LE JEÛNE

Le jeûne

Allah soubhanahou wa ta^ala a ordonné aux musulmans de jeûner le mois de Ramadan.

Allah ta^ala dit : (ya’ ayyouha l-ladhina ‘amanou koutiba
 ^alaykoumou ssiyamou
) *ce qui signifie* «Ô vous qui avez cru, le jeûne est un devoir pour vous»[sourat Al-Baqarah / 183].

 Cette obligation a été révélée au mois de Cha^ban de la deuxième année après l’Hégire.

Le jeûne du mois de Ramadan est une obligation éminente et fait partie des choses les plus importantes de l’Islam. Les musulmans se réjouissent de son approche : c’est le mois des bienfaits, des actes d’obéissances et des bénédictions. C’est le meilleur mois de l’année. Parmi les nuits de ce mois il y a la meilleure des nuits : la nuit de al-qadr  -la nuit de la valeur-.

Jeûner, c’est s’abstenir pendant la journée de ce qui rompt le jeûne. Il faut avoir eu durant la nuit l’intention de jeûne la journée du lendemain. Jeûner est une obligation pour tout musulman pubère, sain d’esprit, capable de jeûner. Toutefois, le jeûne n’est pas valable de la part de la femme qui a les règles ou les lochies.

Le jeûne de Ramadan devient obligatoire dans l’un ou l’autre des deux cas suivant

  1. Lorsque le mois de Cha^ban a atteint trente jours.

Lorsqu’on a aperçu le croissant de lune du mois de Ramadan, la nuit qui suit le vingt-neuvième jour de Cha^ban, conformément à la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam : (soumou lirou’yatihi wa ‘aftirou lirou’yatihi fa’in ghoumma ^alaykoum, fa’akmilou ^iddata cha^bana thalathina yawma)*ce qui signifieJeûnez à la vue [du croissant] et interrompez
le jeûne
 à    la vue [du croissant] et si l’observation est gênée
 [par des nuages par exemple], poursuivez le compte de Cha^ban à trente jours» [rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]
Par conséquent, celui qui a vu le croissant de lune de Ramadan doit jeûner ; de même celui qui ne l’a pas vu lui-même mais a été informé de son apparition par un musulman ^adl –juste–, libre et qui n’est pas connu pour être un menteur.

Les obligations du jeûne 

Les obligations du jeûne sont au nombre de deux :

  1. L’intention

Elle a lieu dans le cœur et elle est requise pour chaque jour du mois. On dit par exemple dans son cœur : (nawaytou sawma ghadin ^an ‘ada’i fardi Ramadana hadhihi s-sanata ‘imanan wa-htiçaban li Lahi ta^ala)

*ce qui signifie* «Je fais l’intention de jeûner le jour qui vient au titre de l’obligation du jeûne de Ramadan de cette année, par acte de foi et par recherche de la récompense de Allah ta^ala».

Le temps de l’intention va du coucher du soleil jusqu’à l’apparition de l’aube.

  1. s’abstenir de toutes les choses qui rompent le jeûne

Ceci depuis l’apparition de l’aube véritable jusqu’au coucher du soleil.

Les causes de rupture du jeûne

Les causes de rupture du jeûne sont nombreuses.

Parmi elles, il y a :

  1. le fait de manger

Ne serait-ce qu’un grain de sésame, ou bien de boire ne serait-ce qu’une goutte d’eau ou de médicament, si on se rappelle qu’on est en train de jeûner;

  1. les gouttes

Dans le nez ou les oreilles si le médicament parvient jusqu’à l’intérieur du corps et également le clystère par les deux orifices inférieurs, antérieurs ou postérieur. Les gouttes dans les yeux en revanche, ne rompent pas le jeûne ni l’injection à travers la peau, le muscle ou les veines.

  1. l’évanouissement qui dure toute la journée

Le jeûne de quiconque est resté évanoui toute la journée, de l’aube au coucher du soleil, n’est pas valable. Il en est de même pour celui qui est atteint de folie, ne serait-ce qu’un instant.

  1. se faire vomir
    En mettant le doigt ou quelque chose du même genre dans la bouche pour provoquer le vomissement. Par contre, le jeûne n’est pas rompu par un vomissement involontaire du moment qu’on n’en avale rien.
  2. l’apostasie

Par l’une de ses trois sortes : par la croyance, l’acte ou la parole.

Celui qui a rompu un jour de jeûne de Ramadan en mangeant, en buvant ou en se faisant vomir s’est chargé d’un péché et du rattrapage immédiatement après Ramadan et le jour de la fête. Ce n’est pas un devoir pour lui de donner de l’argent aux miséreux ou aux pauvres.

REMARQUE UTILE

Il est interdit de jeûner le jour de la Fête de la fin du jeûne et le jour de la Fête du sacrifice, ainsi que les trois jours qui suivent le jour de la Fête du sacrifice.

INVOCATION

 (Allahoumma laka soumtou wa ^ala rizqika ‘aftart) *ce qui signifie*

«Ô Allah, par recherche de Ton agrément, j’ai jeûné et c’est avec la subsistance que Tu m’accordes que j’ai rompu le jeûne».

Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam disait lorsqu’il rompait son jeûne : (dhahaba dhdhama’, wa btallati l-^ourouq, wa
thabata l-‘ajrou ‘in cha’a l-Lah
) *ce qui signifie* «La soif est partie, les veines sont irriguées et la récompense est confirmée si Allah le veut» [rapporté par Abou Dawoud].