samedi novembre 2, 2024
  1. Les piliers de la prière sont au nombre de dix-sept :

    Premièrement : Formuler dans le cœur, au moment d’entrée en rituelle, l’intention d’accomplir la prière. Il faut préciser la nature de la prière, surtout si elle a un temps  particulier,  comme  par exemple  la  prière

     

    De l’éclipse du soleil ou de la lune. S’agissant des  cinq prières quotidiennes, on formulera l’intention d’accomplir l’obligation. Exemple : je fais la prière du Dhouhr obligatoire.

    Deuxièmement : Dire Allâhou ‘akbar (Dieu est le plus grand en termes de transcendance) pour entrer en prière, de façon à s’entendre. Il en est de même pour les piliers oraux.

    Troisièmement : Se mettre debout dans la prière obligatoire, pour celui qui en a la capacité.

    Quatrièmement : Lire la Fâtihah en commençant par la Basmallah,  c’est-à-dire (Bismil-Lâhi r-Rahmâni r-Rahiym). Il est une condition de lire la Fâtihah avec une bonne prononciation, en tenant compte des lettres dédoublées, et sans observer  dans  la   lecture  une interruption.

    On veillera à ne pas modifier grammaticalement la lecture de la Fâtihah, de telle sorte que le sens en soit changé. Cependant si la modification apportée n’a pas de répercussion sur le sens, la prière reste valable.

    Remarque

    La Fâtihah peut être lue avec le Sad ou le Sin

    Al Fâtihah : سورة الفاتحة

     

    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ {1} الْحَمْدُ للهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ {2} الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ {3} مَلِكِ يَوْمِ الدِّينِ {4} إِيَّاكَ نَعْبُدُ وإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ {5} اهدِنَا الصِّرَاطَ المُستَقِيمَ {6} صِرَاطَ الَّذِينَ أَنعَمتَ عَلَيهِمْ غَيرِ المَغضُوبِ عَلَيهِمْ وَلاَ الضَّالِّينَ {7}

     

     

    Translittération de la Fâtihah

    1)  lecture avec la lettre çad

    Bismil-Lâhi_r-Rahmâni_r-Rahiym

    AI-hamdoulil-Lâhi Rabbil_ ^âlamiyn

    Ar- Ra h m â n i_r- Ra h iy m

    Mâliki Yawmid-Diyn

    lyyâka na ^ boudou wa ‘iyyâka nasta ^ iyn

    Ihdina sSirâtal-Moustaqiym

    Sirâtal-ladhiyna ‘an^amta ^alayhim

    Ghayril-maghdoûbi ^alayhim

    Walad-dâl-liyn

    Amin!

    2) lecture avec la lettre sin
    Bismil-Lâhi_r-Rahmâni_r-Rahiym
    AI-hamdoulil-Lâhi Rabbil_ ^âlamiyn
    Ar- Rahmani_r- Rahiym

    Maliki Yawmid-Diyn

    lyyâka na^boudou wa ‘iyyâka nasta^iyn

    Ihdina sSirâtal-Moustaqiym

    Sirâtal-ladhiyna ‘an^amta ^alayhim

    Ghayril-maghdoûbi ^alayhimou

    Waladdâl-liyn

    Amin!

    Remarque

    La personne qui, sans faire exprès, modifie la lecture de la Fâtihah de telle sorte que le sens change en disant, par exemple « Sirâtal-ladhiyna An ^amtou ^Alayhim » (au  lieu de An^amta), doit reprendre correctement

     

    sa lecture pour qu’elle soit valable. En effet, en disant An^amtou, la personne s’attribue la glorification au lieu de l’attribuer à Dieu, qui mérite Seul toute adoration.

    La modification volontaire annule la prière, comme le fait de dire Al-Laziyna au lieu de Al-Ladhiyna, c’est-à-dire changer la lettre Dhâl par la lettre Zây. Une telle modification fait rompre la prière malgré qu’elle n’a aucune signification.

    La modification volontaire qui ne change pas le sens, comme le fait de dire Ni^boudou au lieu de Na^boudou, tout en étant un péché n’annule pas la prière.

    Cependant dire Na^badou au lieu de Na^boudou, engendre une modification du sens qui annule la prière. À moins que la personne reprenne correctement la lecture de cette partie. Et celui qui déforme volontairement sa lecture, en sachant que Na^badou signifie « Nous nions son Existence ou sa Divinité » en parlant de Dieu, sort de l’Islam.

    Cinquièmement : l’inclinaison (Ar-Roukoû^) consiste à basculer, à fléchir le tronc en avant de manière à ce que la paume des mains arrive au niveau des genoux. De la sorte, on doit être en mesure de toucher les genoux si on le souhaitait. Il ne s’agit donc pas d’être dans la posture du primate avec les bras ballants, les genoux légèrement repliés et le dos voûté.

    Sixièmement : l’immobilité (Touma’niynah) dans l’inclinaison à l’équivalent du temps nécessaire pour dire Soubhânal-lâh. Cette quiétude se définit par le fait d’immobiliser simultanément les articulations du corps durant un temps suffisant pour la prononciation de Soubhânal-lâh. Il s’agit de maintenir les membres dans une immobilité totale, même un court instant.

    Septièmement : se redresser de l’inclinaison pour revenir à la position debout.

    Huitièmement : dans cette position verticale, observer l’immobilité avant l’inclinaison. Ainsi celui qui prie assis, est tenu de se rasseoir pour marquer cette position et observer l’immobilité.

    Remarque

    Le septième et le huitième piliers consistent à revenir à la position verticale d’avant l’inclinaison en observant toujours l’immobilité.

    Neuvièmement : se prosterner à deux reprises, de sorte que tout ou partie du front découvert soit bien appuyé sur le sol, en ayant le postérieur surélevé par rapport à la tête.

    La prosternation (Soujoûd) se fait à deux reprises. Le neuvième pilier revient à effectuer une prosternation par deux fois dans chaque cycle de prière, c’est-à-dire une Rak^ah. Du point de vue de la Charte (Chariy^ah), la prosternation est le fait de mettre à terre le front, les genoux, une partie de la paume des mains et les orteils. Il faut appuyer le front par terre de telle façon que s’il y avait du coton placé entre celui-ci et le sol, il s’aplatirait légèrement, ou en supposant qu’on a la main placée sous le coton et le front appuyé dessus, on aura des traces sur la main.

    Remarque

    La condition d’avoir le postérieur surélevé par rapport à la tête, dans la prosternation, ne recueille pas l’unanimité dans l’école de l’Imam Ach-Châfi^iy.

    En effet, il y a un autre avis qui n’en fait pas une condition. Ainsi la   prière  est  valable, si durant la

     

    prosternation, on avait au contraire la tête surélevée par rapport au postérieur.

    Parmi les conditions de validité de la prosternation, il y a le fait de plaquer à terre une partie des genoux, de la paume des mains et de l’intérieur des orteils.

    Dixièmement : l’immobilité.

    Onzièmement : s’asseoir entre les deux prosternations.

    Douzièmement : observer l’immobilité dans la position assise entre les deux prosternations.

    A savoir que le onzième et le douzième piliers doivent être observés même dans la prière surérogatoire.

    Treizièmement : s’asseoir pour le dernier Tachahhoud. Dans cette position, il est recommandé de glisser le pied gauche sous la jambe droite (Iftirâch), en ayant la fesse gauche par terre et les orteils du pied droit appuyés contre le sol (Tawarrouk).

    La lecture complète du dernier Tachahhoud est la suivante :

    At-tahiyyâtoul_Moubârakâtou ; AsSalawâtou tTayyibâtou lil-Lâh ;

    As-Salâmou   ^Alayka   ‘Ayyouha   n-Nabiyyou  wa Rahmatoul-Lâhi wa Barakâtouh ;

    As-Salâmou    ^Alaynâ   wa    ^alâ    ^ibâdil-Lâhi sSâlihin

    Achhadou  ‘alla  ‘ilâha  ‘illal-Lâh ; wa  Achhadou ‘anna Mouhammadane Raçoûloul-Lâh.

    Quatorzièmement : On peut valablement s’en tenir à une formulation minimale, qui est la suivante :

    التحيات لله، سلامٌ عليك أيُّها النبيُّ ورحمةُ اللهِ وبركاتهُ، سلامٌ علينا وعلى عباد الله الصالحينَ، أشهدُ أن لا إله إلا الله وأنَّ محمَّداً رسولُ الله.

     

    At-Tahiyyâtou Lil-Lâhi Salâmoun ^Alayka ‘Ayyouha n-Nabiyyou wa Rahmatoul-Lâhi wa Barakâtouh ;

    Salâmoun  ^Alaynâ wa ^ala ^ibâdil-Lahi sSâlihiyn ;

    Achhadou ‘allâ    ‘ilâha  ‘illal-Lâh ;  wa ‘anna Mouhammadane Raçoûloul-Lâh.

    Parmi toutes les versions du Tachahhoud rapportées sur le Prophète Mouhammad ﷺ, c’est celle-ci qui a retenu la préférence de l’Imâm Ach-Châfi^iy.

    Les Imâms Abou Haniyfah et Ahmad Ibnou Hambal ont choisi cette autre version :

    At-Tahiyyâtou     LilLâh ;     wa     sSalawâtou     wa tTayyibât ;

    As-Salâmou   ^Alayka  ‘Ayyouha  n-Nabiyyou wa Rahmatoul-Lâhi wa Barakâtouh ;

    As-Salâmou    ^Alaynâ   wa    ^Alâ    ^IbâdilLâhi sSâlihiyn ;

    Achhadou ‘alla ‘ilâha ‘illal-Lâh wa ‘Achhadou ‘anna Mouhammadane ^Abdouhou wa Raçoûlouh.

    L’Imâm Mâlik a choisi, quant à lui, une autre version du Tachahhoud. Cependant, toutes les trois formules sont valables.

    Remarque

    Avant la prescription du Tachahhoud comme obligation, certains compagnons du Prophète ﷺ disaient en lieu et place : ‘As-Salâmou ^Alal-Lâhi ; ‘As-Salâmou

     

    ^Alâ   Jibriyl ;    ‘As-Salâmou    ^Alâ   Miykâ’iyl.   Alors le Prophète leur a dit que Dieu est ‘As-Salâm, puis il leur a appris à dire : ‘As-Salâmou  ^ Alayka Ayyouha n-Nabiyyou wa Rahmatoul-Lâhi wa Barakâtouh.

    Ceci est la preuve contre ceux qui prétendent que le Prophète ﷺ, durant son Ascension, après avoir atteint l’endroit où il entendit la Parole divine, dit à Dieu : At-Tahiyyâtou Lil-Lâh. Alors, disent-ils, Dieu lui répondit : ‘As-Salâmou ^Alayka Ayyouha n-Nabiyyou wa RahmatoulLâhi. Cette version des faits est une pure falsification. En effet, c’est sur terre et non pendant l’Ascension que le Tachahhoud fut révélé au Prophète. Malheureusement cette histoire mensongère est très répandue.

    Quinzièmement : faire sur le Prophète l’invocation dont la formulation minimale est de dire : اللّهم صلِّ على محمّد
    Allâhoumma Salli ^Alâ Mouhammad.

    Les jurisconsultes de l’école de Châfi^iy ont stipulé qu’il est tout aussi valable de remplacer l’expression « Allâhoumma Salli» » par « Sallal-Lâhou ».

    Seizièmement : faire le salâm dont le minimum est : السلام عليكم‘As-Salâmou ^Alaykoum. Il faut prendre soin de bien prononcer l’article ‘A dans ‘As-Salâmou ^Alaykoum. Il ne suffit donc pas de dire « Salâmou ^Alaykoum » ou « Salâmoun ^Alaykoum ».

    Dix-septièmement : suivre l’ordre des piliers conformément à l’énumération qui précède.

    Celui qui délaisse volontairement cet ordre en faisant, par exemple, la prosternation avant l’inclinaison, sa prière est rompue.