#20 7-10 L’histoire du Prophète IBRAHIM
Allâh a ordonné à Ibrâhîm d’installer son fils Ismâ`îl et la mère de son fils Hâjar, près de la Maison sacrée, à savoir l’emplacement de la Ka`bah avant qu’il ne la construise. Il n’y avait pas de population à La Mecque à ce moment-là et il n’y avait ni végétation ni eau. Notre maître Ibrâhîm était soumis à l’ordre de Allâh, il les a donc menés tous les deux là-bas.
Quand Ibrâhîm s’est rendu à la Mecque avec son fils Isma^il et sa mère Hajar, elle l’allaitait encore. Il l’y a installée avec son fils. Ibrâhîm les a laissés tous les deux à cet endroit avec un sac contenant des dattes et un récipient rempli d‘eau. Alors qu’il repartait vers la Palestine, Hajar l’a suivi et interpelé en disant : Ô Ibrâhîm ! Comment nous laisses-tu dans cet endroit désert ? Est-ce Allâh qui te l’ordonne ? » A sa réponse affirmative, elle a déclaré avec toute sa certitude ces paroles puissantes : « puisque c’est ainsi Il ne nous laissera pas dépérir. » Et elle s’en est retournée.
Ibrâhîm s’étant un peu éloigné de ses proches, il s’est retourné dans la direction de la Ka^bah et a invoqué Allâh pour eux. Il a dit ce qui signifie Notre Seigneur, j’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée qui ne comporte pas de plantes, près de la Maison sacrée qui T’appartient et que Tu as honorée. Seigneur, ceci pour qu’ils accomplissent la prière, alors attire le cœur de nombreux gens vers eux et accorde-leur abondamment de subsistances, puissent-ils Te remercier.
Hajar la mère de Isma^il s’est installée avec son fils à l’endroit où Ibrâhîm les avait laissés. Elle allaitait son fils et buvait l’eau qu’il leur avait laissée jusqu’à la dernière goutte. Elle eut alors soif et son fils aussi. L’enfant se mit à pleurer et s’agiter à cause de l’intensité de la soif. Elle s’est alors mise chercher de l’eau pour lui.
Elle a remarqué que As-Safa était la colline la plus proche et y est donc montée pour scruter la vallée de haut dans l’espoir d’y découvrir quelqu’un. Mais personne ! Elle est donc redescendue dans la vallée. Elle a fait beaucoup d’efforts pour arriver à la colline de Marwah. Elle a encore scruté la vallée mais toujours personne ! Elle s’est alors mise à aller et vernir d’une colline à l’autre, parcourant ainsi 7 trajets. Après quoi, alors qu’elle était sur Marwah, elle a entendu un bruit et s’est écriée : « Au secours ! A l’aide ! » Elle aperçut alors un ange, c’était Jibrîl qui frappât le sol de son pied et une eau douce et agréable a jaillit. C’était l’eau de Zamzam.
La mère d’Isma^il s’est mise à contenir la source avec de la terre de crainte que l’eau ne s’épuise ; et elle l’a empêchée ainsi de couler pour ne pas perdre l’eau. Elle a bu, étanché sa soif et allaité son fils Isma^il en remerciant Allâh pour le grand bienfait qu’Il lui avait accordé Sa miséricorde et Son aide.
L’eau de Zamzam a un honneur, une particularité émérite qui ne se retrouvent dans aucune autre eau de la terre.
Des oiseaux ont commencé à tourner dans le ciel au-dessus du point d’eau. Une tribu arabe qui passait pas là, la tribu de Jourhoum, en voyant les oiseaux voler en cercle en ont déduit qu’il y avait un point d’eau. Ils ont rejoint Hajar et lui ont demandé la permission de planter leurs tentes aux alentours et à proximité, ce qu’elle a volontiers accepté. Leur présence près d’elle la réconfortait.
Au cours des années, de plus en plus de gens sont venus vivre à cet endroit par la bénédiction de cette eau bénie que Allâh avait créée dans cette contrée bénie. Ainsi, Isma^il fils d’Ibrâhîm a passé sa jeunesse dans cette tribu arabe dont il a appris la langue. Il a grandi et appris l’arabe parmi eux et comme ses manières leur plaisaient, ils lui ont donné une des leurs filles en mariage.
À partir de cette époque, Mekkah qui était auparavant terre déserte est devenue une place habitée. Après son retour en Palestine, notre maître Ibrâhîm venait de temps à autres à Makkah en voyageant sur le Bouraq prendre de leurs nouvelles.
Nous prenons congé pour continuer dans un prochain épisode dans lequel on expliquera in cha’ Allâh l’histoire du sacrifice.