12-Ne délaissez pas le conseil
Sachez mes frères et sœurs en Islam qu’il incombe à toute personne responsable Moukallaf, et on a expliqué ce terme dans la première vidéo de cette série, de s’acquitter de l’ensemble de ce que Allah nous a rendu obligatoire. Il faut de plus s’en acquitter d’une manière correcte en respectant les piliers et les conditions ; ainsi il n’est pas suffisant d’accomplir l’apparence de l’acte en se dispensant de certaines conditions ou de certains piliers. De même il faut éviter ce qui annule ou invalide ces obligations pour ne pas se retrouver dans les cas mentionnés par le Prophète salla lLaahou ^alayhi wa sallam quand il a dit ce qui signifie : il arrive de veiller en prière et de n’en récolter que la fatigue et de jeûner et de n’en récolter que la faim et la soif. On comprend de ce hadith l’importance d’apprendre la science de la religion c’est-à-dire d’acquérir les connaissances religieuses car celui qui n’a pas appris suffisamment, que sait-il des conditions et des piliers et de ce qui annule les adorations, et comment pourrait-il respecter les conditions et les piliers et éviter ce qui est invalide ?
Et sachez mes frères et sœurs en Islam qu’en plus du devoir de pratiquer soi-même correctement, on a aussi des devoirs vis-à-vis de ceux qui nous entourent. Cela s’appelle : الأمر بالمعروف والنهي عن المنكر qu’on a traduit par « ordonner le bien et interdire le mal ». Vous trouverez aussi « ordonner le convenable et réprouver le blâmable ». Voyons ce que cela signifie et comment s’acquitter de cette importante obligation.
Ordonner le bien signifie qu’on doit corriger, conseiller, ordonner à celui dont on constate qu’il délaisse une obligation ou l’accomplit d’une manière incorrecte de la faire correctement. Ainsi, si on apprend que quelqu’un ne fait pas une des obligations religieuses, on a le devoir de lui dire de la faire. De même si on apprend qu’il l’accomplit mal c’est-à-dire que ses actes ne sont pas valables, on a le devoir de lui dire de la faire correctement ; on parle d’une condition ou d’un pilier sur lequel les savants sont unanimes.
De même si on apprend qu’un mal est commis, c’est-à-dire un péché et qu’on a la capacité de l’empêcher par exemple par une parole, alors on doit le faire, on a le devoir de l’empêcher. C’est le cas quand on sait qu’on a la capacité de dissuader celui qui commet cet acte blâmable ; dans ce cas on doit intervenir car ne rien faire est un péché. En revanche, si on est dans l’incapacité d’empêcher le mal par la main ou par la langue, on doit réprouver cette désobéissance dans notre cœur. C’est le minimum pour ne pas tomber dans un péché. Et la condition pour qu’on ait la capacité d’empêcher ou de conseiller c’est que notre action ne mène pas à un mal pire que le premier. En effet si intervenir physiquement ou verbalement conduit à un mal pire, c’est interdit d’intervenir, il faut juste réprouver intérieurement c’est-à-dire dans notre cœur.