquitter.

AbOU DAwOUd a rapporté dans ses Sounan :

« لَيُّ الواجِدِ مطل يُحِلُّ عِرْضهُ وَعُقوبَتهُ »

(layyou l-wAjidi maTloun youHillou 3irdahou wa 3ouqOUbatahou)

ce qui signifie : « Le report du remboursement d’une dette de la part de celui qui a les moyens de le faire est un péché qui permet de mettre en garde contre lui et permet de le punir » c’est-à-dire que cela rend permis de le citer parmi les gens comme étant quelqu’un qui renvoie le remboursement des dettes alors qu’il est capable de rembourser et comme étant quelqu’un qui agit en mal ; cela permet également de le punir comme de l’emprisonner ou de le frapper ou ce qui est de cet ordre. Le gouverneur lui applique cela afin de l’inciter et de le forcer à rembourser le droit d’autrui.

Dans l’école de Ach-ChAfi3iyy, concernant le prêt pour la consommation – al-qarD – il n’est pas permis de fixer une échéance, il prête sans mentionner d’échéance et quand il lui réclame il doit rembourser s’il est capable. Quant à la dette – ad-dayn – c’est plus large comme s’il a acheté à échéance et dans ce cas préciser une échéance est permis. AllAh ta3AlA dit :

{ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ إِذَا تَدَايَنتُم بِدَيْنٍ إِلَى أَجَلٍ مُّسَمًّى فَاكْتُبُوهُ }

Ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru si vous contractez une dette à une échéance alors écrivez la ».

– Parmi les péchés de la langue, il y a insulter un musulman et l’insulte est synonyme de l’injure. Al-BoukhAriyy a rapporté que le Prophète, Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« سِبابُ المُسْلِمِ فُسوقٌ وَقِتالُهُ كُفْرٌ »

(sibAbou l-mouslimi fouçOUqoun wa qitAlouhou koufr )

ce qui signifie : « Insulter le musulman est un grand péché et le tuer est semblable à la mécréance » c’est-à-dire qu’insulter un musulman fait partie des grands péchés puisque le Prophète l’a appelé fouçOUq et le Messager de AllAh Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a désigné pour le fait de tuer le musulman le terme koufr c’est-à-dire que tuer un musulman est semblable à la mécréance. Mais cela n’a pas pour sens que le simple fait de tuer un musulman fait sortir de l’Islam puisque AllAh ta3AlA a appelé les deux groupes qui s’entre-tuent des croyants.

AllAh ta3AlA dit :

{ وَإنْ طآئِفَتانِ مِنَ المُؤْمِنينَ اقْتَتَلواْ }

(wa ‘in TA’ifatAni mina l-mou’minIna qtatalOU )

ce qui signifie : « Et lorsque deux groupes de croyants s’entre-tuent » [sOUrat Al-HoujourAt / 10] .

– Parmi les péchés de la langue, il y a maudire un musulman. Le fait de maudire signifie demander qu’il soit éloigné du bien. Maudire un musulman fait partie des grands péchés. C’est le fait d’injurier quelqu’un en invoquant contre lui comme de dire : « que AllAh te maudisse, que tu sois maudit ». Le Messager de AllAh Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a dit :

« لَعْنُ المُسْلِمِ كَقَتْلِهِ »

(la3nou l-mouslimi kaqatlihi )

ce qui signifie : « Maudire un musulman, est un grand péché », [rapporté par Al-Bayhaqiyy].

Cependant il est permis de maudire un désobéissant en particulier, qu’il soit musulman ou mécréant, si c’est pour une raison valable selon la Loi, comme s’il trompe les gens ou qu’il est injuste ou qu’il consomme injustement le bien de l’orphelin ou des nécessiteux ; mais il ne le maudit pas pour se distraire par la mention de ses défauts mais pour le repousser des péchés et pour mettre les gens en garde de faire pareil que lui ; ceci est l’avis correct car d’autres savants chAfi3iyy ont dit qu’il n’est pas permis de maudire quelqu’un de précis, même si c’est un mécréant sauf quelqu’un au sujet de qui on a su qu’il est mort sur la mécréance, c’est-à-dire comme ‘Iblis ou Pharaon, QarOUn, HAmAn, AbOU Jahl ou leurs semblables. Certains ChAfi3iyy ont donc eu le premier avis et d’autres le second. Mais la parole correcte, c’est de dire que cela est permis de maudire quelqu’un de particulier en raison de plusieurs preuves comme le HadIth rapporté par Al-BoukhAriyy et Mouslim :

« اللّهُمَّ إنَّما أَناْ بَشَرٌ فَأَيّما مسْلِم سَبَبْتُهُ أَوْ جَلَدْتُهُ أَوْ لَعَنْتُهُ فاجعَلْ ذَلِكَ لَهُ زَكاةً وَقُرْبَةً تقَربُهُ بِها يَوْمَ القِيامَةِ »

(AllAhoumma ‘innamA ‘ana bacharoun fa’ayyoumA mouslimin sababtouhou ‘aw jaladtouhou ‘aw la3antouhou faj3al dhAlika lahou zakAtan wa qourbatan touqarribouhou bihA yawma l-qiyAmah )

ce qui signifie : « Ô AllAh tout musulman que j’injurie [avec droit], ou que je  punis [avec droit] ou que je maudis [avec droit], fait que cela soit pour lui une expiation, et des récompenses le jour dernier »

Ainsi, le Messager de AllAh Salla l-LAhou 3alayhi wa sallam a indiqué par ce HadIth qu’il n’est pas une condition pour que ce soit permis de maudire quelqu’un, qu’il fasse partie de ceux dont on a su [dans le Qour’an ou le hadith] qu’il est mort sur la mécréance. Ainsi Zaynou l-3AbidIn que AllAh l’agrée a maudit entre la pierre noire et le maqAm de IbrAhIm, Al-MoukhtAr Ibnou ‘AbI 3Oubayd Ath-ThaqafI ; il l’a maudit à cause de son injustice et ses grands péchés.

Quant au fait de maudire en citant une caractéristique sans spécifier, ceci est permis selon tous les savants, comme de dire que AllAh maudisse les menteurs ou les injustes ou ceux qui trompent les gens ou ceux qui consomment le gain usuraire ou ce qui est du même genre.

Parmi les preuves qu’il est permis de maudire le musulman grand pécheur pour une raison légale, le HadIth :

« أيما امرأة باتت مهاجرة فراش زوجها لعنتها الملائكة حتى تصبح »

( ‘ayyouma mra’atin batat mouhajiratan firacha zawjiha la3anat-ha l-mala’katou hatta tousbih )

Ce qui signifie : « Toute femme qui passe la nuit en s’étant refusée à son mari sans excuse, les anges la maudissent jusqu’au matin », ceci est une preuve claire car les anges ici maudissent une femme en particulier à cause de son grand péché.