samedi juillet 27, 2024
  1. Retour à la classification de la mécréance
    pour plus de compréhension

    Sache de plus que la mécréance est de trois catégories : attribuer une similtude ou une ressemblance (tachbih), démentir (takdhib), nier (ta^til).

    La première : l’assimilation (tachbih) : c’est-à-dire le fait d’assimiler Allah à Ses créatures, comme celui qui attribue un début à Son existence ou l’anéantissement, ou bien un corps, une couleur, une forme ou une quantité, c’est-à-dire la mesure du volume. Quant à ce qui a été cité dans le hadith :

    (( إِنَّ اللهَ جَمِيلٌ ))

    (‘inna l-Laha jamil) ce qui signifie : « Certes, Allah est Jamil », cela ne signifie pas la beauté de l’aspect mais qu’Il est Celui Dont les attributs sont parfaits, ou Celui Qui accorde beaucoup de bienfaits.

    La deuxième : par démenti (takdhib) : c’est-à-dire le refus de croire ce qui se trouve dans le Qour’an Honoré, ou a été rapporté de manière confirmée du Messager r et qui fait partie du connu d’évidence dans la religion. C’est par exemple croire que le paradis et l’enfer auront une fin, croire que le paradis est un lieu de félicité non perceptible par nos sens, que l’enfer est un lieu de souffrances uniquement morales, nier la résurrection des corps et des âmes ensemble, nier l’obligation de la prière, du jeûne ou de la zakat, croire à l’interdiction du divorce ou rendre licite la consommation de boissons alcoolisées et d’autres choses parmi ce qui est confirmé catégoriquement et connu d’évidence chez les musulmans.

    Ceci est différent du cas de celui qui croit que la prière est un devoir pour lui par exemple, mais ne l’accomplit pas : celui-là est désobéissant et non pas mécréant comme le serait celui qui croit qu’elle n’est pas un devoir pour lui.

    La troisième : par négationnisme (ta^til) : c’est la négation de l’existence de Allah et la pire des mécréances.

    Le jugement concernant celui qui assimile Allah ta^ala à Ses créatures est qu’il est mécréant catégoriquement.

    Le moyen, pour écarter l’assimilation :

    * c’est de suivre cette règle catégorique : « Quoi que tu imagines en ton esprit, Allah n’est pas ainsi ». Cette règle fait l’objet de l’Unanimité chez les Gens de la Vérité. Elle est tirée de Sa parole ta^ala :

    [لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ] [1]

    (layça kamithlihi chay’) ce qui signifie : « Absolument rien n’est tel que Lui »,

    * et c’est de noter le poème rapporté du Siddiq, notre maître Abou Bakr :

    L’impuissance à connaître la réalité de Allah est en soi une connaissance

    Et essayer d’appréhender Sa réalité est une mécréance et une association [2]

    * et de noter aussi la parole d’un savant : « Nul ne connaît réellement Allah hormis Allah ta^ala ».

    Quant à notre connaissance à nous de Allah ta^ala, elle n’est pas exhaustive mais elle a lieu :

    • par la connaissance de ce qui est obligatoire selon la raison s’agissant de Allah, comme par exemple l’obligation selon la raison qu’Il ait pour attribut l’existence de toute éternité,
    • et par le fait de L’exempter de ce qui est impossible s’agissant de Lui ta^ala, comme l’impossibilité rationnelle qu’Il ait un associé,
    • et par la connaissance de ce qui est possible s’agissant de Allah, comme le fait de créer une chose ou de ne pas la créer.

    L’Imam Ar-Rifa^iyy [3] dit : « La limite de la connaissance à propos de Allah, c’est la certitude de Son existence ta^ala, sans comment et sans endroit ».

    [1] [sourat Ach-Choura / 11]

    [2] Rapportée par le faqih et mouhaddith Badr Ad-Din Az-Zarkachiyy,ach- chafi^iyy dans Taachnifou l-maçami^ Tome 40/36.

    [3] C’est ‘Ahmad ‘Ibnou Abi l-Haçan ^Aliyy. Il faisait partie de ceux qui réunirent la science, la pratique et l’ascèse. C’était un faqih, un mouhaddith et un exégète. Il a composé plusieurs ouvrages, parmi lesquels le livre commentant le Tanbih dans le fiqh chaféite. Il composé un livre de quarante hadith avec leurs chaînes de transmission. Il décéda en l’an 578 de l’Hégire. L’Imam Abou l-Qacim Ar-Rifa^iyy fit sa biographie dans un livre qu’il intitula Sawadou l-^Aynayni fi Manaqibi Abi l-^Alamayn.