بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
Le Jour du Jugement Dernier en Islam Châtiment, Félicité de la Tombe et l’interrogatoire des deux Anges Mounkar et Nakir et Langue Arabe Jour du Jugement Dernier, Résurrection, Rassemblement, Exposition des Actes, Balance et Langue Arabe Rendre des Comptes le Jour du Jugement Dernier et Langue Arabe La Vision de Allāh par les Croyants au Paradis et Langue Arabe Jugement. Rendre des comptes et Langue Arabe L’enfer est éternel sans fin et Langue Arabe Le pont, l’intercession dans l’au-delà. Mourir sur l’Islam et Langue Arabe
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Ādam au dernier Mouḥammad.
Allāh ta`ālā dit:
﴿ إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ الَّذِينَ ءاَمَنُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ ثُمَّ لَمْ يَرْتَابُوا ﴾
(‘innama l-mou’minôuna l-ladhîna ‘âmanôu bi l-Lâhi wa raçôulihi thoumma lam yartâbôu)
Ce qui signifie : « Les croyants sont uniquement ceux qui ont cru en Allāh et en Son messager et qui n’ont point douté » [sôurat Al-Ḥoujourât]. Il faut croire au jour dernier sans aucun doute, car le doute contredit la foi.
Le Jour dernier est le jour du jugement (Al-Qiyâmah). Il commencera avec la sortie des gens de leurs tombes après que l’ange ‘Isrâfîl aura soufflé dans le Cor. Le Jour du Jugement dure 50 000 ans de ce que l’on compte. Allāh dit dans le Qour’ân:
﴿ فِي يَوْمٍ كَانَ مِقْدَارُهُ خَمْسِينَ أَلْفَ سَنَةٍ ﴾
ce qui signifie : « En un jour qui dure 50 000 ans », [sourat al-Ma`ârij ‘âyah 5]. Cependant, cette longue durée sera pour les pieux plus légère que le temps d’une prière prescrite.
Il y a des corps qui auront été assimilés par la terre: Allāh ta`ālā les fera redevenir comme ils étaient auparavant et Il y fera retourner les âmes. Puis ils seront rassemblés pour le jugement (Al-Ḥiçâb) sur une terre différente de cette terre-ci, qui ne comporte ni montagnes, ni mers, ni vallées, une terre que l’on appelle la terre changée (al-‘arḍou l-moubaddalah). Alors les œuvres des gens seront pesées sur la Balance (al-Mîzân) qui est pourvue de deux plateaux : un pour les bonnes actions (al-ḥaçanât) et un autre pour les mauvaises actions (as-sayyi’ât). Le non-croyant, lui, n’aura aucune bonne action. Allāh ta`ālā dit:
﴿ مَثَلُ الّذِينَ كَفَرُواْ بِرَبِّهِمْ أَعْمَالُهُمْ كَرَمَادٍ اشْتَدّتْ بِهِ الرِّيحُ فِي يَوْمٍ عَاصِفٍ ﴾
ce qui signifie: « Les œuvres de ceux qui ont mécru, sont telle de la cendre emportée par le vent, un jour de tempête », [sôurat Ibrâhîm / ‘Ayah 18].
Ensuite Dieu fera entrer les croyants pieux au Paradis sans châtiment. Quant aux croyants désobéissants ayant commis les grands péchés, il y aura une partie d’entre eux à qui Dieu pardonnera et qu’Il fera entrer au Paradis sans châtiment, et une partie que Allāh châtiera en enfer et qu’Il fera ensuite entrer au Paradis.
Les non-croyants , qui sont morts en étant responsables, n’entreront jamais au paradis : Allāh les fera entrer en enfer où ils resteront éternellement.
Allāh ta`ālā dit:
﴿ إِنَّ اللَّهَ لَعَنَ الكَافِرِينَ وَأَعَدَّ لَهُمْ سَعِيراً خَالِدِينَ فِيهَا أَبَداً لاَ يَجِدُونَ وَلِيّاً وَلاَ نَصِيراً ﴾
ce qui signifie: « Certes, Allāh a maudit les non-croyants et a préparé pour eux un feu ardent dans lequel ils restent éternellement, ils ne trouveront ni allié ni secoureur », [sôurat Al-‘Aḥzâb / ‘Ayah 64-65].
La signification de « Je témoigne que Mouḥammad est le Messager de Allāh » est : je sais, je crois fermement et je reconnais que notre Prophète Mouḥammad fils de `Abdou l-Lāh fils de `Abdou l-Mouṭṭalib est l’esclave de Allāh et Son Messager envoyé à toute la création. Ce qui est visé par création ici, ce sont les humains et les jinn. Allāh ta`ālā dit:
﴿ لِيَكُونَ لِلعَالَمِينَ نَذِيراً ﴾
(liyakôuna li l-`ālamîna nadhîrâ)
Ce qui signifie : « Afin qu’il soit un avertisseur pour les mondes », [sôurat Al-Fourqân / 2]. En effet, cet avertissement est pour les humains et les jinn seuls, les anges ne sont pas concernés par cet avertissement. En effet Allāh ta`ālā a créé les anges de sorte qu’ils ne choisissent que l’obéissance par la volonté de Allāh, ils n’ont donc pas besoin d’un avertissement. La foi en le message de notre maître Mouḥammad est le fondement même du deuxième témoignage.
Le Prophète Mouḥammad est fils de `Abdoullāh, il est arabe et fait partie de la tribu de Qouraych, Qouraych étant la tribu la plus noble des arabes. Allāh ta`ālā a fait que Qouraych ait un mérite sur les autres tribus et que les autres tribus reconnaissaient une faveur pour Qouraych.
c’est-à-dire que la révélation de la prophétie est descendue sur le prophète Mouḥammad alors qu’il résidait à La Mecque. Ensuite, il a émigré à Médine et il y est décédé, c’est là-bas qu’il a été enterré.
Il est véridique en tout ce qu’il a annoncé de la part de Allāh ta`ālā, qu’il s’agisse des nouvelles des communautés et des prophètes qui nous ont précédés ou du commencement de la création, du jugement licite ou illicite de certains actes et de certaines paroles des esclaves ou de ce qu’il a annoncé des choses qui vont se produire dans l’avenir, dans le bas monde et dans l’au-delà. Le Prophète Mouḥammad ne se trompe pas sur la révélation ni sur les sujets religieux. Le Prophète Mouḥammad est véridique en tout ce qu’il a annoncé de la part de Allāh ta`ālā. Parmi cela il y a:
Parmi les choses qui constituent le supplice de la tombe, il y a l’exposition du feu au non-croyant deux fois par jour, une fois au début du jour et une fois à la fin du jour. Le non-croyant est supplicié, il est châtié lorsqu’il voit la place qu’il y occupera dans l’enfer. Il y a également la tombe qui rétrécie au point que ses côtes se chevauchent. Il y a également le coup porté par Mounkar et Nakīr qui frappent ce non-croyant avec une masse entre ses oreilles. Cela concerne également ce qui arrive à certains musulmans désobéissants, non à la totalité d’entre eux, un supplice qui est moindre que celui qui arrive aux non-croyants comme la pression de la tombe au point que les côtes se chevauchent : la peur qu’il aura de l’obscurité de la tombe et la solitude qu’il va ressentir.
Car le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam nous en a informé également. Parmi les choses qui constituent une félicité dans la tombe : il y a l’élargissement de la tombe de soixante-dix coudées sur soixante-dix coudées pour le croyant pieux (celui qui a accompli tous les devoirs et évité tous les interdits) et pour certains martyrs qui ont obtenu le degré de martyr sans avoir été pieux auparavant. Il y a également l’éclairement de cette tombe avec une lumière semblable à la lumière de la lune une nuit de pleine lune et d’autres choses encore comme le fait de sentir l’odeur du paradis.
C’est un interrogatoire qui a lieu pour le croyant et le non-croyant de cette communauté c’est-à-dire ceux pour qui a été envoyé le prophète Mouḥammad qu’on appelle ‘oummatou d-da`wah la communauté de l’appel et ceux d’entre eux qui ont cru sont appelés ‘oummatou l-‘ijâbah : ceux qui ont répondu à l’appel.
D’autre part, le croyant complet ne connaîtra ni frayeur ni terreur suite à l’interrogatoire des deux anges car Allāh lui raffermit le cœur, il n’aura pas peur de leur aspect effrayant car il a été rapporté dans le ḥadīth que ces deux anges sont d’un noir bleu. Sont exceptés de cet interrogatoire les enfants, les martyrs et également le prophète Mouḥammad. L’enfant qui est visé, c’est celui qui meurt avant la puberté. L’interrogatoire des deux anges est spécifique à la communauté du prophète Mouḥammad.
La résurrection est la sortie des morts de leur tombe après que Allāh leur crée à nouveau le corps qui a été assimilé par la terre dans le cas où il faisait partie des corps qui sont assimilés par la terre. Il s’agit donc des corps autres que ceux des prophètes et des martyrs de combat. Certains saints également, la terre n’assimile pas leur corps, cela ayant été confirmé suite à l’observation de plusieurs personnes rapportées par plusieurs personnes.
Les gens seront rassemblés en un lieu qui est la terre changée, elle est plate, ne comportant ni vallée, ni rivière, ni montagne.
Le jour dernier débute avec la sortie des gens de leur tombe et dure jusqu’à l’établissement des gens du paradis au paradis et des gens de l’enfer en enfer. Le Jour dernier dure 50 mille ans de ce que l’on compte, mais le musulman pieux ne ressentira pas cela. Ce jour-là sera allégé pour le croyant accompli au point qu’il sera pour lui plus léger que le temps d’une prière prescrite qu’il accomplit dans le bas monde.
On emploie le mot al-‘Ākhirah l’au-delà pour désigner ce jour et également pour ce qui vient après ce jour et qui n’a pas de fin.
Le jugement est une vérité. Il aura lieu par la parole de Allāh adressée aux esclaves dans leur totalité. Ils comprendront de la parole de Allāh le questionnement au sujet de ce qu’ils ont fait des bienfaits que Allāh leur a accordés. Le croyant pieux se réjouira, tandis que le mécréant ne se réjouira pas car il n’aura aucune récompense au Jour du jugement, il faillira plutôt en mourir. Il a été rapporté dans le ḥadīth ṣaḥīḥ:
« مَا مِنْكُمْ مِنْ أَحَدٍ إِلا سَيُكَلِّمُهُ رَبُّهُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ لَيْسَ بَيْنَهُ وَبَيْنَهُ تَرْجُمَانٌ وَلا حَاجِبٌ »
(mā minkoum min ‘aḥadin ‘il-la sayoukallimouhou rabbouhou yawma l-qiyāmah layça baynahou wa baynahou tarjoumān)
qui signifie: « Il n’y aura personne d’entre vous sans que son Seigneur ne lui parle au Jour du jugement sans aucun interprète entre Allāh et lui » [rapporté par ‘Aḥmad et at-Tirmīdhiyy]
La signification de ce ḥadīth honoré, c’est que Allāh au jour du jugement fera entendre à tous les hommes et tous les jinn Sa parole qui n’est pas de lettre, de son, ni de langue.
Les esclaves comprendront de la parole de Allāh l’interrogation sur leurs intentions, leur croyance, leurs paroles et leurs actes parce que c’est Allāh ta`ālā Qui fera rendre des comptes aux esclaves au jour du jugement.
Parmi les preuves des Gens de la Vérité – Ahlou s-Sounnah wa l-Jamā`ah – que la parole de Allāh ta`ālā, Son attribut éternel exempt de début et exempt de fin, n’est pas comme la parole des créatures et n’est pas de lettres, ni de voix, ni une langue, il y a la parole de Allāh `azza wa jall:
{ثُمَّ رُدُّوا إِلَى اللَّهِ مَوْلَاهُمُ الْحَقِّ ۚ أَلَا لَهُ الْحُكْمُ وَهُوَ أَسْرَعُ الْحَاسِبِينَ (62)}
qui signifie : “Puis ils reviendront au jugement de Allāh, leur Seigneur véritable, à Lui le jugement et Il est le plus rapide de ceux qui font rendre des comptes” [sourat Al-An`ām 62].
Si la parole de Allāh `azza wa jall était des lettres et des sons comme la parole des humains, cette exposition des actes aux esclaves durerait un temps très long et Il serait le plus long de ceux qui font rendre des comptes et non le plus rapide d’entre eux comme Il nous l’a appris par Sa parole qui signifie: “Il est le plus rapide de ceux qui font rendre des comptes“.
De plus le croyant reçoit son livre de la main droite et le mécréant de la main gauche derrière le dos de la part des anges.
La récompense, c’est la rétribution dont le croyant sera récompensé dans l’au-delà parmi les choses qui vont le réjouir, et le châtiment c’est ce qui affligera l’esclave ce jour-là, comme l’entrée en enfer ou ce qui est moindre par rapport à cela.
La récompense (ath-thawāb) chez les gens de la vérité n’est pas un droit pour les obéissants qui serait obligatoire pour Allāh. C’est plutôt une grâce de Sa part. Il s’agit des choses dont le croyant sera rétribué et qui le réjouiront dans l’au-delà.
Le châtiment (al-`iqāb), son application aux désobéissants n’est pas non plus un devoir qui incomberait à Allāh. Mais, c’est bien une justice de Sa part. Il s’agit de ce qui affligera l’esclave au Jour du jugement.
Il est de deux sortes: il y a un châtiment majeur et un châtiment mineur. Le châtiment majeur, c’est l’entrée en enfer ; et le châtiment mineur, c’est ce qui est en-deçà, comme la nuisance due à l’intensité de la chaleur du soleil au Jour du jugement: les mécréants y seront exposés, ils transpireront au point que la sueur de l’un d’eux parviendra jusqu’à sa bouche sans qu’elle atteigne personne d’autre, elle se limitera à lui, au point que le mécréant dira, face à la difficulté de ce qu’il endure: (Seigneur, décharge-moi de cela, quitte à me mettre en enfer). Les croyants pieux seront à ce moment-là à l’ombre du trône.
Nous devons croire à la balance c’est-à-dire ce sur quoi seront pesés les actes. Le non-croyant n’aura pas de bonnes actions au jour du jugement. Seules ses mauvaises actions seront placées sur l’un des deux plateaux. Alors que le croyant aura ses bonnes actions sur un plateau et ses mauvaises actions sur l’autre plateau.
La balance est une vérité. Elle est comme la balance de ce bas monde, elle a un balancier, une potence et deux plateaux: un plateau pour les bonnes oeuvres et un plateau pour les mauvaises oeuvres. Les oeuvres seront pesées avec cette balance au Jour du jugement. Seront chargés de les peser Jibrîl et Mîkâ’îl. Ce sont les feuillets sur lesquels ont été inscrites les bonnes et les mauvaises oeuvres, qui seront pesés. Le musulman dont les bonnes oeuvres l’emporteront sur les mauvaises sera parmi les sauvés. Le musulman dont les bonnes oeuvres et les mauvaises seront égales sera également parmi les sauvés, toutefois son rang sera inférieur au rang des premiers, tout en étant supérieur au rang des troisièmes. Le musulman dont les mauvaises oeuvres l’emporteront aux bonnes sera sous la volonté de Allâh, s’Il le veut, Il le châtie et s’Il le veut, Il lui pardonne.
Quand au non-croyant, le plateau de ses mauvaises oeuvres l’emportera toujours au Jour du jugement car il n’aura pas de bonnes oeuvres en sa faveur du fait qu’il en a été nourri dans la vie d’ici-bas
Il y a la croyance en l’enfer à savoir la géhenne, c’est-à-dire de croire que l’enfer est déjà créé actuellement et qu’il demeurera sans fin.
La croyance au Ṣirāṭ qui est un pont qui surplombe l’enfer et auquel les gens parviendront. L’une de ses deux extrémités est sur la terre changée (sur laquelle il y a le rassemblement), l’autre atteint le voisinage du paradis et par delà l’enfer. Les gens passeront le long du pont. Les croyants seront de deux catégories : certains ne fouleront pas le pont mais passeront par la voie des airs en volant (à savoir les pieux et les vertueux) et d’autres le fouleront. D’autre part, une partie de ceux qui le fouleront tombera en enfer alors que les autres, Allāh les en sauvera et seront épargnés de l’enfer. Les non-croyants tomberont tous en enfer.
Parmi les choses qui ont été rapportées, c’est que le pont est plus tranchant que l’épée et plus fin que le cheveu [sens figuré], comme l’a rapporté Mouslim de Aboū Sa`īd Al-Khoudriyy:
(بَلَغَنِي أَنَّهُ أَدَقُّ مِنَ الشَّعْرَةِ وَأَحَدُّ مِنَ السَّيْفِ)
(balaghanī ‘annahou ‘adaqqou mina cha`rati wa ‘aḥaddou mina s-sayf)
ce qui signifie: « Il m’est parvenu qu’il est plus fin que le cheveu et plus tranchant que l’épée » mais cela n’a pas été rapporté avec une chaîne de transmission qui remonte jusqu’au Messager de Allāh. La signification est un sens figuré pour dire qu’il est extrêmement périlleux. Ainsi, la facilité ou la difficulté pour le franchir est en rapport avec les actes d’obéissance et les péchés. Il a été rapporté dans le ḥadīth ayant une forte chaîne de transmission que les gens seront portés par leurs œuvres. Cela signifie que leurs actes seront la force de leur déplacement.
Le bassin est une vérité. C’est un lieu dans lequel Allāh a préparé une boisson pour les gens du paradis. Ils en boiront avant l’entrée au paradis, après la traversée du pont. Sa longueur est équivalente à une distance de marche d’un mois tout comme sa largeur. Les coupes disposées autour sont aussi nombreuses que les étoiles dans le ciel. La boisson qui s’y trouve est plus blanche que le lait, plus sucrée que le miel et plus parfumée que l’odeur du musc.
Allāh a préparé pour chaque prophète un bassin. Le plus grand bassin est celui de notre prophète Mouḥammad صلى الله عليه وسلّم.
Nous devons croire à l’intercession qui aura lieu en faveur des musulmans grands pécheurs. Les prophètes intercèderont, les savants qui œuvrent pour la religion également ainsi que les martyrs et les anges. De même l’enfant qui meurt avant la puberté intercède en faveur de ses deux parents qui sont morts musulmans.
Personne n’intercédera au Jour du Jugement en faveur du non-croyant, aucun prophète, ni aucun ange et ni aucun savant n’intercédera en sa faveur au Jour du Jugement.
L’intercession, c’est de demander le bien à autrui, en faveur d’autrui. L’intercession aura lieu en faveur des musulmans désobéissants qui faisaient partie des grands pécheurs et qui sont morts sans se repentir. Le Prophète Mouḥammad صلى الله عليه وسلّم a dit:
« شَفَاعَتِي لأَهْلِ الْكَبَائِرِ مِنْ أُمَّتِي »
(chafâ`âtî li ‘ahli l-kabâ’iri min ‘oummatî)
ce qui signifie: « Mon intercession est pour les gens de ma communauté qui ont commis les grands péchés », [ḥadīth sûr rapporté par ‘Ibnou Ḥibbān], c’est-à-dire que les musulmans en dehors de ceux qui ont commis les grands péchés, n’auront pas besoin d’intercession. Pour certains, l’intercession a lieu avant leur entrée en enfer. Pour d’autres, elle a lieu après leur entrée en enfer mais avant que se soit écoulée la période qu’ils avaient méritée à cause de leurs péchés.
Il n’y a pas d’intercession en faveur des mécréants. Allāh ta`ālā dit:
﴿وَلا يَشْفَعُونَ إلّا لِمَنِ ارْتَضَى﴾
(wa lā yachfa`oūna ‘il-lā limani r-taḍā)
ce qui signifie: « Et ils n’intercèdent qu’en faveur de ceux qu’Il agrée » [sourat Al-‘Anbiyā’ / 28]. Et le premier intercesseur qui intercèdera, c’est le Prophète Mouḥammad صلى الله عليه وسلّم.
Nous devons croire au paradis qui est la résidence de la félicité. Il se trouve au-dessus des sept cieux ; c’est la demeure de la paix, de la félicité et de la joie. Allāh l’a préparé pour les croyants. Il contient des fleuves de miel pur, de lait et d’un khamr qui n’est pas comme les boissons alcoolisées de ce bas monde qui font perdre la raison ; et il y a au paradis d’autre sorte de félicités éternelles. Au paradis la félicité est sensible : le musulman l’éprouve par le corps et par l’âme. Au paradis il y a des degrés, certains sont plus élevés que d’autres. Le plus haut des degrés du paradis est celui des prophètes. Les gens du paradis ne ressentiront ni tristesse ni chagrin, ils ne tomberont pas malades, ils ne vieilliront pas et ne mourront pas. Ils demeureront éternellement au paradis et n’en sortiront jamais. Ils seront dans une félicité éternelle, sans fin.
Il y a la croyance que la vision de Allāh ta`ālā avec les yeux dans l’au-delà est une réalité. Ceci est réservé aux croyants. Ils Le verront alors qu’ils seront au paradis, sans comment, sans ressemblance avec Ses créatures et sans direction, c’est-à-dire que Allāh ta`ālā ne sera pas dans une direction ni dans un endroit. Seulement ce sont eux qui seront dans leur endroit au paradis. Les croyants Le verront d’une vision ne comportant aucune confusion. Ils ne douteront pas si celui qu’ils ont vu est Allāh ou autre que Allāh, tout comme celui qui voit la lune une nuit de pleine lune, la lune n’étant pas voilée par des nuages, ne doute pas que c’est bien la lune qu’il voit. Le Messager a parlé de cela dans un ḥadīth :
« إِنَّكم سترون ربّكم يوم القيامة كما ترون القمر ليلة البدر لا تضامُّونَ في رؤيته »
(‘innakoum satarawna rabbakoum yawma l-qiyâmati kamâ tarawna l-qamara laylata l-badri lâ taḍâmmôuna fî rou’yatih)
ce qui signifie: « Vous verrez votre Seigneur au jour du jugement, vous ne douterez pas de cette vision tout comme vous ne douterez pas si vous voyez la lune une nuit de pleine lune. Vous ne vous rassemblerez pas et vous ne vous bousculerez pas pour le voir [car Allāh existe sans endroit] », [rapporté par Mouslim]. Il a assimilé notre vision de Allāh, dans le sens qu’elle ne comprend aucun doute, à la vision de la lune une nuit de pleine lune. Le Messager n’a donc pas assimilé Allāh ta`ālā à la lune comme l’ont prétendu certains ignorants. En effet lorsqu’on leur mentionne ce Hâdîth ils s’imaginent que Allāh ressemble à la lune, et ceci est de la mécréance qui fait sortir de l’Islam.
Allāh ta`ālā dit:
﴿ وجُوهٌ يَوْمَئِذٍ نَاضِرةٌ إِلَى رَبّهَا نَاظِرَةٌ ﴾
(woujouhoun yawma’idhin nâḍirah, ‘ilâ rabbihâ nâḍhirah)
ce qui signifie: « Ce jour-là, des visages resplendissants verront leur Seigneur », [sôurat Al-Qiyâmah / 22-23].
L’imam Abôu Hanîfah a dit:
” والله تعالى يُرى في الآخرة ، ويراه الـمؤمنون وهم في الجنة بأعين رُؤُوسهم بلا تشبيه ولا كميّة ، ولا يكون بينه وبين خلقه مسافة “
Ce qui signifie: « Allāh ta`ālā sera vu dans l’au-delà, les croyants le verront alors qu’ils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tête, sans aucune ressemblance ni aucune quantité, et il n’y aura pas de distance entre Lui et Ses créatures ».
Il est un devoir de croire que les gens du paradis demeureront éternellement au paradis et que les gens de l’enfer demeureront éternellement en enfer. Il n’y aura pas de mort après cela.
Les animaux n’ont pas de raison, il ne vont pas rendre des comptes, ils ne vont ni au paradis ni en enfer. Dans le ḥadīth il est cité que les animaux vont se rendre les coups entre eux et ils vont être transformés en terre.
Dans le Qour’ân il est cité que le non-croyant souhaitera être transformé en terre ceci quand il voit les animaux être transformés en terre, ainsi le non-croyant dans l’au-delà souhaitera ne plus exister pour ne pas sentir la douleur insupportable sans fin. Ainsi la mécréance est le plus grand péché et fait tomber dans le pire état.
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.