jeudi décembre 12, 2024
  1. Parmi les causes de rupture de la prière, il y a la parole délibérée non liée à la prière, même par la prononciation de deux lettres successives, ou même d’une lettre ayant un sens par rapport à la langue arabe. Mais la prière n’est pas rompues si, selon l’usage, il s’agit de peu de paroles (six phrases et moins) par oubli. Il en est de même du nouveau converti qui ignorerait l’interdiction de parler dans la prière rituelle. Ceci dit, les évocations durant la prière ne rompent point celle-ci.

    Parmi les causes de rupture de la prière, il y a l’accomplissement de nombreux mouvements. Ainsi selon certains Savants, les mouvements qui durent le temps d’un cycle complet (Rak^ah) rompent la prière. Tandis que pour d’autres, il suffit de trois mouvements successifs pour que la prière soit rompue. Le premier avis a des arguments plus soutenus. Par conséquent, ce sont de nombreux mouvements successifs qui rompent la prière.

    D’après d’autres Savants encore, c’est un ensemble de trois mouvements qui rompt la prière, qu’ils soient consécutifs ou effectués simultanément par des membres différents du corps. Mais faire plusieurs mouvements avec ses doigts en laissant la main figée, ne rompt pas la prière. Il y a une grande divergence entre les deux avis, mais c’est le dernier avis qui est le plus conforme aux traditions.

     

    En effet, l’Imam Ahmad rapporte qu’une fois le Prophète ﷺ, sans interrompre sa prière, est allé ouvrir la porte a ^Â’ichah en se dirigeant toujours vers la Qiblah.

    Parmi les causes de rupture de la prière, il y a le mouvement excessif. Ainsi faire un grand  bond ou donner un coup de poing rompt la prière. Il en est de même d’un simple geste dans l’intention de jouer, même s’il n’est pas excessif. Par contre, sourire à un enfant ou lui caresser la tête pour le rassurer ne rompt pas la prière.

    Parmi les causes de rupture de la prière, il y a le fait d’ajouter un pilier gestuel.

    Le rajout d’un pilier gestuel comme la prosternation, rompt la prière. En revanche, la répétition, même à plusieurs reprises, des piliers oraux comme la Fâtihah, ne rompt pas la prière.

    Parmi les causes de rupture de la prière, il y a le fait de manger ou de boire volontairement. Sauf si c’est par oubli et en petite quantité. Cela peut arriver, par exemple, à un nouveau converti.

    Signalons que le fait de vomir suffit à lui seul pour que la prière soit rompue.

    Parmi les causes de rupture de la prière, il y a le fait d’avoir l’intention d’interrompre la prière. Celui qui formule l’intention de couper sa prière tout de suite ou plus tard, la prière est rompue immédiatement de ce fait.

    Parmi les causes de rupture de la prière, il y a le fait de conditionner son interruption par la survenue de quelque chose. C’est le cas de celui qui dit, par exemple, si le téléphone sonne je réponds ou si on frappe à la porte, j’interromps la prière.

     

    Ainsi la prière est immédiatement rompue, que ces événements surviennent ou pas.

    Parmi les causes de rupture de la prière, il y a le fait d’hésiter à interrompre la prière. Celui qui se dit : est-ce que j’interromps ou non ma prière ? Celle-ci est immédiatement rompue.

    Parmi les causes de rupture de la prière, il y a le fait d’achever un pilier en ayant le doute sur l’intention d’entrée en rituel ou si ce doute se prolonge. C’est par exemple le cas de celui qui termine la récitation de la Fâtihah, qui est un pilier, tout en se demandant si oui ou non il a formulé l’intention de faire la prière en question.

    La prière s’annule aussi si le doute n’est intervenu qu’après le pilier (après la lecture de la Fâtihah), mais se prolonge, par exemple, pendant toute la durée de la récitation d’un chapitre tel que «Soûratoul-Moulk».

    L’agrément de la prière : Pour que la prière soit agréée par Dieu, il faut en plus de ce qui précède, ne rien viser d’autre que la recherche de l’agrément de Dieu ; en outre il faut que la nourriture consommée, les vêtements qu’on porte et le lieu où s’effectue la prière soient licites (Halâl) ; il faut aussi ressentir dans le cœur la crainte de Dieu, ne serait-ce qu’un instant. Sinon la prière n’a pas de récompense bien qu’elle soit valable.