L’auteur, que Allah lui fasse miséricorde, a dit : Chapitre : Parmi les conditions de validité de la prière, il y a aussi la purification des najaçah, sur le corps, les vêtements, l’emplacement de la prière et ce que l’on porte sur soi, comme par exemple une bouteille que l’on a dans la poche. Si on est touché, soi-même ou ce que l’on porte, par une najaçah, la prière est annulée, à moins qu’on s’en débarrasse immédiatement et qu’elle soit sèche ou qu’elle soit tolérable, comme le sang de sa propre blessure.
Commentaire : Parmi les conditions de validité de la prière, il y a se purifier le corps des najaçah, comme l’intérieur de la bouche, du nez ou de l’œil, les vêtements, ce que l’on porte sur soi et l’emplacement que l’on touche avec son corps durant la prière. Ainsi la simple proximité sans contact n’est pas nuisible, même si l’on côtoie une najaçah avec la poitrine cela n’est pas nuisible. S’il arrive durant la prière qu’une najaçah tombe sur soi, sur son habit ou sur quelque chose que l’on porte, la prière est annulée sauf si on la rejette immédiatement, comme par exemple si elle tombe sur sa cape et qu’on laisse tomber sa cape ou si on la secoue, cette najaçah n’étant pas humide et en la rejetant avec autre chose que ce qui est de l’ordre de l’extrémité de son avant-bras.[1] Dans ce cas-là, ce n’est pas nuisible. Par contre, pour une najaçah humide, cela est nuisible même si on la rejette immédiatement. De même pour ce qui n’est pas humide, si on ne le rejette pas immédiatement, on annule sa prière, et si on le secoue avec sa manche par exemple, la prière est annulée aussi.
L’auteur, que Allah lui fasse miséricorde, a dit : Il est un devoir d’éliminer toute najaçah non tolérable en faisant disparaître ses caractéristiques, à savoir le goût, la couleur et l’odeur, avec de l’eau purificatrice.
De même pour la najaçah non perceptible (najaçah houkmiyyah) : on l’élimine en faisant couler de l’eau sur elle. La najaçah non perceptible est celle dont on ne détecte ni couleur ni goût ni odeur.
Commentaire : Il est une condition pour la validité de la prière d’éliminer toute najaçah non tolérable. Cependant, ce n’est pas une condition dans le cas d’une najaçah tolérable.
L’auteur a mentionné ici que l’élimination de la najaçah a lieu en éliminant ses caractéristiques, que ce soit le goût, la couleur ou l’odeur. On comprend de sa parole : « avec de l’eau purificatrice » que le soleil et le vent ne purifient pas mais que c’est bien l’eau qui purifie. Par sa parole : « la najaçah non perceptible par l’écoulement de l’eau sur elle », il veut dire que la najaçah non perceptible – la najaçah dont on ne perçoit plus aucune substance ni aucune caractéristiques comme de l’urine qui a séché et n’a plus aucune odeur, ni goût ni couleur –, l’élimination de cette najaçah est réalisée en faisant couler de l’eau dessus une seule fois.
L’auteur, que Allah lui fasse miséricorde, a dit : De même pour la najaçah du chien ou du porc (najaçah kalbiyyah) : en lavant l’endroit souillé sept fois, dont une fois avec de l’eau mélangée avec de la terre purificatrice. Les lavages qui font disparaître la najaçah elle-même comptent pour un seul lavage même s’ils sont nombreux.
Il est une condition que ce soit l’eau qui arrive sur l’endroit à purifier si l’eau est en petite quantité. [Toutefois, plonger une najaçah dans une quantité d’eau de deux jarres ou plus ne rend pas l’eau impure à moins que l’eau n’en soit altérée.]
Commentaire : La najaçah du chien ou du porc est éliminée en la lavant sept fois dont une mélangée avec de la terre purificatrice, comme par exemple en mettant de la terre dans l’eau de sorte à la rendre trouble. Si cette eau qui a été troublée ainsi parvient jusqu’à tous les endroits touchés par la najaçah du chien ou du porc, c’est valable. Et les lavages qui éliminent la substance avec les caractéristiques sont comptés pour un seul lavage. Quant aux lavages qui éliminent la substance sans éliminer les caractéristiques, à savoir l’odeur, le goût et la couleur, ils sont comptés pour un seul lavage et par d’autres pour plusieurs : il y a à ce sujet une divergence. De plus, il a été précisé qu’il est une condition pour la purification de ce qui est rendu impur, de façon absolue, de faire couler l’eau sur l’endroit rendu impur si le volume de l’eau est inférieur à deux qoullah. Si ce qui a été rendu impur est mis dans l’eau qui est inférieure à deux qoullah, c’est cette eau qui devient impure.
D’autre part, il n’y a pas de différence que l’eau coule d’un robinet par exemple ou que l’eau remonte d’une source.[2]
[1] S’il l’a enlevé avec l’extrémité de son avant-bras (al-koumm) c’est comme s’il l’avait enlevée avec sa main.
[2] Ainsi, s’il voulait faire l’istinja’ alors que l’eau monte à partir de ce qui est de l’ordre d’une source, cela est suffisant.