Parmi les conditions de la prière, il y a la petite purification ou ablution dont les piliers sont au nombre de six :
Il est indispensable que cette intention soit présente dans le cœur au moment de laver le visage, par exemple, sous la formulation de :
«Je fais la purification pour accomplir la prière. »
D’autres formulations sont aussi valables telles que : «je fais les obligations de la petite ablution ou de l’ablution (Woudoû’) » ; « Je fais l’ablution pour toucher le Moushaf (le livre sacré : le Qour’ân), ou pour faire la circumbulation autour de la Ka^bah. »
Toutes ces formulations sont valables pour accomplir la prière rituelle et d’autres adorations nécessitant l’ablution.
Pour l’Imâm Ach-Châfi^iy, cette intention doit être formulée au moment où l’eau touche le visage. Par contre le lavage de toute partie du visage avant de formuler l’intention, doit être recommencé.
Le visage doit être lavé dans toutes ses limites qui sont :
Longitudinalement, c’est depuis la limite habituelle de la naissance des cheveux au niveau du front jusqu’au menton.
Transversalement, c’est toute la partie comprise entre les deux oreilles.
L’attention doit être attirée sur le fait que l’eau doit parvenir à la peau sauf sous une barbe épaisse. Par contre, la barbe légère, les poils, les moustaches aussi longues soient-elles, l’impériale[1] et la peau qu’ils recouvrent, doivent être lavés.
Quant au fond de l’œil, l’intérieur de la bouche et du nez, il n’est pas obligatoire de les laver. Mais il va de soi qu’il faut laver ce qui apparaît des lèvres lorsque la bouche est fermée.
Les jurisconsultes Musulmans (Fouqahâ’) disent qu’il faut faire parvenir l’eau au-delà des limites du visage afin d’être sûr que tout est bien lavé. Ce dépassement se réalise même à l’équivalent d’une petite rognure d’ongle.
Laver les mains et les avant-bras jusqu’aux coudes inclus, ainsi que les poils même épais ou longs qui les recouvrent.
Pour que l’ablution soit valable, il faut éliminer tout ce qui empêche l’eau de parvenir aux ongles et à la peau comme le vernis, la peinture, le cambouis ou autres imperméabilisants.
Dans l’école Ach-Châfi^iy, il est obligatoire d’humecter la tête, même une fraction de cheveu compris dans les limites de la tête, ou une partie du cuir chevelu dégarni. A noter que les limites de la tête vont de la naissance habituelle des cheveux au niveau du front jusqu’à l’occiput inclus.
Il faut laver les pieds en incluant les chevilles, sans oublier les poils. Quant à la personne qui porte le Khouf avec les conditions requises, il lui suffit d’humecter le dessus sans se déchausser.
Pour que les conditions des bottines (Khouf) soient remplies, il faut :
Causes d’invalidation de l’humectage des bottines
L’humectage des bottines devient caduc dans les cas suivants :
La petite ablution n’est pas valable sans le respect de l’ordre (précité) dans l’accomplissement des piliers. Ainsi, celui qui humecte la tête et ensuite lave les pieds doit, pour respecter l’ordre, relaver seulement les pieds.
[1] Petite touffe de poils qu’on laisse pousser sous la lèvre inférieure