Il est connu des gens de la droiture que Dieu a des Attributs éternels qui Lui conviennent ; et l’existence en est un.
Dieu le Suprême dit :
أَفِي اللهِ شَكٌّ
Ce qui signifie :
« Douterait-on de l’Existence de Dieu ?! »
(Qour’ân : sourate 14, ‘Ibrâhîm / 10)
C’est pour dire que Dieu existe sans nul doute. Il faut donc croire que l’Existence de Dieu est indubitable et sans commencement, c’est-à-dire qu’elle n’est pas précédée par le néant, et qu’elle n’a pas de fin, c’est-à-dire qu’elle ne sera pas affectée par l’anéantissement.
Le Prophète ﷺ a dit :
كان اللهُ ولم يكن شيءٌ غيره وكان عرشُه على الماء
Ce qui signifie :
« Allâh est Prééternel, et rien d’autre que Lui n’existait Puis le Trône fut sur l’eau (c’est-à-dire que Dieu a créé le Trône à partir de l’eau, laquelle fut la première création). »
(Rapporté par Boukhâriy)
Par ce Hadith, le Prophète ﷺ confirme l’Existence de Dieu avant toute création. De ce fait, quiconque nie l’Existence de Dieu est un athée comme cet instituteur qui dit un jour à ses élèves que Dieu n’existait pas, et que ce monde n’a pas été créé. Profitant de son absence, un de ses élèves a dessiné un âne au tableau avec le nom de l’instituteur inscrit dessus. A son retour, ce dernier fut accueilli par des éclats de rire. Fou de rage, il chercha à connaître l’auteur de ce dessin. Sur ce, un élève se leva et dit que le dessin s’était fait de lui-même (c’est-à-dire selon ce que l’instituteur prétendait).
Ainsi, cet élève venait de confirmer à sa façon ce que tout le monde sait, à savoir que tout acte relève forcément d’un auteur. Par conséquent, il serait impossible d’imaginer l’existence d’écriture sans scribe, ou de bâtiment sans bâtisseur. En effet, la raison ne peut que rejeter l’idée qu’une encyclopédie puisse être le résultat
d’une déflagration survenue dans une imprimerie, ou qu’un immeuble, avec toutes ses structures, surgisse subitement de terre à la suite d’une secousse tellurique. De même, on ne saurait imaginer un bateau lourdement chargé, voguant droit sur une mer agitée, avec des vents portants et tourbillonnants, sans l’aide d’un bon et vaillant capitaine. Que dire alors de cet Univers qui évolue dans une organisation parfaitement cohérente !
Un Savant, à qui les gens avaient demandé la preuve de l’Existence de Dieu, a dit :
De ce fait, à partir d’une même plante, il se dégage des choses qui diffèrent par leur aspect et leur consistance. En effet, le lait est différent de la soie, qui à son four se distingue du musc. Dès lors, il est évident que c’est un Créateur qui a non seulement créé cette plante mais qui l’a transformée -à travers ces animaux- en des choses différentes de goût, d’odeur, de couleur et même d’utilité. Et ce Créateur n’est autre que Dieu le Suprême. Gloire à Lui, l’Omnipotent!
Cela nous amène à constater l’absurdité de la théorie selon laquelle la nature, qui n’a ni volonté ni science, aurait tout créé. En effet, croire à une telle théorie c’est prétendre qu’une chose puisse être à la fois antérieure et postérieure à elle-même. Ainsi l’existence de l’Univers
dans toute sa complexité, sa beauté et son ordonnance, témoigne de l’Existence de Dieu.
Le Musulman croit donc en l’Existence de Dieu, une Existence qui n’a ni commencement ni fin et qui est différente de celle de sa création. Car L’Unique Créateur de toute chose existe sans rapport avec le temps et l’espace, c’est-à-dire que son Existence ne dépend d’aucune circonstance de lieu, de temps ou de manière.
Par Conséquent
Dieu est L’Eternel. Nul temps ne Le limite et nul lieu ne Le circonscrit.
Dieu n’est pas un corps, car II serait limité.
Dieu n’est pas une substance, car II serait localisable.
Dieu n’est pas accidentel, car II aurait besoin d’un créateur.
Dieu n’est pas composé, car II serait divisible.
Dieu n’a pas de membres ni d’organes, car II serait imaginable et représentable.
Dieu n’est ni ténèbres, ni lumière.
En effet, Dieu dit :
لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ وَهُوَ السَّمِيعُ البَصِيرُ
Ce qui signifie :
« Rien (à tout point de vue) n’est tel que Lui (Dieu), et II est l’Entendant et le Voyant. »
(Qour’ân : sourate 42, ‘Ach-Chourâ / 11)