samedi juillet 27, 2024
  1. La volonté (al-‘iradah)

    Sache que la volonté dans le sens du vouloir est obligatoire selon la raison s’agissant de Allah ta^ala et c’est un attribut éternel exempt de début et exempt de fin par lequel Allah caractérise ce qui est possible selon la raison par l’existence au lieu de l’inexistence, par un attribut à l’exclusion d’un autre, et par une époque à l’exclusion d’une autre. La preuve de l’obligation de la volonté s’agissant de Allah, c’est que s’Il n’avait pas de volonté, rien de ce monde n’existerait. En effet, l’existence du monde fait partie du possible rationnel. Son existence n’est donc pas obligatoire, du point de vue de sa réalité, selon le jugement rationnel. Le monde existe, par conséquent nous avons su qu’il n’a existé que par la spécification de Qui l’a spécifié par son existence et a fait prépondérer son existence sur son inexistence. Il est donc confirmé que Allah est un Être Qui a une volonté, un vouloir. De plus, cette volonté dans le sens du vouloir, chez les gens de la vérité, concerne les actes des esclaves dans leur totalité, que ce soit les bons ou les mauvais actes. Donc, tout ce qui entre en existence, que ce soit les actes de bien ou de mal, que ce soit une mécréance, un péché, ou une obéissance, c’est bien par le vouloir de Allah que tout cela a lieu et se produit et ceci est une perfection s’agissant de Allah ta^ala. Le fait que la toute-puissance et que la volonté englobent toute chose est digne de l’éminence de Allah. En effet, s’il arrivait dans ce qui Lui appartient quelque chose qu’Il ne veut pas, ce serait une preuve d’incapacité et l’incapacité est impossible s’agissant de Allah. Le vouloir est nécessairement conforme à la science, c’est-à-dire que ce qu’Il sait de toute éternité que cela entrera en existence, Il en veut l’entrée en existence, et ce qu’Il sait de toute éternité que cela n’existera pas, Il ne veut pas que cela existe.

    De plus, la volonté n’est pas nécessairement conforme à Son ordre. La preuve en est que Allah ta^ala a ordonné à ‘Ibrahim d’égorger son fils ‘Isma^il mais Il n’a pas voulu que ‘Ibrahim le réalise.

    Si quelqu’un dit : « Comment ordonne-t-Il une chose alors qu’Il ne veut pas qu’elle ait lieu ? », la réponse est donc la suivante : il se peut qu’Il ordonne ce qu’Il ne veut pas, tout comme Il sait qu’une chose a lieu de la part de l’esclave alors qu’Il lui interdit de la faire.